641e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.

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Le mercredi, c’est à vous de jouer

25 réponses

  1. Sabrina P dit :

    Entre deux mots, Trait d’union s’ennuyait. Ce n’était pas en compagnie de ces deux-là qu’il avait imaginé sa vie.

    Le pauvre avait été assigné, lors de la remise des diplôme de son traiduluréat – l’équivalent du bac chez les traits d’union – à oeuvrer pour le service du garde-à-vous alors que ses deux meilleurs amis, qui n’avaient pas forcément plus brillé que lui (selon ses propos), avaient écopé, l’un l’autre d’allume-feu et de franc-tireur, ce qui, dans la tête de Trait d’union, avait bien plus d’allant, d’allure et d’allégresse !

    Mais comme si cet affront n’était pas suffisant en soi, si de supporter déjà sa nouvelle vie d’adulte avec cet arrière-goût d’échec (et mat!) n’était pas assez pour se lancer, il devait en plus partager sa place, (c’était temporaire, lui avait-on assuré) (c’était budgétaire qu’en sa tête il pensait), avec un autre trait d’union qui avait échappé de justesse à un contrat de trait d’union bloqué entre tire-fesses !

    Trait d’union avait fait des pieds et des mains pour être mobilisé dans d’autres mots et, pressé de se sortir de ce poste sans avenir, ni avenant, il avait envisagé moult solutions : garde-boeuf aurait été plus imposant ; garde-robe, plus voyant ; garde-malade, plus empathique ; garde-fou plus sympathique ; garde-boue plus dégradant mais garde-manger plus ragoûtant, garde-meuble bien plus grandiose, et garde-côte, l’apothéose !

    Ah ! On applaudit ce beau remue-méninges. Oh ! On vanta son caractère risque-tout, son côté tête-brûlée. Uh ! On le félicita d’être libre-penseur, voire ultra-sensible. Dans un autre trait de vie, il aurait sans doute été état-major, vice-président ou même vice-consul. Eh ! On lui sortit des lieux-communs : décret-loi, contre-pouvoir, libre-échange, amour-propre, laisser-aller, hot-dog etc. Méli-mélo de mea-culpa assené à grands coups de marteau-piqueur auquel Trait d’union, tout néo-positif qu’il était, n’y comprit rien. Enfin, il put saisir tout de même, à travers cette grande symphonie composée de mots unis par les liens sacrés du langage que les casse-cou partaient au casse-pipe, les lanceurs d’alerte au lance-pierres, les croque-mitaines en croque-monsieur. Que les cordons ombilicaux des révolutionnaires, en somme, finissaient toujours en cordon-bleu.

    Trait d’union repartit ainsi, le cœur brisé, et les oreilles percées, à son poste de garde-à-vous, voué à garder sa pose. La vie ne manquait pas de demi-sel à ceux qui ne vivent pas dans la demi-mesure, songeait-il à demi-mots. Il rêvait à tous ces traits de vie qu’il aurait pu connaître, s’il avait mieux tiré à la courte-paille.

    Passe-passe, gratte-ciel, essuie-plume, cerf-volant, cessez-le-feu…

  2. Mary Poppins dit :

    Monsieur Trait d’Union
    « Ramasse-miettes »
    Première colonne
    Page 852
    LE PETIT LAROUSSE 2022

    Cher Monsieur Trait d’Union,

    J’ai reçu votre lettre de réclamation, ce matin, et elle m’a beaucoup étonné. En effet, c’est la première fois qu’un Trait d’Union m’écrit.

    Je pense que j’ai bien compris votre requête : le mot de « ramasse-miettes », dans lequel vous habitez actuellement, ne vous convient pas du tout. Vous y ressentez un ennui monumental et peu à peu votre vie perd tout son sens.

    Après examen de votre dossier et étant donné que vous avez toujours payé votre loyer rubis sur l’ongle, j’ai le plaisir de vous annoncer que je peux vous attribuer un nouveau mot.

    A compter du 1er avril 2023, votre adresse sera donc la suivante :
    « Porte-bonheur » – Deuxième colonne – Page 805

    Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer mes meilleures salutations littéraires.

    Pierre LAROUSSE

  3. Anne LE SAUX dit :

    Madame la Directrice des Ressources humaines,
    J’ai l’honneur de postuler pour un changement d’affectation au plus tôt.
    En effet, j’ai perdu toute motivation dans mon travail depuis que j’accompagne « Allez-vous-en ». Non seulement je dois me dédoubler mais encore, à chaque fois que j’interviens, j’assiste à des scènes violentes. Je n’en peux plus. Je m’ennuie à mourir et suis proche du burn-out.
    J’ai consulté le médecin du travail qui appuie ma démarche.
    Par le passé, j’ai déjà donné de mon temps et de mon énergie pour « pèse-personne », « cure-dents » ou « sans-abri ». Je ne souhaite évidemment pas y revenir. « Va-et-vient », « porte-à-porte », « porte-bagages » et bien sûr « burn-out » me paraissent inappropriés vu mon état d’épuisement. « Peut-être » est trop indécis. « Post-traumatique » n’est acceptable que pour un jeune en début de carrière.
    J’ai pensé à « nouveau-né » qui pourrait m’apporter fraicheur et réjouissance. Ou à « savoir-faire » pour lequel mon ancienneté et mon expérience sont des atouts. « Au-delà » est sans doute prématuré ; j’ai encore le temps d’y penser…
    Finalement, pour les années qu’il me reste à servir la cause juste de l’orthographe parfaite, je revendique le droit de m’amuser. C’est pourquoi je postule pour me griser et m’envoyer en l’air avec « super-huit ».
    Je vous remercie de l’attention bienveillante que vous apporterez à ma requête.
    Votre fidèle trait d’union

  4. Avoires dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.
    Triste, désespéré, il récite :
    Garde-barrière, garde-chiourme, je préfère ange gardien
    Croque-mort, je préfère bon vivant
    Au-delà, prêchi-prêcha, hou là là, ces deux-là !…
    Béni-oui-oui, à vau-l’eau, pas-de-porte, songe-creux, demi-mot, tire-fesses, ivre-mort..
    « Je t’arrête, ivre mort s’écrit sans trait d’union !
    Oh ! Tant que j’y étais…Mais, qui parle ?
    C’est moi, la Vieille !
    La vieille ?
    Oui, l’Académie française, sans trait d’union SVP
    SVP, vous en avez des expressions !
    Elle est rentrée dans notre dico chéri
    Je croyais qu’il n’y avait que le Petit Robert qui l’avait inclus dans son…dico, dites-vous ?
    Dico, parfaitement ! Il faut être moderne, à la page, c’est le cas de la dire. Quant à ton copain Robert, il n’est qu ‘une faible émanation de mon illustre ascendance.
    Bon, passons… Expliquez-moi pourquoi un millepatte (sans trait d’union) ne prend pas de s ?
    Parce que c’est un mot au singulier, tiens donc !
    Au singulier avec mille !
    Tais-toi, tu m’ennuies
    Non, c’est moi qui m’ennuie, ce concubinage avec certains mots m’insupporte. Pourquoi ne pas m’avoir supprimé complètement ?
    Tu n’y penses pas ! On ne fait pas cela à l’Académie avec un A majuscule !
    Sans trait d’union mais avec une majuscule, vous vous posez là, quand même !
    Ne sois pas insolent !
    Insolent, insolent, oui, j’ose me rebiffer, moi le brimborion,  le minuscule trait d’union qui n’existe qu’à moitié selon le bon vouloir de la Vieille !
    Sois poli !
    C’est vous qui vous appelez la vieille !
    Certes, mais avec une majuscule !
    Encore !
    Assez ! tu as encore de beaux restes. Pense donc : Nord-Sud, porte – drapeau, va-nu-pied
    Oh ! Moi, vous savez, la patrie, la géo, et les sans-abri…
    Sans- abri aussi, s’écrit avec toi !
    Comment ça avec toit ? Il a un abri ou non ? D’abord, on dit SDF…
    Ça aussi c’est dans votre dico ? »
    Elle avait disparu, trait d’union se retrouva bien seul.

  5. Michel-denis Robert dit :

    Ils arrivèrent en trombe. Un garde les arrêta.
    – Vous avez un laissez-passer ?
    – Mais vous voyez bien que nous faisons partie de la troupe.
    – Pas de passe-droit. Sans votre laissez-passer, vous ne pouvez pas entrer.
    – S’il-vous-plaît, laissez-nous entrer.
    – J’ai des consignes, revenez cet après-midi.
    – Il sera trop tard.
    Le garde cherchant à se débarrasser de ces casse-pieds regarda autour de lui s’il ne voyait pas son cabot-chef. Un vrai bout en train celui-ci, ils étaient proches l’un l’autre. Il lui sembla l’avoir aperçu entrant dans le libre-service tout-à-l’heure. Refuserait-il ses responsabilités ? La caissière était mignonne, soi-disant. Mais il ne pouvait le laisser dans l’embarras. Qu’est-ce que je fais, se dit-il ? Il lui dirait deux mots lors de la réunion. En attendant…
    L’un des deux acolytes, remontant sa manche droite, lui montra un tampon marqué sur son avant-bras.
    – Qu’est-ce que c’est, dit Polo ?
    – C’est le tampon d’avant-hier.
    – Ca ne prouve rien. Vous pouvez être des pique-assiettes.
    C’est alors que Polo vit au loin le fume-cigare-pince-sans-rire de son chef qui s’approchait au milieu de la foule.
    – Qu’est-ce que ce remue-ménage, dit-il en regardant Polo au garde-à-vous ? Puis, en clignant de l’oeil, il ajouta, j’avais un rendez-vous.
    – Ces deux Messieurs prétendent qu’ils peuvent entrer.
    – Mais vous voyez bien que nous sommes jumeaux.
    – Ah bon ! Ca ne crève pas les yeux. Et même, ça ne prouve rien. Vous êtes des sans-papiers ?
    Bernard faillit faire volte-face. Mais il se reprit. Il chercha son portefeuille. Le trait-d’union n’y était pas. Sans lui, ils ne pouvaient entrer.
    – Dans ton porte-monnaie, dit son frère.
    Evidemment, vu la petite taille du trait-d’union, et sa forme en porte-clefs, il s’était garanti de le retrouver.
    – Je vais toujours prendre votre nom.
    – Bernard-l’hermite. C’est le rôle que nous jouons dans la pièce « La vie privée des quant-à-soi. »
    – Ah d’accord ! Ca y est maintenant, je vous ai reconnus.

  6. Urso dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.

    Eh eh les amis, je pars en Bolivie y refaire ma vie.
    Ma vie ici c’est fini. Trait d’union entre deux mots qui me font la tête, me prenant pour une vulgaire cacahuète.
    Hi hi je les ai bien eus ces deux poireaux.
    Peut-être qu’ils vont me regretter les bougres, moi le gentil trait d’union n’ayant jamais fait de mal à personne.

    Hi hi la Bolivie quel beau pays. Je vais vivre dans la capitale La Paz, pour tourner la page. Ah ah.
    Bolivie Bolivie j’arrive bientôt avec mes animaux de compagnie, un autoritaire ouistiti et un canari jaune et un peu gris.

    Je t’aime bien Lili, moi un pauvre trait d’union qui aime le boudin noir aux oignons.
    Je t’aime bien Lili moi qui fait encore pipi au lit.
    On part en Bolivie y vendre du whisky et du jus de kiwi. Ou pour ouvrir une cordonnerie.
    Moi je quitte mes deux zigotos, toi ton chef corniaud. Ho ho.

    Je t’aime Lili dans mes nuits d’insomnie et de grandes beuveries (ce n’est pas vrai les amis, je suis un TU qui ne bois que de l’eau, avec du citron).
    Lili tu es le sourire et le soleil de ma vie … Lili. Avec toi, à l’infini.

    – Bonjour Madame, bonjour Monsieur. Le train Paris-La Paz, Désolé il vient de partir … le prochain il part dans 3 semaines. Bon sang vous ne le savez pas, en France c’est la grève mon général – pour plusieurs semaines.
    – Oh Lili, arrête de pleurer, on ira un jour en Bolivie.
    L’avion, ben oui l’avion j’y-ai pas pensé. Pour être sûr de partir, on peut prendre celui du président. Oui c’est vrai Lili hi hi. Ah que tu es jolie et drôle aussi. Sacré Lili. Je t’aime à la folie.

  7. RENATA dit :

    Entre deux mots , trait d’union s’ennuie .
    Ce n’est pas en compagnie de ceux là qu’il avait imaginé sa vie .
    Trait d’union décide de se tirer du dico .
    Depuis sa naissance , il rêve d’autre chose .
    Il se laisse glisser en bas de page , puis ose le grand saut .
    Dans l’inconnu , il tombe , tombe , tombe ……
    Et se réveille en pleine lumière , entre ci et gît , dans tous les cimetières du monde .
    Entre deux mots , trait d’union s’ennuie .
    Ce n’est pas , non plus , en compagnie de ces deux là , qu’il avait imaginé la suite…..

  8. Patricia N. dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.

    Il faut le comprendre, on lui a attribué le rôle de trait d’union entre deux mots que l’on n’utilise pas vraiment avec plaisir et qui sont tout sauf sexy. Franchement, il ne sait pas ce qui s’est passé à la distribution, mais il aurait bien aimé autre chose. Si seulement on lui avait demandé son avis.

    A chaque fois qu’il apparaît, c’est pour signifier quelque chose ou quelqu’un de bien négatif, que l’on va considérer avec commisération. Et comment expliquer qu’il y a toujours de l’espoir et que s’il est un trait d’union qui rend les choses négatives, il pourrait tout aussi bien changer de partenaires et devenir tout à fait de bon goût.

    Lui, il aurait bien aimé être un trait d’union entre des noms, comme Marie-Martine, par exemple. Là, ça en jette. Ou Jean-Paul et il aurait été super bien logé deux fois au Vatican. Et il aurait même pu baisser ses prétentions de quelques crans et accepter chou-fleur par exemple. C’est vrai : un chou, c’est mignon, les garçons y naissent ; et une fleur, comme la rose du Petit Prince, pourquoi pas après tout, très classe.

    Mais voilà, personne n’a compris ses aspirations. Et il se traine lamentablement, il n’ira jamais plus loin, car personne ne lui fait confiance. Il est condamné à traîner cette infamie comme un boulet.

    Pensez donc, être trait d’union dans « sous-développé » ! Franchement, comme laissé pour compte, il se pose là…

  9. Nouchka dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie. Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie…
    …Il a beau chercher, il ne voit pas ce qu’il y a d’intéressant, de délirant à se trouver au milieu de « Sous-titre » ! Vraiment, coincé entre sous et titre, n’est pas une vie. Être un trait d’union là, c’est pire que l’ennui.
    – Imaginez, si un jour le sous-titre prend du galon et devient Titre, je ne servirai plus. Que deviendrai-je alors ? Quelle source d’angoisse ! Je suis continuellement sur le qui-vive. Ah, vous voyez, « qui-vive » m’aurait mieux plu. Encore qu’il n’évoque que des situations à priori stressantes. Mais là au moins, on imagine qu’il y a du mouvement. « Sauve-qui-peut » m’aurait également attiré. Non seulement il traduit un mouvement mais il est composé de deux traits d’union. Je me serais senti moins seul, c’est certain.
    Il y a d’autres mots qui me plaisent même si je ne sais pas trop pourquoi. Ils n’ont malheureusement pas de trait d’union. Galimatias, Pataquès. Ils ont une sonorité, une longueur, ils évoquent un méli-mélo dans lequel je me roulerais avec plaisir. Ah oui, « méli-mélo », c’est là que je serais bien. Au chaud dans un désordre mouvant.
    Si le mot « Allégorie avait été scindé en deux, « Allé-gorie », il m’aurait tout à fait convenu également. Comme le note Péladan : « Une allégorie est toujours une femme, qu’on représente la Perversité ou l’Agriculture, la Morale ou la Géométrie. Eh bien ! la femme n’est elle-même que l’allégorie pratique du Désir ; elle est la plus jolie forme que puisse prendre un rêve. Elle est le procédé unique dont le corps se sert pour matérialiser et posséder sa chimère. »
    Quel dommage que l’on ne puisse faire quoi que ce soit pour influer sur ses origines. Mais peut-être le peut-on sur sa destinée ?
    La graphie du français est sujette à évolution et, si elle était logique, cela se saurait ! Le nombre de fois où j’ai entendu dire : « C’est l’exception qui confirme la règle ». Quelle expression absurde ! A propos d’absurde, il y a des mots qui peuvent faire sourire : Amour-propre, Raz-de-marée, Eau-de-vie, Sur-le-champ. Que d’expressions bizarres quand on y réfléchit, ne trouvez-vous pas ?
    Les évolutions de l’orthographe me permettront sans doute un jour de jouir d’une intégrité de fait. Ah, « intégrité » me plait aussi, même s’il est moins passionnant mais peut-être plus équilibré, plus sûr, que ceux évoqués précédemment.
    En fin de compte, non, je n’ai pas envie de trop d’équilibre. C’est ce que je vis dans la situation du Sous-titre. Non j’ai envie de tohu-bohu. Ah, ah ! Pas mal celui-là ! Oui, il faut que ça bouge…

  10. Maguelonne dit :

    Ce matin-là : ciel de plomb, rideau de pluie noire, ambiance étouffante.
    Entre deux mots trait-d’union s’ennuie. Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie. Trait d’union déprime, trait d’union s’embrume.
    Cet après-midi-là : arc en ciel au-dessus des têtes, peut-être retour du soleil.
    De porte-à-porte l’espoir renaît. Les porte-parapluies battent le rappel de leurs soldats, rouge-gorge gazouille sa mélodie. Trait d’union rêve de pop-rock, de funk-jazz, de voyage à tire-d’ailes sur l’oiseau mouche…Et l’orage revient, lourd, oppressant.
    Ce soir-là : trait d’union perd la boule, que dis-je, il est cul par-dessus- tête. Perdu dans les va-et-vient de la vie, il ne sait plus. Y a des hauts, y a des bas, y a des bas-en-haut, y a des haut-en-bas, des hauts et des bas qui n’en sont pas … et moi… qui suis-je, où en suis-je ?

  11. Françoise Rousseaux dit :

    Entre 2 mots, un trait d’union s’ennuyait. Un jour, on l’avait placé là, à la va-vite, et depuis on l’avait oublié…Et il commençait à trouver le temps long ! Si encore les 2 mots étaient légers, réjouissants, sympathiques, généreux ; mais ce n’était pas vraiment le cas ! Presse-purée ! Franchement, c’était plutôt lourdingue ! A la limite, il aurait préféré presse-citron; ça avait un petit côté acidulé, estival, mais presse-purée !…Ah, oiseau-mouche, par exemple, là, c’était léger, aérien ! Quel plaisir de voleter entre ces mots-là ! Mais presse-purée !
    Bon, ex-mari, ex-ministre, ce n’était pas terrible, il en convenait ; mieux valait fuit les ex en général . Sous-alimenté, sous-développé, à laisser de côté aussi. Par contre, demi-dieu, c’était quelque chose quand même ! On s’élevait, on dominait. Et contre-chant, c’était magnifique ! On aurait été de toutes les chorales, et on aurait mélangé les voix dans des accords subtils.
    Porte-avion ? l’armée, c’est pas trop son truc, mais c’était quand même plus passionnant que ..presse-purée !
    Finalement, notre notre petit trait d’union réussit à s’échapper grâce à un coupe-papier ; il divagua tout seul, puis finit par rencontrer l’âme sœur. Tous d’eux s’installèrent dans un arc-en-ciel et ils furent très heureux. Quant au presse purée amputé, nul ne sait ce qu’il est devenu.

  12. gottlieb Eléonore dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.
    Bon, ben voilà, j’en avais des ambitions, et de belles, lumineuses, il fut même une époque où je brulais de changer le monde, c’est dire ! puis ? paf ! tous a été gâché. Oh, pas que j’ai tout raté, non j’ai réussi quelques minuscules progrès, tendre une main à gauche, l’autre à droite essayé de rapprocher les extrêmes. Enfin tout bonnement remplir mon rôle de trait d’union.
    J’en ai eu des élongations, des courbatures, mais j’étais content. Je me disais chaque matin que je faisais de l’exercice, que c’était bon pour ma santé, ma souplesse que le monde serait plus doux au moins pendant quelques instants Mais quand même j’avais bien mal pour si peu de résultat.
    Partout je voyais la haine, j’entendais les cris de souffrance, les déchirements, bref !
    . Désespéré je décidais de détruire mon trait d’union pour n’en faire plus qu’un petit point final. Visiblement je n’étais bon à rien.
    Un lundi, à l’aube, je me levais comme d’habitude. j’ai ouvert les persiennes. La pluie grise et froide tombait dru. Je n’avais qu’une idée : me recroqueviller sous ma couette encore chaude, puis disparaitre dans ma tanière confortable, me noyer dans mes larmes.
    Puis La tempête c’est élevé, Furieuse elle a fait claquer les volets contre le mur, secoué les carreaux, en a brisé deux. En quelques secondes la pluie avait tout détrempé, imbibée le parquet et les tapis. C’était le mois d’avril, je crois, j’ai regardé les nuages qui gommaient l’horizon, labouraient mon paysage. Je jetais un châle sur mes épaules. Une rafale plus violente a culbuté ma vision. Au zénith une lueur est apparue, frileuse, timide. Il était 7 heure. Le vent c’était calmé, la pluie n’était plus si froide. La lueur c’était étendu. Quelque part le ciel avait bleui, puis le soleil pointait. J’ai regardé autour de moi, je me suis secoué mis au travail, il fallait remettre ma mansarde en état, respirer, vivre la lumière et tendre à nouveau mes mains vers la générosité de la nature. J’avais besoin de mes outils charnels. Je me suis de nouveau allongé, repris ma forme primitive, je m’aperçus avec plaisir que je n’étais pas trop rouillé, je pourrai reprendre du service.

    Je serai un fier -a- bras, plus de demi-mesure, je me ficherai des quand dira-t-on, je ne regarderais que les arcs-en-ciel.
    Je serai un fier -a- bras, plus de demi-mesure, je me fiche des quand dira-t-on, je ne regarderais que les arcs-en-ciel.

  13. Michele B.Beguin dit :

    Le trait d’union s’ennuie, coincé entre deux mots depuis toujours. Des mots qui sentent la graille comme chou-fleur, pot-au-feu, bain-marie, vert-cuit, vol-au-vent…

    Il rêve d’entre-deux-tours même s’il a été refusé dans certaines catégories puisque château fort et coffre fort n’avait pas besoin de lui, ni maitre chanteur qu’il aurait aimé intégrer. Heureusement pour ras de marée, là, il l’a échappé belle.

    Heureux, il a été sélectionné pour arc-en-ciel, quelle beauté. Pour vis-à-vis, ne serait-ce pas un date, lui qui rêve de pecho. Pour après-midi, ça sent le repos. Pour belle-fille, oh non ça sent la chaîne.

    Finalement c’est la banque qui a eu le dernier mot et il se balade entre les chiffres. son dernier était vingt-et-un-mille-six-cent-deux. Ca change de la cuisine puisque l’argent n’a pas d’odeur.

  14. Françoise Maddens dit :

    641/Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie. Mais quand il a vraiment le bourdon, un mot qui lui tient compagnie dans le texte, lui donne une leçon de grammaire :
    – Le trait d’union sert à marquer qu’il existe un lien étroit entre deux termes. Ce lien peut être un lien lexical (mots composés) ou un lien syntaxique (entre le verbe et le pronom qui le suit).
    1. Dans les mots composés, on met un trait d’union  :
    si le mot composé a un sens spécifique, indépendant de ses différents composants ;
    une longue-vue (le sens n’est pas celui de « vue qui est longue »).
    .Les liens syntaxiques sont divisés généralement en deux types de base: la coordination et la subordination qui constituent l’opposition principale dans le système syntaxique.
    La coordination est considérée comme le lien entre des éléments grammaticalement égaux, la subordination – comme la domination grammaticale, c’est à dire le lien entre deux éléments dépendants l’un de l’autre. En d’autres termes le lien subordinatif à un caractère unilatéral, et le lien coordinatif à un caractère bilatéral.
    On estime que c’est la subordination qui joue le rôle principal dans l’organisation syntaxique de la proposition. Dans la grammaire russe on distingue à l’intérieur de la subordination, l’accord, la rection et l’adjonction.
    Il existe des divergences entre les dictionnaires. Il l’arrête : » la ferme si on parle de grammaire russe j’y perdrai mon latin et je m’en fous d’être employé sous la forme lexicale ou syntaxique.
    Il n’a pas envie de cogiter dur pour savoir à chaque fois s’il est lexical ou syntaxique.
    Soudain il sent qu’on l’efface : sans doute n’avait-il pas sa raison d’être. Il va aller rejoindre ses frères qui ont subi la même discrimination..

  15. Catherine M.S dit :

    Pas le temps de m’ennuyer
    Je suis épuisé
    Écartelé
    Entre deux fous furieux
    Qui ne cessent de s’agiter
    Tic- tac, tic- tac …
    Musique démoniaque
    Halte-là je leur dis
    On fait une pause aujourd’hui
    Ou alors demain mardi ?
    Mais rien n’y fait
    Pas de pause, pas d’arrêt
    Tic- tac, tic- tac …

    J’ai bien tenté de les séparer
    Tic d’un côté, tac de l’autre
    Mais ils se sont rebellés
    Hé, le trait d’union
    Quelles sont ces façons
    Tu oublies ta fonction ?
    Le temps n’attend pas
    Il court, il court, c’est comme ça
    Et si cela ne te plaît pas
    Tu peux aller t’unir ailleurs
    On ne te retient pas

    Chiche ! Ai-je crié
    Et je me suis carapaté
    Le temps s’est arrêté
    Tout s’est figé
    J’ai tenu une saison
    Mais je me suis vite ennuyé
    J’ai même failli perdre la raison
    Alors, sans plus tarder
    J’ai pris la décision
    De rejoindre mes deux compagnons
    Tic- tac, tic- tac …
    Tic- tac, tic- tac …

  16. iris79 dit :

    Cure-dent, tu parles d’une position enviable ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne fais pas fantasmer…dès que tu entends mon nom, impossible de ne pas imaginer le bout de bois qui triture les dents pour en extraire un ramassis de déchets coincés puants. Je suis jaloux de « nouveau-né » de « savoir-faire » et « laisser-passer ». Que de promesses, de futurs, d’horizons lointains. Que de liberté dans le libre-service, de possibles au « rond-point ». J’en salive quand je vois l’ »avant-goût » et je n’en peux plus de voir l’ « en-tête » frimer. J’aurais adoré voler en étant un rouge-gorge » m’en aller dans les airs, jouer à l’indiscret, tout voir, tout entendre. Il n’y a guère que le « sans-abri » dont je ne jalouse la place. Je crois que je me serais bien amusé dans le « pèse-personne » (quoique je trouve les pieds un peu répugnants). Et comme je me serais éclaté au café-théâtre ! Ho là là là, aidez-moi à fuir de ce cauchemar. Il faut absolument que j’obtienne un « tête-à-tête » avec le chef de l’orthographe pour pouvoir quitter ma position que je vis comme une véritable agression…

  17. Christine Macé dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie…

    Non dénué d’ambition, il avait démarré sa carrière au service de l’état civil où il complémentait allègrement de son trait les prénoms doubles des enfants nouveau-nés que leurs parents – soucieux de conserver les traditions familiales, tout en espérant faire bisquer les voisins – avaient mis des heures à choisir. C’est ainsi qu’il appariait des cohortes de Lily-Prune, Mia-Rose, Tommy-Lee ou Max-Antoine, jouant consciencieusement son rôle de liaison entre ces deux noms de baptême que l’élu porterait sa vie durant, ravi ou accablé.
    Mais, à la faveur d’une réorganisation des services, il fut affecté aux affaires communales où défilaient à longueur de journées, rapports, bilans et autres courriers tapés au kilomètre sur un vieil ordinateur poussif. Surfant sur les paragraphes, il repérait chaque mot composé qui requérait sa ponctuation, sans oublier les césures en fin de lignes. Un travail épuisant de minutie. Jusqu’à ce qu’une réforme de l’orthographe vienne semer le trouble.
    Dorénavant, toute collaboration avec certains préfixes était proscrite et des mots comme « extraterrestre, portefeuille ou piquenique » se passeraient de ses services. Ce qui, de son point de vue, avait moins de panache et s’avérerait plus difficile à déchiffrer pour les petits écoliers… Mais qui s’en souciait puisqu’ils n’écriraient bientôt plus qu’en langage sms.
    Craignant une retraite anticipée, ou d’être relégué aux chiffres, il se mit en quête de reconversion. Et dépourvu de diplômes suffisants, à celui de génie il préféra le trait de plume, en se jurant de pourfendre tous les 49.3 qui tenteraient de faire passer en force la prochaine réforme de l’écriture.

  18. FANNY DUMOND dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie. Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie.

    Il s’ennuie de rester statique et jalouse sa copine Virgule qui, elle, peut se balader selon sa fantaisie bien que, parfois, elle s’égare en des lieux où elle n’a pas sa place. Il est ennuyé et chagriné d’unir le mot « porte » à celui de « malheur » qui ne devrait pas exister. Il aurait préféré faire le lien avec « fenêtre » pour s’évader et respirer, avec « clés » pour visiter des maisons et des châteaux, avec « bébé » pour entendre des gazouillis, avec « voix » pour se faire entendre, avec « monnaie » pour aider les indigents, avec « mine » pour écrire.

    Si ce mot était accouplé à « bonheur », ce serait le moindre mal, pense-t-il. Je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience en attendant la prochaine réforme de l’orthographe, soupire-t-il en s’étirant.

  19. camomille dit :

    – Qu’est ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire… répétait Anna Karina dans Pierrot le fou.
    C’est exactement ce que pense notre trait d’union coincé depuis sa naissance entre « là » et entre « bas ».
    – Je ne vais tout de même pas finir ma vie bloqué entre ces deux là ? J’ai besoin de voir d’autres horizons, j’ai besoin de découvrir le monde.
    Trait d’union est en pleine rébellion. Il demande le divorce.
    On n’a jamais vu ça !
    Le tribunal est en émoi et ne sait comment gérer cette requête.
    Alors, n’y tenant plus, trait d’union se détache de sa prison et au grand dam de l’Académie, il s’évade là bas pour vivre une autre vie.

  20. Nadine de Bernardy dit :

    Le trait d’union s’ennuie d’autant plus entre deux mots avec lesquels il n’avait pas imaginé partager sa vie, qu’l vient de recevoir des nouvelles de son cousin grec Enotikos, lui racontant ses aventures de la place Athéna-Maria Anthédopoulos sur la plaque de laquelle il trône depuis quelques années.
    Alors que lui doit se contenter d’un dos de carte postale posée sur une cheminée:

    Nous avons évité le chassé-croisé d’août. Bien arrivés sous le soleil. Bises. Monique.

    Banalité, manque de panache, tel est son destin, dos au mur, prenant la poussière derrière une vue du Mont Saint – Michel.
    Trait d’union soupire, pense à la vie dont il rêve. Il aurait pu être sur un parchemin royal, calligraphié soigneusement entre deux noms glorieux, ou apposé au bas d’un manuscrit, genre:
    Louis-Charles-Alfred de Musset
    Il n’aurait pas dit non à être imprimé sur un faire-part .
    Mais juste une petite carte postale sans envergure, ne venant même pas d’un lointain pays. Alors il soupire.
    Jusqu’au jour ou l’on pose près de lui un télégramme, papier bleu soigneusement déplié:

    Arrivons lundi stop hâte de vous revoir stop seize heures trente Orly stop prendrons le mini-bus. Lulu

    A partir de ce jour commence un échange amical entre les deux messagers qui partagent leurs impressions, leurs expériences, ainsi que de bonnes blagues de potaches.
    Qui parlait d’ennui déjà ?

  21. Laurence Noyer dit :

    CHOU-FLEUR
    Dans le monte-charge d’un boui-boui
    Chou, amuse-bouche chez Tord-boyaux
    Rencontre Fleur, chasse-nez chez Tout-à-l’égout
    Face-à-face, ils tapent-à-l’oeil
    Et décident in-petto de libre-échange
    Au rez-de-chaussée d’un garde-manger
    Ils allument-feu, ils bouchent-à-bouche
    Sans garde-à-vous, sans garde-fou
    Dans leur deux-pièces, c’est vol-au-vent
    C’est hors-piste, c’est fric-frac
    Mais après quatre-saisons de pêle-mêle
    De fox-trot et de revenez-y
    Y a rabat-joie qui lance-pierre
    Qui gâte-sauce qui casse-pied
    Sans faire-part, sans faire-valoir
    Chou pique-fleur et Fleur coupe-chou
    Chou, sans-le-sou-va-nu-pied-sans-emploi
    Fleur, crève-cœur-porte-à-porte-sauve-qui-peut
    CHOU/FLEUR

  22. Antonio dit :

    De ceux-là
    Il commençait à se lasser
    Il en profita
    Pour nouer ses chaussures
    Et se tirer
    Loin des mots
    En tout cas
    De ceux-là
    Ils les avaient assez vus
    Ramener les sujets à eux
    Toujours
    Les pointant du doigt
    Sans jamais les nommer
    J’étais le trait de cette union
    Médiatique
    Comme Christine Angot
    Je n’étais jamais couché
    Et je permettais
    De critiquer, de moquer
    De casser de railler
    Ceux-là
    Tirant un trait sur l’expression
    De leurs ouvrages
    De leurs visages
    Oui
    J’étais ce trait d’union-là
    Mais aujourd’hui
    Je me tire
    Loin
    Très loin
    Je me tire
    Une balle dans le pied
    De ces vers
    Qui n’en sont pas
    Je me tire
    Vers l’au-delà.

  23. mijoroy dit :

    Entre deux mots, trait d’union s’ennuie.
    Ce n’est pas en compagnie de ceux-là qu’il avait imaginé sa vie. Tiret Quadratin entend les jérémiades de ce cousin.
    ─ Tut tut ça râle dans les rangs ? Quel mot t’a piqué ?
    ─ Que la vie est cruelle, se lamente Trait d’Union. Non seulement on m’entame ma particule. Il ne me reste plus qu’une apostrophe, comme si l’objectif est de m’éliminer. Je passe inaperçu, toujours tiraillé entre deux mots que je dois sans cesse réunir. Moi j’ai envie d’espace, d’aération.
    ─ Cesse donc de te plaindre tu as la chance inouïe d’être le seul à réunir les mots, les prénoms et même de figurer dans le nom des pays.
    ─ M’en fiche ! Moi j’ai envie de voir d’autre monde que celui des mots, les lettres font si peu cas de moi et les écrivains me zappent souvent avec l’accord tacite des Académiciens.
    ─ Crois-tu qu’un autre monde serait plus reconnaissant ?
    ─ Certainement puisque toutes ces unions que je favorise restent sans mérite.
    ─ Si tel est ton souhait je peux intercéder auprès du sage Alphabet pour toi.

    Quelques après Trait d’Union est devenu Moins dans le monde des chiffres. Tiret Quadratin en vacances vient lui rendre visite.

    ─ Oh c’est pire, ici on ne voit que moi et on me redoute voire on me déteste car je ne fais que soustraire les biens, les privilèges, les joies. Pleurniche l’ex- Trait d’Union.

    Moralité : Accepter qui on est et s’en réjouir.

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