710e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Racontez un  » Fait d’hier  » peu ordinaire.


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32 réponses

  1. Françoise Maddens dit :

    Hier, sur les trottoirs des Champs Elysées il y avait foule car partout en France on fêtait le 14 juillet la fanfare entamait la marseillaise quand soudain dans le ciel on aperçut des parachutes sous lesquels il y avait, entre autres, nous sembla-t-il. Churchill, Staline, de Gaulle, Roosevelt, Pétain, Eisenhower et ainsi que Mme Thatcher et Mme Merkel.
    A peine au sol Churchill demanda des allumettes pour allumer son cigare qu’il tenait entre ses dents
    Mme Merkel lui fit remarquer qu’en Allemagne il était mal vu de fumer.Vous dites des bêtises votre Fuhrer fumait..De Gaulle , inquiet, leur fit remarquer qu’un ne se disputait pas quand retentissait la Marseillaise. Staline haussa la voix et demanda à Churchill s’il se souvenant du repas qu’ils avaient avaient partagé avec Molotov au Kremin en 1945. Oui oui Il y avait entre autres du cochon de lait.
    Soudain on vit des gendarmes, après l’avoir menotté, emmener Pétain.
    Effrayées Mmes Thatcher et Merkel hélèrent un taxi.
    Roosevelt et Eisenhower décidèrent de prendre le funiculaire pour aller sur la butte Montmartre.
    Demain ils devaient être reçus par le Président de la République.

  2. Françoise - Gare du Nord dit :

    Le Dauphiné libéré – 11 février 2024

    Rubrique « Les chroniques de nos stations ».
    «  Coups de chaud. Des faits d’hier peu ordinaires. La station de Serre Chevalier allée connaît depuis quelques jours une série d’incidents étranges.

    Des aalanches en aalanche dues à une température exceptionnellement éleée pour la saison

    Des téléphériques grippés malgré une canicule inouïe pour un mois de férier

    Des randonneurs qui se déplaçaient à raquettes ont péri noyés à cause d’une exceptionnelle fonte des neiges inhabituelle à cette période de l’année

    De notre correspondant permanent à Chamonix

    Rectificatif paru dans le Dauphiné libéré le 12 février 2024
    Dans l’article daté du 11 février « Coups de chaud », une erreur de frappe s’est glissée : la lettre « V » a disparu.

    Il fallait bien évidemment lire
    « Serre Chevalier Vallée » et non « Serre Chevalier allée »
    « un fait d’hiver » et non « un fait d’hier »
    « avalanches » et non « aalanches »
    « février » et non « férier »
    ce que n’auront pas manqué de faire nos fidèles lecteurs auxquels nous présentons néanmoins toutes nos excuses

    Dans la rubrique « Courrier des lecteurs » parue dans le Dauphiné libéré du 20 févier
    «Ce n’est pas la première fois que votre journal commet ce genre de bévue. Je me permets en effet de vous rappeler qu’au mois de décembre 2023, dans un éditorial relatif à la station de La Plagne, la malencontreuse disparition de la lettre « N » donnait à penser qu’il concernait La Plage »

    Un abonné mécontent

  3. Nadine Remond dit :

    Racontez un » Fait d’hier » peu ordinaire.

    Hier, le soleil s’est levé.
    Hier, il a plu.
    Hier, déjeuner dehors je n’ai point voulu.
    Hier, nous l’avons attendu.
    Hier, un conseil de famille nous avons tenu.
    Hier, 11 juillet, c’est bien l’été, avons-nous conclu.
    Hier, malgré tout j’ai couru.
    Hier, mon chapeau j’ai perdu.
    Hier, le vent l’a emporté, ni vu ni connu,
    Hier, le soleil, personne ne l’a vu.
    Hier, le soleil s’est couché.
    Demain, peut-être…

    Nadine Cassan Remond

  4. Je vais raconter à deux mains un fait d’hier. J’étais à Thiers, en train de manger un quatre-quarts et siroter un demi. C’est alors que j’ai vu assis, un ascète qui venait de Troyes. J’ai voulu lui parler mais je suis resté sur ma faim. Il ne disait pas un mot. Je me suis tu car le silence est d’or. Et comme il n’avait pas d’argent, je ne me suis pas laissé faire, et j’ai fait un acte gratuit en payant son addition.

  5. Urso dit :

    Racontez un « Fait d’hier » peu ordinaire.

    Hier à un péage d’autoroute j’ai reconnu mon bourreau.
    Celui qui sous la Révolution française de 1789 m’avait coupé la tête.
    Il n’a pas changé. C’est encore un presque nain, de larges pieds et de très longs bras.
    Il était avec une Harley Davidson dernier cri.
    Et moi avec ce vieux modèle de Jeep de l’armée américaine, utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Sa moto allant trop vite, je me suis dit que jamais je ne pourrais le rattraper dans la multitude des voitures quittant le péage.
    Pourtant je l’ai revu après quelques kilomètres, sur une aire d’autoroute.
    Il était là tout seul dans un coin, en train de boire une bière blonde.

    Alors je n’ai pas hésité.
    J’ai pris ma belle faucille, qui m’accompagne toujours dans ma Jeep, ainsi qu’une faux.
    Car lorsque je m’ennuie à la maison, je pars dans un champ agricole couper du maïs, du blé, du colza … – pas beaucoup bien sûr pour en laisser aux agriculteurs – , histoire de continuer à manier ces deux beaux et utiles outils que mon cher et regretté grand-père m’a appris à manier ah ah, – avec une très grande dextérité.

    Chlak. Ouah quel coup superbement ajusté avec ma faucille laser.
    Il n’a rien vu le pauvre.
    Surtout sa tête qui paraissait complètement étonnée, avec une drôle de grimace, et qui malgré cela, a eu la chance d’être tranchée nette, aussi facilement qu’une motte de beurre d’Isigny.
    Quoi quoi qu’est-ce que je vois ?
    Il y a deux messieurs avec des costumes noirs et cravates blanches qui viennent dans ma direction en courant, n’arrêtant pas de hurler :
    C’est lui c’est lui ! On l’a vu, il vient de couper une tête en plein jour.

    Et vlan, et vlan, mes chers je vole de bonheur, vous n’avez pas eu le temps de dire ouf ouf.
    Youpi, j’ai deux nouvelles têtes qui tombent directement dans mon escarcelle.
    Ça me fait un total de trois et peut-être que pour les occuper je devrais prochainement ouvrir un bowling, faisant bling bling et se trouvant du côté de chez Swann.
    Vite vite un peu de poudre d’escampette dans mes trois narines, pour que je me barre d’ici à la vitesse d’un TGV en rodage.

    Oh oh ma petite Jeep que je suis content de te revoir. Allez fonce fonce pour qu’on se coule dans le flot des voitures.
    Je suis rentré chez moi, au Pérou.
    Depuis ce fait qui s’est passé avant hier je n’ai pas de nouvelles.
    Personne pour me dire que trois autres personnes avaient égaré leurs têtes.
    Bon je ne vais pas en faire un fromage … de tête.
    Je me tiens toutefois sur mes gardes, on ne sait jamais. Les keufs à tout moment peuvent débarquer dans mon appart.
    Ils peuvent venir, je suis prêt avec ma serpe d’or au laser.

    Eh eh les éventuels lecteurs de cette histoire d’hier et d’aujourd’hui, ne vous en faites pas.
    Ce n’est qu’un récit peu cher, imaginaire et tortionnaire.
    Les têtes coupées elles repoussent. Je vous l’assure. Il faut laisser du temps au temps.
    La preuve, la mienne je l’ai perdue il y a quelques années au cours de la Révolution française et puis plusieurs semaines après elle était de nouveau revenue à sa place. Et maintenant je vis tranquillement ma vie et je suis en pleine forme.

  6. Sabrina dit :

    En ouvrant le journal d’aujourd’hui, je suis tombée sur un fait d’hier absolument effarant !

    En fait, si je l’avais lu hier est-ce que cela aurait changé ma stupéfaction ? Hier, pensais-je comme aujourd’hui ? Ou pensais-je si différemment que j’aurais lu cette nouvelle sans grand effarement et plutôt même… indifféremment ?

    Vous prétendez que cela n’a guère d’importance, permettez-moi d’en douter tout au contraire. Hier, j’étais sans doute dans d’autres trains de pensées, d’autres wagons de l’esprit, alors, qui peut garantir que ce qui m’étonne un jour puisse étonner toujours ? A 5 ans on s’émerveille de tout ; à 85, il ne faut pas y aller de main morte pour avoir la mainmise sur notre surprise.

    Ce beurre sur cette tartine, est-il toujours passionnant ? Hier, peut-être qu’encore j’aurais trouvé ça incroyable, cette légèreté à appliquer, ces traits que le couteau y imprime, ces formes qu’une cuillère dessine ? Ce matin, la magie déjà s’est envolée, la tartine est beurrée, eh bien soit, pas de quoi en faire un film Disney.

    Hier sans doute que, quelque peu fatiguée après une journée banale comme une journée de travail, je n’aurais même pas lu ce fait d’hier, mes yeux seraient passés au travers, une lecture en forme de gruyère.

    Mais enfin, qui peut prétendre qu’un travail, c’est banal ? Et encore moins une journée ? Une journée ! Rendez-vous compte, une journée, 24 h, un total de 1 440 min, et je n’ose en imaginer les secondes ! Il y a forcément dans ce magma de 1440 min, quelque chose qui sorte du lot, du ou du Lot, pour vous qui êtes en Occitanie !!

    Vous n’êtes que le fruit de myriades de hasards. A un choc de spermatozoïde et ovule près, vous n’étiez pas là ! Mesurez donc l’absence toute certaine dans ce fait-là de banalité ! Alors sans doute, qu’hier j’aurais lu différemment ce fait, en diagonale et j’aurais trouvé ça drôle, étrange, bizarre même, mais pas effarant comme aujourd’hui. Qui dicte donc mes émotions en moi ? Suis-je vraiment la seule à bord ? Pourquoi ne suis-je pas constante devant les faits ? Enfin, on devrait pouvoir être au moins assuré quand on lit un fait que notre pensée est bien la nôtre et qu’entre hier et aujourd’hui, je n’ai pas à changer d’avis !

    Bon avec tout ceci, le fait d’hier est d’avant-hier et en 86 400 secondes, il s’en est déjà tant passé dans le monde, que, comme un fait exprès, il est trop tard pour en parler.

  7. Avoires dit :

    Fait d’hier peu ordinaire (suite)

    « J’m’voyais déjà en haut de l’affiche… »(Charles Aznavour, 1961)
    Oh là là, vous avez vu ce fait d’hier, vraiment pas ordinaire ? Cela faisait pourtant plusieurs jours, voire plus que l’on nous bassinait avec la victoire quasiment certaine de … C’était comme si c’était fait, plié.
    Ah oui ! Mais non ! Hier, il en a été tout autrement. Moi, j’adore ces revirements, ces imprévus, ces impensés et…la chanson.

  8. Françoise Rousseaux dit :

    J’aimerais vous conter un fait d’hier
    Ou peut-être est-ce un fait d’hiver ?

    Hier donc je cheminais dans une verte forêt
    Le vent soufflait, il faisait frais
    Et pour tout dire la pluie menaçait.
    Je suis rentrée chez moi complètement gelée.
    Et j’ai failli allumer la cheminée !
    Finalement, je ne l’ai pas fait
    On est quand même au mois de Juillet.

    D’habitude je profite des longues soirées d’été
    Pour observer dans mon jardin le ballet des chauve-souris.
    Puis quand le ciel s’obscurcit
    Je contemple la voûte étoilée.
    Mais là il n’en est pas question
    Ou alors il faudrait revêtir un épais blouson
    Ressortir les écharpes, les gants, le bonnet.
    On est quand même au mois de Juillet.

    Tout un chacun frissonne et grelotte.
    Entre deux éclaircies on se met à l ‘abri
    Pour les pique-niques, prévoir le parapluie.
    Et sur la plage n’oubliez pas les bottes.
    C’est un fait d’hier et ça l’est encore aujourd’hui
    Mais on espère que demain l’hiver sera fini
    On est quand même au mois de Juillet.

  9. Geneviève Tavernier dit :

    Racontez un « Fait d’hier » peu ordinaire

    Novembre avait toujours été un mois calme, bien trop calme dans le monde de l’édition. Face à cette réalité récurrente, il fallait réagir. Il y avait bien sûr la baisse du pouvoir d’achat des Français, mais le pire du pire était que les journalistes devaient composer avec une vie politique à l’électro-encéphalogramme complètement plat !… Du jamais vu, plus de 49/3, plus de petites phrases cinglantes entre élus, plus de énième décision abracadabrantesque. Certes Noël n’était que dans 4 semaines, mais il fallait absolument des scoops si les journalistes ne voulaient pas recevoir leur lettre de remerciement en guise de carte de vœux.
    L’éditorialiste avait été clair, on oublie le showbiz, la mode, les nouveaux gadgets, ça n’intéresse plus les français, alors : fouinez au niveau des agences de presse étrangères, vous allez bien me dégoter quelque chose !
    L’équipe s’était partagée les différents continents, on éliminait à tour de bras, la drogue, les tremblements de terre, les inondations et surtout les guerres, pas la peine de baisser un peu plus le moral des français…. Le scoop ne semblait pas facile à dégoter, de l’ile de Pâques, on était passé aux baleines, pour poursuivre par les peuples en marge du monde. Le responsable avait mis ces dépêches sous son coude, mais aucune ne semblait l’avoir vraiment emballé.
    Le deuxième jour, le nouveau rameuta ses collègues qui trainaient devant la machine à café. Je crois que j’ai un truc, leur dit-il tout excité en bégayant presque. Dans le Cachemire, à peine eut-il prononcé ce mot que l’ancien ne put s’empêcher de dire : on a trouvé des mites, j’imagine ! Corniaud lui dit son collègue, ne déconcentre pas le petit jeune. Oui, reprit-il, dans le Cachemire on aurait retrouvé lors d’une expédition dans une vallée reculée de l’Himalaya… le Yéti, là tu as le scoop de l’année ne put s’empêcher de dire une des personnes de l’équipe. Tout le monde se fendit d’un grand éclat de rire. Alerté le rédacteur arriva sur les entrefaites et saisit la dépêche. Il commença à lire à haute voix: lors d’une tempête de neige un groupe d’alpinistes chevronnés s’est réfugié dans une grotte et… en voilà un fait d’hiver ricana le sénior qui pensait plus à sa retraite qu’à l’avenir du journal. Mais retorqua la secrétaire un fait divers c’est en deuxième page qu’on le met… ça n’ira pas… Ma chère sache qu’il y a fait divers et dans notre cas fait d’hiver… comme froid en hiver… l’assemblée rit de nouveau de bon cœur… ce ne fut pas vraiment du goût du responsable qui sur un ton on ne peut plus sérieux poursuivit la lecture.
    On a retrouvé deux squelettes et le seul objet encore présent à côté des alpinistes était une petite mallette en métal qui semblait avoir supporté l’épreuve du temps. A l’intérieur on a découvert quelques feuillets écrits dans une langue étrangère qui s’avère être du français. Ah ah … on tient quelque chose, ajouta-t-il. J’en suis sûr. Le silence se fit. Bien que le papier fut en assez mauvais état, continua-t-il, les documents rapatriés dans un laboratoire de Dehli ont révélé qu’il s’agissait de quelques mots bien énigmatiques qui composaient la phrase suivante : ‘’’Racontez un fait d’hier peu ordinaire’’…
    Oh !… fit-la secrétaire en haussant la voix, c’est très bizarre, je dois vous dire que je fais des exercices d’écriture pour m’entraîner pour mon prochain concours et le dernier sujet…, attendez, ne bougez-pas. Elle tapa ’’Entre2lettres’’ sur son ordi, voici le sujet …. Elle resta silencieuse pendant quelque secondes et lu. Oui le sujet d’hier était : ’’Racontez un fait d’hier peu ordinaire !’’

  10. Anne Le Saux dit :

    Les menus sont affichés dans la rue, juste devant l’établissement. Et Marcel n’est pas peu fier de la mention écrite à la main

    « Ici, tout est fait maison avec des produits de proximité et frais du jour »

    Devant son établissement, il harangue volontiers les passants

    « Les salades ont été coupées ce matin ; les haricots verts cueillis à la fraiche ; les œufs pondus aujourd’hui même. Les poulets couraient encore à l’aube… »

    Ce mercredi, il est déjà 10h. Il finit de réceptionner les victuailles du jour : légumes et fruits du maraicher de la commune, œufs, fromages de chèvre et de brebis des fermes environnantes, truites de la pisciculture des frères Corbeau, poulets et côtelettes du boucher du coin de la rue.

    Puis, équipé de son tablier de cuisine, il s’attaque aux radis. Ils n’ont pas vraiment bonne mine. Les feuilles sont trop flétries pour en faire un pesto. Les œufs remontent à la surface de l’eau bouillante. Il sent la colère qui monte. Que se passe-t-il ? L’arrivée du boulanger fait diversion.

    – Enfin du pain frais, marmonne-t-il dans sa barbe
    – Fait d’hier, rétorque le boulanger d’un air penaud
    – Ce n’est pas possible ça ! éructe Marcel. Qu’est-ce qui t’a empêché de cuire le pain ce matin ?

    Gêné, le boulanger rougit, hésite puis finit par avouer

    – J’ai fait la fête toute la nuit après la victoire de la France à l’Euro. Et je n’étais pas tout seul. Toute la commune était là. Sauf toi, peut-être ?
    – Moi, comme d’habitude, j’ai pris mon somnifère à 22h et je me suis endormi devant la télévision. Dis-moi, est-ce que Lucien, Dominique, Alfred, Hervé, Basile étaient à la fête ?
    – Ah oui ! Et ils n’étaient pas les derniers à lever le coude, chanter, danser…

    Marcel a compris. Il s’arme d’un marqueur noir et, rageur, modifie sa phrase chérie

    « Ici, tout est fait maison avec des produits de proximité et des plats faits d’hier»

  11. .Michel-Denis ROBERT dit :

    710 – Un fait d’hier.

    Chez le coiffeur, le beau Marchais, en lisant son Figaro, eut la stupéfaction de découvrir qu’un vieux PC avait fait des millions de morts.
    Tiens, se dit-il, c’est curieux. Cela dût se produire à cause d’une réaction en chaîne.
    Pendant que la tondeuse fonctionnait à plein régime, il réfléchissait. Le cliquetis de la débroussailleuse rythmait ses pensées.
    Son vieil ami, lui, ne pensait toujours pas à prendre sa retraite. Pour quoi faire, la retraite ? Être au courant de tous les faits d’hier. Les entendre décortiqués aux infos, en connaître exactement les causes et constater que rien n’avançait dans le bon sens. On marchait sur la tête, mais lui, coiffeur savait la distraire.
    Il reculait tous les ans pendant que son âge avançait.
    Le beau Marchais songea alors, à s’acheter, un jour, le journal de demain. C’était une idée de génie. Prévoir les évènements qui se déroulent aujourd’hui.
    Pas de soucis pour les élections, les pourcentages donnaient des chiffres pour embrouiller. C’était un fait, on adaptait le commentaire aux images. Ni vu, ni connu, et vas-y que j’t’embrouille. Et l’élu ne le serait pas cette fois-ci sachant que les pourcentages seraient peut-être démentis. Il fallait donc s’en référer au journal des prévisions. D’où l’importance du journal de demain. Mais le journal de demain ne pourra donner que les nouvelles d’aujourd’hui.
    Et ce fut son tour.
    – C’est à qui, dit le coiffeur prêt à en découdre ?
    – C’est moi l’élu, dit le beau Marchais.
    Une fois assis, il s’installa confortablement sur le fauteuil ergonomique. Un moment de détente, enfin !
    – On fait comme d’habitude, pour la coupe ?
    – Oui, c’est l’été, bien dégagé autour des oreilles.
    – Alors, la pêche a été bonne, hier ?
    – Je n’ai pas pu atteindre la rivière à cause d’un barrage.
    – Ah oui, c’est la mode des barrages en ce moment.
    – Ah, ça, tu peux le dire. On attire ton attention sur les faits d’hier et on te fait barrage. C’est comme si on te disait que ce qui s’est produit hier, allait se produire demain. On joue sur les peurs. On t’empêche d’avancer. Ils préservent leur gamelle. A quoi ça sert de faire de la politique si tu fais barrage. Un fleuve ne remonte jamais à sa source.

  12. Maguelonne dit :

    La neige a fondu. Dame Marmotte sort de son terrier et ne voit pas son ombre. La douairière l’interroge.
    – Alors ?
    – Le printemps est là. Allez les filles ! Vous n’êtes pas des vacancières, mais des ménagères. Grand nettoyage de printemps, n’oubliez pas les pissotières. Je file chez le commissaire.
    Et d’une allure altière, la voilà partie sur le sentier caillouteux.
    – Commissaire, hier, dans la réserve j’ai retrouvé le papier alu vide. Plus de chocolat !
    – C’est un fait d’hier alors.
    – C’est un fait d’hiver. Je ne sais pas quand a eu lieu le vol.
    – C’est un petit fait divers. J’ai beaucoup de boulot.
    – Commissaire vous devez faire la lumière sur cette affaire. Et quand vous tiendrez le coupable, j’en serai la taulière.
    – Quelle colère. Vous avez envie de jouer les justicières !
    – Voler mon chocolat !! Et puis il y a la manière. Il ne reste que le papier alu. Il y a matière à être rancunière.
    – Voyez Dame Marmotte, ici c’est pire que sur la Canebière. Tout le monde veut porter plainte : la banquière, la bijoutière, l’épicière, la lunetière…Suis débordé.
    – Oui, mais le vol de mon chocolat justifie d’être prioritaire !
    – L’usine Milka cherche des usinières. Je vous fait un billet d’embauche et vous y serez comme dans une chocolatière.
    – Commissaire, je ne suis pas une simple cancanière, et dans mon affaire il y a matière à enquêter. Je vous faisais une entière confiance.
    – Dame Marmotte, allez voir derrière si j’y suis.

  13. Avoires dit :

    Racontez un  » Fait d’hier  » peu ordinaire.

    Je traduis : narrez un événement récent inhabituel.
    La demande pascalienne est tordue à souhait, comme presque toujours. Non, non, il n’y a pas de faute d’orthographe, il est bien écrit hier, il est question d’hier.
    Pour moi, hier, c’est aujourd’hui, aujourd’hui, c’est dimanche et demain, c’est lundi. C’est bête d’écrire cela mais chacun comprendra. Je pourrai mieux parler demain d’aujourd’hui qui sera devenu hier.

  14. iris79 dit :

    Racontez un » Fait d’hier » peu ordinaire.
    Un fait d’hier défraya la chronique, mais seulement aujourd’hui car demain il serait déjà oublié, vous pensez bien à la vitesse à laquelle court l’actualité ! Il n’aura donc eu que son jour de gloire même s’il aurait aimé plus. Au moins coloniser les pages des quotidiens pendant une semaine ! Mais non, voyons, il est fou ! Avec un peu de chance ce fait d’hier court tout au plus pendant deux jours et encore ! Mais que lui manque-t-il donc alors pour pouvoir faire les gros titres chaque jour qui passe ?
    Plus d’envergure mon cher ! Plus d’insolence, de malveillance, de détails croustillants et pathétiques, plus de folie ! Il faut pouvoir feuilletonner encore et encore pour qu’il reste à l’affiche ! Avec un peu de chance même il aura les honneurs de photos de tous les formats ! Tout sauf l’indifférence !
    Il faut un danger, de quoi inventer un futur, souvent dystopique, un fait qui sera dans chaque bouche et qui sait ! sera commenté dans pleins de langues ! Ah oui, là, et bien là, le fait d’hier vraiment peu ordinaire à toutes ses chances, même si tout ceux qui s’en délecte risque de le payer cher, très cher…

  15. Celine dit :

    Fait d’hier ou fait divers?
    Je ne sais pas trop en fait.
    Ça peut être les deux,me direz vous.cz peut même être un fait d’hiver !
    Le fait divers on le trouve facilement dans le journal du jour.et mon fait d’hier,en plus d’être en commentaire ( et oui je fais des vers) ,bref,mon fait d’hier va être en première page du journal local et peut être régional !
    Non pas parce que j’ai profité des cerises du jardin pour faire un clafoutis.
    Mais pour l’autre fait, cela que tout le monde va voir comme important.
    C’est vrai qu’il l’est.
    Le fait est grave aussi. De la faute à pas de chance même si on dira que c’est de ma faute.
    Je vous raconte.ne me jugez pas.
    Tout avait bien commencé : la réalisation de ce merveilleux clafoutis.
    Une fois cuit,je l’avais posé sur la table de la cuisine.une odeur de vanille flottait dans l’air et j’essuyai un couteau.
    Quand soudain j’ai entendu du bruit dans le salon.
    Je me suis précipitée.
    Gilberte,la bonne, venait de renverser un vase.
    « Qu’est-ce qu’elle m’agacait la Gilberte ! »
    Toujours à roucouler avec son amoureux,le jardinier.
    À lambiner, faire des oeillades et le travail n’avançait pas !
    Elle avait du vouloir le voir à travers la fenêtre,et n’avait pas fait attention à la petite table, sur le côté, ni au vase posé dessus.
    « Gilberte,voyons ! Faites attention ! »
    Criais je.
    Elle me regardait avec les yeux ronds, comme si j’avais annoncé la météo pour l’année prochaine.
    « Ah, qu’est-ce qu’elle m’agacait ! »
    « Ne restez pas plantée là, ramassez donc!
    Rhalala !! »
    Et c’est là que ça s’est précipité !
    J’ai fait un pas vers elle.
    Mon escarpin s’est pris dans le tapis.
    J’ai basculé la tête la première, lançant mes bras en avant pour éviter de me fracasser le nez.
    Et le couteau s’est planté dans le cou de la Gilberte !
    Mais pourquoi cette cruche était elle dans la trajectoire aussi !
    « Qu’est ce qu’elle m’agacait la Gilberte ! »

  16. Rose Marie Huguet dit :

    Racontez un » Fait d’hier » peu ordinaire.

    Ah ! Hier ! Et bien hier fut comme le hier précédent le hier d’aujourd’hui.
    Que dire ? Chaque hier nous apporte son lot de choses peu ordinaires mais qui à force de se répéter deviennent ordinaires.
    Un de ces derniers hiers, la Suisse a foutu la honte à l’Italie. Qui aurait parié là-dessus, hein ? Méfiance ! Le peu ordinaire peut se transformer en normalité, allez savoir !

    Ça marque les esprits, tout comme des échanges entre deux étranges hommes politiques américains. Deux martiens. Quoique sur cet exemple, je suis un peu hors sujet. Il fût un hier où cela aurait été peu ordinaire, mais plus les hiers se rapprochent du hier d’aujourd’hui, plus c’est d’un attristant ordinaire.

    Hier l’événement peu ordinaire qui m’a marqué, a été de voir un jeune assis sur un banc, contemplant le paysage en lieu et place de son téléphone. Surprenant et presque attendrissant.
    Le panorama semblait l’avoir happé. Pour combien de temps ?

    En y réfléchissant bien, tous les hiers sont remplis de choses peu ordinaires. L’actualité en fait grassement l’écho.

    L’imagination des hommes et femmes de tous poils, connus pour leurs fonctions, leurs métiers ou autre est déjà si intense et imaginative que je ne leur arriverai même pas à la cheville.
    Ils, elles sont les porte drapeaux de faits peu ordinaires. Je leur laisse le soin de nous laisser perplexes au quotidien.

    Bref, les faits d’hier nous font souvent « chier ».
    Même pas honte ! Enfin si, un peu.

  17. mijoroy dit :

    Alors Pascal veut un fait d’hier pas ordinaire,bah il va être servi :)âmes sensibles s’abstenir de me lire 🙂 Bonnes vacances.

    —Merde ! Encore trop courte.
    À 45 ans, il aurait fallu que je porte des vêtements plus classiques. Des tailleurs, des petits foulards Hermès. Moi, j’espérais qu’avec mes décolletés et un ourlet à mi-cuisses, j’arriverais à trouver plus facilement l’homme de ma vie. C’était sans compter mes yeux vairons source de toutes les moqueries depuis je suis entrée à l’école. Et c’était pire au collège et en colonies de vacances !
    Mon coiffeur m’avait pourtant proposé un autre style, mais je tenais à cette frange pour cacher ma disgrâce. J’avais tenté de l’effiler malheureusement on ne voyait que cette anomalie oculaire. Avec mes collègues, nous nous étions moqués de la « grosse Béatrice », qui en plus de faire du 46, avait raté sa permanente. Elle ressemblait à Polnareff. Alors demain, c’est sûr, elles se moqueront de ma frange autour du café.
    — Vous avez vu la frange de Ginette ?
    — Oui, c’est complètement raté !
    — Ce ne sont pas ses tenues aguichantes qui vont faire oublier ça…
    — Elle n’aurait pas pris du poids ?
    — Tu crois ? Serait-elle en cloque ?
    — Impossible, il paraît que « Trompe l’œil » n’a pas copulé depuis cinq ans !
    Ils se tairaient lorsque j’entrerais dans la salle de pause. Il y aurait un silence gêné de pitié.
    Je me regardais toujours dans la glace, mes ciseaux à la main. Supporter encore ces moqueries humiliantes serait insupportable. Soudain j’eus une révélation. Je jubilais. Personne n’oserait se moquer d’une aveugle. J’ai tenu fermement ma paire de ciseaux entre le pouce et l’index et me suis crevée les yeux.

  18. CATHERINE M.S dit :

    Que je vous raconte
    J’ai un peu honte
    Ce fait d’hier
    Peu ordinaire
    Qui m’est donc arrivé hier
    Samedi …
    Toute la journée
    Je me suis cru lundi
    Je suis donc allé travailler
    Mais toutes les portes étaient fermées
    Point de gardien
    Un lundi matin
    J’ai sonné, sonné
    Personne
    Elle est bien bonne !
    J’ai appelé mon patron
    Au téléphone il a hurlé
    Mais c’est samedi, petit c–
    Suivi de plein de noms d’oiseaux
    Tête de linotte, espèce d’étourneau
    Triple buse, grand sot
    Vautour, manchot

    Je ne comprenais rien à cette ménagerie
    Mon patron si gentil
    Il était devenu zinzin
    Il fallait lui prodiguer des soins
    Allô l’hôpital
    Mon patron va très mal
    Je vous attends au 15 rue Royale
    Je vous laisse imaginer la fin
    J’ai passé la nuit
    En cellule de dégrisement
    Bourré de calmants
    Il a eu raison mon patron
    De cette piètre farce j’étais devenu le dindon.

  19. FANNY DUMOND dit :

    Un fait d’hier peu ordinaire dans les colonnes de « La Voix du monde » :

    Hier, en fin d’après-midi, un peloton de gendarmerie a pris en chasse, puis arrêté un automobiliste flashé à 170 kilomètres par heure sur une portion d’autoroute en travaux, limitée à 90. Les gendarmes en sont restés bouche bée pendant que le quidam leur racontait les raisons de sa précipitation. Pour économiser 200 euros, il était allé remplir son caddy de l’autre côté de la frontière, à plus de 400 kilomètres de son domicile et il craignait que ses surgelés ne tiennent pas le choc à cause de la canicule. Les agents lui ont retiré sur le champ son permis de conduire probatoire, ont appelé la fourrière pour séquestrer son bolide pour lequel il lui restait à payer 36 mois de traites et un taxi pour rapatrier ce rat et ces courses. Cette affaire abracadabrante sera jugée dans trois mois par le tribunal correctionnel.

  20. Nadine de Bernardy dit :

    Madame bonjour, je cherche un fait d’hier peu ordinaire
    D’hier, d’hier cher monsieur, en tant qu’antiquaire nous n’avons pas ce genre d’article.
    Du Louis XVI, de l’authentique Empire, mais d’hier, rien.
    Par ailleurs qu’entendez vous par peu ordinaire, l’unique exemplaire d’une trouvaille, un objet dont personne ne connait l’usage? J’ai là un plat à barbe ayant appartenu à un roi anglais assez féroce. Je dirai qu’il doit dater d’avant hier.
    Je ne me suis peut être pas bien fait comprendre, réussit à dire le client. Hier n’est pas avant hier ni après demain, c’est la veille d’aujourd’hui ce me semble
    Dans ce cas j’ai trouvé la solution, allez chez le boulanger, il lui reste toujours des pains de la veille un peu ratés dont personne ne veut, vous devriez trouver votre bonheur à bon prix.
    Bonne chance dans votre recherche, on ne sait jamais de quoi demain sera fait.

  21. Antonio dit :

    C’est l’histoire d’un « fait d’hier » qui pratiquait la prémonition. Une sorte de méditation de pleine conscience du moment passé qui surgit du présent pour réapparaître demain.

    C’est un petit « fait d’hier » sans prétention. Un accident de la vie, un mal-aimé, après une grossesse non désirée, le genre qu’on dénie une fois accompli, comme s’il n’avait jamais existé pour mieux effacer la honte qu’il a procuré.

    C’est une petite claque sans conséquence, née d’un mot dit et d’un regard de travers, dans un grand silence, après une discussion qui a pris des proportions extraordinaires, un petit gnon, pas joli à voir. Il regrette, trop tard. « Je ne veux plus te revoir ! »

    C’est un « fait d’hier » qui a ressurgi la nuit dernière, dans sa séance de prémonition, prenant ses cliques et ses claques et filant à vive allure dans sa DeLorean vers un avenir meilleur.

    Oui, mais voilà, le « fait d’hier » s’est crashé dans un nouveau siècle, sans lumières, flashé par les radars d’un nouveau genre, hashtagué et jugé par la police des mœurs. La discussion est devenue virale et judiciaire, le « fait d’hier » un « buzz éclair », désormais maudit et que l’on regarde de travers, une claque à des millions de vues.

    « On ne veut plus te revoir ! ».

  22. Nouchka dit :

    Donnons de nouveau la parole à Suzie.
    « Pendant l’occupation Manu est allé travailler loin de chez nous. Il est rentré pour la naissance de notre fille.
    Pour m’occuper, une amie m’a appris à faire les smocks. J’en ai décoré les chemises de nuit que je me fabriquais.
    En novembre 1945, ma fille est née à l’hôpital Maritime. Le médecin était présent.
    Il y avait des souris partout, quelques chats pour endiguer leur nombre, mais les rongeurs étaient très familiers et pénétraient dans les lits…
    Il y avait très peu de matériel dans cet hôpital qui n’était pas une maternité, les bébés dormaient à deux par berceau. Le petit garçon qui dormait près de ma fille a été mordu par les souris.
    J’avais un sac avec les papiers de la succession de mes parents, en tant que seule héritière présente dans le coin : les souris en ont fait leur repas. Il a fallu demander au notaire de les refaire ! J’ai même eu un nid de souris dans ma table de nuit d’où une souris a sauté, Manu l’a écrasée d’un coup de talon.
    Les soins étaient désastreux, j’ai attrapé une infection qui a entraîné mon maintien à l’hôpital plusieurs semaines. La petite avait les fesses en sang. Manu avait ramené de Casablanca deux bouteilles d’huile d’olive qui ont connu un usage non alimentaire, restaurant les petites fesses du bébé !
    Les nourrissons étaient emmaillotés serrés, maintenant leurs jambes bien droites, pour prévenir les malformations. J’utilisais des couches en tissu ; tissu que j’avais pu obtenir grâce à un ami.
    J’étais heureuse d’avoir pu me procurer du tissu éponge, et de la toile fine de coton. La machine à coudre de Maman, m’a permis de réaliser les six douzaines de couches nécessaires, qu’il fallait évidemment laver…
    Les couches en éponge étaient taillées en triangle, on les mettait au contact du bébé, puis une couche carrée passée entre les jambes et serrée à la ceinture avec force épingles à nourrice. Venait ensuite le lange pour les emmailloter la nuit surtout. Moi, je ne le serrais pas, leur laissant de l’aisance pour agiter leurs petites jambes.
    Ma fille refusait absolument de s’alimenter à l’aide d’une quelconque tétine. Elle hurlait désespérément, et rien n’y faisait. A l’époque on nourrissait les bébés jusqu’à six mois exclusivement au lait maternel. Les médecins prétendaient que l’estomac d’un bébé ne pouvait supporter autre chose. Le médecin a prescrit de la nourrir avec du lait Guigoz. Pour se le procurer, en possession de l’ordonnance, il fallait se rendre à la mairie, qui transmettait l’ordonnance à la préfecture, laquelle renvoyait des bons d’alimentation correspondant, avant d’obtenir le lait à la pharmacie… Le bébé avait le temps de mourir de faim !
    La petite avait le cou tout rouge, brûlé par l’irritation de l’alimentation provisoire au lait de vache et à l’eau sucrée. J’ai téléphoné en colère à la préfecture, qui m’a envoyé les bons par télégramme. Mais le lait n’était pas disponible, il fallait se le procurer en Suisse ! C’était l’après-guerre, on manquait de tout !
    Un pharmacien avait un enfant alimenté au même lait. Il m’a dépanné de deux boîtes en attendant l’arrivée des nôtres ! Je devais verser doucement le lait dans la bouche de la petite craignant qu’elle ne s’étrangle…ce qu’elle faisait de temps à autre. Nous l’avons passée rapidement à une alimentation différenciée.
    Cet alimentation était très codifiée, à heures fixes, tétées puis bouillies et jus de fruits quand on pouvait en trouver.
    Je vous raconte tout cela, bien que ce fut le quotidien mais les choses ont extrêmement évolué et, il peut être utile de savoir ce qu’était ce quotidien lors d’une période peu ordinaire ».

  23. 🐻 Luron'Ours dit :

    ANABOLE FRANCE

    La vindicte populaire vilipende, c’est pas d’hier, c’est un fait ! A digérer… Hier, je me suis mouché du pied, je file la métaphore ballon rond, le gardien dégage, exploit en balistique. Hier, c’était pas ordinaire. Aujourd’hui, c’est pire, ça devient ordinaire, si tu détiens le ballon tu dribbles ou mieux tu feintes. Un qui joue, c’est l’arbitre qui bitre; bitrer, un nouveau verbe du premier groupe transitif : je vais bitrer mon pain quotidien, avec ma femme, on ne bitre plus guère… Un verbe à tout faire, serpillère, dans le dictionnaire aussi sybillain que «anabolisme» : ensemble des synthèses moléculaires aboutissant à l’assimilation… À chaque mot son entrée, à rechercher, analyser, il y en a pour la journée ! De mane, du latin de mane, à partir du matin, le jour qui suit immédiatement celui où l’on est… Hein ! Ça vous la coupe, une telle évidence !..
    🐻 Luron’Ours

  24. 🐀 Souris verte dit :

    D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
    Elle était vitre hier, aujourd’hui elle est carreau. Mais pas de ceux qu’on voit au travers, non, de ceux qui claquent et marquent un point.
    Dans le canard du jour, à la page des chroniques sportives -ce qui n’ empêche pas le plaisir- on la signale comme la championne du tir.
    -A l’arc ?
    -Pourquoi à l’arc ? Se arquer ne sert à rien. Au contraire il faut évaluer, calculer par règle de trois la distance que multiplie le nombre de bosses et le diviser par les creux. Ça vous donnera la longueur du bras et la puissance du jet de la boule qui viendra déquiller celle qui y est déjà.
    Je vous parle d’une chronique vieille de plusieurs années mais toujours d’actualité.
    Il faut se tenir à carreau pour garder le titre de champion de pétanque tout en gardant ses amis.
    La 🐀 Souris verte en vacances

  25. Durand jean marc dit :

    C’était un fait d’hier, peu ordinaire. Pourtant, personne n’en parla. Aucun écho national, aucun reporpotage, le croûton noyé dans la soupe du commun, aucune publicaction.

    Il était pourtant si rare que les autos laissent la priorité aux hérissons.

    Que partout sur les autoroutes des vaquances, les drogués du déplacement organisé, se laissent aller en dehors des parkings à des respirations plus qu’hygiéniques, qu’is s’autorisent à desserrer la ceinture de sécurité du boulot pour tendre vers la souplesse enfouie, la sobre divagation vers un autre possible. Sans bouchons, sans feux rouge, sans ligne continue d’une vie de main enserrée dans un poing, refermé sur ses maigres acquis mieux mieux.

    C’était un fait d’hier, peu ordinaire. Mais il ne parlait qu’à mes rêves, lors de mes courtes siestes. La raie alitée me balançait un coup de jus, me virait du lit. La tondeuse du voisin me rasait jusqu’aux oreilles. Je ne pouvais même plus profiter de la quiétude de mon petit pavillon. Dans mon fortin intérieur, j’organisais la résistance.

    Parfois, je me révoltais, je faisais plusieurs siestes par jour.

  26. Sylvianne Perrat dit :

    Je connais très bien l’auteur de cet article. Il (elle) est dyslexique et de plus il (elle) s’essaie à l’écriture inclusive. Veut il dire « un(e) fête d’hier » ou «  une fée d’hier ». Je suis perplexe.
    Si un(e) fée lors d’un(e) fête a relaté un (fait) divers(e), Yel va être perdu(e) et le lecteur (trisse ) aussi. Ce n’est pas ordinaire comme affaire !

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