623e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages.
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623/Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lues les premières pages.
Parents, représentants de l’Education Nationale, médecins,bibliothécaires, etc, tous sont paniqués .Monsieur Darmanin, Ministre de l’Education Nationale, croit bon de leur conseiller de remplacer ce livre par celui de Anne Herbauts « l’histoire du géant ».
Malgré tout,une grande majorité d’enfants lirent Les Voyages de Gulliver et cela n’eut pas l’air d’avoir une influence quelconque sur leur stature. Dommage que Monsieur Jonathan Swift n’ait eu cette information, elle l’aurait certainement fait rire ou tout au moins sourire.
623 Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages.
– Voilà qu’ils nous refont le coup ! Mais cette fois-ci nous n’allons pas nous laisser faire !
Vous vous souvenez lors de la réédition de la Chartreuse de Parme ? Tout à coup, tous les médias avaient crié au scandale, soi-disant, à la moitié du livre une bonne partie des lecteurs étaient devenus alcooliques.
Libraires, faites fonctionner votre mémoire, lors de la sortie du Voyage dans les Cévennes les gens auraient pris, paraît-il, des ânes comme animal de compagnie.
Trop c’est trop !
Ah, j’oubliais la vague des fous de serpents après Vipère au poing.
On essaie de nous faire gober n’importe quoi.
Les Voyages de Gulliver ont depuis le XVIIIe siècle enchanté un nombre incalculable de lecteurs et voici que soudain, au XXIe siècle il ressort de ce livre une magie inexpliquée qui fait rétrécir les corps ! Ces lecteurs ne seraient-ils pas tout bonnement des Lilliputiens ? Bref, je n’en crois rien et j’espère chers libraires amis que vous vous joindrez à moi. Nous devons faire bloc contre ces inepties.
J’envoie par l’entremise des réseaux sociaux, puisque de nos jours c’est le moyen de toucher le plus de monde possible, une pétition et organise toujours via le même véhicule un rendez-vous Place de la Liberté, un livre des Voyages de Gulliver à la main avec lecture pour prouver que personne ne rétrécit après avoir lu les premières pages. Aucune crainte, j’ai fait l’essai !
Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages.
Ben moi les amis, ça m’arrange d’avoir rétréci.
Avant j’étais trop grosse, énorme, je me trouvais laide, sans charme. J’étais une baleine des mers.
Un petit milliardaire un peu fou certainement, a décidé un matin de me retirer de l’eau salée et pleine d’écume et de m’amener dans son château à la gomme, dans une piscine plus que gigantesque.
Ce s. un jour il m ’a appris à lire. Peut-être qu’il avait des choses à se reprocher le bougre. La lecture c’est devenu le salut de ma vie. Récemment après la lecture de Gulliver je vous l’avoue les amis j’ai eu la chance de ma vie, j’ai rapetissé en moins de cinq minutes chrono.
Aujourd’hui je suis une petite sardine qui écrit ce texte. Ah que je suis contente, heureuse d’être devenue toute menue.
Mon souhait maintenant est de m’échapper de ce lieu que je déteste et de retrouver le grand large.
J’ai un plan, grâce à un chat qui souvent vient me voir lorsque je prends le soleil sur la pelouse près de la piscine et que je sirote ma limonade artisanale.
Il ne m’a pas cru lorsque je lui ai dit que j’étais une ancienne baleine. Oh oh c’est pas vrai ce que tu racontes, tu te moques de moi.
Ce chat il veut m’aider.
Il a une copine hirondelle qui souvent fait la navette entre le château et la mer la plus proche. Je ne sais pas exactement pour quelle raison elle fait ce voyage.
Ah chère mer je veux tant de revoir.
Ah je le sais, je le pressens, c’est pour bientôt, le retour à la mère patrie.
Allo, allo, oui, ah c’est toi petite hirondelle. Ah tu passes cet après-midi. On va voyager de nuit. Non ça ne me dérange pas. Tu sais j’ai lu Antoine de Saint-Exupéry.
Ah les amis. C’est le plus beau jour de ma vie . Je vais revenir dans l’océan.
Aïe j’ai une idée angoissante qui surgit. En tant que sardine il y a le risque d’être mangé par beaucoup de poissons.
Vite un peu whisky pour chasser cette drôle d’idée.
– Tiens l’hirondelle tu es déjà là. Tu sais je suis subitement angoissé ; en pleine mer étant toute petite, j’ai peur d’être avalé par un autre poisson.
– Oui oui c’est vrai ça dit-elle.
Son regard devint lumineux, tu sais j’ai un livre qu’on dit magique. Tu lis les trois premières phrases et tu deviens une hirondelle ou l’oiseau de ton choix.
– Ah bon, ah bon fit la sardine « médusée » …
J’ai lu, et j’ai disparu !
Depuis Juliette me cherche et crie à longueur de journée :
– T’es où ? … Mais t’es où ?
– Là… Je suis là….
– C’est où Là ? C’est où ? Demande-t-elle en levant la tête alors que je suis en bas sur son pied droit.
L’idée vous viendrait à vous de chercher votre interlocuteur en haut alors qu’il vous parle d’en bas ?
Non bien sûr !
Eh bien Juliette, c’est ce qu’elle fait.
Je crains qu’elle ne soit stupide ?
A longueur de journée elle lève la tête en criant :
– T’es où ?… Mais t’es où ?
Et moi, debout sur son pied droit, jambes écartées, mains en porte-voix, je lui réponds :
– Là… je suis là…
Ce n’est tout de même pas compliqué de baisser la tête, de relever sa jupe et ses jupons et de me regarder EN BAS … sur son pied droit !
Juliette me désespère.
Je ne la supporte plus.
Je pense que je vais m’en séparer.
Je n’en peux plus l’entendre crier : « T’es où ? Mais t’es où ? »
Lassé, hier je lui ai précisé :
– Je suis là… en bas sur ton pied droit !
Elle a cru que je me moquais d’elle. Elle a fait une crise de nerfs en tapant frénétiquement des pieds.
Ça m’a déstabilisé et ça m’a violemment projeté sur la vitre de la cuisine comme une mouche : « Paf » !
Juliette est vraiment stupide.
Ne trouvez-vous pas?
🐻QUENOUILLE
Maintenant qu’on a fini les mille et une nuits attaquons le satirique Swift, dans un compte d’effets en costume d’époque où le bon géant se retrouve prisonnier, ligoté pendant son sommeil, gravé par Gustave Doré dans un livre d’enfant. Non, on n’en veut plus, Nenni, on n’en peux plus de ces fictions là ! La preuve, oui, la preuve, na !
Dans la pièce du fond il y a une porte dérobée, c’est ce que laissa entendre l’être en hayon entrouverant une bouche ébréchée, un sourire entendu quoique grinçant. Il y a un placard au contenu convenu quoique oublié. Un seau en fer blanc, un balai oblong de paille avec son bas dessus, et au crochet, le fichu encore noué avec ses pointes comme des cornes, tout l’attirail d’une souillon en chausson qui sortirait toute armée de la cuisse de Gulliver.
C’est le grand nettoyage, faut que ça mousse !🐻
– Les voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages….
– Savent plus quoi inventer ces journalistes !
– Mais c’est vrai. Le parlement s’est réuni en urgence et a voté la loi d’interdiction.
– Toujours pareil, voit pas plus loin que le bout de leur nez ces politicards. Souvient toi de la grande sécheresse : les fruits et légumes étaient plus petits mais hyper concentrés en goût. En rapetissant nous allons avoir des concentrés d’intelligence.
– Mais aussi des concentrés de bêtises et des concentrés de méchanceté !
– Ah j’avais pas pensé à ça. Mais on pourrait garder les concentrés d’intelligence et extirper les concentrés de bêtises et de méchanceté. Si on veut on peut.
– Un tri sélectif en quelque sorte. Et je suppose que tu as plein d’idées sur les critères du tri. Mon ami on a déjà vu ça et ce n’était pas beau à vivre.
– Ouais. De toute façon je m’en fous, moi je voudrai être un géant. Crois tu que si je lis le voyage à Brobdingnag, je pourrai voir le monde à la hauteur d’une girafe.
– Tu n’es pas très ambitieux. Et tu as tort. Les géants ont trop de besoin à satisfaire. La fin de l’abondance va correspondre à la fin des géants. Regarde les fourmis. Elles sont là depuis la nuit des temps. Elles survivent à tout. Je me verrai bien reine chez les fourmis.
Personne ne rêve d’être fourmi.
– Tu me fatigues. Allez fi de toutes ces élucubrations, je te propose un petit jambon noir de Bigorre avec une truffade du Cantal, une salade croquante du jardin et un bourgogne de derrière les fagots. Ça ne te fais pas rêver ?
– Ça me fait saliver surtout. Mais tu sais pour mon géant…..
Pauvre petite Lily, la nature ne l’avait pas gâtée. Le mariage non plus puisqu’elle s’était aperçue, trop tard, que le patronyme de son mari
(M. Putt) allait lui empoisonner la vie.
Tant pis pour son étourderie, restait à faire avec, son physique la préoccupait bien davantage.
Elle était obèse. Pour devenir un peu plus séduisante, elle essayait le régime dont on nous rebattait les oreilles à la télé. « Comme j’aime » il s’appelait … Le gros carton qu’on lui avait livré pour le premier essai contenait des plats sous-vide dégueulasses et du vent, beaucoup de vent.
Elle avait bien perdu quelques grammes mais ils remontaient tout de suite par la jambe de son pantalon pour revenir se blottir bien au chaud sous son bourrelet ventral.
Elle fut très reconnaissante envers sa voisine quand celle-ci lui parla d’un très ancien régime qui marchait à tous les coups.
– Ouh là, tu m’intéresses, lui dit-elle, comment il s’appelle ?
– Tu vas à la bibliothèque et tu demandes la méthode Dickens. Mais attention, ne lis pas tout, juste le début parce que sinon tu risques de te retrouver tellement amincie, tellement petite, personne ne te reconnaîtra plus… sans parler d’autres conséquences.
Elle courut aussi vite qu’elle put son poids la faisant souffler comme un bœuf.
L’espoir d’enfin changer sa vie lui avait presque fait oublier le titre de l’ouvrage. Elle bégaya devant la bibliothécaire « Dick, Dicky, quelque chose comme ça »
Celle-ci revint vers elle avec un grand sourire et lui tendit l’ouvrage : voilà ma chère.
Elle repartit toute contente, sautillant et chantant, je vais diminuer, je vais rapetisser, je vais maigrir, petite, petite, petite …
Hélas, habituée à bien manger, elle dévora le livre avec tant d’attention qu’en quelques jours elle avait pris une douzaine de nouveaux kilos.
C’est là que sa mésaventure fit rire d’elle, pourtant l’histoire de Moby Dick la baleine lui avait bien plu.
Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lues les premières pages. Cependant ce pouvoir s’exercerait uniquement sur les enfants, ce qui n’était pas pour déplaire aux premiers concernés !
Contrairement à leurs parents, complètement paniqués par cet étrange phénomène qui prenait de l’ampleur, les enfants se firent passer le mot qui se répandit comme une traînée de poudre. Ils étaient dans un état d’excitation extrême face à ce pouvoir magique qu’ils avaient attendu parfois au travers d’autres lectures. Ils découvraient une liberté sans limite et faisaient tourner leurs parents en bourrique. Ils se cachaient, espionnaient, échappaient à la vigilance des grands. Ces même grands secrètement éperdus de jalousie et d’envie d’en faire autant. Se faufiler partout, écouter des conversations non autorisés, plongés dans des poches de bonbons, se faire des maisons dans des endroits les plus insolites les uns que les autres… C’était inespéré ! Et les grands eurent bien du mal à faire disparaître tous les exemplaires du livre maudit. Certains adultes, ceux ayant gardé leur âme d’enfant uniquement, rapetissèrent aussi et rallièrent les groupes d’enfants, les aidèrent à s’organiser pour le quotidien. Ils leur permirent aussi de connaître des informations capitales notamment sur les cachettes où se trouvaient les ouvrages confisqués. Ils purent ainsi s’organiser et continuer à lire les voyages de Gulliver car ils nourrissaient tous le dessein de partager ses aventures et de le rejoindre car ils en étaient persuadés, il existait vraiment et se trouvait quelque part où il les attendaient.
Ils se mirent en quête de reprendre la lecture des ouvrages pour y déceler les indices qui leur permettraient de concrétiser bientôt leur rêve. Ce n’était plus qu’une question de temps…
Les voyages de Gulliver interdits à la vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages.
Plus qu’intrigué, le professeur Laputa se penche et s’interroge sur ces cas extraordinaires. Comment peut-on rétrécir de la sorte en lisant ce bouquin vieux de 300 ans et que des générations de boomers ont lu sans problème ? Serait-il devenu maudit d’un seul coup ? Il questionne un gamin haut de quinze centimètres, qu’il tient dans sa paume.
– Ben, chais pas moi, s’énerve le lilliputien.
– Tu peux pas parler plus fort, je ne t’entends pas bien.
– Ah bon ! pourtant je crie. Approchez votre oreille de ma bouche. C’est notre maîtresse qui nous a obligés à lire ce bouquin, nul de chez nul. N’est-ce pas les gars que c’est vrai ? demande-t-il en se tournant vers ses compagnons d’infortune alignés en rang d’oignons sur la paillasse. En plus de ça, on aurait eu droit à une rédac sur le sujet. J’aime pas lire et j’y comprends rien à cette histoire, alors j’ai arrêté et tant pis pour le zéro.
– C’est curieux ! Je me rappelle l’avoir dévoré ce livre. À vrai dire, je ne m’en souviens pas trop depuis le temps. On va faire un essai, tu vas lire le deuxième chapitre.
– J’aime pas lire ! trépigne l’enfant qui manque de chuter tant il s’agite.
Néanmoins, le gamin s’efforce de lire le gigantesque bouquin aux lettres si énormes qu’il en ânonne. Tant bien que mal, il parvient à lire trois pages quand, soudain, il se cogne la tête sur le plafond. Laputa, épouvanté par le géant qui fait trembler les murs et par cette voix assourdissante qui lui donne des acouphènes, ne sait plus que faire.
– Ça y est, je me souviens de cette histoire à dormir debout. Tu dois terminer ce chapitre pour retrouver ta taille.
– J’aime pas lire ! hurle si fort le brobdingnagnagien que toute la ville l’entend.
Cette fois-ci, le monstre lit si vite que le professeur a tout juste le temps de noter le résultat de son expérience avant de sombrer dans la folie. Depuis, dans sa cellule capitonnée, il passe son temps à chercher par quel côté doivent être ouverts les œufs à la coque.
La mobilisation générale a été décrétée pour enrôler des kamikazes. Après qu’ils ont passé l’épreuve de l’île flottante et des chevaux Houyhnhnms, les rétrécis ont pu retrouver leur apparence de bons et valeureux terriens.
Nous attendons une refonte totale de ces voyages insensés, afin que les lecteurs chevronnés puissent reprendre leur vie de Yahoos.
Certains scientifiques analysent le phénomène. Ils se rendent compte qu’il n’agit pas de la même manière suivant la personnalité du lecteur. Les personnes arrogantes et hautaines, personnes imbues de leur statut social ou de leur richesse, se retrouvent propulsées dans le monde de Lilliput. Elles rapetissent pour plafonner à une hauteur de 15 cm. Par contre les personnes qui sont humbles, qui exercent des tâches modestes et qui subissent le pouvoir des premiers, se retrouvent propulsées dans le monde de Broddingnag. Elles grandissent énormément jusqu’à atteindre pour nombre d’entre elles la taille de 20 mètres. Quant aux personnes cartésiennes, celles qui délaissent le spirituel, la quiétude ou le yoga, elles se voient flotter dans les airs dans le monde de Laputa. Les employées aux impôts sont les premières à s’élever au plus haut. Alors que les amoureux des animaux se voient partir dans le monde de Houyhnhmms, transformés en animaux sages et splendides, des chevaux pour la plupart, ceux qui ont abandonné leur animal ou bien qui leur ont fait du mal, se voient transformés en animaux répugnants.
Mais les scientifiques sont partagés quant aux remèdes à employer. Certains sont partisans des mesures extrêmes : autodafé pour les livres et parcages des êtres contaminés pour enrayer la contagion. D’autres nient le phénomène, adeptes d’une évolution inéluctable de la race humaine. Ils sont non interventionnistes. Un scientifique de Marseille, reconnus par ses pairs, les êtres qui habitent les numéros pairs de la cité, est partisan de la distribution d’une liqueur, de la verveine verte du Velay, qui aurait des propriétés apaisantes. La société Pernod6Ricard aurait porté plainte. Ce savant de Marseille n’aurait constaté aucun décès parmi les malades qu’il aurait soigné. Le sort des autres il s’en lave les mains. D’autres enfin proposent de lire le livre à l’envers, histoire que les malades puissent retrouver leur forme initiale. Dans tous les cas les avis sont partagés, même sur la vie des personnes âgées. Les débats et les polémiques se multiplient dans les réseaux sociaux et dans les journaux télévisés. Le gouvernement ne parvient pas à trancher dans les mesures à employer. Pendant ce temps les lilliputiens se rassemblent, histoire de ne pas vivre seuls dans leurs immenses demeures tandis que les géants attendent des subventions de l’Etat afin de pouvoir se reloger dans des maisons ou appartements aux démentions appropriées à leurs nouvelle taille. En attendant de les percevoir, ils occupent les cathédrales et certaines tours dont on a supprimé plusieurs étages afin qu’elles ne se cognent pas la tête. Le pays est en ébullition. Les habitants attendent des mesures importantes quitte à accepter des concessions quant à leurs libertés individuelles. Ils se mettent à lire « 1984 » de Georges Orwell avec une certaine appréhension.
Bravo Alain pour les piques envoyées deça delà … Quant à lire 1984, il n’y a pas mieux pour se remonter le moral !
Les voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques. De nombreux rétrécissements du corps de lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt les premières pages.
Le maître leur avait donné à chacun un exemplaire de l’ouvrage à lire dans la semaine en vue d’une critique éclairée.
Tom Pouce alla se coucher, le bouquin sous le bras et commença à le dévorer. Très absorbé par ces passionnantes aventures, il ne s’aperçut pas qu’il rétrécissait tout doucement.
Le lendemain, au petit déjeuner, madame Pouce, sa mère, une robuste femme d’une taille au dessus de la moyenne, ouvrit de grands yeux !
Son fils flottait dans ses vêtements, assis à table, ses pieds ne touchaient plus à terre, Tom ne semblant pas s’en rendre compte, émerveillé par ce Gulliver.
Oh! maman, comme j’aimerai être comme lui quand je serai grand, voyager pour rencontrer des gens si différents.
Madame Pouce lui répondit d’une vois étranglée:
Mais tu sais ce que tu dois faire
Oui, manger de la soupe dit l’enfant en souriant.
A l’école le maître leur dit:
Tenez vous droits, on ne voit plus que le bout de votre nez ce matin.
Les élèves se regardèrent, étonnés. A la récré, tous se réunirent sous le préau, se dévisagèrent, constatant la véracité des faits.
Que nous arrive-t- il ?
Moi j’ai lu les Aventures de Gulliver toute la nuit dit le grand Bébert qui ne mesurait plus qu’un mètre cinquante cinq, c’est très chouette mais….
J’en ai lu trois chapitres, j’avais l’impression de flotter dans mon pyjama, expliqua Julien, le fils du charcutier.
Chacun de raconter ce qu’il avait observé à la lecture des Aventures.
Furieux, ils décidèrent de représailles envers leur instituteur.
Revenus en classe, les garçons lui demandèrent de bien vouloir leur lire le livre afin de mieux en comprendre les subtilités.
Le maître toussota, balbutia, hésita pendant que sa classe attendait.
Au chapitre neuf, il ne restait de lui qu’un petit bonhomme en blouse grise monté sur le bureau derrière un livre plus grand que lui.
Cette affaire passa au tribunal, le livre dangereux fut interdit, les exemplaires restants, détruits.
Petit à petit chacun retrouva sa taille habituelle pendant que Tom Pouce se gavait de soupe maternelle.
Un phénomène analogue se produirait également pour d’autres ouvrages qui produiraient un rétrécissement inquiètant du cerveau.😛
Non seulement un rétrécissement physique mais également une régression à des âges … préhistoriques.
Une alerte est donnée déjà sur la liste de ses ouvrages dans les bibliothèques afin d’éviter les phénomènes de panique.Et le comité des directeurs de bibliothèque réunit et planche déjà sur une campagne de vaccination de prévention ainsi qu ‘un plan d’action d’urgence.
LE CORPS S’ADAPTE
Les Voyages de Gulliver interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lu les premières pages.
Veuillez prendre note de cette liste d’ouvrages retirés des librairies et des bibliothèques afin d’éviter de nouveaux cas de dystrophie :
Achille talon s’offre des bottes de 7 lieues
Les dents de la mer font du bouche à oreille
Les jambes de bois ont les Pieds nickelés
Les oreilles en chou-fleur bourdonnent
Un cœur d’artichaut sur une main verte
Les doigts de fée des bras de Morphée
Le compas dans les yeux de Chimène
Genoux à terre jouant des castagnettes
Le loup et Mère-grand, ventre sur patte
Une cervelle de moineau dans un crâne d’œuf
La gueule d’amour a un cheveu sur la langue
Soigner son dos d’âne après un tour de rein
Gorge déployée sur une langue de chat
Un sac d’os dans une vieille peau
Le pied de nez de Pinocchio
🐀 bonjour Laurence. Bravo! Que d’imagination ! Dans le cas du bouche à oreille ça vaut peut être mieux que le bouche à bouche 😄
Merci beaucoup
« « Les Voyages de Gulliver » interdits de vente et retirés d’urgence des bibliothèques ! De nombreux cas de rétrécissement du corps des lecteurs de cet ouvrage sont apparus en France. Le phénomène se développerait sitôt lues les premières pages. »
– Eh, Jacques, tu as vu le titre de la première page ? Ils veulent interdire « Les voyages de Gulliver ». Il paraît qui y’a des gens qui rétrécissent quand ils en ont lu quelques pages.
– C’est quoi ces bêtises ? Encore un coup des complotistes ? Franchement, Arnold, tu es vraiment crédule. Je t’ai déjà dit que la presse, c’est de plus en plus n’importe quoi.
– Oui mais là, c’est tout de même bizarre comme invention, non ? Attends, je vais googler pour voir…
– Regarde ! Il y a des photos.
– Des montages, ouais…
– Et si c’était vrai ?
– Mais arrête ton cirque.
– Imagine : tous ces soucis qu’on n’aurait plus si on était dix fois plus petits que maintenant : plus de problèmes de logement : un appartement de 100 m2 permettrait de loger 40 personnes, plus de famines : un champ de pommes de terre pourrait nourrir 10 fois plus de monde. Avec une dose de vaccin, on pourrait aider des dizaines de gamins partout dans le monde. Le trou d’ozone finirait peut-être par se refermer.
Arnold avait fermé les yeux et, la tête appuyée sur le dossier du canapé, il imaginait un monde meilleur, dans lequel la terre ne serait pas surpeuplée, dans lequel les territoires paraitraient tellement immenses que les guerres ne seraient plus nécessaires, dans lequel il y aurait à manger pour tous. Jacques observait son frère ; il souriait et se laissait visiblement aller avec grand plaisir à sa rêverie…
Il finit cependant par l’interrompre : « Tu as bien dit qu’il fallait lire quelques pages du livre pour rétrécir ? »
Arnold ouvrit les yeux et le regarda, surpris, « Ben oui, et alors ? »
– Bon ben pour le trou d’ozone y’a plus qu’à apprendre à lire aux vaches…