711e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter. Imaginez ce qui s’ensuivit.


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24 réponses

  1. iris79 dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter.
    Elle n’arrivait pas à s’expliquer malgré son envie manifeste de s’exprimer. Les mots se bousculaient au portillon et troublaient son élocution. Cela partait dans toutes les directions, pas moyen d’obtenir un discours cohérent. Je lui intimai de se calmer, de laisser d’abord ses pensées remonter puis d’ordonner les mots qui avaient le verbe haut !
    Elle finit par se calmer, prit une inspiration et laissa une à une les différents pans de sa pensée s’écouler. J’étais sidérée par tant de créativité. J’avais du mal à noter, mes doigts crispés sur le crayon, la mine courrait à en perdre haleine. L’idée filait filait ! C’était incroyable. J’étais au cœur de la création, pas question de laisser filer ce filon ! Je savais déjà que cette idée là m’ouvrait les portes d’une exceptionnelle création. J’avais eu raison de rester à l’écoute et de l’encourager à se calmer pour être au mieux de son expression. Je lui étais pleinement reconnaissant d’avoir à ce point pu se libérer en passant par le divan.

  2. Sylvianne Perrat dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter. Elle gigotait, ne tenait pas en place. Comme un enfant excité le matin de Noël.
    D’idée, elle voulait se transformer en action ! Submergée par la joie, elle frétillait d’impatience. Je lui intima l’ordre de s’allonger un instant pour se poser avant de bondir. Je lui rappelai le timing de la cohérence cardiaque, inspire, bloque et expire. Elle fit cela à toute allure sans aucune conscience. Elle me disait : « Allez, j’y vais ! » 
    Je lui chuchotais de prendre son temps. D’apprécier ce moment où l’idée jaillit, ce pétillement comme la 1re gorgée de champagne. Toujours allongée sur le divan, elle échafaudait son plan. Poser un congé, faire une petite valise, prendre son billet de train et partir… de l’idée elle est déjà passée à l’action.
    Mais était-ce une bonne idée ? Mesurait-elle les conséquences ? Les idées ne réfléchissent pas. Elles sont contentes d’elles-mêmes. Une énergie qui monte en tourbillon.
    Après 1/4 d’heure, je ne pus la retenir. Elle sauta dans sa jolie robe bleue, qu’il aimait tant, mit en vrac quelques vêtements dans sa valise, passa un coup de fil au bureau « j’ai mal au cœur » dit-elle.
    Et sauta dans le premier train pour Tours. Elle le rejoignait enfin…

  3. Urso dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter. Imaginez ce qui s’ensuivit.

    Ah cette idée exaltée exaltée, ne m’en parlez pas !
    Elle était allongée et voilà que subitement elle est passée dans la position assise.
    Oh oh elle somnole maintenant. Elle n’a vraiment pas l’air bien.
    – Réveille-toi, réveille-toi lui dis-je de peur qu’elle ait un problème de santé.

    La pauvre elle me regarde difficilement avec des yeux étonnés, qui clignent très vite.
    – Appelle une ambulance, vite vite me dit-elle !
    Je ne me sens pas bien, je vais certainement bientôt mourir. Ici chez toi.
    Vilain divan, car c’est lui, je le sais qui m’a planté, lorsque je suis arrivé, une grosse et longue épine de rose rouge dans la fesse gauche.
    C’est ça qui m’a mise dans cette situation de somnolence. Je crois bien qu’il s’agit d’une épine empoisonnée.
    Lui le divan ne réagissait pas, ne paraissant pas entendre ce que disait la petite idée.

    Vite vite, je me suis précipité dans les escaliers de l’immeuble, pour aller voir au premier étage une voisine qui est médecin et qui depuis quelques jours est à la retraite.
    Je sais que ce matin elle est chez elle.
    Mince mince, elle n’y est pas.
    Donc je vais appeler une ambulance.
    Mince, peut-être qu’il est trop tard pour ma petite idée.
    Vite vite je monte les escaliers pour rejoindre mon appartement – du quatrième.

    Et là que vois-je à la place du divan : il y a un petit poney blanc, qui me remet une énorme dragée bleu clair.
    – Bonjour monsieur Glacan me dit le poney, la petite idée m’a demandé de vous remettre cette dragée qui fait transistor.
    C’est elle-même qui l’a inventée et fabriquée.
    Tournez là ce petit bouton et vous entendrez sa petite voix.
    Elle a un long message pour vous.

    Et comme un petit garçon, remerciant le poney blanc, je suis parti dans mon bureau, pour écouter ce message.
    * Que je reprends ici pour vous chers amis et éventuels lecteurs.
    « « Ben ben monsieur Glacan désolé.
    Moi la petite idée j’ai joué tout à l’heure la comédie.
    Je n’étais ni somnolente, ni exaltée et je n’avais pas d’épine de rose rouge à la fesse gauche.
    En fait je suis venu revoir mon beau divan que j’ai perdu de vue il y a très longtemps.
    Nous étions fiancés et ensuite il a rencontré quelqu’un d’autre.
    L’autre jour il m’a appelé.
    Grâce à vous je l’ai retrouvé mon beau divan.
    Je vous remercie monsieur Glacan d’avoir retrouvé mon charmant divan.
    Au moment où vous écouterez ce message nous serons loin.
    Vous ne le savez peut-être pas. Mon divan il est beau et costaud.
    Et il est aussi un divan volant volant.
    Alors nous sommes partis dans les airs, direction la Californie !
    C’est là que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Sur une plage abandonnée.

    Oh avant de partir nous avons fait attention à votre appartement.
    Comme vous le verrez rien n’a été endommagé, lorsque nous sommes sortis de votre maison pour voler dans le ciel.
    Car mon beau divan, il vole il vole. Il est mignon et tout – et il traverse également les murs.
    Ouais il les traverse les murs, tous, qu’ils soient épais ou moins épais. Et moi j’ai pu le faire aussi grâce à lui.
    Un passe-muraille vous voyez comme dans le film avec Bourvil.

    Ah qu’il est beau, il fait tout tout tout, … voler dans les airs … passe-muraille. Et il cuisine très bien.
    Youpi youpi que je suis heureuse moi la petite idée avec mon gros divan. Ouais il n’est pas trop maigre.
    Youpi youpi on s’approche de la Californie.
    Au revoir monsieur Glacan.
    Un petit conseil : ouvrez quand vous voulez la dragée-transistor que le poney blanc vous a donnée.
    Vous entendrez ma voix et vous aurez de mes nouvelles.
    En plus je pourrai être rapidement chez vous, pour qu’on se voit et qu’on parle un peu, de la pluie et du beau temps, et d’autres choses.
    Si donc vous pensez à moi très fort, et que vous souhaitez me parler d’une manière « intime », sans l’aide d’un téléphone, alors un petit bouton vert pomme grossira sur le transistor.
    Tournez le deux ou trois fois et aussitôt j’apparaîtrai devant vous.
    Ouh ouh elle est belle la vie ! » ».

  4. Anne Le Saux dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Un cheval au galop que j’allais avoir du mal à maitriser ! Je le reconnais, j’aime l’ordre, les idées carrées, bien alignées. Alors, cette idée sortait du cadre !

    Pour la calmer, je l’ai allongée sur un divan et lui ai proposé de l’écouter. Elle parlait si vite que je n’arrivais pas à suivre le fil de sa pensée. Je lui ai demandé de ralentir et de prendre le temps de respirer. Elle a soupiré et a brusquement éclaté en sanglots. J’étais décontenancé.
    Que se passait-il ? Elle ne paraissait pas triste lorsqu’elle a surgi, juste un peu échevelée.

    – Je suis venue apporter de la fantaisie dans ta vie et tu veux me discipliner, me catégoriser pour savoir où me ranger. Tu vas me faire dépérir et mourir. C’est cela que tu veux vraiment ?
    – Mais tu vois bien que tu vas me rendre fou !
    – Justement, je suis là pour ça. N’oublie pas que c’est toi qui m’as créée.
    – Oui mais quand-même, sauter à l’élastique du haut du pont du Gard, tu n’y penses pas
    – Bien sûr que j’y pense et cela me fait sauter de joie
    – Tu as le beau rôle, tu balances ton idée et ce n’est pas toi qui risques de perdre la vie. Après ma mort, tu te précipiteras pour ensemencer une autre tête accueillante.
    – Tu es injuste ; je suis soucieuse de ta sécurité
    – Alors qu’est-ce que tu proposes ?
    – Tu vois le muret là-bas ? Tu montes dessus et tu sautes d’un mètre avant d’atterrir dans l’herbe
    – Et si je le fais tu me laisses tranquille
    – On verra …

  5. .Michel-Denis ROBERT dit :

    711 – J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter. Imaginez ce qu’il s’en suivit ! Je ne vous raconte pas !
    – Mais si, vas-y raconte !
    – C’est privé !
    – Justement.
    – Elle m’était apparue en rêve. Et je n’y ai pas crue.
    – Pourquoi ?
    – Je m’étais identifié à elle. Quelle drôle d’idée ! J’imaginais une attirance, impossible de lutter contre elle.
    – Alors !
    – De ses bras, elle m’enserra. Si fort que je ne pus presque plus respirer. Aussitôt, elle relâcha. Elle avait de la suite dans les idées. Reprenait ses forces et moi mon souffle. Nous devions trouver la juste mesure. Entre les étreintes et les repos. Un terrain d’entente aurait été bienvenu.

    Le divan, d’un certain âge, comprit instantanément. L’animal, espiègle de nature, avait devancé, il grinçait de ricanements. Son velours rouge agissant comme des caresses se mêla à la conversation.
    – Tu vois, dit-il, ça fait des siècles que je ne me suis pas zamusé.
    – Pourquoi insistes-tu tant sur la liaison ?
    – Je joue.
    – Tu joues à quoi ?
    – C’est mon rôle, je te psychanalyse.
    – Sans mon autorisation !
    – Je fais ce que je veux, je suis le divan vivant d’Yvan.
    – Je devrais me dissocier d’elle. Elle est trop exaltée. Elle m’a attirée vers ce qu’elle désire.
    – A toi de voir si tu veux te zamuser aussi.
    – Quel conseil me donnes-tu ? Tu es un expert vu tous les cas que tu as traités.
    – Ne te fies pas aux apparences. Je te l’ai dit cent fois. Je ne suis qu’un auditeur passif. Toutes les idées naissent de génération spontanée. Avec mes questions, je suggère juste les réponses. Et l’idée naît, tout simplement. Il suffit de l’incorporer à la réalité. Surtout bien distinguer l’inconscient du subconscient.

  6. Avoires dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter.
    «  Calme-toi, calme-toi, tu es toute excitée. Ce n’est pas bon, tu pars dans tous les sens
    – Oh ! Écoute-moi au lieu de me sermonner, je ne suis ni excitée, ni exaltée, ni folle, ni préconçue, ni saugrenue (encore que !…)
    – Je t’écoute
    – Bon, je me promène dans ta tête et tu ne fais pas attention à moi. Qu’est-ce que je te dis? Ecoute-moi, regarde moi, sens-moi, touche-moi…
    – Oui, les cinq sens, quoi !
    – Ne t’énerve pas, goûte-moi aussi. Dis-moi ce que tu ressens
    – Ben… tu es brillante, salée, sulfureuse …
    – Sulfureuse ! C’est une opinion, pas un ressenti
    – Tu m’embêtes !
    – J’espère bien !
    – Franchement, mettre des sens sur une idée, tu y vas fort !
    Tiens, je te vois comme une idée rouge. Ah ! Ah ! Ah !
    – Une idée doit éveiller les sens. Par exemple, quelle odeur a la poésie ? Quelle est la couleur du vent ? Un chagrin est-il soyeux ou velouté ?
    – Arrête, arrête, tu me déstabilises !
    – Mais non, je te fais juste sortir de tes rails, je te dérange, je suis faite pour ça ! Bon, tu disais que je suis une idée rouge, c’est pas mal, creuse un peu, développe.
    – Ben, j’ai dit rouge pour pas dire noire
    – Et voilà, tu les aimes les expressions toutes faites ! Pourtant tu as de l’esprit, sers t’en. Sois fou, excentrique, élastique…
    – Tais-toi !
    – Bon, je te quitte, je vais me loger ailleurs, dans un cerveau un peu plus éclairé, mais … pense à moi. Idée rouge… j’aime ! Développe, développe.

  7. Françoise - Gare du Nord dit :

    Docteur, je crois que je deviens folle. Pourtant, j’ai toujours été claire, nette et précise.

    J’ai eu une enfance sereine et heureuse, et n’ai jamais subi le moindre traumatisme. Mon père, colonel dans l’armée de terre, n’avait rien d’une idée générale, et ma mère, qui avait son franc-parler, n’était pas une idée fausse

    Une existence normale, sans être pour autant être ce qu’on appelle une idée reçue ou une idée bateau. Il m’arrivait parfois d’être lumineuse, brillante même, sans vouloir donner l’impression de me faire une haute idée de moi-même

    Puis, cela a commencé à dégénérer, il y a trois semaines environ lorsque je me suis retrouvée derrière la tête d’un énergumène déjanté, un être décalé.

    Au début, je ne me suis pas vraiment inquiétée, même si je craignais d’être devenue une de ces idées neuves qui surfent sur la vague. Mon souci : être accusée d’épouser l’air du temps, être une idée à la mode. Bref, une idée à la con

    Je devenais, moi qui avais toujours eu les pieds sur terre, rêveuse et idéaliste. Mon obsession : devenir une idée utopique, de celles qui sont totalement irréalistes. Bref, une idée à la con

    Je me trouvais curieuse, bizarre. Je m’inquiétais moi-même. Je craignais de devenir une idée dangereuse, de celles qui lancent des bombes ou tirent avec une kalachnikov. Bref, une idée à la con

    Mais ma pire angoisse, Docteur, c’est de devenir une idée fixe, de celles qui tournent en fond sans faire avancer les choses. Bref, une idée à la con

  8. Alain Granger dit :

    Cette idée provenait des profondeurs de mon inconscient. Je la visionnais à l’intérieur de mon cerveau. Plus précisément dans un rêve. Je me voyais en train de tuer ma mère à coup de couteau. Bien sûr, je n’étais pas en train mais à la maison et je ne tuais pas Noel Mamère, le journaliste écologiste, mais à Noel ma mère lorsqu’elle coupait la buche. Elle avait trop longtemps été l’embuche pour le bonheur de mon père, le trompant sans vergogne mais avec un gigolo sur le lit gigogne. Mon père ne fit aucun esclandre lorsque je le lui appris. A priori, il le savait déjà. Il s’était fait une raison, acceptant de rester à la maison malgré les cornes qui écornaient le contrat du mariage. J’en voulais à ma mère pour ça depuis mon adolescence et la prise de conscience. Cette prise de conscience m’avait mis au courant lorsque j’avais un jour suivi le fil de l’électricien jusqu’au lit de ma mère. Cette action répétée, cette lame de couteau pénétrant son corps à plusieurs reprises me faisait tellement du plaisir. J’en avais honte et pourtant je me sentais libéré d’un poids au creux de mon estomac. Puis ce fut à coups de tomawak que je tuais ma mère dans un autre rêve. Je l’avais attachée à son animal totem, la mante religieuse et non pas la hyène, puisque sa devise était : « Là où il y a de la hyène, y’a pas de plaisir ». Ma mère était-elle une amante religieuse qui priait durant l’acte, je ne le sais pas et ne voulais pas le savoir. En tout cas, elle avait mangé le cerveau de mon père puisqu’il avait préféré se laisser dévorer par un cancer afin d’échapper à sa vie, à ces vexassions vipérisées au quotidien par un bouche jamais satisfaite. Parfois, dans l’un de mes rêves, je voyais papa me dire merci pour cette lame aiguisée qu’il aurait peut-être aimé glisser dans le corps de sa femme. Puis son âme s’évaporait, emportée par sa lâcheté. Oui, il avait été lâche mon père, lâche pour avoir accepté les humiliations devant son fils, lâche de ne pas l’avoir quittée puis lâche de ne pas avoir combattu la maladie, d’avoir cédé à l’appel de la Camarde. Lui, il écoutait plutôt l’appel des camarades, ses copains du syndicat qui se substituaient à un sein délicat dans ses fantasmes de révolution en guise de révolte personnelle. Oui, je lui ne voulais à lui aussi. Mais pas au point de le tuer dans mes rêves.

    Cette idée de meurtre je ne la mis jamais en pratique. Il faut dire que le temps et la distance avait déjà tué depuis longtemps ce qui me restait d’affection pour elle. Un jour elle avait pris ses ailles pour rejoindre je ne sais qui et je ne sais où, en bas ou en haut. Je l’appris par une facture, celle d’une maison de retraite. Ce n’était pas cher payé pour me débarrasser d’elle et de la mauvaise image qu’elle m’avait donné des femmes.

  9. ourcqs dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter, elle avait besoin de se confier,
    Vous me prenez vraiment pour une folle …. idée, pourtant depuis des années, nous sommes complices, vous appréciez mon esprit d’escalier, mes divagations plus ou moins farfelues, quelques dérapages, bien sûr,
    Mais cette fois c’est grave.Comme vous le demandez implicitement, l’élément déclencheur c’est le mot « artificielle « . Ma raison d’être c’est de vous suivre, de vivre avec vos pensées, expressions, de déduire, suggérer, anticiper . Maintenant c’est un problème existentiel, comment puis-je envisager mon remplacement par des algorithmes déshumanisés , sans aucune subtilité ??
    Comment réagir , continuer à créer ?? Philosopher, rester raisonnable ?
    Et vous allez rappeler votre argument préféré rester positif ….

  10. Rose Marie Huguet dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter. Imaginez ce qui s’ensuivit.

    Vous en avez de la chance d’avoir trouvé une idée. Moi, même pas une avachie !
    Je crois bien que c’est moi qui vais aller m’allonger sur le divan. Exaltante bonne idée ! Aussitôt pensé, aussitôt fait, aussitôt partie dans les bras de Morphée.

    Me voilà dans un monde imaginaire dans lequel les idées deviennent personnages, mais des personnages sortis de moi, fantomatique ! C’est bizarre ! Un personnage attire mon attention. Il ressemble à une de ces idées farfelues qu’il m’arrive d’avoir. Cela me fait rire, car son exaltation est contagieuse.

    Je me dis qu’il doit se détendre. Tel un zombie, je me lève et lui cède ma place. Après tout, il est une partie de moi en dehors de moi. Et voilà que ce personnage qui n’est que mon idée, se met à jacasser à tout va, passant du coq à l’âne, s’éparpillant dans tous les sens, bref, un vrai méli-mélo.

    Je lui suggère de respirer profondément, de se relaxer. Je me marre. Je me prends pour mon psy ! Bon, c’est pas le tout. Je me concentre sur mon idée et engage le dialogue avec elle.

    • Pourquoi cette exaltation ?
    • Il m’arrive un truc fou ! J’ai eu une idée INCROYABLE ! Je vais m’éclater, me marrer du matin au soir, faire toutes les conneries possibles et inimaginables sans me faire rabrouer. Je vais faire le tour du monde, me faire des milliards de potes, la terre ne sera que feux d’artifices, rock and roll, méga fiestas. Plus d’entraves, finies les restrictions, adieu les tristounes, les empêcheurs de tourner en rond, les convenances. Ça va être GENIAL !
    • Vous m’intriguez, idée.
    • Ah ! Il y a de quoi. J’ai trouvé le truc auquel personne n’avait encore pensé et qui va bouleverser nos vies.
    • Toutes les vies ? Mais comment ?
    • En nous affranchissant !
    • Développez, s’il vous plait.
    • Vous vous voyez là, à me parler, moi qui suis supposé être votre idée ?
    • Je ne comprends pas.
    • Nous y voilà ! Vous êtes là, apathique, à me poser des questions nunuches dont vous ne comprenez pas les réponses. Alors que moi, je me marre de vous voir ainsi, vide.
    • Mais je vous écoute.
    • Écouter, n’est pas comprendre. La preuve, votre cerveau ne fait plus tilt. Je me suis libéré de votre carcan. Comment ? Ça je ne le dis pas, car mon idée géniale, je vais la vendre. Mais, le résultat est là ! Je suis LIBRE, moi idée, je suis libre. Je me suis échappée de votre costume de chair et d’os, bourré de principes. Maintenant, moi idée, je vais aller jusqu’au bout de mes idées. Quant à vous, triste enveloppe, vous allez vous morfondre. Vous ne serez plus qu’une coquille vide !
    • Mais enfin, idée, c’est absurde. Comment pensez-vous pouvoir vivre sans moi, sans mon cerveau, sans ma volonté ?
    • Et vous, comment allez-vous vivre sans idées ? Quoiqu’en y réfléchissant bien, vous avez déjà un peu d’entrainement.
    Je vous laisse cher habit. Tchao ! Je vous rends votre divan.

    Pff ! Quel cauchemar. J’aurais pas du m’allonger et cogiter un peu plus le sujet du jour.

  11. Grumpy dit :

    Je la cherchais depuis longtemps. Et puis voilà, elle s’était amenée toute seule sans prévenir. Une surprise, sacrément jolie. J’en suis tombé raide dingue au premier regard.

    Je rentrais dans mon séjour et allumais la lumière. Et c’est là que je la vis. Roulée en boule toute ratatinée dans un coin du divan, la tête sur l’accoudoir. Sacrément belle cette idée, ses jambes aussi.

    Elle dormait. J’ai bien écouté, respiration régulière, elle ne ronflait pas, ça m’a plu.

    Balourd que je suis, en m’approchant, je me suis pris les pieds dans le tapis et poussais un cri si Persan que son réveil fut brutal.

    Elle ne parut pas affolée, même elle sourit. Hélas, elle se mit à parler : un vrai moulin. Quel dommage… ça a gâché tout ce que j’imaginais. Moi qui croyais avoir trouvé une bonne idée… c’était tout le contraire. Surexcitée, énervée, survoltée, et j’en passe.

    Moi calme et pataud, ce n’était pas pour moi ça. M’en débarrasser au plus vite. Comment ? L’étouffer ? Oui … ça c’était ma bonne idée à moi : tentante.

    Ce ne fut pas compliqué. Je n’eus même pas à la relever du canapé, de lui-même il fit clic clac.

  12. Maguelonne dit :

    J’avais enfin trouvé une bonne idée, la belle idée, l’idée qui m’aurait rendu célèbre. Mais elle était toute exaltée et je sentais qu’elle m’échappait.
    Alors je l’ai chopée et allongée sur le divan pour l’écouter. Il paraît que ça fait un bien fou de parler, de vider son sac, de mettre les choses à plat. Mais cette ingrate s’excitait de plus en plus.
    – Allez cause, cause que je lui disais.
    – Des clous, des clous…
    Ma belle idée devenaient folle. Mais pourtant je mis à nu tous les clous tapissier de mon beau canapé.
    – Des clous dressés vers le ciel. Je suis fakir !
    Quelle idée. Il n’y a jamais eu de fakir dans la famille.
    Pourtant je plantais deux cent clous dans mon canapé. Ça n’allait toujours pas. Je la sentais prête à s’évader.
    Alors je l’ai maintenue, appuyée très fort sur les clous. Je me disais qu’une fois cloutée elle serait mienne. Ce fut un corps-à-corps endiablé. En sueur, j’avais mal à mon cœur, mal à mon corps. Sans pitié, elle s’est esquivée, dans les nuages ou les étoiles. Que sais-je ?
    Et je contemplais les dégâts : mon canapé ruiné, ma fierté foulée au pieds, mon heure de gloire reportée à la St Saint-glinglin.
    J’étais tellement déprimé et ne pouvais même plus m’allonger sur mon divan !

  13. camomille dit :

    Au début, elle était sympa… Je la trouvais intéressante ; alors, je l’ai adoptée.
    Mais elle a vite pris de l’assurance.
    Elle est devenue obsédante et même exaltée au point de me déranger sérieusement dans mon quotidien.
    Je ne pouvais plus la contrôler.
    Alors, je l’ai allongée sur un divan, histoire de la calmer un peu car il fallait que je retrouve ma paix intérieure.
    Et que croyais-vous qu’il se passât?
    Hé bien, elle s’est endormie.
    Depuis, j’attends patiemment que ma bonne idée un peu exaltée veuille bien me revenir parce que c’était vraiment une bonne idée.
    Je la surveille de très près car il paraît qu’il y a un drôle de bonhomme qui rode par là en ce moment pour piquer les bonnes idées… Oui, il faut se méfier d’un certain M. Alzheimer.
    Qu’on se le dise !

    Moralité : faut jamais laisser une bonne idée s’endormir sur un canapé. Même si elle est un peu exaltée.

  14. CATHERINE M.S dit :

    J’avais trouvé une bonne idée
    Mais dès que j’ai brandi mon stylo
    Elle s’est planquée
    Effrayée à l’idée d’être enfermée
    Sur les lignes d’un cahier
    J’ai eu beau la héler
    Idée, idée, idée !
    L’amadouer, la complimenter
    La flatter :
    Jamais je n’ai rencontré
    Plus belle idée
    La séduire :
    Votre existence comblerait tous mes désirs
    Mais elle ne s’en laissait pas compter
    Et continuait à me fuir

    Lassé, je suis allé me coucher
    Et me suis vite endormi dans les bras de Morphée
    Et devinez !
    Je l’ai retrouvée
    Toute ratatinée
    Au pied d’un mur
    Qu’elle ne pouvait, bien sûr, pas escalader
    Elle n’a pas eu d’autre choix
    Que d’accourir vers moi
    A mon réveil
    Encore enveloppé de sommeil
    Je l’ai couchée sur du papier
    Dorlotée, câlinée
    Et pour me remercier
    Elle m’a soufflé dans le creux de l’oreille
    Voilà,
    Maintenant je suis à toi .

  15. Antonio dit :

    — Inspire ! Expire ! … Encore ! … Inspire, oui, voilà !… Expire, détends-toi maintenant. Dehors, c’est le monde réel, aussi beau que cruel. Si tu crois que tu vas pouvoir gambader sans rencontrer d’obstacles, tu te fourres le doigt dans le troisième œil. Ta petite sœur, souviens-toi, à peine elle a quitté le coin de ma tête qu’elle s’est fait descendre par un déséquilibré éditorial. Soi-disant qu’elle aurait travers son champ et piétiné ses plates-bandes, plagiat, propriété privée, légitime défense. Qu’est-ce que j’ai pu pleurer quand j’ai dû l’enterrer. Toi, tu es encore précoce, innocente, insouciante. Et si attirante ! Tu ne peux pas tomber entre les oreilles d’un proxénète littéraire qui t’obligerait à coucher sur le papier avec leurs auteurs en manque d’exaltation. Pire, on pourrait te retrouver dans un terrain vague, couverte de sens mauvais, après avoir été forcée et bâclée par un vieux brouillon, plus pervers que Prévert. Oh ! Je ne veux pas te surprotéger, j’ai juste peur de te perdre. Crois-moi, dehors ça peut être l’enfer…

    — Ou le paradis ! Laisse-moi sortir, s’il te plaît ! Exaltée comme je suis. Bien entendu, quelqu’un m’attend, et je l’espère. Pourquoi s’inquiéter ? « Je suis là pour lui plaire et n’y puis rien changer. »

  16. Nadine de Bernardy dit :

    J ‘avais trouvé une bonne idée mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur le divan pour l’écouter.
    A peine installée elle commença fébrilement à tenter de me décrire la griserie qui l’habitait.
    Depuis un mois environ, elle éprouvait pour un inventeur patenté, une passion exclusive. Le personnage émettait au moins trois nouveautés par jour, ceci dans tous les domaines.
    Il commençait ses phrases par :
    j’ai une idée, et si …. suivi d’un exposé très détaillé de la trouvaille en question.
    L’idée, au départ, étant plutôt pragmatique, se sentit portée par ce tsunami, mais bien vite s’y sentit submergée. C’est lorsqu’elle commença ses phrases par :
    j’ai pensé à quelque chose…..que l’inquiétude lui vint.
    C’est à ce moment là que vous m’avez trouvée docteur. De vous avoir parlé m’a déjà fait du bien.
    J’ai une idée, et si….

  17. mijoroy dit :

    ─ Ouh la la, mais tu vas faire monter ta tension avec une telle exaltation. Tu sais s’qu’on dit : « sang battu cœur foutu ».
    ─ Mais c’est pas possible d’être aussi mou du g’nou ! Pour une fois que je tiens l’idée du siècle, celle qui va lui apporter la gloire, bah non ça fait la fine bouche.
    ─ Faut vraiment que tu lèves le pied, à trop t’agiter tu risques l’apoplexie.
    ─ Bin voyons, c’est ça étale ta science. Hier encore tu n’connaissais même pas l’existence de ce mot. Faut dire que des émoticônes à la place des mots, faut s’étonner si tu ne sais plus causer ni écrire.
    ─ J’vais te faire un bouillon d’poule avec des pâtes alphabet pour te requinquer, ma poule. T’es aussi blanche qu’une page avant l’écriture.
    ─ Il continue le bougre. Veut faire des jeux de mots, alors qu’hier il a passé deux heures à comprendre : « Difficile de manger un canard à l’orange avant que le feu ne passe au vert ».

  18. 🐻 Luron'Ours dit :

    ÉCHAPPÉE BELLE
    Une idée au logis souhaitait parcourir le monde. Ça lui avait pris comme ça, pendant la nuit, sous l’oreiller, elle s’agitait exaltée, je l’avais trouvée si bonne que je la couchai sur le divan. Je la baptisai Lisette. Lisette est comme le lierre, elle fait le mur, comme la mousse, elle fait le trottoir, tout lui est bon pour s’échapper. Pas de ça, Lisette, fais d’abord ton baluchon, une trousse pour la toilette et un change de nuit. Elle prit la parole. Tu es un vrai bonnet de nuit, tu n’as aucune imagination, un éteignoir, tu ne voyages que dans ta chambre, moi, je m’évade, j’entre je sors, je m’agite. Je rétorque, fais-le à bon escient. Pars en vacances ! au moment des congés payés au club Méditerranée. Lisette ne l’entend pas de cette oreille. J’ai consulté le guide du routard, j’irai à Katmandou, emmène-moi au vieux campeur acheter des sardines et une pieuvre🐻

  19. 🐀 Souris verte dit :

    711/
    TRANSVERSALITÉ
    Elle est venue comme ça, soudaine, brandissant le drapeau de la liberté ou plutôt ‘des’ libertés.
    Elle fut jugée, transversale aux convenances et contrainte à un suivi psychologique.
    Le pauvre psy ‘ commis d’office, ‘ à écouter ses ‘âneries’ ne savait plus à quel saint se vouer !
    Et la voilà, la perverse repartie de plus belle.
    – Mais de quels seins parlez-vous ? Vous déraillez !
    – Mais qui est allongé sur le divan des confidences ? Lance-t-il, ce n’est pas moi, c’est vous !
    – A mon avis, répond la coquine on devrait y être tous les deux.
    – Ah non ! Vous ne m’aurez pas comme ça ! C’est un peu gros tout de même !
    – Chez moi, tout ce qui est grand est charmant fait la mutine. C’est comme le mensonge… Plus il est gros mieux il passe.
    – Parce qu’aussi vous racontez des histoires ?
    – Sinon pourquoi je serais là ?
    – Revenons à cette transversalité. Ça vous est venu comment ?
    – Tout simplement d’un strabisme divergent. Chez moi tout est perpendiculaire. Quand je prends un chemin, j’en vois trois ! Un à gauche, un a droite et un dans le milieu.
    – Ah mais c’est intéressant ça ! Et lequel prenez vous ?
    – Les trois. Quand l’un est fini j’entame l’autre et ainsi de suite. C’est épuisant.
    – C’est pour tout pareil ?
    – Exactement ! C’est comme vous.
    – Comment ça comme moi ?
    – Je vous vois triple.
    – Ah bon ! Lequel préférez -vous ?
    – Ils se ressemblent tellement.
    Il écarte les bras, découragé.
    – Mais lâchez-moi vous m’ étouffez à la fin ! Vous m’enserrez avec vos six bras… On dirait un calamar géant à trois têtes.
    Au secours se met à crier l’idée. Je coule, je coule…
    Et c’est le psy qui a touché le fond.
    L’idée elle, est partie voir ailleurs et trouve qu’il y a beaucoup d’individus qui vont très vite avec leur six pattes et leur voiture à vingt-quatre roues … 🐀

  20. Durand jean marc dit :

    J’avais trouvé une bonne idée, mais elle était exaltée. Je l’ai allongée sur un divan pour l’écouter.

    C’était une idée un peu folle, celle de bouleverser mon cadre de vie, de déplacer les meubles, d’intervertir les pièces et leurs utilités. Je dormais dans le garage et me lavais dans la cuisine. Mon bureau d’écriture déménageait à la cave, avec toute l’humidité chialeuse de mes lettres d’amoumour. Un bon tapis de terreau recouvrait ma salle à manger et j’y cultivais des radis d’apéritif et des tomates à gaspacho. Un poulailler atterrissait dans la chambre d’amis absents et un tapis roulant transportait les œufs du pondoir à une corbeille en chapeau de paille d’Italie. Le couloir, cet espace totalement inutile était condamné à grand renfort de parpaings. J’entrai chez moi par les fenêtres. Je brûlais dans la cheminée des arbres aromatiques pour atténuer les puanteurs du quartier. A la fin, je réorientais même l’ensemble du bâtiment pour en capter les meilleures ondes. Encore une idée bien jaune !

    Je l’ai écouté toute une journée, cette soi-disante idée au poil, cette idée farvelue. Ça impressionne, des concepts, comme ça, des abstractions délirantes, sans retenue, sans cette bonne vieille logique, vous incitant à n’avancer qu’un pied après l’autre, comme le manchot sur sa banquise.

    Avec la chute du jour, cette idée enthousiasmentueuse, s’est endormie sur le divan au milieu des chats. Ça ronronnait bien le bourrichon redescendu.

    Et finalement, je n’ai changé que l’eau d’un vase.

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