549e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter.

Inventez la suite


Chaque exercice créé par Pascal Perrat est un clin d’oeil à notre imagination, l’occasion d’une irrésistible relation avec sa créativité innée.

Recevez la compilation de plus de 690 exercices d’écriture créative publiés sur ce blogue depuis 2009. Pour l’obtenir au format PDF faites un don de quelques € à l’association Entre2lettres. Pensez à préciser votre demande d’exercices, vous recevrez un lien pour la télécharger.

30 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Prière à Morphée
    ou La Comptine des petits moutons

    J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir.
    Un, deux, trois
    Prends-moi dans tes bras
    Quatre, cinq, six
    Donne-moi l’eau de mélisse
    Sept Huit Neuf
    Cela fera un effet bœuf
    Dix Onze Douze
    Ma nuit sera toute douce

    Mais une bande de loups a envahi mes rêves. Des loups gris, des loups blancs, des loups noirs et même des loups-garous, qui se suivaient tous à la queue-leu-leu.
    Et un vieux loup de mer qui ronflait comme un tracteur m’a sorti de mon sommeil agité. A moins que ce ne soit, coincée dans la gorge, une arête de ce délicieux loup à la croûte de sel qui figurait ce soir au menu.
    Ou encore l’épine d’une de ces gueule-de-loup que j’ai plantées cet après-midi sur le jardin

    Vous m’avez dit alors de compter des éléphants après un dîner léger
    Un deux trois
    Un verre de Badoit
    Quatre Cinq Six
    Du sirop de cassis
    Sept Huit Neuf
    Du bouillon de bœuf
    Dix Onze Douze
    Mes nuits sont toutes douces

    Mais depuis je barris toutes les nuits. Et réveille toute la maisonnée. Je ne sais plus sur quel animal compter. Aucun n’est vraiment fiable. Compter les coqs ? Ils se lèvent trop tôt. Compter les poules ? Elles se couchent de bonne heure. Les vaches ? Elles me réveillent à l’heure du laitier. Les chevaux ? Ils dorment debout. Les dindes ? Elles sont stupides. es loirs et les marmottes? Ils ont le sommeil trop profond.

    Par pitié. Aidez-moi. Mes nuits sont des cauchemars éveillés.

    Signé : Meunier-Tudor

  2. Jean-Pierre dit :

    J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter.
    Maintenant, chaque fois que je pose ma patte sur un animal, je l’écrase, et quand l’un d’entre eux m’aperçoit, généralement il a peur et s’enfuit en courant, ce qui me fait barrir de rage, car je ne dispose plus de mon répertoire de jurons habituel.
    D’autres animaux, surtout quand ils sont en meute, essaient de me mordre, mais ils ne font pas le poids et constituent l’essentiel de la rubrique « chiens écrasés » du journal local.
    L’état des animaux concernés rend l’identification difficile, surtout pour l’apprenti journaliste responsable de la rubrique.

    L’enquête effectuée par la police municipale n’a pas réussi à déterminer la cause de la mort de ces pauvres bêtes. Selon le vétérinaire, il s’agit de canidés aplatis comme s’ils étaient passés sous un rouleau compresseur. Et non pas de brebis égorgées par des loups.
    D’ailleurs, les éleveurs ont recompté leurs moutons, et ils sont tous là.

    Le maire a convoqué en urgence le conseil municipal qui a décidé à l’unanimité d’envoyer un rapport à la préfecture dans un délai raisonnable (qui n’a pas été précisé).
    En effet, ces hauts fonctionnaires sont favorables à la réintroduction des loups, et soupçonnent les éleveurs de chercher à s’en débarrasser par tous les moyens.

    Scoop dans le journal local : Selon le jeune journaliste, le forfait serait l’œuvre des extra-terrestres.
    Toutefois, son article de quatre colonnes à la une a été réduit à un quart de colonne en quatrième page et la photo n’a pas été publiée.

    Depuis que j’ai lu cet article, je ne barris plus la nuit et j’enverrai un mot d’encouragement au jeune journaliste, car je peux compter sur ses histoires à dormir debout pour trouver le sommeil.
    Et je n’entends plus les aboiements des chiens errants qui me réveillaient chaque nuit.

  3. Anne L. dit :

    « J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter. »

    Le loup à la nuit tombée saura t’indiquer l’heure de rejoindre ton paillis. Il veillera sur toi de ses vibrisses à l’affût pour t’épargner un mal être. Il guettera tes rêves pour les rendre encore plus croustillants et savoureux. Son esprit espiègle leur donnera davantage de piquant. mais il ne te les volera pas, il tient trop à ta liberté de penser. Telle Akela, pendant un temps, tu seras sien avec sa meute. L’ordre y règne, chacun y tient une bonne place dans la hiérarchie. Y seras tu l’alpha ou l’oméga ?

    L’éléphant, lui avec toute sa pesanteur te bercera d’un pas lent mais assuré. De par sa stature, il saura te sortir de la mêlée. Quand bien même à l’aurore tu seras tenté de poursuivre ton vagabondage avec le loup, il assurera ton réveil par une douche tout ce qui a de plus naturel…..

    Comme tu vois, chacun y va de son charisme.

  4. Urso dit :

    J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter.

    Mon « insomniologue » eut un petit sourire lorsque je lui dis qu’avec son dernier conseil, je n’arrêtais pas de barrir la nuit.
    – Ah bon fit-il. Ça paraît étrange. Vous êtes sûre.
    Le regardant d’un air étonnée, il me déclara : chère madame, j’ai une idée. Essayez plutôt un tout petit animal. Pourquoi pas la fourmi. Oui compter des fourmis ça peut être sympa.
    Je lui dit oui, oui, et prétextant un rendez-vous très urgent, je suis rapidement sortie de son cabinet. En me promettant de ne plus jamais revenir voir ce bonhomme.

    Car à la longue je commençais à comprendre son jeu. On aurait dit qu’il me faisait tourner en bourrique. Me conseillant pour dormir, de compter n’importe quoi. Il a d’abord commencé avec les grains de sable sur une plage, puis il est passé au nombre d’étoiles dans le ciel. Et maintenant il me conseillait de recenser des animaux. J’en
    avait marre de ce monsieur et de ses méthodes de travail.

    Arrivée dans la rue, je me suis rendu compte que mon gros chien qui m’accompagnait ce jour là, manquait à l’appel.
    Oh mon toutou. Où es-tu ? Et là je l’ai vu arriver à toute vitesse, fonçant sur moi comme un bolide.
    Mais où étais-tu. Ah tu faisais la causette avec l' »insomniologue ».
    Allez viens, c’est maintenant du passé.
    Tout en marchant je me suis faite cette réflexion. Et si c’était mon mari qui était la cause de tout ça, que je ne dorme pas bien la nuit.
    Car lui le bougre, dès qu’il arrive dans le lit il s’effondre comme un sac de patates.

    J’ai commencé à imaginer des choses. Certainement mon mari avait une maîtresse, voire plusieurs. Grâce à ses nanas et à ce qu’il pouvait faire avec elles dans la journée, ça lui permettait d’avoir un sommeil d’éléphant. Oui c’était la bonne raison. En plus, il était resté un beau garçon, avec un physique attirant. Donc forcément il me trompait allègrement avec de belles et jeunes filles. Étant dans mes pensées, et voyant à peine les autres personnes que je croisais sur le trottoir, mon chien se mit à aboyer bizarrement.

    Je le regardais dans les yeux et là il me dit le plus naturellement du monde, avec un léger accent londonien :
    – Vous avez vu juste madame. C’est bien la présence de votre mari la nuit dans votre lit, qui vous empêche de dormir. Alors quittez le, illico presto. Je vous l’assure. Vous ne serez pas déçue de l’avoir quitté. Comptez sur moi, votre fidèle compagnon de tous les jours.
    – Oui tu as certainement raison. Jusqu’à présent, je ne pouvais penser que Victor me porte la poisse. Ok, je fais comme tu me dis.

    Et vous savez quoi les amis. Aujourd’hui je vis à Tahiti avec un copain d’enfance. Je suis bien avec lui et surtout, je n’ai plus aucun souci pour dormir la nuit.
    Le soleil, la plage, mon amoureux … Elle n’est pas belle, la vie.
    Aie aie la gaffe, – j’oubliais mon toutou adoré. Qui est toujours à mes côtés. Fidèle au poste.
    Ouah ouah … je confirme les termes de madame, ouah ouah, on est bien ici à Papeete. De plus, moi aussi j’ai une nouvelle chérie …

  5. Michel-denis Robert dit :

    Hier, quand je suis arrivé chez mon psy, y avait un monde fou. Tous les sièges de la salle d’attente étaient pris. J’ai attendu dans le couloir pendant plus d’une heure. J’ai bien eu envie de partir. Mais les moutons sur lesquels je comptais pour dormir s’étaient glissés sous mon lit, transformés en une meute de loups. Il me fallait résoudre cette phobie. Pour les éléphants, le psy s’était trompé aussi. Il fallait absolument que je voie ma pompe à fric, ça sonnait exotique. Quand je suis entré, je me suis , comme d’habitude installé enfin ! sur le canapé, assoupi subitement. Le maître ne se rendit pas compte que je le suivais à travers mes paupières. Il se mit à parler seul :
    – Bon revenons à nos moutons ! J’entendais qu’il compulsait ses notes dans ses tiroirs qu’il ouvrait d’un geste presque nerveux. Il n’avait pas l’air dans son assiette : « Voyons voir, où en étions-nous ? Dans mon imaginaire, je lui soufflais les réponses – Je ne sais plus sur quel animal compter. – Ecoutez, je suis débordé en ce moment. Quel est votre problème ? – Vous m’avez dit de compter, compter. Le problème, c’est que je suis comptable. Toute la journée, je compte, je compte. Et la nuit, je compte encore. Il y a même des moutons qui ne sont pas tondus. Je les multiplie par les autres. Mais avec la table de multiplication de Jacques Bodoin, c’est compliqué, je n’y comprends rien. Et je peux vous dire que je la connais pourtant par coeur. Je peux même la prendre à l’envers. Mais ça réveille mon épouse. Je compte sur vous pous me guérir de mes insomnies…
    Il soliloqua pendant… J’avais perdu la notion du temps. Tout-à-coup, il me tapa sur l’épaule :
    – Monsieur ! Vous êtes presque guéri de vos insomnies. Encore presque une dizaine de séances. Ca fait 250 euros tout rond !

  6. Avoires dit :

    Je fis appel à l’Arche de Noé mais j’avalai des couleuvres et donnai ma langue au chat. Les linottes n’ont pas de tête, les poux trop fiers et les fourmis n’aiment que les jambes…
    Je baillai aux corneilles en cherchant des animaux- sommeil : c’est vrai qu’il faut avoir un œil de lynx , être adroit comme un singe. Je m’arrêtai quelques temps sur le loir mais il dormait si profondément que je ne parvins pas à le réveiller. Pourtant, il me plaisait bien…
    Sautant du coq à l’âne, j’éliminai le lièvre trop rapide, le putois trop odoriférant, le cochon au caractère impossible. Je ne savais plus quoi faire, j’en avais assez d’avaler des couleuvres.
    Puis, tout à coup, je revins à mes moutons et décidai que c’étaient eux les mieux à même de m’envoyer dans les bras de Morphée ! Fiier comme un paon, j’avais trouvé la solution : pour m’endormir, j’allai compter les pattes des moutons et les diviser par quatre…

  7. Françoise Rousseaux dit :

    J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits.
    Là, j’ai arrêté de compter, mais voici qu’ont surgi un rhinocéros laineux et un mammouth ! Réveillée en sursaut, j’ai dû allumer ma lampe de chevet pour vérifier que je n’avais pas été télé-transportée dans une grotte préhistorique. Ouf ! J’étais bien dans ma chambre, au XXIème siècle et la seule présence animale, mon chat, n’avait rien à voir avec ces créatures venues du fond des âges .
    Bon, j’ai éteint la lampe et me suis réinstallée en chien de fusil, en espérant me rendormir rapidement. Hélas, après m’être retournée, étirée, recroquevillée une bonne dizaine de fois, j’ai dû me rendre à l’évidence : l’insomnie, triomphante, ne me lâcherait pas de sitôt .
    J’ai alors décidé d’abandonner les quadrupèdes, guère efficaces dans mon cas et d’imaginer un envol de flamands roses ; mais, le croirez-vous ? Ces gracieux volatiles étaient en train de nicher et ont absolument refusé de décoller !
    Qu’à cela ne tienne ! ai-je pensé, essayons les goélands. Derrière mes paupières closes, j’ai posé le décor : une crique déserte, des vagues se fracassant sur les rochers ,une nuée de goélands argentés , en train de voler. Tout à coup, ils ont tous plongé sur moi et j’ai dû précipitamment ouvrir les yeux pour leur échapper ! Très agacée, je me suis mise à compter frénétiquement des mésanges, des pinsons, des bergeronnettes , des grives musiciennes,que sais-je encore, mais en vain .
    J’ai alors finalement décidé d’abandonner les oiseaux et de me mettre à la plongée sous-marine…sous les tropiques bien sûr ! Peut-être qu’en palmant nonchalamment au milieu de jolis poissons exotiques, je finirai par m’endormir enfin !
    J’ai palmé, palmé, mais je suis restée éveillée.
    Finalement, en désespoir de cause, j’ai renoncé aux animaux et convoqué mes semblables. Quelques personnes d’abord, et puis d’autres sont arrivées et encore d’autres ; une foule qui dansait et chantait ; je me suis laissée entraîner et ce fut une nuit festive comme il n’y en a pas eu depuis longtemps !
    Et je me suis réveillée au matin , enchantée d’avoir si bien dormi !

  8. Kyoto dit :

    J’ai suivi vos conseils, Madame Luna, j’ai compté des moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Cauchemar !

    La nuit suivante, j’ai pris des précautions. Avant de compter les moutons, j’ai posé des pièges à l’extérieur de la clôture. J’ai armé mes fusils. Les loups ont hurlé la nuit durant. Blanche nuit noire !

    La nuit d’après, la meute sauvage ayant disparu, j’ai de nouveau compté les moutons. J’ai réalisé que leur tonte était une urgence. Je les ai donc tondus, l’un après l’autre. Ils étaient dociles. Braves bêtes ! Puis j’ai lavé la laine. Je l’ai cardée. Quand j’ai fini tout ce labeur, le jour avait chassé la nuit. Extrême fatigue.

    La nuit d’après après, je me suis souvenu que vous m’aviez conseillé de compter les éléphants. Mais je ne savais pas s’il fallait que je dénombre les éléphants d’Afrique ou ceux d’Asie. Cela m’a torturé. Finalement, depuis, je barris chaque nuit. Au grand dam de mon compagnon qui, lui, doit compter les chats, car chaque nuit je l’entends aboyer ! Folles nuits !

    Je ne savais plus à quel saint me vouer, je veux dire sur quel animal compter. Alors, chère Madame Luna, j’ai convoqué d’autres espèces, notamment les tigresses. Elles m’ont déchiré le corps et le cœur. J’ai tenté les hiboux, cela aurait pu être chouette ! Ils ont labouré les oreillons et l’édredon. Nuage duveteux !
    Une idée géniale m’est venue : essayer avec les poissons. J’ai compté les poissons du plus grand aquarium de France. A partir de vingt, j’ai commencé à étouffer. Je manquais d’air. Les poissons me regardaient avec des yeux hébétés. Sans sourciller, ils m’ont laissé me noyer.

    Depuis, Belle Madame Luna, je suis proche de vous.
    La nuit, je compte les étoiles et le jour je m’amuse avec les anges.

  9. soledad Granger dit :

    J’ai compté les moutons, et je me suis mise à jouer à saute mouton.
    Une bande de loups a envahi mes rêves et je leur ai appris à jouer à loup y es-tu, c’est tellement drôle, ils ont adoré, ils ont mis un temps fou « loup y es-tu ? M’entends-tu ? Que fais-tu : « je mets mes chaussettes ! », ce devait être des chaussettes à orteils, avec leurs griffes, pas facile. Ils ont vraiment joué le jeu, fait la grosse voix et mis chaque vêtement un à un, prenant tout leur temps…et lorsqu’ils ont été prêts et sont apparu en gesticulant, en en faisant des tonnes, les enfants se sont éparpillés en riant, comme une volée de piafs.
    J’ai compté les éléphants : un éléphant qui se balançait sur une toil’ toil’ d’araignée et il trouvait se jeu tellement amusant que soudain badaboum, et tous les enfants s’amusaient à tomber de tout leur poids sur le sol, deux éléphants qui se balançaient…trois…quatre…

    Les éléphants, je les vois parfois, ils lèvent leur trompe en signe de bienvenue,
    Les éléphants que j’aime tant , symbole de force et de sagesse…la charge d’un éléphant, car bien que semblant paisibles, ils voient parfois rouge et alors « gare » ! Les éléphants que l’on tue pour leur défense d’ivoire, laissant leur cadavre entier, les éléphants dont la gestation dure, que je vois en troupeau, protégeant les plus jeunes, les éléphants dont on dit qu’ils s’en vont mourir seuls, le cimetière des éléphants…

    J’aimerais que cela cesse ce trafic, que l’on puisse faire comme pour les bisons, et d’autres espèces que l’on « réintroduit », terme qui sonne étrangement, mais oui, et les protéger, qu’ils vivent en paix et se multiplient. J’aimerais que l’on prenne conscience de toutes ces espèces en voie de disparition et que l’on fasse marche arrière en arrêtant maintenant, en arrêtant , je sais qu’il y a des personnes qui veillent et oeuvrent. Cela fait son chemin, mais pas assez vite, faudrait vraiment secouer le cocotier et les mentalités !

    Après peut-être que je pourrais dormir sur mes deux oreilles.

  10. Phanie dit :

    INSOMNIES

    Je n’en peux plus Docteur, il faut trouver une solution à mon problème.

    Je ne dors plus. Je suis énervée toute la journée ! C’est bien simple je ne supporte plus personne.

    Et dès que le soir arrive, mes angoisses empirent.

    Dans mon lit, je me tourne et me retourne. Je pense à ma vie et je ne comprends pas ce qu’il m’arrive…

    Bon d’accord, je viens de perdre mon emploi…, bon d’accord mon mari est parti avec une femme plus jeune que moi…, bon d’accord je n’ai plus de nouvelles de mes enfants…, mais il y a pire que moi quand même…

    C’est vrai quoi : il y a des guerres partout dans le monde, des peuples entiers fuient leurs pays, des enfants meurent tous les jours, des gens crèvent la dalle autour de nous, des femmes se font tuer par leurs conjoints, et j’en passe… Le monde va mal Docteur !

    Alors, moi, à côté de ça, je devrais pouvoir dormir sur mes deux oreilles, mais je n’y arrive pas !

    J’ai essayé de lire, j’ai essayé la méditation, j’ai regardé “chasse et pêche”, j’ai regardé “Derrick”. Vous vous rendez compte Docteur, même devant “Derrick” je n’arrive pas à m’endormir !… Je crois que c’est grave…

    J’ai aussi suivi vos conseils : j’ai compté les moutons pour dormir, une bande de loups a envahi mes rêves… Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits…. Je ne sais plus sur quel animal compter.

    J’ai même compté sur vous, Docteur, et j’ai perdu confiance… Docteur ?… Docteur ?… Mais, je rêve où vous dormez ?!…

  11. LURON'OURS dit :

    LE DORMEUR IMAGINAIRE 🐻
    Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Cette fable vous l’enseignera peut-être. À un insomniaque chronique, compter les moutons, c’est éveiller le loup, l’homme qui l’est pour l’homme. Quant à appeler à la rescousse les éléphants, peut-on en écraser pour autant ? La mouche se faisait fort, après avoir stimulé le coche, de réfréner l’ardeur d’une tribu africaine au sommeil réfractaire. La glossine pond et répond. Le tréponème s’installe et, comme dans le conte de Perrault, la belle princesse s’endort. Un seul immunisé berce sa palme sur sa couche nuptiale. Le prince piqué lui aussi par la mouche tsé-tsé ronfle du sommeil du juste. Donc, ils furent heureux.

  12. Corinne JAHIN dit :

    Etant devenu insomniaque suite à des soucis professionnels, M. FRICOUTET a décidé d’adopter le sage conseil populaire qui consiste à compter les moutons pour dormir. Compter, compter, lui l’investisseur dans les projets les plus audacieux, n’était-il pas en train de compter toute la journée ? Volontaire, il essaya mais rien n’y a fait, son agitation était à son comble à tel point qu’une bande de loups aux dents ensanglantées a envahi toutes ses pensées. C’était terrible ! Qu’a-t-il fait , selon vous ? En être rationnel, il a changé de mammifère ! C’est alors que son choix se porta sur un pachyderme, l’éléphant était désormais à l’affiche ! Sacré animal, animal sacré ! pensa-t-il.
    Il admirait cet imposant animal si bien qu’il commença un dialogue avec lui.
    Riche d’enseignements , cet éléphant lui apporta des conseils fort éclairés sur la conduite à adopter face aux loups de la finance. Il lui a dit :
    – Méfie-toi des loups, ils ont les dents longues ! Trouve ton chemin, suis ta voie mais pas aveuglément comme un mouton mais en te montrant stratégique. Lis quelques pages de Machiavel avant de te coucher cela devrait pouvoir t’aider.
    Souviens-toi de sa citation : « Le prince devant agir en bête tâche d’être tout à la fois renard et lion car s’il n’est que lion, il n’apercevra point les pièges ; s’il n’est que renard, il ne se défendra point contre les loups »

    Sur ces bonnes paroles, M. Fricoutet lui demande :

    – Je vais le faire, mon ami, quoique la méthode Coué, çà n’a jamais vraiment fonctionné pour moi. ! Tu sais mon problème, en fin de compte, (tiens, tiens, ce mot revient un peu trop souvent !) est la gestion de la prise de risque, si je me rate dans l’investissement dans ce projet pharaonique qui peut me rapporter gros, c’est la cata !

    L’éléphant lui rétorque :
    – Regarde-moi, ne suis-je pas impressionnant par ma masse pondérale, ma puissance ? Beaucoup d’animaux tremblent sur mon passage. Pars en guerre, écrase tes concurrents ! C’est en te craignant que les autres te respecteront. Mais au fait, quel est ton projet ?
    – Un gigantesque zoo !
    A ces mots, l’éléphant barrit si fort qu’il fut pris de panique, des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son front.
    Soudain, une auxiliaire toute dévouée à sa cause -sa voix intérieure- lui murmura :
    – Méfie-toi de lui, il trompe énormément !
    Ainsi, dans un demi-sommeil, M. Fricoutet se ravisa et réfléchit un moment.
    Et là, il eut de l’inspiration, ses pensées vagabondèrent et il prit une leçon de vie du monde arachnéen.
    – Tisser sa toile, travailler sans relâche avec adresse et piéger ses adversaires en instillant dans leur mental, à faible dose, des informations erronées sur toutes les données du projet, c’était la clé de sa réussite !
    Tout simplement être TOXIQUE !
    Il s’en persuada si bien qu’il finit par s’endormir profondément dans le pays des songes où le ciel était constellé d’étoiles d’araignée.

  13. iris79 dit :

    « -J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter.
    -Essayez donc les gazelles ! Vous m’en donnerez des nouvelles ! Dans leur course folle, vous aurez bien du mal à les compter et en embrouillant ainsi vos perceptions, il y a fort à parier que votre cerveau abandonne cette tâche trop ardue au profit d’un comptage d’escargots ou autres tortues. Mais vous aurez déjà plongé dans les abîmes du sommeil avant que vous ayez vu ces dernières se mettre en marche !
    -Vous semblez bien sûr de vous docteur ! Permettez-moi d’en douter ! Après ces premières tentatives infructueuses, pourquoi celle-ci marcherait-elle ?
    -Mais parce que je l’ai expérimentée moi-même ! Et faites-moi confiance, c’est infaillible ! Que croyez-vous ? Moi aussi j’ai parfois des insomnies avec toutes les histoires tordues que me racontent mes patients…Alors j’essaie, je teste, je prends des notes. Que voulez-vous mon ami, les pathologies d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles d’hier. Avant, un aspirine, un calmant, un placebo et on n’en parlait plus ! Maintenant, c’est incroyable ! Si vous saviez tout ce que j’entends ! Nous ne sommes pas assez formés à toutes ces nouveautés. Alors il faut innover, tester, créer, explorer d’autres voix ! Et on obtient parfois des résultats étonnants, tellement étonnants que je ne vous cacherais pas que j’ai moi-même parfois du mal à le croire. Quoiqu’il en soit…Gazelles, escargots tortues, ce seront vos nouveaux amis !
    -Bien…J’avoue être un peu dubitatif mais au stade où nous en sommes…Je vais tester dès ce soir.
    -Oui c’est ça ! Faites donc…et tenez-moi au courant…Je ne serais pas étonné que vous retrouviez le sommeil rapidement…
    -Et contre les migraines ?
    -Comment ça les migraines ?
    -Et bien, quand j’entends certains discours, j’ai remarqué que ça me déclenchait des migraines tenaces…

  14. Fanny Dumond dit :

    Docteur,

    Ce petit courrier pour vous dire que j’ai suivi vos conseils. J’ai d’abord compté les moutons pour dormir, mais une bande de loups a envahi mes rêves. Quels cauchemars d’être ainsi poursuivi et de courir toute la nuit pour leur échapper ! Vous m’aviez dit alors de compter les éléphants. Depuis, je barris toutes les nuits au grand dam de ma femme qui menace de divorcer. Je ne sais plus sur quel animal compter. Si vous saviez comme je me languis de passer des nuits paisibles. Et si ça continue, je vais avaler la boîte de sédatifs que vous m’aviez prescrits lors de ma première consultation. Je vous avoue que je ne l’ai pas jetée comme vous me l’aviez recommandé ; je l’ai planquée sous mes chaussettes, dans ma commode.

    M.ABOUT

    Bonjour cher patient,

    Je suis vraiment désolé d’apprendre que mes prescriptions vous ont causé tant de désagréments. Je constate que vous êtes au bout de votre rouleau, mais de grâce, jetez au plus vite les comprimés que je vous avais prescrits avant d’essayer ma méthode naturelle et zen qui, visiblement, n’a pas fonctionné.

    Pour en revenir à nos moutons, j’ai fait quelques recherches sur la façon dont certains animaux dorment et j’espère qu’elles vous seront utiles.

    D’abord, tout dépend du nombre d’heures de sommeil dont vous avez besoin pour être en pleine forme dès votre réveil.

    J’imagine que vous ne voulez pas pioncer durant trois ans comme certains escargots, ni hiberner quatre mois comme l’ours ni vingt heures par jour comme le koala et la chauve-souris qui, elle, dort la tête en bas. Je suppose que ça ne vous dit pas de ne dormir que d’un œil tels le crocodile, les reptiles et le tigre. Le cheval dort debout, mais je suppute que ce ne doit pas être très confortable, mais cela vous éviterait la corvée de faire votre lit.

    Le morse, quant à lui, peut dormir dix-neuf heures d’affilées et rester éveillé durant quatre-vingt-quatre heures. Une option à envisager, à mon humble avis, pour vous reposer les week-ends après votre dur labeur de la semaine.

    Ensuite, les canards dorment chacun leur tour. Pas très commode, à vrai dire, lorsqu’on est en couple ! Le suricate, quant à lui, s’entasse avec ses congénères et les loutres, elles, s’endorment main dans la main afin de ne pas partir à la dérive. Alors, peut-être que vous pourriez tenter l’expérience avec votre tendre moitié.

    C’est bien compliqué tout ça, mon bon monsieur !

    Finalement, comme nous descendons du singe, je ne vois plus que l’option de faire comme le chimpanzé qui recherche son confort avant tout et qui fait son lit.

    J’attends votre retour d’expériences qui me serait très utile pour, enfin, terminer et publier ma thèse sur ce fléau.

    Bien à vous.

    Dr. BRASSELEVENT

  15. camomille dit :

    Allô, allô ! Docteur vous m’entendez ?

    Faut que je vous dise qu’après avoir suivi à la lettre vos conseils, je vais de plus en plus mal.
    Moutons, loups, éléphants, TROP C’EST TROP.
    Mes nuits sont de plus en plus agitées et bruyantes avec un tel zoo.
    Certes , Les loups mangent les moutons et les éléphant font fuir les loups, mais tout de même quel vacarme ! Quel vacarme !
    Et moi pendant ce temps je ne dors toujours pas !
    Les éléphants semblent se trouver bien chez moi et dès que j’éteins je les vois passer et repasser et alors je barris et je barris… C’est plus fort que moi, je fais corps avec eux. C’est bizarre vous ne trouvez pas ?

    – Allô, allô Docteur vous m’entendez ?

    Et alors, les voisins tapent contre la cloison et ça en rajoute au vacarme.
    Comment voulez-vous que je m’endorme hein ? Comment voulez-vous ?

    – Allô, allô Docteur ?

    Cependant, faut que je vous avoue quelque chose :
    La nuit dernière, alors que je comptais assidûment les éléphants et que je barrissais avec eux, voilà que m’est apparu un cornac . Oui un cornac d’une beauté… mais d’un beauté… Vous pouvez pas vous imaginer !
    Alors, Docteur, j’aimerais que vous me disiez comment je peux faire pour éliminer tous ces éléphants, mais comment conserver le cornac ? Parce que le cornac, je le veux bien lui, vous comprenez ?
    Et ça ne me dérangera pas de barrir de plaisir avec lui !
    Et dormir
    Et dormir
    Et dormir

    – Allô, allô Docteur vous m’entendez ? Vous m’entendez ?

    … FIN DE VOTRE MESSAGE

  16. Nadine de Bernardy dit :

    J’ai suivi vos conseils,j’ai compté les moutons pour dormir.Une bande de loups a envahi mes rêves.Vous m’avez dit alors de compter des éléphants,depuis je barris toutes les nuits.
    Ne sachant plus sur quel animal compter,je me suis dit,et les humains mes semblables? Il y a suffisamment d’espèces pour que j’en trouve une qui m’aide.
    Entre les brillants,les quelconques,les timides,il y a les pessimistes convaincus,les rieurs de tout.
    Quelques mordus de lecture,les passionnées de sport en canapé.Les foldingues imprévisibles.Aussi les matois au regard par en dessous,les tueurs en série.Que dire des abrutis congénitaux faisant le paire avec les pédants à citation continuelle.Je vais en oublier une quantité considérable.
    Les gentils,les altruistes, les honnêtes,les artistes féconds,les pinces sans rire,les satisfaits d’un rien,les bienveillants,les généreux,ceux qui croient en vous,les pédagogues qui vous font aimer l’école.
    Ma coiffeuse ,la voisine du second qui n’a toujours pas réglé son problème de fenêtre,la boulangère:
    bonjour- madame-une- tradition- comme- d’habitude?
    Le buraliste dont la bouche refuse de sourire.
    Qui choisir,qui distinguer?
    C’est alors que m’est revenue en mémoire une conférence entendue une vingtaine d’années plus tôt,où un passionné,le docteur Hypollite Hypno (grand merci à ses parents pour cette imagination) avait abordé le sujet avec clarté.Ce que cet homme éclairé expliquait m’avait beaucoup aidé à l’époque.
    Voilà ce qu’il me fallait :Hippohypno,avec son petit air d’hippopotame,cette incantation me permettrait de mettre toute les chances de mon côté.La tradition animale et la présence scientifique du bon docteur réunies.Un deux en un qui me parlait.
    Innover peut être bénéfique mais il ne faut point trahir les fondamentaux comme disait tata Louisette.
    A demain.

  17. Nouchka dit :

    Très cher confrère,
    Depuis trente cinq ans, j’exerce en calinothérapie, dans la rue du Condé, à cent mètres de votre cabinet.
    Avant de quitter mon activité, je tenais à vous remercier pour toute la clientèle, qu’involontairement vous m’avez procurée.
    En effet, votre spécialité des troubles du sommeil vous a amené à rencontrer des centaines de patients qui vous ont renseigné sur ces maux qui, hors causes environnementales (bruit, mauvaise literie, heures de lever/coucher inadaptées, etc.), vous ont permis d’observer les causes d’insomnie les plus fréquentes tel que le ronflement, l’apnée du sommeil, l’hypertension et les troubles psychiques (stress, angoisse, dépression…).
    Or, si j’en crois vos malades dépités, venus sonner à ma porte ; neuf sur dix tiennent, en arrivant, le même discours: « J’ai suivi ses conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Il m’a alors dit de compter des éléphants, depuis je barris toutes les nuits. Je ne sais plus sur quel animal compter ».
    C’est très intéressant de constater la régularité de la posologie que vous avez édictée. J’ai tenté de faire des statistiques de vos patients par tranche d’âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle… pour tenter de cerner comment vous réussissiez à les faire passer du mouton au loup puis à l’éléphant. J’ai cru comprendre que vous les aidiez d’un petit adjuvant assez peu préconisé dans le Vidal !
    En bref, merci. Je ne manquerai pas de vous inviter à la conférence d’ouverture que j’offre à l’occasion de la sortie de l’ouvrage que je consacre à ce sujet. Vous pourrez y apprendre combien il est important d’écouter un patient. Combien il est utile de connaître son contexte de vie. Combien des conseils d’hygiène de vie, qui tiennent du bon sens, résolvent souvent les troubles évoqués. Votre patientèle a besoin d’être rassuré et prise au sérieux. Si vous ne possédiez pas les diplômes que je suis allé vérifier je crois que l’on vous traiterait de charlatan. Mais, je me laisse emporter… Encore merci cher confrère.

  18. françoise dit :

    549/J’ai suivi vos conseils, j’ai compté des moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toute les nuits et non seulement je dors très mal mais j’empêche tous les co-détenus de dormir si bien que les musulmans font leurs prières à voix hautes pour ne pas mélanger les versets, les chrétiens récitent leurs prières à voix basse en se bouchant leurs oreilles avec leurs mains, et les athées menacent de me tuer ; heureusement ces derniers ne sont que deux et j’ai ouï dire que le juge d’application des peines devrait leur faire bénéficier d’une remise de peine et ils devraient donc sortir très rapidement. Quand je ne barris pas je rigole car je dois sortir dans huit jours. Ce qui serait drôle c’est qu’on sorte tous les trois ensemble et on pourrait ainsi monter quelques arnaques, seul – à part des vols à l’arraché – on est impuissant.
    Demain j’ai un rendez-vous avec un médecin qui devrait, semble-t-il, me faire suivre une Thérapie Cognitive et Comportementale.Sans résultat il me prescrira des somnifères pour m’aider à dormir en silence.
    On verra bien ! De toute façon je n’ai peur ni des loups ni des éléphants.

  19. Maite P dit :

    – Bonjour Monsieur Dormeur, avez-vous trouver le repos cette fois ?
    – J’ai suivi vos conseils, j’ai compté des moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves.
    – Oui, oui je m’en souviens et je vous avais conseillé de …
    – Vous m’avez dit alors de compter des éléphants, depuis je barris toute les nuits car je suis attaqué, de toutes pars, par des braconniers fous !
    – Ah ! Quelle étrange phénomène …
    – C’est terminé, je n’écouterai dorénavant plus vos conseils. Que va-t-il m’arriver si je m’y égare encore ? Je pourrais être assailli par des lions si je compte des gazelles ? Ou encore, griffé par des félins si j’énumère des souris ? Quelles autres prédateurs pourraient encore agiter mon sommeil ?
    – Mmmh ! Intéressant, très intéressant … Peut-être devriez-vous essayer de faire l’inverse ?
    – Non, je ne vous écoute plus ! C’est fini j’ai dit !
    – …
    – Donc ! Selon vous ! Si je me mets à compter les chiens, une bande de lapin viendra dans mes rêves ! Absurde, totalement absurde !
    – …
    – Une bande de lapins tout doux et tout moelleux viendraient me câliner…
    – …
    – Une bande lapins avec laquelle … Je pourrais me reposer … si doux …
    – …
    – Un gros tas de poils si doux … et si moelleux …
    – …
    – … Si doux … si moelleux …
    – Monsieur Dormeur ?
    – …
    – Monsieur  Dormeur ? Vous dormez ?

  20. Laurence Noyer dit :

    1.2.3. sans savoir pourquoi
    4.5.6. mes rêves agonisent
    7.8.9. j’imagine en veuf
    10.11.12. mon compte à rebours

    1.2.3. une nouvelle fois
    4.5.6. qu’on me ressuscite
    7.8.9. je serai tout neuf
    10.11.12. bête pour toujours

    1.2.3. je vivrai chamois
    4.5.6. si jamais je biche
    7.8.9. sur mon œil de bœuf
    10.11.12. le regard du loup

  21. Maguelonne dit :

    J’ai suivi vos conseils. J’ai compter les moutons pour dormir. Ils se sont vite transformés en moutons de poussière, en un énorme troupeau de moutons poussiéreux. Vous savez bien que je ne supporte pas la poussière !
    J’ai dû me lever pour traquer le mouton dans tous les coins et recoins. J’ai soupiré très fort en levant les yeux au plafond. Catastrophe : j’ai vu les toiles d’araignée. Chez moi, c’est haut de plafond. J’étais impuissante. Désespérée, je me suis allongée et j’ai vu des balais à tête de loup, de beaux balais en poils de chèvre, une armée de balais à têtes de loup en poils de chèvre. Mais sans dormir. Je voulais être à l’ouverture des magasins pour m’équiper en balais. Vous savez bien que je ne supporte pas les toiles d’ araignées !
    Toute la journée je me suis défoulée sur mon plafond. C’était comme une danse avec mes balais à tête de loup. Je croyais enfin dormir. Loupé de chez loupé. J’avais tellement envie de retrouver mes balais qu’il m’était impossible de fermer les yeux.
    Vous m’avez alors dit de compter les éléphants. Mais vous êtes inconscient ! Un troupeau d’éléphants dans mon appartement ! Ils ont tout cassé. Toute la nuit j’ai barri « ma porcelaine, ma porcelaine ». Je n’ai plus de voix d’où ce courrier.
    Docteur je ne suis pas sûre que votre zoothérapie me conviennent. Je ne sais plus sur quel animal compter. Ma voisine me conseille le marteau. Qu’en pensez vous ?

  22. Thiery Ressmer dit :

    – Docteur, il faut que je vous vois, je crois que je suis en crise, j’ai pourtant suivi vos conseils, j’ai compté des moutons pour dormir puis des éléphants, du coup toutes les nuits je barris et c’est sans compter cette bande de loups.
    Cette nuit je me suis encore pris pour un éléphant, j’en étais tellement persuadé que j’ai barri plus fort que d’habitude et du coup ma femme est partie faire chambre à part,
    – Calmez vous Ernest, ce n’est pas catastrophique, ce n’est qu’un rêve
    – Un drôle de rêve tout de même. Ca c’est un signe. Il faut vraiment que je maigrisse.
    – Avez-vous pris votre mélatonine ?
    – Oui, docteur mais je crois l’avoir pris en double, je ne me souvenais plus si je l’avais déjà prise.
    – Eh ben voilà, en plus de votre tisane de passiflore ?,
    – Oui
    – Eh ben ne cherchez pas plus loin, ce sont des hallucinations, c’est pour ca que vous vous persuadez d’être un éléphant
    – J’en étais sûr, il faut vraiment que je sois vigilant, un jour je vais me prendre pour une chauve souris et je vais me retrouver la tête à l’envers ou pour l’homme araignée entrain de tisser ma toile. Je pense à ma femme. La pauvre.
    – Allez venez tout à l’heure à mon cabinet, pour 16h et on en reparle.
    – D’accord docteur, à tout à l’heure.
    – Dring. Bonjour Ernest. Installez-vous.
    – Merci Docteur.
    – Dans mon rêve, l’éléphant avait peur d’une souris, jusque là, normal, mais ce qui était étrange c’est cette meute de loups, ils avaient des têtes de porcins, certainement qu’ils avaient bouffé les trois petits cochons. Le chef lui, avait du croiser le petit chaperon rouge, il portait une cape rouge, quant à son bras droit, enfin, le sous chef, il était tout recousu, lui par contre, il avait du bouffé les 7 chevreaux, il avait les pattes blanches. Dans la bande, il y avait même un loup de Tasmanie. Heureusement, je ne me suis pas pris pour Taz, qu’est ce que c’est naze. Du coup, ils ont eu peur de l’éléphant et ils sont partis. Qu’est ce que j’ai eu peur, qu’ils se jettent sur moi, qu’ils me bouffent à mon tour. C’est à ce moment là que j’ai du barrir.
    – Bon, et votre éléphant vous ne faisiez que le voir ou vous avez rêvé de l’enfourcher et de le conduire.
    – Les deux. Mais dans une bonne partie de mon rêve, j’ai rêvé que je le guidais vers un endroit tranquille.
    – Bonne nouvelle Ernest, rêver de cela est signe de succès.
    – Alors continuez à prendre votre traitement habituel, sans double prise, continuez à compter les moutons ou des éléphants et faites de beaux rêves. L’important n’est pas que vous vous preniez pour un animal, c’est de ne pas faire de mal à votre compagne. Alors, faites chambre à part, les retrouvailles n’en seront que plus intenses, cela redynamisera votre couple et vous vous sentirez plus homme ou animal, qui sait ?
    Vivez vos rêves, Ernest, vivez vos rêves, laissez votre esprit gambader, laissez votre corps s’exprimer, libérez vos émotions.
    – Ah d’accord, je suis rassuré, merci pour tous ces conseils docteur.
    – De rien Ernest. A bientôt.
    – A bientôt docteur Barry.

    Marilyn Thiéry-Ressmer

  23. Souris bleue 🐀 dit :

    Monsieur
    Je ne vous remercie pas pour votre méthode à dormir debout. Je vais vous raconter ma nuit.
    J’ai ajusté ma focale mentale pour les dénombrer dans le bocage ! A force de les additionner ces saletés
    de caprins se sont multipliés. Ça m’a tenu éveillé toute la nuit. Et le matin j’aurais pu vous réciter les brins d’herbe, les pâquerettes et même les trous de taupes. J’étais énervé comme un loup, et dévoré mon petit déjeuner comme un lion.
    Alors je vous en prie, ne me faites plus compter les moutons, ils ont trop ri en me voyant avec ma règle à calculer. Carrément ils se sont gaussés !
    Depuis, on est fâchés eux et moi et je ne vais pas attendre les cloches pour bouffer l’agneau ‘Pascal’. Ce sera mon tribu à ma tranquillité… Je ne vois que ça : les éliminer.
    Alors arrêtez avec vos éléphants maintenant, je suis trop sur la  »défensive » et eux sont armés jusqu’aux dents. Allez plutôt sur l’okapi ou le Koudou. Déjà pour les trouver j’aurai fait du chemin et serai bien fatigué.
    Voilà, je vous ai raconté ma nuit… Ah ! Vous dormez !!!
    Tant mieux.
    Moi, Je vais mettre mes chaussures à ‘ pffou..out ‘ et dégagement arrière, mon chapeau à hélice et déployer mes ailes de chauve-souris pour partir bien loin regagner le étoiles. Peut-être que je m’en irai sur la queue d’une comète. Ce qui comblerait mes vœux.
    Je ne vous salue pas Monsieur qui n’êtes même pas un endormeur ! 🐀

  24. blackrain dit :

    Après avoir perdu mon barris à force d’être enrhumé, je Barry Lyndon à la barbe de Stanley Kubrick et me brûlais avec des bougies. Je me décidais alors à voir la vie en rose. Mais au petit matin, malgré un parfum agréable qui me restait dans les narines, j’avais l’épine dorsale qui me piquait et mon corps était couvert d’éraflures. Alors il ne me restait plus qu’à compter sur toits. Mais au réveil ce fut la tuile ; j’avais une sensation de vertige car j’étais monté bien trop haut sur les carreaux brillants en terre cuite. Je n’étais pas verni car j’avais failli glisser sur les tuiles vernissées. Après quelques nouvelles nuits d’insomnies qui me devenaient de plus en plus insupportables, je me contais des histoires afin de sombrer doucement dans les bras de Morphée. Mais le rêve devenait cauchemar. L’ogre dévorait le petit poucet, les lilliputiens poussaient jusqu’à la hauteur de Gulliver ou le haricot magique repoussait Jack Icare jusqu’aux abords du soleil. Ca allait de mal en pire jusqu’au jour où je m’endormis en faisant des câlins à mon chat. Mon réveil fut paisible et tardif. Je m’aperçus alors que Félix m’avait apporté la félicité. Nous étions félins pour l’autre.

  25. Durand JEAN MARC dit :

    J’ai suivi vos conseils, j’ai compté les moutons pour dormir. Une bande de loups a envahi mes rêves. J’ai tâté des éléphants, ils m’ont piétiné le sommeil. Sans parler des braconniers, les sales piégeurs de songes. N’ayant pas l’habitude de me vouer à un quelconque saint, j’ai continué à explorer le monde animal. L’espoir fait dormir me glissait un politique en campagne citadine. Une moustique est venu me provoquer, me chantonner son fluet sifflement. J’ai vite saisi que si je commençais à les compter, ces pas si molles stiques, elles allaient se multiplier….et bonjour la nuit blanche.

    Je me suis alors concentré sur d’autres espèces. Compter les coucous, à tous les coups, ça rate. Dénombrer les crapauds te secoue à jamais la mare du repos. Une cigogne a failli moi aussi me faire claquer du bec. Presque à bout, j’ai failli me laisser aller à compter les petits cachets rose et puis les bleus.

    C’est alors que m’est apparu le seul animal que je ne parvenais même pas à chiffrer au delà de lui même. Il était là, suspendu à la branche de mon assoupissement. Il sortait d’une sieste, baillait la fatigue d’une journée bien vide. Repérant une nouvelle orientation de l’ombre mouvante, le paresseux caressa la colonne vertébrale de sa certitude pour déplacer son long corps de quelques millimètres.

    Je vivais enfin le bon ralenti de l’existence et sombrai enfin dans le creux d’océan, là où les algues vous caressent le délassement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.