667e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Cet oreiller en tissu-éponge révolutionne nos nuits ! Il s’imbibe de nos rêves pendant notre sommeil et nous les retrouvons imprimés sur notre oreiller en ouvrant les yeux.

3 acheteurs sur 5 se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez-vous ?

SANS VOUS CE BLOGUE N’EXISTERAIT PAS. DEVENEZ MEMBRE BIENFAITEUR. FAITES UN DON À L’ASSOCIATION ENTRE2LETTRES ®

27 réponses

  1. Kyoto dit :

    La neige tombe.
    Elle a froid.
    Le vent souffle.
    Ses larmes gèlent.
    Avance encore, sans t’arrêter, pense-t-elle.
    Tombe une fois.
    Se relève péniblement.
    Recommence le même scénario.
    Se sent faible.
    Et lourde à la fois.
    Un pas. Deux pas.
    Trois pas. Quatre pas.
    S’effondre.
    Crie.
    Se réveille.
    L’oreille droite sur l’oreiller blanc et froid.

    Il se réveille. Se souvient d’avoir été agressé. Tabassé, bâillonné, cagoulé, assommé.
    Il se concentre. Reconnaît le bruit typique des pales d’un hélicoptère.
    Il se pose mille questions. L’obscurité profonde qui l’entoure le panique.
    Il a l’audace de penser à l’expression : se faire un sang d’encre noire.
    Quelqu’un s’approche de lui.
    Il entend le son caractéristique d’un barillet que l’on charge.
    « Tu vois, connard, je n’ai mis qu’une seule balle.
    Ou tu meurs dans les secondes, ou on te balance de l’hélico et tu vas direct te noyer dans l’océan ! »
    En guise de révolte, il ne peut qu’émettre un grognement.
    Un silence. Un clic.
    Il a gagné à la roulette russe.
    Et comme promis il est balancé sans ménagement.
    Il se sent happé, tourbillonne comme une girouette.
    N’aura pas le temps de voir défiler le film de sa vie.
    Il hurle. Personne ne peut le sauver.
    Une larme s’écoule de son œil valide.
    Plonge dans l’océan.
    Se réveille.
    L’oreille gauche sur l’oreiller noir et humide.

    Tous deux se regardent.
    Sourient.
    Tellement heureux d’être ensemble.

    Ne feront jamais la promotion d’oreillers cauchemardesques.

  2. Peggy Malleret dit :

    Ce que j’en pense ?
    À la suite de la lecture de cette irrésistible publicité, j’ai passé commande. En fait, ce qui a mis des étoiles dans mes yeux c’était le tissu-éponge ! Cela vous étonne, mais je transpire honteusement de la tête. Honteusement parce que le matin, lorsque je me réveille auprès d’une de mes conquêtes, c’est à peine mentir de dire que nos oreillers sont aussi trempés que s’ils sortaient de la machine à laver sans essorage ! Moi j’ai l’habitude, mais pour la personne qui est près de moi, c’est un choc. Avouez que vous me laisseriez tomber pour moins que ça ! Mes conquêtes aussi !

    Pleine d’espoir, j’imagine que le tissu-éponge absorbera tout ce liquide et me libérera de cet épouvantable problème qui ruine ma vie. De plus cet oreiller est magique ! Je pourrai lire mes rêves le matin alors qu’ils ont totalement disparu. Incroyable ! Et si nous sommes deux, cela donnera du piquant au réveil, personne n’aura plus envie de me quitter. Que du bonheur !

    À la réception de ma commande, je voyais déjà ma vie en rose.

    Le lendemain, déception, l’impression de mes rêves s’était diluée dans l’humidité de mon oreiller, le tissu n’avait pas réussi à tout éponger.

  3. mary poppins dit :

    – Bonjour, je viens vous rapporter cet oreiller-rêveur. Ça ne marche pas du tout.
    – Est-ce que vous l’avez essayé plusieurs fois ?
    – Oui, j’ai persisté pendant quinze nuits et pas moyen ! C’est une arnaque !
    – Ah, d’accord ! Et le mode d’emploi, vous l’avez lu ?
    – Je le connais par cœur.
    – Est-ce que vous avez bien prononcé la formule magique ? Sans laquelle rien ne fonctionne.
    – Oui.
    – Pouvez-vous me la réciter ?
    – Evidemment !
    – Allez-y, je vous écoute.
    – µ**$)à »à(çà(à(k’k’k’è_ »_é***$$ »’ »(çà)=&&&
    – Voilà, c’est ce que je craignais, vous avez confondu les * avec les &. Ce qui ne m’étonne guère car la prononciation est pratiquement la même. Je vais vous ajouter l’option « cours de diction ». Comme ça tout va rentrer dans l’ordre et vous pourrez passer des nuits de rêve. Et quel ton avez-vous mis pour dire cette formule ?
    – Je sais pas… un ton normal, le mien.
    – Ah mais non, cher monsieur ! Il faut l’énoncer avec un ton spécial ! Un ton onirique ! Je vais vous programmer des séances avec un « Coach en Ton ». C’est comme une sorte de prof de théâtre, mais sans la prise de tête.
    – Un « Coach en ton » !… Ca existe ?
    – Oui, oui, tout à fait ! Alors du coup, avec ces deux options supplémentaires, ça vous fera 210 euros à régler.
    – Dites donc, c’est pas donné !
    – Si vous voulez je peux rajouter la garantie S.T.C. « Satisfait ou Toujours Content » pour 5 euros de plus par mois et là, cette fois, vous serez vraiment tranquille. Croyez-moi vous allez passer des nuits méga-supersoniques !

  4. Christine Gontier dit :

    Maudit soit l’oreiller dont l’éponge a suinté
    Un jour de canicule où j’ai rêvé du cul
    De ma belle voisine qui se dandine, fine
    Ma femme m’a attrapé et une claque m’a collé

    N’achetez pas cette horreur ou vous verrez vos heures
    De sommeil agité, par vos proches surveillés
    La nuit sera terrible, redoutée et passible
    De toutes les morales et de punitions pâles

  5. Michele B.Beguin dit :

    Un oreiller en tissus éponge?
    Cette annonce me donne à réfléchir car la matière ne m’inspire pas, mais la publicité m’interroge en imaginant mes rêves s’inscrivant sur ce petit morceau de matière.

    Il y a 6 mois, j’ai décidé de le commander et dès la première nuit tout a changé.
    En d’autres temps je ne me souvenais jamais de mes rêves et voici que depuis mon achat je les retrouve imprimés là où j’ai posé ma tête durant 7h.
    Lorsque, le matin, j’ouvre les yeux, je vois des étincelles, des mots qui sautent partout, des mots de toutes couleurs, des mots qui dansent. Mon réveil est désormais un vrai bonheur, jamais je n’ai vu un mot négatif, un mot qui fait peur, un mot de cauchemar.

    Mon oreiller est en tissus éponge à l’extérieur, ce qui lui permet de s’imbiber de tout ce qui me traverse la nuit, mais la matière intérieure est en mémoire positive, une mémoire en forme, ce qui explique chaque matin l’installation d’une nouvelle prise de conscience.
    Au delà des souvenirs, des mots, des images, je reçois une phrase chaque jour, une phrase qui m’est adressée directement.
    Hier il était écrit « ce qui est sorti de ta nuit est un cadeau que tu peux réaliser concrètement »
    Un jour où j’avais l’impression de douter, j’ai reçu une aide sous forme de réflexion telle « Suis-je en train de me punir ou suis-je en train de trouver des solutions ? »
    En ce moment je vis difficilement avec maman qui est là chez moi depuis plus de 4 ans,mais ses 96 ans se font sentir. Elle n’imprime plus ce qui lui est dit, elle ne mange plus toute seule etc etc Et ce matin alors que je me suis réveillée en pleurs, 2 phrases sont venues me caresser « Tu as demandé à l’univers de mettre sur ton chemin les personnes qui cherchent exactement ce que tu as à offrir, donc ton fardeau est celui que tu peux porter » et quelques secondes plus tard « Reste calme. Au delà de toute apparence j’ai un plan parfait pour toi  »

    Finalement, je vais garder ce petit trésor sous ma tête, car tout ce qu’il m’apporte est une aide précieuse pour un long processus de méditation, de remise en question et d’élévation de la conscience. Il peut être un souffle divin qui me rebooste. Je ne peux que lui dire MERCI

  6. fouret dit :

    J’ai acheté cet oreiller il y a 2 mois environ après avoir lu un article en vantant les mérites. Le délai, le colis, tout était impeccable. Je l’ai déballé comme un super cadeau que j’aurai reçu à Noel… Il faut dire que je rêve beaucoup et que je fais surtout des cauchemars. Dès la première nuit, cet oreiller magique a rempli tous mes espoirs, toutes mes espérances… Au matin, mes rêves étaient emprisonnés sur l’oreiller et je me sentais particulièrement léger, reposé… Tout simplement parfait ! Très doux et très confortable, on s’endort dès qu’on y pose la tête et on se réveille libéré, apaisé. N’hésitez pas à l’acheter, vous ne serez pas déçu !! n’attendez plus : essayez le !

  7. françoise dit :

    667/Cet oreiller en tissu-éponge révolutionne nos nuits ! Il s’imbibe de nos rêves pendant notre sommeil et nous les retrouvons imprimés sur notre oreiller en ouvrant les yeux. 
    3 acheteurs sur 5 se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez-vous ?
    Oh moi j’en pense rien vu que je dors à plat ventre et que je retrouve mon oreiller en tissu éponge invariablement sur la descente de lit ; je dois même préciser, à ma grande honte, qu’il semble y avoir élu domicile.
    Je le ramasse et à ma grande surprise, je m’aperçois qu’un texte , de ma propre écriture y figure.Je lis et m’aperçois qu’il s’agit de mon dernier rêve dont je me rappelle subitement : « réveillé par la lumière des étoiles , j’avais voulu emprunter l’échelle de Jacob  mais ne la trouvai pas ; alors submergé de chagrin, je marchai traînant les pieds puis exténué je me couchai sur un sol sablonneux.
    Soudain j’entendis ma mère qui me demandait de me lever et de ranger ma chambre, où une échelle traînait au sol avant de partir à l’école ……..

  8. Sylvianne Perrat dit :

    Mes nuits étaient peuplées de cauchemars depuis mon enfance. Le loup sui emportait mon père dans une voiture rouge. Une voiture qui fonçait à laquelle je n’avais plus accès au frein. Mon mari que je perdais régulièrement dans les magasins. Perdre mes chaussons en courant, cauchemar récurrent. Et etc.
    Alors lorsque j’ai vu cet oreiller très spécial, je n’ai pas hésité. Cher mais tant pis. Rêver ? Mon rêve ! S’en souvenir ? Formidable !
    Apres une petite méditation, un exercice de respiration, je me glisse sous mes draps frais et pose délicatement ma tête sur mon nouvel oreiller « rêver ».
    J’attends… le sommeil ne vient pas. Normal me dis-je, changer d’oreiller est délicat.
    Je ferme les yeux, soupire.
    Puis le trou ! Plus rien.
    Je me réveille, regarde l’oreiller.
    Une page entière est écrite avec de toutes petites lettres. Et là sont transcrits tous mes cauchemars. J’ai rêvé que je cauchemardais.
    Mais dans une douceur, une légèreté insoupçonnable. Ils sont là pour me guerir. Ils me parlent. Je ne dois pas à en avoir peur, me chuchote l’oreiller.

  9. Françoise Rousseaux dit :

    Connaissez-vous notre oreiller éponge, qui sait imprimer les songes ?
    Il enregistre nos rêves les plus doux, et aussi les plus fous
    Pour tous nos acheteurs, c’est un vrai coup de coeur !
    Cette publicité, qui s’affiche partout en ce moment, me laisse quelque peu dubitative. Est-ce bien utile de retrouver chaque matin, à notre réveil, les rêves que notre cerveau a engendrés durant la nuit ? N’est-ce pas un monde à part, incompatible avec notre psyché à l’état de veille ? Et puis, j’imagine que chacun, très rapidement, voudra le partager, sur les réseaux sociaux par exemple. Du coup, un procédé simple, mais efficace, sera inventé pour importer les rêves de l’oreiller magique à nos téléphones si intelligents ! Quel dommage ! Déjà que l’on peut partager ses pensées les moins avouables ! La vie secrète de nos rêves, si bien cachée au coeur de nos nuits, sera à présent divulguée, au vu et au su de tous . S’il vous plaît, arrêtez tout ! Ne vendez plus ces oreillers ! Ne dévoilons pas ce monde mystérieux, intime, que nous créons chaque nuit ! Et tant pis si au matin il disparaît ! S’il le faut, nous ferons une pétition, pour défendre la vie privée de nos rêves !
    C’est à ce moment précis que je me réveille…dans mon canapé. Je me suis assoupie, alors que j’étais en train d’écrire un texte . Et j’ai rêvé ! Je baille, je m’étire…Mon rêve s’estompe…C’était une histoire d’oreiller, je crois…je ne me souviens plus.

  10. 🐻 Luron'Ours dit :

    UN OREILLER EN PLUMES DE DODO
    Foin de l’eider ou du pilet, mon petit canard, je t’offre un oreiller que même pas en rêve… unique, un prototype, avec du duvet d’un oiseau qui volait peu, disparu. Des explorateurs l’ont mangé jusqu’au dernier. J’ai retrouvé un œuf, analysé l’ADN et regarde-moi ça, un poussin gros comme un camion ! Avec quelques plumes d’autruche je ferai un succès pire que la grande Zora… Les Wagons-lits m’en ont pris un container. Après, ça arrivera par la Chine, à pied. C’est de la bonne fatigue…
    🐻 Luron’Ours

  11. Avoires dit :

    Bonjour Agnès et Pascal,

    Je réponds à l’échange que vous avez eu sur les textes et au peu de réactions qu’ils suscitent.
    Personnellement j’ai répondu quelquefois.
    J’aurais voulu le faire aujourd’hui à Alain Granger dont le texte m’a beaucoup fait rire !
    Pourquoi l’onglet « Répondre » a-t-il disparu ? Il permettait justement d’envoyer un petit message.

  12. Avoires dit :

    Cet oreiller en tissu-éponge révolutionne nos nuits ! Il s’imbibe de nos rêves pendant notre sommeil et nous les retrouvons imprimés sur notre oreiller en ouvrant les yeux.
    3 acheteurs sur 5 se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez-vous ?

    Tout dépend du poids et de la qualité !
    Pourquoi irai-je déposer mes rêves sur un oreiller fait d’un quelconque tissu-éponge ?
    L’éponge devra être moelleuse, souple, douce et ultra absorbante pour retenir détails et couleurs. Un beau coton peigné d’au moins 600mg/m² : telle est la condition pour poser ma tête (l’ennui, c’est que le lendemain, j’aurai les joues marquées par les bouclettes).
    Réceptacle confortable, mes rêves s’y déverseront et feront une mosaïque extraordinaire… 
    …Ou un puzzle. Les deux me plaisent.
    Mais où trouver un tel oreiller ? Feuilleter les catalogues, même en ligne, c’est barbant. Le faire moi-même ? Heu… je ne suis pas au point pour la couture. Acheter le tissu-éponge et donner à coudre, pourquoi pas ?
    J’y songe, c’est le cas de le dire, il faudrait au moins deux taies de couleur différente pour varier la couleur des nuits de mes rêves et les laver.
    Le lavage, lui, devra être délicat, avec une lessive non agressive qui gardera le moelleux du coton de 600mg. Le repassage ne sera pas nécessaire : il écrase les bouclettes et les bouclettes raplapla n’attirent pas les rêves !
    Ce que l’étude ne dit pas, c’est le nombre d’acheteurs qui se sont réjouis. 3 sur 5, certes, cela fait malgré tout 40 % de mécontents. Ce n’est pas rien. Mais, quand on sait ce que valent les sondages,les statistiques et autres chiffres…
    Bon, je m’égare !
    Ma réponse à la question est : je rejoins les 40.
    Mais, le produit est original. A développer.

  13. Jean Marc Durand dit :

    Au début, je n’y croyais pas ! Un oreiller moelleux, capable de trier les mauvais rêves des bons cauchemars et d’imprimer, dès le réveil, les nouvelles de mon inconscient, sciant la branche du fameux sommeil réparateur, celui vous changeant vite fait les pneus crevés de la vie.

    Et pourtant, si, un matin, je découvris, fraîchement gravée sur le tissu, ma fameuse « Ode à la coccinelle », moquant aimablement toutes les bêtes humaines à Bon Dieu, texte égaré un soir de paresse alors que le thermomètre montait à l’échelle.

    Je mis évidemment de côté cette petite brique de la vaste bibliothèque du monde. Où ? Dans cette fameuse chambre d’amis, cette chambre froide n’ayant plus la possibilité de réchauffer et de partager avec d’autres passants égarés mes colères et mes cassoulets.

    N’ayant pas de moyens techniquographiques pour transposer cet écrit, j’entamais un stockage dont je ne pouvais alors percevoir l’horizon fuyant.
    Je commandais un nouvel oreiller, je dormis, je caucherêvais, enfin, ce mélange d’informations télévisuelles traumatisantes de la veille, de filtres d’enfance perpétuellement recyclables et de transpositions hasardeuses de passé décomposé et d’avenir frugal.

    Je passais de l’ode à l’au-delà, science fictionnant ma réincarnation en chat de coussin, tant qu’à faire. Le texte eut un franc succès face à mon public de poules ébahies. Je les félicitais de même pour leurs œufs du jour. A la campagne, il sied encore de se congratuler la ponte mutuelle, c’est une antique politesse qui nous convient. Contrairement aux citadins préconisant la prise de bec autoritaire du « la loi c’est moi », les amenant forcément à se voler dans les plumes, même chez les écrivains, lors de la remise des prix scolaires de fin d’année.

    Je digresse, je digresse, pour retarder, semble-t-il, l’heure de coucher des mots.

    De fait, en fin de semaine, je me vis contraint de recommander un lot de 3 oreillers, logique et promotion du mois obligeant.

    La semaine suivante, fut épouvantable. Les cauchecrèves s’emballaient sur l’étoffe, quitte à m’étouffer, s’emmêlaient dans mes nuits, quitte à me nuire, s’entassaient dans ma pièce quitte à me dépecer de ma place, s’empalaient dans l’hélice de ma création, quitte à ma crémation.

    Huit jours après le début de cette aventure hasardeuse, je pris l’escargot par les cornes, la girafe par le cou et le cochon par le pied.

    Je stoppais net l’utilisation des oreillers pour protéger l’intégrité de mon espérance de survie. Je renvoyai à leur service commercial, les coupons de promotion vicieusement dispatchés par la maison reine mère, la suceuse de nos miels intimes, de nos parterres floraux, de nos encorbellements du futile, bien qu’utile.

    Et je me vautrais enfin libéré des oreillers indiscrets. La nuit me sembla aimablement paisible. Je flottais dans le vestibule du bien-être, croisais quelques brumes d’illusion, tout en chantonnant la comptine du temps à dépasser. Les cloisons gigotaient doucement, m’interprétant à l’accordéon diatonique la valse de Chostakovitch. Je me croyais au bord de l’eau, petit oiseau visionnant son futur bain de jouvence, une anti mare aux canards, avec sa cascade de notes flûtées, petites bergères de nos moutons à tricoter.

    Et puis sur le matin surgit l’horreur qu’on n’ose évoquer, comme l’idée d’un banana split en poudre, d’une vodka stérilisée, d’une patate dure ou d’une frite molle au bord d’une moule infectée.

    L’intégralité de mes égarements littéraires s’étalait sur et sous mon matelas.

    Je téléphonais en urgence à Ray Bradbury, qu’il n’interprète pas mon geste de travers, qu’il ne m’en veuille pas…surtout.

    Et je brûlais mon matelas.

  14. Alain Granger dit :

    Concernant ce tissu-éponge révolutionnaire, je dois avouer que je suis très satisfait de sa fabrication allemande. Ce coussin germain est vraiment confortable, surtout lorsqu’on traversin cauchemar. Il éponge alors toutes nos mauvaises pensées afin qu’elles ne reviennent pas nous importuner plus tard. Il éloigne les mauvais esprits et facilite la circulation du sang. Son prix n’est pas non plus le coup de bambou. Son tissu imprimé est très pratique afin de comprendre ses rêves à son réveil et pouvoir ainsi, en le photographiant, le présenter ensuite à son psychanalyste, les cas échéant.
    Par contre, la concurrence offre aussi de très bons produits. J’ai notamment essayé et apprécié l’oreiller aux garnitures en plumes. Moi, je mets de la plume jusque dans mon duvet. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la plume n’est pas réserver qu’aux gens de lettres. Même si l’on a eut des écrits vains, on peut se le procurer. Sa qualité d’insonorisation permet de s’y réfugier lorsqu’on ne veut plus entendre les jérémiades d’une épouse acariâtre, voir ses ronflements intempestifs. En été, j’apprécie particulièrement la fraicheur de son enveloppe en satin. Ça va de soie. A mon avis, plume et satin, lin ne va pas sans l’autre.
    Mais j’ai aussi essayé les oreillers asiatiques. Leurs modèles en jade, porcelaine, bois ou bronze, sont un peu trop durs pour ma pauvre nuque. L’expansion de cette tradition date de la dynastie Tang, celle dont ma génération connait le concentré en poudre de jus d’orange.
    Ma préférence se porte toutefois, sur les oreillers rembourrés d’écales de sarrasin. Certes compacte au premier abord, ce rembourrage offre des qualités d’hygiène incomparable. Il ne gène pas longtemps. On en prend vite l’habitude. Ces oreillers sont hypoallergénique, anti-acarien et antibactérien. Mes deux oreillers en sarrasin, moi, j’aime bien les Croisés. L’un sous la nuque et l’autre contre mon ventre. C’est mon graal personnel : la quête du sommeil parfait.
    Maintenant, il existe aussi d’autres formes d’oreillers. Mes cousins catholiques préfèrent l’épeautre selon Saint-Etienne et sa manufacture. Mes amis musiciens ne se couchent que sur du polychlorure de vinyle. Il parait toutefois que ça laisse un microsillon sur le drap. Par contre, j’ai des amis échangistes qui ne jurent que par le latex, un rembourrage très sexy.
    En tous cas, le choix est divers et d’été aussi. Quant à ce produit en éponge, je me réjouis de l’avoir acheté. Lui aussi est très sexy. Parfois, je rejouis en les adaptant pour des positions différentes du « cama sous toi ». Oui, ma femme est Espagnole.

    • Avoires dit :

      Je réponds à l’échange que vous avez eu sur les textes et au peu de réactions qu’ils suscitent.
      Personnellement j’ai répondu quelquefois.
      J’aurais voulu le faire aujourd’hui à Alain Granger dont le texte m’a beaucoup fait rire !
      Pourquoi l’onglet « Répondre » a-t-il disparu ? Il permettait justement d’envoyer un petit message.

    • Avoires dit :

      Bonjour Alain,

      C’est avec retard que je réponds à ton (je te tutoies, nous nous connaissons) texte qui m’ a beaucoup amusée avec des jeux de mots «  abracabrantesques ».

  15. Pascal Perrat dit :

    Bonjour, Agnès.

    Vous n’imaginez pas comme votre message me réjouit ce matin.
    Rares sont les personnes qui accordent un intérêt aux textes publiés par d’autres sur le blogue.
    Merci Agnès.
    Amicalement
    Pascal

  16. Agnès Girardin dit :

    Vos textes me font rêver, me font rire donc vivre et bien sûr imaginer.
    Alors avant de poser mes deux oreilles sur mon oreiller, dans les bras de Morphée où je vais me reposer, je vous dis un grand merci pour ces textes qui me régénèrent le cerveau!
    Merci à tous et bonne nuit avec de jolis rêves.
    PS: Je n’ai pas trouver l’adresse pour commander ce fameux oreiller

  17. Grumpy dit :

    Je l’ai acheté moi aussi. Je m’en mords les doigts. Si j’avais su …

    Tout tout tout ce que je rêve la nuit, je le retrouve imprimé sur cet oreiller cafteur le matin.

    Déjà ça m’agace, c’est mon intimité à moi après tout. Très contrarié quand il m’est revenu aux oreilles que ma femme de ménage lisait ça en retapant mon lit et que, du figuré au pas propre, elle en faisait sa gazette quotidienne auprès de ses collègues de la rue Blomet ! (et le comble : qu’elle avait un succès fou)

    Enfermé dans ma salle de bain, j’ai réfléchi dans le plus grand secret à comment me débarrasser de lui.

    Je suis allé rendre visite à ma Mère-grand avec le pot de confiture de framboises rituel pour l’amadouer. Avec elle, ça marche à tous mes mauvais coups. Puis je suis rentré chez moi avec ce que je voulais sous le bras.

    J’étais content de moi, vous pouvez pas savoir. Avoir réussi à piquer le polochon de Mémé, un exploit.

    Et mon idée à fonctionné à merveille : J’ai pris le polochon, je l’ai écrasé sur la figure du coussin, celle qui faisait des grimaces en écrivant mes rêves à qui voulait bien les lire. J’ai même un moment eu envie de m’asseoir par-dessus pour plus de certitude.

    J’ai appuyé fort, très fort, il a bien un peu protesté et gesticulé, j’ai pesé encore plus fort, de tout mon poids, il n’a plus bougé. Je l’avais tapé si dur que le polochon a recraché pas mal de plumes, même que quand je l’ai rendu à Mémé elle n’était franchement pas contente de le voir éventré.

    Je l’ai vue devenir rouge de colère, encore un peu elle allait étouffer elle aussi, deux dans la journée ça faisait beaucoup. Alors je lui ai fait la respiration artificielle et l’ai remise dans son lit avec son polochon raplapla sous la tête.

    «Merci mon petit, elle m’a dit, tu nous a débarrassés d’un gros vilain de coussin rapporteur, on peut dormir tranquilles …»

  18. iris79 dit :

    Cet oreiller en tissu-éponge révolutionne nos nuits ! Il s’imbibe de nos rêves pendant notre sommeil et nous les retrouvons imprimés sur notre oreiller en ouvrant les yeux.
    3 acheteurs sur 5 se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez-vous ?
    J’en suis ravie ! Tout l’été a été un rêve éveillé ! Tous mes songes pleins d’embruns de balades sur la plage, de virées entre amis se sont prolongés la journée, un pur bonheur. Moi qui ai tendance à oublier toutes mes fins de rêves à cause de réveils trop rapides me privant des fins d’histoires, j’apprécie véritablement de les retrouver. Certains sont tellement précieux comme ceux qui me gratifient de pouvoirs magiques. Le fait de les retrouver dans les textes que je trouve au réveil leur donne des airs de parchemins de fée. Je les glisse dans un classeur spécial que j’ouvre de temps en temps pour revivre ces épisodes tellement agréables.
    Malheureusement au retour de mes vacances, j’ai commencé à faire des cauchemars de plus en plus noirs. Et le fait de les retrouver au réveil m’a mise profondément mal à l’aise. D’en retrouver une trace écrite prolonge mon sentiment de torture et j’ai beaucoup de mal à m’en défaire. Jusqu’à ce que je trouve une solution réconfortante ; brûler les imprimés trouvés sur l’oreiller. Mais cela me demande du temps et de l’énergie que je perds à errer dans les histoires sombres de la nuit.
    Mon avis est donc très partagé.
    Si je reconnais ce côté génial de traces écrites pour des choses extraordinaires, je suis plus mitigée sur la gestion des cauchemars. Peut-être serait -il judicieux que votre département de recherche et développement planche sur le sujet. Vous tiendriez là un objet exceptionnel sur lequel tout le monde se jettera. La qualité du sommeil des français est un sujet épineux et très porteur tellement les mauvais dormeurs sont légion. Votre invention pourrait permettre à chacun d’atteindre le dessein de connaitre des nuits sans insomnie, une qualité de sommeil inégalée et un attrait certain pour l’imaginaire. Qui plus est, la lecture, une fois le jour retrouvé des scenarii vécus pendant les nuits de vrai repos nourriraient l’imaginaire de chacun et pourraient donner lieu à des publications, qui à leur tour seraient lues par tous et serviraient de livres de chevet, à lire avant d’aller se coucher !

  19. camomille dit :

    Ah pour s’imbiber, il s’imbibe bien. Voilà ce que j’en pense.

    Lorsque je me suis réveillée et que j’ai lu… je me suis pris la honte de ma vie.
    J’ai voulu détruire l’impression, mais pas possible.
    C’est alors que mon compagnon de l’époque s’empara de mon oreiller imprimé et s’écria : « wahou ! » puis il disparut précipitamment en serrant le fameux oreiller contre lui.
    J’avais bien remarqué qu’il était parfois un peu « strange » (le copain), mais là, ça dépassait tout entendement.
    Plus de nouvelles pendant trois mois. Ni du copain, ni de l’oreiller.
    Puis un matin : « dring dring » et le voilà revenu avec un sourire radieux.
    Il me tendit aussitôt un livre qu’il venait de terminer (oui, il est écrivain le « strange »).
    Et ce livre, c’était « HISTOIRE D’O » que mon oreiller lui avait inspiré ou plutôt que mon rêve lui avait inspiré.
    La honte me repris.
    La gloire l’attendait.
    Notre histoire à tous les deux s’arrêta là.

  20. FANNY DUMOND dit :

    Cet oreiller en tissu éponge révolutionne nos nuits ! Il s’imbibe de nos rêves pendant notre sommeil et nous les retrouvons imprimés sur notre oreiller en ouvrant les yeux. 3 acheteurs sur 5 se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez-vous ? 

    Dernièrement, j’ai acheté ce gadget qui intriguerait Freud et ses condisciples. Cependant, je fais partie des 2 sur 5 acheteurs à émettre quelques réserves sur son utilité. Certaines songeries sont agréables à lire à mon réveil et me mettent de bonne humeur. S’il pouvait imprimer leur suite, parfois, manquante, ce serait encore mieux. D’autres le sont moins et je préfère les oublier. Et outre, je n’aime pas que quiconque, un peu trop curieux, puisse les lire. Le point positif est qu’il ne publie pas les cauchemars. Par contre, sa surface n’est pas assez grande lorsque j’écris des romans dans ma tête durant la nuit. Ils sont pourtant géniaux et sans fautes !  Avant d’acheter cet oreiller, mes chefs-d’œuvre s’envolaient dès que je reprenais pied dans la réalité. Votre invention est pas mal, quand même, car je peux en lire quelques bribes et en reprendre les idées. En conclusion : une idée à améliorer.

  21. Nadine de Bernardy dit :

    Cet oreiller en tissu éponge révolutionne vos nuits.Il s’imbibe de vos rêves pendant votre sommeil. Vous les retrouvez sur l’oreiller en ouvrant les yeux.
    Trois acheteurs sur cinq se réjouissent de l’avoir acheté. Et vous, qu’en pensez vous ?
    Je fais partie des deux sur cinq.
    Alléchée par la promo de ce remarquable article à 23,90 euros au lieu de 24 euros, je l’ai commandé illico, en espérant beaucoup.
    A la livraison, tout va bien, texture, format parfaits . Je me couche, un peu excitée, dans l’attente du lendemain. Toute la nuit les rêves se bousculent, comme pressés de se retrouver sur l’oreiller.
    Au matin, catastrophe !
    Je me retrouve avec un embrouillamini de phrases qui se superposent, totalement illisibles, dans les boucles du tissu éponge. Je saisi quelques mots, mais ils ne sont reliés à rien, le tout est décousu, confus. Comme certains rêves quoi.
    Je vais échanger ce modèle pour celui de la gamme supérieure, avec décodeur.

  22. mijoroy dit :

    Chaque seconde passée loin de toi
    Est une vraie torture pour moi.
    Je me languis de ta douceur,
    De ton ardeur à m’accueillir
    Pour le plus grand bonheur
    De mes cervicales prêtes à défaillir.
    Quelle heureuse sensation
    Que de plonger à foison,
    Dans le moelleux de ton corps
    Et de m’y fondre encore et encore.
    Ton odeur fraîche apaise mes tracas,
    Et favorise mon évasion dans tes bras.
    Je m’emplis de ta force comme de ta sérénité,
    Pour augmenter ma force vitale et générer des idées
    Géniales, audacieuses qui feront de ma vie, une joie.
    Toi mon oreiller d’éponge, comment dormir sans toi ?

  23. Laurence Noyer dit :

    Dès que mon corps plonge
    Dans le torrent des songes
    Rescapée du mensonge
    Mon oreiller éponge
    Quoiqu’il se dise
    Contre les bêtises
    Contre les méprises
    Mon oreiller maitrise
    Il filtre le chaos du monde
    Ses éclats et ses frondes
    Ses hurlements immondes
    Mon oreiller émonde
    Il ne garde que l’arpège
    Des échos en cortège
    Et le vent sur la neige
    Mon oreiller allège

  24. Nouchka dit :

    Madame, Monsieur,

    Mon arrière-petit-fils m’a offert votre article il y a quelques mois. Je me dois de vous en donner notre motivation.
    La mémoire commence à me faire défaut, mes jambes nécessitent l’aide d’un déambulateur et mes heures de sommeil sont bien plus longues que les heures de veille. Bien sûr, je pourrais faire l’effort d’être plus présent à mes proches, mais le sommeil me permet de revivre des temps où j’étais en pleine possession de mes moyens physiques et intellectuels, alors je me laisse aller à ses petits bonheurs qui me rendent le présent plus supportable.

    Je suis désolé de vous dire que votre article, séduisant dans son projet, est, en réalité, peut adapté aux personnes qui, comme moi, passent beaucoup de temps dans leurs songes. Les dimensions de l’article font que l’impression des délires nocturnes se retrouvent tout mélangés, emmêlés, et inutilisables au réveil. La texture fine de l’enveloppe est agréable mais l’entretien nécessiterait que la matière soit jetable et à usage unique.
    En effet, le travail de mon descendant pour décrypter mes rêves est considérable. Il souhaite en effet, garder trace de mon vécu au travers de ces songes avant que, peut-être, je n’ai plus rien à exprimer et à transmettre. Or, il n’a matériellement pas le temps de concrétiser son projet avec les deux seules enveloppes livrées avec l’oreiller.
    Je crains que ce ne soit également le cas pour les usagers qui travaillent. Comment dégager suffisamment de temps pour utiliser la matière de leurs rêves imprimés ? A moins qu’ils ne rêvent qu’un jour sur trois ou quatre bien sûr.

    Par ailleurs, je ne suis pas le mieux à même d’en juger mais je trouve le procédé assez archaïque. A l’heure où un texte écrit peut être reconnu et transformer en discours oral par la magie des outils modernes, votre projet aurait dû aller dans ce sens. La technique aurait pu retranscrire en direct sur un support annexe les rêves et donner le choix de les lire ou de les écouter.
    Je suis désolé de faire partie des 40% d’utilisateurs insatisfaits mais suis certain que le gadget actuel peut devenir un outil formidable si tel en devient votre choix. Bien cordialement,

  25. 🐀 Souris verte dit :

    667/Cet oreiller buveur de rêves, ce boit-sans -soif de mes nuits agitées me les rendait tel quels au petit réveil. Je revivais le jour ces échappées ténébreuses dans des rocailles nébuleuses. Descendant en boules les pentes glissantes de mes instincts sans freins, le long de chemins sinueux qui m’emmenaient parfois jusqu’au ruisseau, ballot je flottais, face au ciel bleu d’un réveil heureux.
    Mouillé de toutes ces chimères nocturnes… j’ouvrai les yeux sur un jour hésitant… soleil naissant.
    Tapais vigoureusement sur l’éponge de mes rêves en même temps que je secouais la couette de mes nuits.
    C’est bientôt la saison du blanc il est temps de changer de couleur, celui
    des nuits blanches.
    C’est bien connu, dormir, c’est du temps de perdu !
    🐀 Souris verte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.