668e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait dupé. Tenant en son bec ….. il soliloquait : » Attend mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer ! «
Mettez-lui quelque-chose dans le bec et racontez, tel un fabuliste, comment il s’est vengé.
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. «
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. «
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
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LA REVANCHE DU CORBEAU
L’ingénu piégé s’en retourna au château
Ces gens indifférents épris de mangeailles
Participant à la grand’fête de Versailles
Promirent monts et merveilles sous le manteau
– Vous m’épargnez un grand tourment,
Ce fromage à pâte molle
Fut fermenté au vitriol,
Profitez intelligemment.
– Que ne me contez-vous là mon cher volatil ?
Ce fromage fut d’un goût excellent !
Sachez enfin que nul ne s’oppose à Goupil,
Il est superflu d’être virulent.
Cependant que le corbeau ne se réjouisse.
Renard éprouva un malaise
De peur que ses courtisans n’ouissent
S’étrangla à rire de cette fadaise.
– Dans votre grande présomption,
Vous avez oublié ceci.
– Qu’ai-je omis dans ma belle action ?
– Bientôt, vous allez être occis.
Car le plus grand ennemi du renard,
Le savez-vous enfin, c’est le cougar.
Herr Corback sur un hêtre perché
N’avait pas digéré d’être berné.
Tenant en son bec un colibri qui poussait des cris d’orfraie,
Il soliloquait :
« Attends mon roublard, je vais te niquer ! »
Miss Orfraie sur un chêne nichée
Ayant une ouïe de chauve-souris
Et une mémoire de goéland
Rapporta cette sentence à son ami Renart :
« Isatis chéri, prends garde à toi »
Un chasseur sur un cheval bai
Alerté par ces bruits étranges
Surprit ce couple improbable
En plein conciliabule.
« Quel mauvais coup fomentez-vous ?
Miss Orfraie apeurée se cacha derrière Isatis.
Renart, rusé comme un renard roux
Et malin comme un singe doré
Profita de l’aubaine :
Maître Chasseur sauvez-nous !
Renart, expert en pièges modernes,
Expliqua au chasseur que le colibri était un leurre.
Le chasseur, expert en armes de guerre acquiesça.
Chacun avait son idée pour châtier le corback.
Une stratégie fut élaborée.
Miss Orfraie, vêtue d’une magnifique robe en plumes
Virevolta autour de la cible.
Herr Corback voyez comme j’ai mis ma plus belle parure
Rien que pour vos beaux yeux noirs.
Herr Corback, méfiant, ne lâcha pas son otage.
Maître Chasseur, au regard d’acier, ajusta son tir.
Le colibri fut touché.
La grenade cachée à l’intérieur explosa.
Les trois compères retrouvèrent les restes du corback
Un corps sans tête ni plumes.
Le Chasseur, le Renard et l’Orfraie
En bons chrétiens, lui offrirent un lieu de repos
Y plantèrent des branches d’aubépine
Et s’en allèrent en bons nouveaux amis
Déguster un tendre lapin braisé.
Me corbeau tenait en son bec une poule lorsu´il croisa le renard digne héritier de son ancêtre. « Ho ms qui vois je ?? Me Corbeau en personne » « tiens… le renard. Que faites vous ici ? Guetteriez vous l´occasion de me chaparder comme le fit votre ancêtre au mien ? » « Allons c´est mal me connaître et je ne perdrai point mon temps avec ces fadaises. Mais que tenez vous ainsi ? Une poule ??… qu´en feriez vous donc ? Ms vous avez raison ce ne sont point mes affaires# dit le renard, cependant tout émoustillé à la vue de la poule… il fit mine de s´éloigner, l´oeiil malicieux. Le corbeau lui, minaudait… faisait le beau…il avait posé la poule qui battait des ailes là tenant fermement d’une patte., faisant mine de réfléchir…
» très cher, cette guerre de camembert n´à que trop duré et nous ne sommes comme nos ancêtres. Faisons la paix voulez-vous ? » Le renard hésita et s´approcha « soit….vous avez raison » « en guise de bonne volonté je propose de partager cette poule. A vous l´honneur Renard !! »
A ces mots le renard ne tint plus et perdit toute mesure, se ruant sur la pauvre poule soudainement libérée et laissant apparaître un bien vilain piège… le renard le vit mais un peu tard et sa patte se trouva enfermée dans les griffes.
Hurlante de douleur il entendit alors maître corbeau « notre intelligence va de pair avec notre plumage Renard… rappelle toi du Camembert »
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait dupé. Tenant en son bec ….. il soliloquait : » Attend mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer ! «
Maître Corbeau une fleur de marguerite au bec remonte à pied l’avenue des Champs-Elysées.
Il danse, chante, siffle. Il va voir un confrère qui lui a volé beaucoup d’argent.
Maître Caïman l’accueille avec un grand sourire.
Salut dit-il quel bon vent t’amène.
Rien dit l’autre je passais par là.
Je veux juste te remercier.
Me remercier dit maître Caïman.
Oui pour tout l’argent que tu viens de me dérober.
Moi moi je n’ai rien pris enchaine maître Caïman très affolé.
Allez je le sais mon pognon est parti ce matin en avion aux Bahamas. C’est toi le voleur.
Maître Caïman virevolte des yeux.
Il ouvre un casier de son bureau peut-être pour y prendre un gros pistolet.
Maître Corbeau tournoie dans la pièce.
Ressemblant presque à un avion de chasse en furie.
Avec une voix de matador il lance dans la figure du caïman.
Cette nuit j’ai couché avec ton amie.
On va bientôt se marier.
À propos de mon fric garde le.
Je t’en fais cadeau.
Mes millions d’euros se sont envolés.
Je suis heureux. Je me sens plus léger.
Maître Caïman ne sait plus où se mettre.
On dirait un chien qui a perdu son maître.
Les yeux hagards et la peau congelé.
Maître Corbeau avant de s’en aller lui colle un post-it sur le nez.
Il dit au caïman ce qu’il a écrit sur le jaune papier.
Je te pardonne cher ami.
Sache que dans la vie elle me l’a appris : on est possédé par ce que l’on possède.
Maître corbeau, de long en large déployait ses ailes sur sa branche en quête de sa revanche.
Il ne fût pas surpris lorsque trébuchant sur l’écorce du bouleau il se retrouva nez à nez au sol avec maître renard.
« Alors » s’exprima celui-ci, « vous êtes finalement descendu de votre perchoir ? »
« Bien évidement, n’ayant plus mon fromage je pars cueillir mon diner plus loin et n’espérez pas cette fois-ci me fourvoyer ».
Maître renard qui convoitise également son prochain repas se teint discrètement au loin pour voir mais ne pas être vue, songeant à sa prochaine gourmandise.
Maître corbeau qui devinait la présence sournoise fit mine de ne rien voir.
Et c’est au détour d’un grand chêne qu’il eu soudain une idée.
Car là haut bien perché se cachait une ruche grandement animée par ses occupants et leur labeur.
D’un battement d’aile il se posa près d’elle.
Il ne put s’empêcher de faire semblant d’apprécier le nectar, en chantonnant sa délectation.
Maitre renard s’approchât, tenaillé par son estomac, mais le chêne trop feuillu lui cachait la vue.
C’est alors que maître corbeau, d’un grand coup de bec, renversa un morceau de ruche qui ne manqua pas le museau du renard tout confus et collant de miel.
Il n’eut pas même le temps de rétorquer que les abeilles affolées se ruaient pour le piquer, et se jeta à la rivière qui s’écouler à ses côtés.
« Alors !! » s’exclama le corbeau, vous pensiez avoir besoin d’un bain ?!! Apprenez maître renard, que si je suis le phœnix des hôtes de ces bois, je n’en reste pas moins imprenable tant à la ruse qu’au plus malin des coquins
Le renard bien essoufflé appris à ses dépends, que l’oiseau à qui l’on se joue, retient bien longtemps la leçon…
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait duper. Tenant en son bec un fromage….. il soliloquait : » Attends mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer ! Et soudain, comme si le renard lisait dans ses pensées, il le vit arriver,un morceau de fromage encombrant encore ses babines. Sans réfléchir, les ailes étendues, il se jeta sur ce qui devait être sa proie mais qui fut son bourreau : Maître Renard , en s’y reprenant plusieurs fois, le mangea cru . Il faillit bien s’étrangler mais s’en tira indemne.
Vaniteux comme un paon, il s’allongeau dans l’herbe haute et commença sa sieste.
Maître Corbeau sur un arbre perché
tenait dans son bec un imagier.
Chacun sait que les corvidés
sont des personnes très avisées,
capables de prouesses intellectuelles
et de reconnaissance visuelle .
Notre corbeau avait étudié les images du bouquin
et il avait eu une idée
pour se venger d’un certain rouquin
qui de son fromage l’avait délesté.
Il s’était posté en lisière du petit bois
où rôdait le brigand sans foi ni loi
et l’attendait patiemment.
Son guet dura un certain temps.
Mais le renard plutôt curieux
finit par investir les lieux.
Il voyait l’objet dans le bec de l’oiseau
et se questionnait à son sujet.
Il tourna un moment autour du pot
avant de lui demander ce qu’il tenait.
Le corbeau feignit de vouloir parler
et laissa tomber l’imagier.
Le renard qui avait grand-faim
voulut sans tarder dévorer le bouquin.
Mal lui en prit
Deux belles canines il perdit.
Le corbeau s’envola en ricanant
et le goupil édenté disparut en maugréant.
Une famille de mulots trouva l’imagier
et il ne tarda pas à être grignoté.
Depuis ce jour, messire renard ignore les corvidés,
il préfère muloter dans les prés.
Maître corbeau, sur un arbre perché,
N’avait pas digéré de s’être fait duper.
Tenant en son bec un lapin,
Il soliloquait depuis le matin :
« Attend mon joli roublard cuivré,
Tu vas voir comment je vais te niquer ! »
Le lapin impatient de connaître son sort,
Conscient que se jouait sa vie ou sa mort,
Se permit à voix basse de le supplier :
« Hé ! Maître corbeau, et si par pitié vous me lâchiez.
Vous prouveriez, à toute la forêt, votre bonté,
Et jamais à ce fieffé voleur, vous ne seriez comparé.
Et même ainsi, vous pourriez être adulé !
Le corbeau, qui se trouvait être plus fier qu’un paon
Se laissa intimider par l’idée des cancans
On pourrait penser de lui qu’il n’est qu’un vaurien
Alors qu’il veut, que de lui, on pense du bien
Le doute ainsi immiscé donne espoir au rongeur
De peur de clamser, le voilà bon menteur
Après un long discours du jeune léporidé
Le corbeau se laisse convaincre de le libérer
A peine ses quatre pattes posées sur la rosée
L’animal effrayé, en un éclair, a vite détalé
L’oiseau aujourd’hui encore se croit respecté
Et quand il voit son ennemi le renard passer
Il lui croasse tout haut, comment il a sauvé la vie d’un pauvre lapin
Sans jamais voir, que sur le minois rusé, se dessine un sourire en coin
Le renard moqueur et le lapin menteur
Chaque jour se gaussent de tant de candeur
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait duper .Tenant en son bec ….. il soliloquait : » Attend mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer ! »
Maître Corbeau sur un arbre perché
Tenait en son bec un téléphone dernier cri
Maître Renard par l’objet alléché
S’assit sur son fondement au pied de l’arbre et attendit.
Le museau levé, mais restant muet
Se doutant que l’oiseau voulait se venger
De son aventure passée.
Renard attendait donc, langue pendante
Tandis que Corbeau serrait la chose tentante.
Rien n’y faisait, rien ne bougeait.
La nuit tomba, Renard toujours assis sur son derrière
Se souvenait avec délice du camembert
Qui lui était tombé dans le gosier.
Cette fois-ci, se dit-il, le téléphone, c’est râpé.
Maître Corbeau, toujours perché, avait drôlement mal au bec
A force de pincer, il n’en pouvait plus.
Crénom d’un chien, se disait-il, quel malotru !
Au point du jour, le corbeau, éreinté, céda
Le téléphone tomba et se brisa.
Maître Renard, agacé, sa tanière regagna
Se disant, malgré tout
Je n’ai rien eu, sans doute
Mais lui n’a pas tenu. C’est un piètre animal
Car sans endurance, c’est bien normal
Toute entreprise ne tient pas la route.
C’est çà ma morale à moi personnelle ne concernat que mon individu, ce corps organisé vivant d’une existence propre et qui ne saurait être divisé sans être détruit.
« L’ oiseau grossier ne pensait qu’à niquer le renard. Le renard lui ne pensait qu’à pas paniquer.
Et, mal goupilé, le plan du corbeau rata!
Qu’on se le dise, au fond des cours! »
Guy de la Source alias, Je ne boirai pas de ton eau @ noir freux
Maître Corbeau sur un arbre perché,
Ne digérait pas la duperie
Du Renard hâbleur; il soliloquait :
« Tu vas regretter ton méfait »
Se postant devant le terrier
Tenant en son bec le parasite de la gale Attendit la sortie du traître
Et, sur le beau pelage roux
Déposa le sarcopte qui y pondit ses œufs.
Grattant sa pelade, le Renard couvert de croûtes
Glapît sans fin dans sa caverne.
Corbeau croassa : « Ton corps mort venge de l’injure »
Le Renard léchait ses plaies et se lamentait :
« L’ignoble vengeance est une grande bassesse
Bien moins distingué que la flatterie »
Disaient les horribles jappements du mourant
Le Corbeau, honteux et confus,
N’eut aucun réconfort à sa grande cruauté.
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait dupé.
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenant en son bec un cigare il soliloquait : « Attend mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer ! »
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
tu te la joues bourgeois méprisant avec moi ? Tu me jauges et me juges du haut de ton arbre ?
tu te crois le roi de ces bois ?
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie
Il jubile d’avoir fait à ce point enrager le renard
Et pour montrer sa satisfaction laisse tomber sa cendre sur le pelage roux
Le Renard en pétard lui dit :
« espèce d’arrogant
Tu sauras bien avant longtemps
Qu’à te moquer de moi tu seras toujours perdant
le corbeau voulant continuer son numéro
Se retrouva pourtant avec une terrible toux et s’étouffa
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, et comprit , déconfit, qu’il s’était encore fait niquer
Maître corbeau sur un arbre perché, n’avait pas digéré de s’être fait duper. Tenant en son bec une grenouille, il soliloquait : » attends mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer. »
Il en aurait volontiers fait son dîner de cette rainette, mais il la réserva pour ce fieffé coquin qui le prenait pour un âne bâté. Lorsque Goupil, fier comme Viala, vit la grenouille dans le bec du volatil, il recommença son cirque.
– Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots, le Corbeau ne se sentit pas de joie pour baiser celui qui pensait être le plus rusé de la création. Il ouvrit large son bec et laissa tomber sa proie dans la gueule grande ouverte du flatteur.
Aussitôt, la grenouille qui rêvait depuis toujours de se faire plus grosse qu’un bœuf, enfla, enfla si bien que tous les deux en crevèrent.
Le Corbeau ne se sentit plus de joie d’avoir occis celui qui l’avait pris pour son garde-manger et, surtout, pour un con. Ce soir-là, il invita ses amis à une dînette froide, telle sa vengeance.
S’ouvrirent les portes du tribunal
Sur un procès qui serait peu banal
L’Huissier annonça
«Messieurs, la Cour !»
Tout le monde se leva
On avait tant attendu ce jour
Le Président vérifie auprès de l’accusé
Qu’il s’agit bien de Maître Corbeau
Il est fort rare en effet qu’un prévenu cité
Soit un membre du Barreau
Il s’agit d’un hurluberlu
de sa robe tout noir vêtu
Assurant quoi qu’on en pense
Se charger lui-même de sa défense
« Accusé, levez-vous !
Public, taisez-vous ! »
Vous êtes ici sur plainte de votre épouse, Mme La Pie
Et si j’en crois ce qu’elle nous dit
Vous la traitez de hideuse harpie
Et la battez jusqu’à charpie
Si vous voulez bien nous expliquer
Qu’avez-vous à lui reprocher ?
D’avoir volontairement brûlé ma bavette au fer à repasser
Comment vais-je faire pour plaider ?
La bavette n’est pas un accessoire désuet
Elle fait perdre ou gagner argent ou procès et impose le respect
Je ne puis digérer de m’être fait duper
Elle m’a traité d’enfoiré
Le bec j’ai voulu lui claquer
Je lui montre ici comment je vais la niquer
En effet pour lui le procès fut gagné
On ne pardonne pas d’avoir abîmé de plein gré une bavette sacrée
Maître Corbeau satisfait, sous les hourras de l’assistance
Déclara en se frottant la panse
« Honni soit qui mal y pense »
En ténor du Barreau qu’il était
Sortant du tribunal, à tue-tête il chantait
« je t’ai ras plumée, alouette, gentille alouette »
Juge et Public ont trouvé ça très chouette.
Moi aussi !
Merci. A vous de prendre la plume maintenant !
668/LUTTE INTESTINE
Seigneur Corbeau du haut de sa branche becquetait sa pitance.
Un vieux coulant véreux
Un vieux croulant crèmeux
Enfin un bitos bien affiné avait flatté l’affamé.
Une voix lui dit d’en bas
– A cent mètres je vous le fait savoir on renifle votre calendo.
Soliloquait Renard futé.
A ces mots l’oiseau fit volte face
– C’est une odeur suave et que vous appréciez
siffla le volatile. J’ai payé pour savoir!
– Seriez -vous rancunier ?
C’est pour votre santé, vous êtes trop gros !
– Hola hola ! Moi, manger des haricots ? Vous n’y pensez pas! Cessez votre chant jaloux
et regardez-vous pachyderme des tanières.
Goupil baissant le museau
pleura misère.
Mais rien n’y fit. Le corbeau finit son repas qu’il ponctua d’un rot et crotta à l’aise sur le renard vexé qui comprit que cette fois-ci il n’aurait gain de cause.
🐀 Souris verte
Maître Corbac, sur un cactus perché
Tenait en son bec de la révolte le calumet.
Ulcéré de s’être fait duper par le renard,
Maronner sa vengeance du roublard.
« Je vais te niquer à t’en rendre couard.
Fagoteur de sornettes, charlataneur,
Tu m’as accagné de sottises et de gouailleries
Pour mieux me chourer mon Leerdammer.
Suis pas aussi niguedouille devant tes roueries.
Vais te brocarder de coquecigrues à t’affriander
Espèce de margoulin, vil malandrin affublé
De ton manteau de rouquin, tu te crois malin. »
La vipère par le mensonge attirée
Lui tint à peu près ces billevesées
En traitresse, et maîtresse de la courbette
Adepte de la brosse à reluire, la palette
Des faux culs qui se respectent:
-« Yo, il est bon, Corbac ? minaude la suspecte.
Vous êtes le nec plus ultra des boucaques
Sans déconner vous êtes le Roi du baratin,
Avec votre langue de gaïac
Et vos ronds de jambe du soir au matin!. »
A ce verbiage de fiel, le nigaud, s’enfle d’orgueil
Persuadé, que la pommade est de miel.
La perfide menteuse comme un arracheur de dents
S’encanaille sans scrupule à faire de la lèche.
« Apprend-t-on que Piston à divorcé de Judas
Que nenni les lèches -bottes sont en émois,
Les coups de fayot par flagornerie ou par derrière
Tiennent le haut du hit parade des promesses de Gascon
Du moment que ça fait avancer la carrière
Ou que ça ouvre les portes des comptes offshore !!
Le Seigneur du cactus, heureux et fier
Qu’on le lisse dans le sens du poil
Offrit une bouffée de manigance à la langue de vipère !
Bien mal lui en prit, loin d’être sotte,
La faux – jeton lui transmis son venin
d’où l’expression « mort en croix aux corbeaux !
Bien aimé malgré « offshore » qui s’est trompé d’époque
Maître corbeau sur un arbre perché n’avait pas digéré de s’être fait duper. Tenant en son bec un pétard, il soliloquait.
Attends mon roublard, tu vas voir comment je vais te niquer.
Ce n’était pas la première fois que l’autre lui refilait de la came de second ordre à un prix exorbitant.
Tu crois que tu peux me rouler encore longtemps se disait-il, je te réserve une surprise de mon invention. C’est fini le temps de ce La Fontaine, tout ma famille en a bavé pendant des années à se faire ridiculiser par des lardons qui récitaient le bouche en coeur, comment le daron de mon daron s’est fait avoir par le daron de ton daron.
Tu me cherches, tu vas me trouver petite vermine rouquine. Le corvidé, tout jouasse, se frottait les pattes en pensant à son coup.
Connaissant la faiblesse du goupil, il allait lui préparer une belle poulette bien dodue, farcie avec de quoi mette l’ennemi KO pour un certain temps, celui de lui donner envie de cesser de le prendre pour un pigeon.
Le corbeau, heureux et repu
Tira sur son pétard sans aucune retenue
Le Cornard et le Rebeau suite
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
…..Le Corbeau, honteux mais orgueilleux
Toisa le Renard prétentieux
« Hé ! Monsieur du Renard
Que vous me semblez fier, que vous êtes braillard
Sans mentir, si votre vanité
Se rapporte à votre rapidité
Vous êtes un champion du filoutage »
Mais on ne peut tout à la fois saisir un fromage
Et se vouloir donneur de leçons
Pendant que le Renard débitait sa chanson
Le Corbeau vol-plana jusqu’à lui
Et dans son bec récupéra son brie
Ce fromage vaut bien une leçon
Juste retour du bâton !
Ils jurèrent qu’on ne les y prendrait plus
A bon entendeur,…
SOLILOQUE POUR UN JEU DE DUPES
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, en un mot, j’étais orgueilleux, il m’avait cerné.
Je me flattais d’un don, d’un organe, ma voix faisait les délices des choucas. Moi qui avait l’envie de jouir sans partage d’un fromage, fruit de mes rapines, j’étais l’auteur d’un jeu de dupe. Mes frères corbeaux distrayaient le berger et son chien en effrayant son troupeau. Je voletais non loin au coin du bois. Je riais du désarroi de Goupil le rouge au pied d’un échalas, un goujat incapable de remercier pour les fruits offerts d’une vigne. S’il me l’avait demandé, j’aurais pu l’aider ! Si tu m’en »croa » plutôt que de râler, je vais te donner la pâtée à rendre ton larcin dans une soupe à la grimace dans un COA de grenouille. Suis-moi plutôt sur l’Alpe, le berger et son chien vont bien t’arranger.
🐻 Luron’Ours
Maître Corbeau, tout penaud de sa déconvenue, avait dû se contenter de manger des pruneaux en guise d’un délicieux fromage. Mais Corbeau méditait sa vengeance. Une semaine passa. Maître Renard passait près d’un grand arbre lorsqu’il vit maître Renard perché sur la plus haute branche. Il tenait en son bec un fromage encore plus gros que celui qu’il lui avait précédemment subtilisé. « Je vais m’occuper de cet imbécile », se dit le malin goupil. Il se plaça sous l’à-pic de cette branche et apostropha le volatil sombre :
– Biens le bonjour monsieur Corbeau. Que vous avez séant le corps beau ! La vérité si je mens, si votre ramage ressemble à votre plumage, vous êtes par deux fois l’Apollon de ces lieux. Le dieu de la beauté allié au dieu du chant. Je suis tout ouï pour entendre votre chant mélodieux. Si la nouvelle de cette belle voix se répand, Monsieur Aigle devra céder le champ sur votre passage.
Maître Renard crut voir une rougeur sur la joue de Corbeau. Le regard vers le haut, le perfide Renard attendait que le beau fromage lui tombe dans la gueule, lâché par le naïf Corbeau. Un imperceptible sourire apparut subrepticement lorsqu’il vit le bec s’ouvrir. Avant que le croassement du volatil noire n’atteigne le croisement de ses deux oreilles pointues, Renard vit chuter le délicieux fromage à la belle croute blanche. Il ouvrit grand sa gueule et referma ses crocs sur le disque crémeux. Mal lui en prit. Non seulement ses ratiches pointues se cassèrent sur de la pierre mais le poids du fromage factice assomma le rusé canidé.
Lorsque maître Renard retrouva ses esprits, maître Corbeau le regardait de haut :
– Biens le bonjour monsieur Renard. Je connais un bon dentiste avec qui je joue au bridge. Je vous en donnerai l’adresse.
– Et fou trouféz fa drôle ?
– Non point du tout. Vous êtes plutôt pitoyable. Sachez qu’il ne faut jamais plumer deux fois le même pigeon car il risque de vous fienter la tête en y faisant tomber son courroux. Tel est pris qui croyait prendre monsieur Renard. Sachez que tout aigrefin vit au dépend de celui qu’il escroque. A remettre le couvert vous vous êtes fait croqué et vos dents ont craqué.
Le Renard, honteux et confus, jura qu’il ne mangerait plus de fromage. Le calcium étant parfois un peu trop dur à avaler.