712e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Françoise Maddens dit :

Une petite goutte à une grosse goutte : T’es plutôt Flic, Flac ou Floc ?
Je suis plutôt floc, cela dit je n’en fais pas une maladie quand je fais flic ou flac.
Ah bon tu peux choisir ?
Mais non même si je lis ou écoute la météo (qui se trompe de temps à autre ou même souvent) je dépends du temps qu’il fait mais tu sais j’ai l’habitude, je ne maîtrise rien, je m’adapte, bien obligée. L’autre jour après une pluie diluvienne j’étais si grosse qu’une mouche venue boire a failli se noyer, heureusement d’un coup d’ailes elle s’est réfugiée sur une feuille de nénuphar colonisé par quelques coléoptères. Certains lui ont fait une place, d’autres sont partis. Ils ne tiennent pas en place.Soudain la petite goutte juchée sur un caillou , grillée par le soleil s’évapora. La grosse goutte fit un flac pour rejoindre l’eau où barbotaient les nénuphars.

Urso dit :

Une petite goutte à une grosse goutte : Tu es plutôt Flic, Flac ou Floc ?
Je suis plutôt floc, cela dit…

-Tu sais la semaine dernière j’étais assez Flac Flac.
Je nageais dans l’océan Indien et j’ai terminé mon voyage en passant par l’océan Pacifique.
Oh ça me fait un peu d’exercice. Rester toujours dans cet appartement, c’est assez fatigant.
Et même à mon âge j’en fais des kilomètres.
Vois-tu petite goutte : Flac, Flac, je me sens encore plus Flac, Flac lorsque je vois de grosses, grosses bêtes des mers.

-Ah bon fit la petite goutte émerveillée par ce qu’elle entendait.
-Ben oui continua grosse goutte : dans les océans, on en voit de grosses bestioles : des éléphants, des girafes, des fourmis, des vers de mer, de gros lézards, des serpents gigantesques de plusieurs mètres de long …
Et je ne sais pas pour quelle raison à chacune de mes rencontres avec ces énormes bêtes, elles me lancent : Flac, Flac, Flac.
Tu vois petite goutte j’ai des amis un peu partout dans le monde, surtout ces mastodontes des mers.

Une fois un méchant requin, je dis méchant, car le bougre il n’a pas été correct avec moi.
D’un coup j’ai été avalée et très vite j’ai foncé, pire qu’un train à grande vitesse, j’ai foncé en direction de son estomac, de ses intestins, je ne sais plus.
Alors j’ai eu l’angoisse de ma vie fit grosse goutte. Puis je me suis mis à taper comme une folle. Avec mes pieds, mes poings, dans les entrailles de la bête.
Les coups ont porté. Le brave il s’est mis à hurler, on aurait dit plusieurs navires en furie faisant actionner leurs puissantes sirènes. Il a tellement hurlé qu’il a dû faire un geste involontaire car à un moment j’ai été propulsée en dehors de son estomac, et j’ai pu enfin retrouver l’air libre, en plein océan. Comme par miracle.
Ah ce que j’étais heureuse de retrouver la liberté.
Grosse goutte n’arrêtait pas de parler.
Maintenant elle évoquait ses campagnes avec Napoléon, et qu’un jour l’empereur étant absent, elle ne se souvient plus pour quelle raison, c’est elle qui a pris le commandement de tous les soldats. En remportant la victoire, cette grande bataille qui est encore citée dans les livres d’histoire.

Une petite moustique qui ne semblait rien faire, car suspendue en plein vol, s’approcha de petite goutte.
Elle lui dit : Ne fais pas trop attention. Grosse goutte, il faut l’écouter d’une oreille très distraite, tout ce qu’elle dit est presque faux, ne s’est pas passé comme elle dit.
Elle a l’habitude d’exagérer, d’enjoliver, de grossir les histoires qu’elle raconte.
Petite goutte paraissait déçue.
Entendant cela elle abandonna grosse goutte qui continuait à parler, et qui ne cessait de répéter dans ses phrases : Flac, Flac Flac, Flac.

Petite goutte se dit que peut-être elle aussi devait voyager à travers le monde.
Voyager avec sa colocataire, une petite grenouille qui, elle, faisait Frog Frog.

Anne Le Saux dit :

Une petite goutte à une grosse goutte

– Tu es plutôt Flic, Flac ou Floc ?
– Je suis plutôt Floc, cela dit je joue parfois une musique différente. Je fuis la monotonie, cela m’endort. Alors, je varie les plaisirs.
– Mais comment tu fais parce que moi, maigrelette comme je suis, je suis cantonnée à flic !
– Tu dois gonfler ta cage thoracique alors que tu es en l’air pour te donner de l’ampleur. Pense à un parachute alors qu’il s’ouvre.
– Attends, j’essaie ; tu me retrouves en bas ?
– OK, vas-y, je te rattrape !

Quelques secondes plus tard
– Fllllic !
– Flaaaac !
– Je n’y arrive pas. Il faudrait que je sois grosse comme toi…
– Un peu de respect, jeune fille ! Cela viendra avec le temps et la maturité
– Mais je suis pressée ! Moi aussi je crains la monotonie
– Alors, essayons autre chose. On remonte et tu t’accroches à moi. On fait une descente en équipe.
– D’accord, je te suis

La descente s’amorce, la petite goutte sur le dos de la grosse
– Pffff
– Pas très concluante ton idée, cela ne ressemble à rien !
– Je ne suis pas d’accord, nous avons innové. Nous allons boire une goutte de rosée pour célébrer cette réussite. Et la prochaine fois, c’est moi qui m’accroche sur ton dos
– Laisse-moi réfléchir… il se pourrait bien que tu m’écrases. Je préfère que nous en restions là. Je vais joyeusement continuer à faire Flic.

Maguelonne dit :

Flic, Flac, Floc Floc, floc, floc dit la goutte d’eau dans le lavabo.
Cric, Crac, Croc Et croque la vie à pleine dents, à pleines mains.
Bric, Brac, Broc Qui, goutte à goutte se remplit, se remplit…déborde.
Fric, Frac, Froc. Cours, tiens le bien. Je vais acheter les bretelles.
Ric, Rac, Roc. Roc, indestructible ? Vraiment ?
Sic, Sac, Soc. Soc tourne et retourne la terre comme le pauvre Martin de Brassens.
Tic, Tac, Toc. Toc, toc, toc comme l’horloge de Brel qui dit je vous attends.
Et FLOP.

mijoroy dit :

─ Une petite goutte à une grosse goutte : T’est plutôt Flic, Flac ou Floc ?

─ Je suis plutôt floc, avec mes copains les nuages qui pleurent des soleils perdus. J’adore réveiller la morosité grise dans les larmes d’eau. Je raffole de ces Flocs qui s’éparpillent sur les toits et rebondissent dans les rues.
─ Mais quelle horreur ! Tu te complais à dissoudre les souvenirs d’été. Heureusement qu’il existe des petites gouttes Flic, Flac comme moi pour éviter que n’agonisent et meurent les amours de midinettes sous la tonnelle, de celles qui ont appris grâce à nous à danser sous la pluie.
─ Tu divagues et t’enlises dans des cumulus nimbus de rêves. Moi j’emporte en flots les promesses d’étoiles et les mirages d’antan, de ceux qui ne vivent que pour des vacances au bord de l’eau de mer à procrastiner.
─ Hé bien moi plutôt que tomber dru, en hallebardes, je préfère me faire légère et murmurer aux tympans des gens qu’après la pluie vient le beau temps. Je dis ainsi non aux grosses gouttes qui font Floc, pour dans ce gris faire une trêve. D’ailleurs la pluie tombe comme les gens tombent amoureux en déjouant les prévisions de grosses gouttes comme toi !

Genevieve Tavernier dit :

Une petite goutte à une grosse goutte : T’est plutôt Flic, Flac ou Floc ?
Je suis plutôt Floc,
Tu as dû le remarquer, quand j’arrive sur la terre, j’émets un son mat, ceci dit, toi je parie que tu es Flip, impossible de se tromper, quand tu tombes dans une flaque tu émets un joli bruit cristallin.
Hum… merci pour le compliment.
Je t’en prie !
Il est vrai que nous avons des sons très différents, peut être pourrions-nous, nous lancer dans la chansonnette.
Euh tu n’as pas beaucoup d’ambition, moi je nous verrais plutôt écrire une symphonie…
Une symphonie rien que cela, avec nos deux notes… flic flic floc flic floc floc…. Ah ah on n’a pas fini de se moquer de nous !
Bon, d’accord, je vois toujours trop grand, il faut dire que je suis une habituée des étendues d’eau : marre, rivière, lac…
Remarque, tu as raison, on pourrait peut-être essayer de monter un groupe, tu connais mon cousin Flac, celui qui s’avachit sur les pierres et n‘en bouge plus.
Ouai, ouai, si tu arrives à le motiver ?….
On va lui faire miroiter la célébrité…
Tu sais qu’avant d’être célèbres, il va nous falloir nous mettre au travail, et répéter et encore répéter… et rester motivés.
C’est la saison des pluies alors pas de problème on va pouvoir répéter tous les jours.
Enfin, moi je me dis que si on était quatre, on pourrait former un quatuor et on deviendrait rapidement célèbres, parait que tout le monde s’arrache les quatuors !
Par les temps qui courent va trouver un quatrième larron à la sonorité différente des nôtres.
Ne soit pas défaitiste, on pourrait mettre une annonce ?
Bonne idée. Et on va la publier sur le Bontrottoir.
Le lendemain matin.
Avec les pluies de cette nuit, il y en a 4 qui ont répondu à l’annonce.
Ça serait mieux s’il avait une recommandation.
Allez, on a l’oreille musicale on est capable de prendre le meilleur !
Une heure après.
J’en ai repéré un pas mauvais, Fluc qu’il s’appelle, mais il veut rester sur les feuilles à la cime des Arbres !…
Va falloir le convaincre de descendre sur le buisson d’à côté. Un quatuor c’est soudé, on doit rester les uns proches des autres.
Je vais lui dire de prendre le toboggan, il adore ça !
La météo annonce une semaine de répétitions et ensuite nous serons fins prêts pour jouer la symphonie de la pluie et tu verras : adagio, andante et allegro n’auront plus de secrets pour nous !
Si tu le dis… allez au travail !
Une semaine après
Du fond de sa petite nappe d’eau stagnante, Flic ouvre difficilement un œil, le soleil brille, il fait vraiment chaud.
Hé Oh, Flac, Floc, Fluc où êtes-vous ?
Pas de réponse.
Soudain la voix du voisin la fait tressaillir : allez, dehors les gosses on annonce une semaine de canicule profitez-en pour aller jouer au ballon !

Bon, ben je crois que nous avons composé la symphonie inachevée !…

Métivier dit :

Une petite goutte à une grosse goutte : T’est plutôt Flic, Flac ou Floc ?
Je suis plutôt floc, cela dit

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le Floc de Gascogne, faut pas en abuser, mais c’est tellement bon.
Et toi c’est plutôt quoi ton péché mignon ?

J’adore faire flaque, mais il me faut un certain temps, goutte à goutte, si petite soit elle, finit toujours par remplir un creux et constituer une flaque.
J’aime bien quand les écoliers sur le chemin de l’école sautent à pieds joints dans ma flaque, je déborde sur les côtés et leurs rires m’inondent de bonheur.
Plus ils s’éclaboussent, plus je me répend, plus je me répend et plus ils s’éclaboussent, jusqu’au moment où l’un d’entre eux crie : vite, faut y aller on va être en retard ! Et là c’est fini, j’attend la prochaine vague d’écoliers, flac, flac je fais en tombant sur le trottoir. Et toi t’as déjà vu un flic ?

Ben oui, tu sais c’est l’homme avec le képi et son bâton de circulation, quand les autres le voient arriver, ils disent apeurés 22 v’là les flics, je ne sais pas trop pourquoi ils ont peur de lui, il a pas l’air méchant ct’homme, l’autre jour il était à la recherche d’un auteur de larcin, il avait embarqué la caisse de l’épicier remplie de liquide.
Du coin de mon œil humide je lui ai montré ta flaque ou sol, il n’a rien compris et a passé son chemin.
Faut dire il a sans doute été chercher un récipient pour collecter tout ce liquide.
Avant de tourner les talons il a fermé nos 2 robinets, il y a dû y avoir une fuite, quelqu’un nous a dénoncé.
Fini les flacs et les flocs, à la prochaine fils.

Nouchka dit :

Une petite goutte à une grosse goutte :

– T’es plutôt Flic, Flac ou Floc ?
– Je suis plutôt floc, cela dit…
… Ah, c’est une question très personnelle. En tant qu’ami, je vais néanmoins me livrer.

Je suis plutôt Floc, parce que j’aime le son du couvercle de la buis de lait et son « poc » mat à l’ouverture.
J’aime le spectacle de la casserole où repose l’anti monte lait quand elle accueille le lait frais. Quand quelques bulles translucides décorent la surface. Quand la chaleur du gaz sous la casserole laisse s’exprimer la danse de l’anti monte lait qui scande un rythme de castagnettes affolées contre le fond du récipient.
Alors, tandis que le lait émet de gourmands borborygmes, une odeur douceâtre s’échappe en volutes de fumée et le lait se couvre d’un ivoire lisse que le moindre mouvement plisse en vagues de crème.
Je suis ravi de participer à cet orchestre des sens où mon Floc ajoute à ce tableau vivant.

Par ailleurs, j’apprécie les boissons alcoolisées bien sûr.
Le Floc de Gascogne, par exemple, aux saveurs d’Armagnac m’enchante mais je suis capable de me transformer également en goutte à 45° si l’occasion se présente ! Mes préférences iront alors aux rhums du nord de l’Amérique du Sud. A ceux qui ont des notes de vanille, de miel, de fruits secs et d’épices voire, qui dévoilent un jeu de nuances chocolatées soigneusement dissimulées, ajoutant une touche enivrante de chaleur à chaque gorgée, comme dit la publicité…
Mais, je me laisse aller ! Revenons à ta question.

Flac, ce serait me spécialiser dans le domaine du soin, associé au goutte à goutte ou au compte-goutte qui diffuse lentement, précautionneusement mais sans grande diversité. Je suis moins attiré.

Quant au Flic-floc, je suis assez individualiste, aussi dois-je fournir un effort pour y participer.
Le Flic-floc nécessite d’être en groupe afin de produire un clapotement plus ou moins fort, plus ou moins long, plus ou moins rapide, vois-tu ? Quelquefois, c’est pourtant grisant de faire ainsi concert avec les copains.

Et toi, comment vis-tu les choses ?

FANNY DUMOND dit :

Une petite goutte à une grosse goutte :

– T’es plutôt Flic, Flac ou Floc ?

– Comme tu l’as remarqué, je suis Floc. Cela dit, j’aimerais faire moins de bruit, être plus discrète comme toi qui passe inaperçue.

– Oui, mais comme les humains t’entendent quand leurs robinets fuient, ils font le nécessaire pour stopper ta course, tandis que moi, j’apprécierais de me reposer de temps en temps. C’est pas une vie de sans cesse suinter en silence et d’être gâchée, alors que nous sommes une denrée rare et pas inépuisable.

– S’il n’y avait que ça ! Tu crois que ça m’amuse de me jeter comme une furie sur la végétation que j’esquinte sur mon passage, à faire des flaques pour amuser les gamins, voire des inondations désespérantes et qu’on m’évacue au milieu de la boue, comme une indésirable, une paria ! Toi, tu es plus douce et plus utile quand tu te fais ondée.

– Moi, j’aime bien admirer la terre vue d’en haut, quand je me repose dans un nuage blanc, vaporeux comme un chou à la crème qui fait rêver les enfants.

– Et dire que moi, j’attends dans un tout noir, menaçant la planète bleue. Je suis de celles qui font déborder le vase. Que l’on fasse Flic, Flac ou Floc, nous sommes à la fois nécessaires à la vie et néfastes. C’est-y pas ballot, cette histoire !

– Il parait que nous faisons les ruisseaux, puis les grandes rivières qui se jettent dans la mer pour faire naviguer les bateaux.

– Bon, c’est pas tout ça. Il faut que je me prépare. Je te laisse à ta philosophie, parce que j’ai encore du boulot ce weekend.

Durand jean marc dit :

Une petite goutte à une grosse : T’es plutôt flic ou floc ?

– Ecoutez mon jeune ami, c’est un choix de vie. Soit vous optez pour un contrôle méthodiquement suivi de votre état global par divers agents habilités à circonscrire vos écarts sociaux et/ou de santé, physique et/ ou mental….soit, vous adoptez le recouvrement total de votre moi par un assortiment de filaments flexibles, vous donnant l’apparence veloutée d’une grande douceur. Une adhésion très agréable tant au toucher qu’à l’odorat, enfin, à mon humble goût !

– Ben dis donc, vous, c’est quoi ce charabia ? Avez-vous vérifié la provenance de votre nouveau joint, parce que …hein…ça fume bizarre, sous votre mitigeur ! Faudrait peut-être voir à purger tout ça !

– Cher ami, vieux col de canard grippé, pauvre petite plomberie de pacotille, aux incultes valvules. C’était pourtant clair. Je ne vous demandais que de choisir entre flicage et flocage !

Et bien évidemment, vous, vous vautrez dans la flaque de votre ignorance ! Misère de flux !