544e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses.
Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.
Tout était prévu pour faciliter la lecture, mais on ne peut penser à tout. En effet…
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Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses.
Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.
Tout était prévu pour faciliter la lecture, mais on ne peut penser à tout. En effet …
Eh vous savez quoi.
Je viens d’acquérir l’île des Assis. Avec quelques économies et surtout l’héritage d’un vieil oncle.
Je ne sais pas si parmi vous il y a des vendeurs d’îles ?
En tout cas le mien, il m’a bien eu.
Le bougre, il ne m’a pas dit qu’elle est habitée cette île … par des personnes constamment assises et qui ont les deux yeux au niveau du postérieur. Lisant toute la journée des livres rares.
Mais je crois bien qu’il va le regretter.
Ce qu’il n’a jamais su : c’est le chef de l’île des Assis qui me l’a déclaré, c’est qu’elle regorge de diamants et d’or.
Un immense trésor qui pourrait faire ma fortune.
Cela ne m’intéresse pas. Comme beaucoup de mes compatriotes qui ont franchi le pas, j’ai le désir – moi aussi – de changer de vie. Quitter notre civilisation, et faire comme les habitants de cette île, vivre de lecture, d’amour et d’eau fraîche.
Une sorte de Robinson Crusoé des temps modernes, quittant tout, pour aller vivre sur une île … presque déserte.
Ma jeune copine elle est d’accord, elle m’accompagne. Elle aussi aime les défis. On partira donc tous les deux.
Le chef m’a également dit que les personnes de cette île n’étaient pas ici par hasard. Quelque chose de transcendant les avaient réunies ici. Et leurs pensées devenues pures et positives influençaient dorénavant le cours de l’histoire et du monde.
Ayant évolué vers un haut degré de spiritualité, elles étaient devenues de grandes lectrices, avec cette particularité physique que leurs yeux avaient « migré » aux « fesses ».
Si je restais, j’allais donc moi aussi connaître cette métamorphose.
Cela m’est indifférent.
Je m’y plais sur cette île. Car les personnes y sont extrêmement gentilles. Je n’ai jamais connu une telle gentillesse ailleurs.
Ce matin j’ai fait le tour de l’île avec le chef, et j’ai reçu un accueil très chaleureux de la population.
Cela doit provenir en partie de mon nom. Qui paraît tout à fait insolite dans ce lieu.
En effet, je me dénomme Joe Tousdebout La Dedans.
Un peu longuet. Ah ah.
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : les yeux aux fesses. Ils ne lisaient qu’avec leur posté rieur. Tout était prévu pour la lecture mais on ne peut pas penser à tout… Quand l’opticien du continent reçut la commande d’un client de l’île : »Lunettes pour posté rieur, une pour le bureau, une pour la plage, il se dit : je ne la sens pas celle-là, ça ne doit être qu’un canular, de plus, me faire travailler un 1er mai, quel malotru ! Il fit quand même ses recherches. Lunettes pour posté rieur, voyons voir ! » Mais le choc de la dimension le déstabilisa. Il y a un truc que je n’avais pas vu, surement. Le client s’est trompé de fournisseur ! Bien que les calculs mentionnés sur l’ordonnance correspondissent à un défaut de vision bien réel, il pataugea un moment dans la semoule de blé dur. Il se renseigna chez les darwiniens ses voisins. Existe-t-il des yeux de la dimension d’une lunette de toilette ? Peut-être chez les cyclopes ! En tout cas c’est une nouvelle race que le père Darwin n’a pas prévu dans son évolution.
C’est ce jour-là que je suis arrivé chez lui. J’vous dis pas son état. Je cherchais un CDD, et pendant quelques minutes, il soupesa mes capacités à lui rendre ce service. Puis il me dit, tu tombes à pic. J’ai une mission à te confier sur l’île des Assis. Il se passe de drôles de choses là-bas. Je veux que tu fasses une enquête discrète. »
– Le temps de préparer mon matériel, chef.
Trois jours après, une hôtesse de l’air voilée me recevait à l’aéroport. Elle me dévisagea pendant un temps si long que je fus un peu incommodé par son parfum.
– Bienvenu ici, MonsieurThomas, dit-elle en frétillant.
Elle avait des yeux d’un bleu pale que soulignait un mini slip un peu plus foncé, très sexy. Le patron m’avait prévenu, pas d’histoires de fesses sur l’île aux trésors. Que je capture un spécimen et que je le ramène dans son domaine. A propos de lunettes, il voulait en avoir le coeur net.
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses.
Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.
Tout était prévu pour faciliter la lecture, mais on ne peut penser à tout. En effet…
…une pénurie de journaux, livres et magazines privaient les insulaires des Assises. Oui, des Assises et non des Assis puisqu’elle était peuplée de condamnés qui avaient écopé de peines en cours d’Assises allant de 30 ans à la perpétuité.
Jusqu’à présent les personnes condamnés pour n’avoir pas eu leurs yeux dans la poche ou derrière la tête s’étaient à peu près amendées, après transplantation de leurs globes oculaires sur leurs fesses, aux frais de la princesse (tiens, ça rime !… ) En effet, elles purgeaient leur peine, leurs postérieurs avachis sur des journaux ; ils étaient donc au courant des derniers potins de ce monde.
Pour celles condamnées pour leurs regards torves ou félons, la sentence était plus cruelle : elles étaient assises sur le code pénal et devaient l’apprendre par cœur.
Quant à celles condamnées parce qu’elles voyaient double, étaient presbytes, myopes, atteintes de strabisme ou, pire, nyctalopes, la cour les avaient astreintes, après transplantation, de leurs globes à leurs frais cette fois-ci, à une étrange peine : les malheureuses devaient restituer à voix haute ce qu’elles lisaient. L’exercice se révélait particulièrement insolite : dans un va-et-vient bizarre, des personnes assises sur des magazines, racontaient les aventures amoureuses des grands de ce monde, les déboires d’une souveraine, les frasques des chanteurs, les déconvenues des hommes politiques, bref, c’était charmant…
…enfin, pas tant que cela puisque la pénurie d’imprimés se révéla être une catastrophe : non seulement les condamnés ne pouvaient plus exécuter leur peine et l’île perdait donc toute utilité – le gouverneur avait même saisi la préfecture en vue de changer son nom- mais de plus, les yeux aux fesses étaient devenus le symbole absolu de maltraitance. Le monde entier s’indignait du sort réservé à ces prisonniers. De ce fait, des bateaux innombrables accostaient aux deux bouts de l’île déversant des flots de journalistes avides de fesses news et autres œillades…
Les anciens assis étaient maintenant tous debout. Ils étaient également tous révoltés et c’est avec leur chef, un certain Jean-Jacques qu’ils allèrent au devant des micros et caméras, cahin-caha puisqu’ils n’y voyaient goutte.
Sur l’île des Assis les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses. Ils ne lisaient qu’avec leurs yeux bien entendu comme tout le monde. D’ailleurs pour s’inscrire à l’école communale les enfants devaient passer une visite médicale qui attestait de cette anomalie. Et tant bien que .mal ils arrivaient au mieux à passer leur certificat d’étude ; Alors les voies professionnelles qui leur étaient offertes étaient peu nombreuses.
Des mères décidèrent d’aller consulter un professeur exerçant à New-York, d’une excellente réputation qui avait comme spécialité de remettre chaque membre et/ou chaque organe à leur place ou au moins à la meilleure place possible.Ces opérations devaient avoir lieu avant la puberté bien sûr.
Peu de familles pouvaient faire face à de telles dépenses.Une collecte de fonds internationale fut lancée et elle rapporta gros. Sur les 20 enfants français à traiter 10 partirent,encadrés par deux adultes à qui on avait confié en toute confiance le pactole, les 10 autres pourraient ,à leur retour ainsi bénéficier de cette première expérience quand ils les remplaceraient.
On sut pendant une quinzaine de jours que tout se passait bien puis plus rien.
Vingt ans plus tard, l’opéré revint à son village faire coucou à son jumeau et sut ainsi qu’il travaillait dans un cirque ; le malheureux travaillait beaucoup et gagnait peu.
Il décida d’être son manager. C’est ainsi qu’ils allèrent de cirque en cirque,remportèrent beauoup de succès le manager gagna beaucoup d’argent , »l’artiste » un peu moins.
« Nous appelons ce secteur l’île des Assis, car nos cobayes ont une particularité étonnante: des yeux aux fesses ! Oh mais rassurez-vous, tout est prévu pour qu’ils puissent lire avec leur postérieur, d’ailleurs..
Le professeur Nimbus s’interrompit et me fixa :
– Que se passe-t-il, ma chère, vous semblez complètement abasourdie ? »
Abasourdie, le mot était faible ; en fait, j’étais épouvantée. Il avait osé !
Je me souvenais de sa dernière conférence : « des yeux derrière la tête : pourquoi pas ? » ; on aurait pu croire à un canular, ou bien une métaphore, ou que sais-je encore ! Eh bien non, cet intitulé bizarre désignait un projet bien réel et il l’avait réalisé ! Sur cette île paumée, qu’il avait achetée pour se livrer à ses satanées expériences. Et là, j’en avais la preuve devant moi: il avait opéré des gens, leur prélevant les yeux pour les greffer sur leurs fesses ! Spectacle horrible ! Il fallait voir ces malheureux qui se déplaçaient à 4 pattes et à reculons ! Pour la séance lecture, ils se plaçaient à genoux, un journal, un livre ou une revue posés sur leurs talons ; outre que cette posture n’était guère confortable, ils avaient toutes les peines du monde à tourner les pages.
Je lui aurais bien tordu le cou au professeur Nimbus, mais lui riait de mon indignation. Il fallait bien faire des essais, n’est-ce-pas ? C’est en expérimentant qu’on parvient à progresser.
« Parce que se déplacer à 4 pattes et lire à genoux, vous trouvez que c’est un progrès ? »
Il admit que c’était peut -être une erreur ; mais auparavant, il avait greffé des yeux au milieu du dos , ce qui obligeait à reculer debout, avec un risque de chute trop important. A 4 pattes, au moins, on ne risquait pas de tomber !
« Ben voyons, et sur les genoux, vous y avez pensé ? »
« Oui, bien sûr, mais là, c’était encore plus compliqué ! »
Je le regardais, complètement interdite, et lui souriait, très content de lui.
« Non, je vous assure, sur les fesses, ce n’est pas si mal »
Je décidai alors d’entrer dans son jeu, ne serait-ce que pour effacer son odieux sourire.
« Eh bien, moi, mon cher professeur, j’ai une meilleure idée, bien meilleure.. »
Il cessa de sourire et me regarda fixement. »Bien meilleure, vraiment ? »
Je me fis un peu prier , pour la forme, mais j’avais très envie de lui dévoiler l’idée qui m’avait subitement traversé le cerveau.
J’agitai mes mains devant lui :
« Imaginez, professeur, un œil là au milieu de chaque paume ! » ; et là je les fis pivoter, monter, descendre, tourbillonner dans toutes les directions. Son visage s’illumina :
« Génial ! Mais oui, bien sûr, les yeux dans les mains ! Et nous pourrons voir à 360° et aussi observer notre dos,nos fesses, le dessous de nos pieds, partout…Génial ! Vous savez, ma chère, vous feriez une excellente assistante ! …Vous ne voulez pas ? Quelle dommage ! Dans ce cas, je vais vous faire une faveur : vous serez la première à bénéficier de cette nouvelle greffe et de toutes les merveilleuses possibilités qu’elle vous permettra ! »
Là, un frisson glacé me parcourut ; dans quel guêpier m’étais-je fourrée ?
Sans plus attendre, il appela ses assistants qui m’empoignèrent sans ménagements. Je hurlai, hurlai…et me réveillai soudain, assise sur mon lit, le coeur battant la chamade.J’allumai la lumière et me vit dans la glace de l’armoire en face de moi . Ouf ! Mes yeux étaient toujours à leur place habituelle. J’avais juste rêvé, mais bon sang, où suis -je allée chercher des idées pareilles ? Quoique, en y réfléchissant calmement, les yeux dans les mains, ce serait peut-être pas si mal, non ?
Mais on ne peut pas penser à tout . En effet ……….
Les postérieurs lisaient , les orteils tournaient les pages , les insulaires avaient bon pied bon œil .
Les touristes questionnaient : – Comment tiennent vos lunettes ? – Comment mouiller vous votre orteil ? Où est votre 3ème œil ?
La réponse restait énigmatique : – De génération en génération nous avons évolué pour rendre la lecture confortable .
Sans la voir venir , la difficulté majeure d’avoir des yeux aux fesses , s’imposa dans les relation charnelles .
Avoir un angle de vue aussi proche de son coït était peu érotique . La libido de certains diminuait tandis que d’autres , surexcités par le coup d’œil , devenaient insatiables .
La baisse du désir toucha 50% des insulaires , tous sexes confondus , due aux commentaires inappropriés dans ces moments intimes :
– Attention les yeux !
– Tu sais que tu as un gros bouton ?
– Tu arrives trop vite !
– Tu vas rater l’objectif !
– Je te vois ! tu finis ton livre !
– Tu ne te serais pas endormi sur ton journal ? tes fesses sont pleines d’encre .
– Tu as encore laissé trainé ton marque-page !
Hypnotisés par la vision , le désir et le plaisir passaient au second plan . Peu d’orgasmes , trop de bavardages voire de commérages . Les relations amoureuses déclinaient . La natalité réduisait comme une peau de chagrin . Il fallait ouvrir l’œil et le bon .
Une assise de fesses liseuses besogne sur le thème : Rétablir l’extase sur l’île ?
L’ouvrage qui en sortira sera à mettre entre tous les pieds !
Merci pour ce récit dynamique et amusant ! 🙂
Avec plaisir , merci .
Mon activité d’anthropologue m’amena naturellement à me rendre sur l’île des Assis. Aussi, ne fus-je pas surprise, lors de mon arrivée, qu’aucun d’eux ne se lève pour considérer avec une curiosité dévorante, au moins égale à la mienne, l’étrangeté que je devais représenter pour eux.
Là encore, comme ils l’avaient toujours fait pour tout, ils « s’asseyaient sur ma présence » pour ne pas dire « qu’ils s’en foutaient », purement et simplement.
Cet immobilisme intellectuel les avait conduits naturellement, à une forme de dégénérescence telle, que les deux lobes de leur cerveau étaient descendus à l’endroit même, où s’exerçait avec force leur volonté de “s’assoir sur tout”.
Leur morphologie en était donc des plus étranges. Le volume de la boîte crânienne avait considérablement diminué, tandis que les deux masses charnues du postérieur accusaient un sacré rebond.
Ils se disaient que ces insulaires lisaient avec leurs fesses, mais cela faisait partie des nombreuses plaisanteries qui circulaient à leur sujet. Ou de ce qui avait pu s’écrire, tant leur singularité avait de quoi enflammer les esprits.
Les seuls livres des Assis sont les canapés en cuir, les chaises de paille tressée, les bancs de pierre ou de bois… Ne songez surtout pas à les faire se lever, car comme le dit le poète : “Ils surgissent, grondant comme des chats giflés”*
Les choses doivent venir à eux et pas le contraire. Par drone ou par bateau. Jamais vous ne les verrez se jeter à l’eau pour défendre ce qui est juste ou qui ne l’est pas.
Quoi que vous disiez ou écriviez sur eux, ils “s’assoient dessus” et ne vaut à leurs yeux, plus qu’un pet.
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses. Ils ne voyaient donc qu’avec leur postérieure.
Et oui, ils étaient totalement dépourvus d’organes de vision sur leur face antérieure. Aussi, se trouvaient-ils fort embêté de vivre sur l’île des Assis. Leurs culs perpétuellement posés sur canapés, chaises ou serviettes de bains : « ils ne voyaient rien ! »
L’évolution n’avait pas eu avec eux la même clémence que pour d’autres espèces particulièrement bien adaptées à leur environnement. Eux, étaient pour ainsi dire, inadaptés et inadaptables.
Une multitude de scientifiques se sont intéressés à ce cas. Malheureusement, aucune explication pragmatique n’a expliqué cette iniquité. En effet, on aurait pu croire qu’ils auraient développé des facultés auditives, sensorielles ou encore olfactives, mais il n’en était rien. Ils se trouvaient être tout aussi démuni de ces capacités qu’un quelconque autre humain.
Tout ceci explique pourquoi aujourd’hui l’île des Assis est totalement déserte.
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante, des yeux aux fesses. Nul ne savait pourquoi, depuis quand, mais les yeux de la face étaient bel et bien sortis de leur trou et avaient migré sur les fesses. Ils avaient en plus acquis une propriété exceptionnelle : ils pouvaient tourner dans tous les sens, tourner sur eux mêmes, plus fort que les chouettes et les caméléons !
Malheureusement, seul les hypocondriaques utilisaient cette faculté. Vous comprenez bien que contempler ses entrailles n’a rien de folichon.
Quand au 160° de vision extérieur, ils n’avaient pas su en tirer profit. Les messages visuels avaient un plus long chemin à faire pour arriver au cerveau. Des informations arrivaient déformées ou se perdaient en route. Donc les analyses de l’encéphale étaient faussées dès le départ. De plus les ordres envoyés par celui ci n’atterrissaient pas toujours au bon endroit. Excédé, le cerveau en avait eu ras le bol « à quoi ça sert que je me décarcasse » et s’était mis en mode paresse à perpète.
Pour les îliens, fini de couper les cheveux en quatre, de pinailler, de se torturer les méninges. Seul circulaient les informations vitales et tout était fait pour en faciliter la lecture. Elles étaient écrites, en termes simples, à hauteur du postérieur, logique. On les retrouvaient aussi sur les bancs publics, les tables, les bureaux. Le hic était qu’il ne faisait pas bon être cul-de-jatte sur l’île. Mais aussi quelle idée, z’avait qu’à pas….
Donc les jours, les mois, les années s’écoulaient tranquilles, peinardes mais on ne peut penser à tout.
Deux plaques tectoniques, situées sous l’île, un jour se sont fâchées pour une raison inconnue. Leur combat a violemment secoué l’île des Assis et pour finir le boulot a déclenché un tsunami dévastateur. L’île disparut, il n’y eut aucun rescapé.
Peut être un jour des chercheurs découvriront des restes de l’île et des îliens et s’arracheront les cheveux à comprendre leur histoire.
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante: des yeux aux fesses. Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur. Pour les plus anciens du paysage, cet attachement culturel au soubassement provenait d’un fervent nationalisme. Ils ne voyaient pas pourquoi s’aligner avec les masses d’ailleurs, des îles d’autre part, à regarder les Ecritures d’une autre façon, plus haut que leur séant. Les plus jeunes, par pur parasitisme souhaitaient suivre leurs ancêtres sur les chemins de la flemme car: 1/ ils ne voulaient rien connaitre d’autre et 2/ il n’y avait pas de boulot ailleurs.
Certains penchaient réellement vers le tourisme. Leur caillou râpé avec ce petit volcan mal ramoné n’attirait pas les foules. D’où cette idée d’attirer le pingouin ordinaire sur son bateau à cabines vers des horizons plus émoustillants d’étrangeté et de de bizarrerie. Ils avaient repéré un fêlé de la bouillotte qui sculptait les falaises et fait courir le bruit que le dadaïsme avait éclos chez eux. Un grand article avec des photos flous en noir et sépia avait paru dans une revue de vulgarisation scientifique, 4 pleines pages dans « L’hermétisme ».
Et des foules de gens, d’associations calamiteuses, affiliés au masochisme, au scientisme, au lyrisme, voire à l’alcoolisme s’étaient déplacé, en paquebot, en voilier et même en pédalo. On y visita toutes les raies, les arrondissements et les les culs de sac.
Mais dix années plus tard, faute à la taille étriquée du lieu, au réchauffement climatique et à l’abondance des visiteurs, l’île coula. Ce fut le grand Fatalisme et le dernier maire, Tutu III brandit jusqu’à la fin le volume dans lequel son île enfin figurait: « Le Grand Dictionnaire de l’Occultisme ».
Point fanal.
JE M’ASSOIS DESSUS 🐀
Déjà, je choisis un monticule pour y poser le mien. Une pierre bien lisse bien ronde et puis tout ça pour m’asseoir sur un journal et le lire avec mon derrière.
La protubérance du plaisir n’est plus de mise puisque depuis que ce sont mes fesses qui lisent, c’est mon nez qui est devenu organe sexuel.
C’est arrivé comme ça, petit à petit, dégoûtée par ce que je lis dans les feuilles de chou, pas chou pas vert ! Toutes ces nouvelles de plus en plus accablantes chaque année, mes yeux lassés ont passé le relai, sautent ces lignes cacateuses et les confient à mon derrière… Sans transition. Directement lecteur-évacuateur…. Pas d’assimilation, plus de tourments, ma tête est remplie du muguet du premier Mai et mon nez renifle l’envie d’un premier baiser.
Bonheur à tous, joie et santé
Votre Souris-bleue 🐀💐🍀
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses. Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.
Tout était prévu pour faciliter la lecture : le papier-toilette avait été remplacé par des feuilles de journaux, des ouvrages de science-miction étaient à disposition, les murs sont couverts d’épigrammes, des jeux de patience étaient proposés aux constipés, des journaux intimes aux dames, des guides touristiques à ceux souffrant de la turista, des énigmes mathématiques à ceux atteints de calculs rénaux, des anales du brevet pour les collégiens et des romans graphiques aux adolescents…
Mais on ne peut penser à tout. En effet, un jour, un aveugle pourtant toujours accompagné de Lassie son chien fidèle, avait mal visé. Ce fut une magistrale inondation. L’incontinent non-voyant et maladroit fut mis en examen
Aux Assises qui se tenaient au Tribunal de Cuvette, chef-lieu de l’île des Assis, les débats allaient bon train et même, comme le notait, dans un mauvais jeu de mots, un chroniqueur judiciaire, « bon arrière-train »
Le président, soucieux de ne pas perdre son siège serrait les miches et dirigeait les débats, ; assis sur son trône
« La responsabilité du mis en cause est totale» entama Assidu, l’avocat général, toujours en pétard
« Mais, je suis aveugle. Comment bien viser dans ces conditions ? » se défendit l’Assigné
« Mais, parfaitement. Messieurs les jurés ici présents en conviendront » approuva Assistante Judiciaire, son avocate
L’avocat des parties civiles, le Postérieur, imbu de lui-même et qui p… toujours plus haut que son c…pérora :
« Le handicap ne suffit pas à tout justifier et…. »
« Vos propos sont sans fondement » le coupa l’avocate. « La place des personnes souffrant de déficiences quelles qu’elles soient, n’est pas suffisamment prise en considération. Il faut admettre que, d’une manière générale, la lecture n’est ni aisée ni confortable dans nos toilettes publiques autant que privées»
Les délibérés furent animés par le président et les témoins parmi les quels : Le Derrière toujours dans la lune, le joufflu, le faux-derche, la tire-fesses, le mal séant et ses crises chroniques hémorroïdaires, La Main au panier le lubrique
Le jury fut unanime et l’accusé fut acquitté.
Et c’est à la suite de ce procès qu’est née la lunette de toilettes
Subtile origine des choses ! merci Françoise
Tout était question de courbure : courbure du monde, qui correspondait à l’arrondi de notre croupe, ouverte sur l’arrondi des lettres et la beauté de l’écriture.
Aucun de nous n’était malséant, assis, nous étions dans un contact charnel avec le livre et entretenions avec lui des rapports amoureux.
Nous étions un brin postrailleurs, car les quolibets et le mépris des autres peuples, nous nous étions assis dessus.
Par de subtiles mutations, dans l’obscurité de notre anus, se tramait les histoires les plus sombres et les plus palpitantes que vous puissiez imaginer.
Il n’était pas facile pourtant d’avoir le cul entre deux chaises. Faire ou lire, là était la question.
Où était notre cul était notre humanité.
Bravo Anna pour ce texte tout en rondeur ! 🙂
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : les yeux aux fesses. Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur. Tout avait été prévu pour faciliter la lecture, ou presque. Le principal avait été oublié. Volontairement. En effet, sur cette île maudite, aucune présence d’un écrit. Ni magazine, ni livre. Pas le moindre feuillet. Alors, ces gens-là, ils pouvaient poser leurs yeux où ils voulaient, tout le monde s’en moquait.
Cette île avait été réquisitionnée dans le but de la peupler de cette bande de dégénérés : des rescapés d’une guerre atomique et cosmique datant d’un âge oublié. Du haut de notre planète T, nous les observions. Du haut de notre orgueil, nous les méprisions. Ils n’avaient pas su sauver leur peau. Certes, ils avaient trinqué ceux-là. Ils s’étaient réveillés la tête dans le cul.
Nous aussi, nous avions eu chaud aux fesses. Mais grâce à notre intelligence artificielle et légendaire, nous avions su nous adapter. Et, à ce jour, nous étions les maîtres de l’espace et du temps. Nous avions créé des chapelets d’îles. Chacune avait sa spécialité. Celle des Debouts, celle des Couchés. Sans oublier les « Sans queue ni tête ». Nous n’avions aucune compassion pour eux. Du haut de nos miradors, ils ressemblaient à des lombrics.
Cependant, ils ne semblaient pas malheureux. Ils s’étaient accoutumés. Un calme absolu régnait. Même quand un des leurs rendait son semblant d’âme et était évacué, la tête entre les pieds et les pieds devant, seul le clapotis de l’océan lui rendait hommage.
Et nous, hilares, n’étions qu’un ramassis de faux-culs.
🐻 DANS L’ISOLOIR
Quand les mots m’isolent, je lis avec mes fesses. Je me fie à elles. Je ne joue pas avec le feu. Ni avec la feuille. Pas de corrigé, ni de punition. Sur mon séant fétiche, parfois fétide, je l’assume avec fierté, qu’il se fige ou s’agite. Fripon, filou, flegmatique, plutôt flemmard le matin, fourbi le jour et fourbu le soir.
Je le fixe dans la glace, il fait illusion. Il a joli minois, gentille frimousse quand il se trémousse. Mes fesses avides lisent encore, s’identifient au F du dictionnaire. Arrivés à… Furie, furoncle, je leur ai conseillé de se renculotter afin de passer à l’écriture inclusive pour qu’elles m’en touchent deux mots.
🐻 LURON’OURS
En effet, ce n’était pas rose tous les jours.
Dans les rues, tout le monde marchait à reculons pour mieux avancer. Certains montaient sur des gyropodes ou gyroroues pour se déplacer plus vite. Pas de vélo, ni de voitures, c’était éculogique.
Car sur l’île des Assis, s’assoir, sur une chaise ou sur la plage, c’était fermer les yeux, faire l’autruche sur ce qu’il se passait dans le monde. C’est pourquoi rester debout, pour s’informer et lire, était la préoccupation de tout un chacun, un journal ou un livre en couche-culotte, dès le plus jeune âge.
Pourtant, rester assis, le cul sur son journal, Robert trouvait ça plutôt pratique pour se torcher avec après lecture. Mais pour un roman, c’était une autre affaire, une autre paire de fesses. Pour tout dire, la prose, ça le faisait chier.
Lui, il lisait le Midol, au cabinet des sports, en avalant un petit jaune et en pouffant à chaque défaite de ses Jaunards. Ça sentait pas bon, cette saison encore pour le titre. Il en pleurait.
« T’as de la merde dans les yeux, Robert, ou bien ? La Rochelle va faire le doublé, cette année ! »
Robert préférait ne pas écouter Michel, cet intello qui avait lu Proust et qui se la pétait, en se Maupassant sa crème solaire, des fois qu’il choperait un coup de soleil sur sa lune.
Sur l’île des Assis, on suit le rugby de la Métropole. C’est pas tout ça, Pascal, de nous divertir avec des histoires de fesses, mais ça commence à 16h. J’espère que tes Bordelais y verront clair dans le jeu toulousain et qu’ils ne l’auront pas dans le… oups ! Je m’égare.
En tout cas, sur l’île des Assis, Robert aura les yeux en face du trou.
Je voulais écrire : « en se Maupassant sa crème SColaire ». C’est pas forcément mieux, mais c’était ma première intention. 🙂
Merci Antonio de me faire rire de grand matin
Tout le plaisir est pour moi, Renata. Merci !
Proposition du blog d’écriture, ce samedi : « Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses.
Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur. Tout était prévu pour faciliter la lecture, mais on ne peut penser à tout. En effet… »
Après une année de réclusion, un long voyage dépaysant est très attendu. C’est en préparant cette expédition au bout du monde, que j’ai pris connaissance de l’existence d’une île spécifique. Sur cette île des Assis, les insulaires ont une particularité étonnante : des yeux aux fesses ! Tout est, dit-on, prévu pour faciliter la vie de ces autochtones qui ne lisaient qu’avec leur postérieur.
En effet, les compléments d’information sur cette contrée nous ont appris que l’alphabétisation récente des îliens, a nécessité que leur soit imposée une opération de chirurgie faciale, leur greffant deux yeux au dessous du front. Ainsi tout était prévu pour leur faciliter l’apprentissage de la lecture, même en position assise, position originellement préférée de la population, d’où le nom de leur île.
Donc, pendant des siècles, cette population a dû marcher à reculons. D’accord, cette marche à des vertus, mais tout de même pour courir, chasser et viser avec un arc et des flèches se devait être peu réaliste. D’autant que le climat et les mœurs nécessitent souvent que le postérieur soit couvert.
Bien sûr, nous pouvons, imaginer dans le vêtement, deux trous laissant à ces « yeux-arrières » la vision du décor qui les entourent. Sous nos latitudes, il est intéressant d’évoquer l’adaptation que cette particularité anatomique donnerait. Bon, à la plage, pas de problème ; allongé sur une serviette, vous pouvez profiter de vos yeux-arrières pour lire ou zyeuter sans vergogne, les corps dénudés qui vous entourent. Mais dans le métro ou dans tout autre lieu d’entassement, vous vous représentez vos yeux-arrières braqués sur la braguette de vos congénères !
Cette particularité pourrait avoir, par ailleurs, de l’intérêt pour décourager certains méfaits comme les tentatives de vol.
Sur l’île des Assis, cette singularité a sans doute développé des aptitudes inédites à d’autres peuples. Imaginez, l’acquisition de la latéralisation qui ne se limite plus ici à la gauche et la droite mais doit interpréter et développer des réponses de l’avant à l’arrière. Comment enfiler le fil dans le chat d’une aiguille avec les yeux sur les fesses ? Et comment adapter une paire de lunettes aux malheureux qui naissent avec une mauvaise vue ? Heureusement que la science permet aux générations actuelles de bénéficier d’une paires d’yeux faciale.
C’est décidé, je vais rechercher un voyagiste qui nous organisera un circuit avec quelques jours dans l’île des Assis. J’aimerais découvrir si tous les sièges ont, sur leur assise, une ouverture qui permette aux intéressés de continuer à lire avec leurs yeux-arrières sans autre souci que celui de tourner les pages du journal ou du livre poser au sol. Et combien d’autres adaptations en réponse à leur spécificité…
Sur l’île des Assis les insulaires avaient un particularité étonnante : des yeux aux fesses.Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.Tout était prévu pour faciliter la lecture,mais on ne peut penser à tout.
En effet cela les obligeait à marcher cul nu et,revers de la médaille que ne supportait plus leur premier ministre au corps vieillissant, d’être dévisagé par des postérieurs curieux dès qu’il mettait les pieds dehors.
Il promulgua donc un décret qui stipulait que ,dorénavant,chaque Assisien et Assisienne,lui compris, devrait porter ce qu’on appelle un « pantalon de pudeur », offert par le gouvernement.
Le devant était classique,l’arrière comportait deux ouvertures protégées par un store assorti et manipulable à l’aide d’un cordon prévu à cet effet,ce qui permettait de l’entrebailler pour se diriger sans difficulté,ou de l’ouvrir complètement pour satisfaire à la fonction même d’un Assisien,lire,lire et lire encore.
Comme d’habitude il y eut des mécontents,des associations pour la défense des libertés furent crées,des manifestations avec les postérieurs portant différents slogans organisées,mais le premier ministre tint bon,tous les Assisiens furent dûment culottés en moins de trois mois.
Cette histoire fait partie du patrimoine de ma famille,mon arrière grand père fut en effet envoyé sur Assis pour un voyage d’observation.Il débarqua sur l’ile où il ne resta que trois jours.
Convoqué rapidement chez le premier ministre,il fut sommé de laisser le tailleur officiel prendre ses mesures afin qu’on lui confectionne un falzar d’honneur à sa taille.
Malgré la vigueur de ses arguments prouvant qu’il avait,lui,les yeux en face des trous,le premier ministre ne se laissa pas fléchir.
Mon ancêtre n’eut que le temps de courir vers une chaloupe pour remonter à bord de la caravelle scientifique.Il avait cependant glané chez les iliens assez d’avis et renseignements pour écrire une thèse qui connut un succès d’estime auprès de l’Académie des Curiosités Insulaires à travers le Monde.
Ce travail tomba dans l’oubli auprès du public, mais nous le conservons précieusement dans notre coffre familial.
Quand à l’île des Assis,personne ne s’y risqua plus.
Très original ! 🙂
Sur l’île des Assis, les insulaires avaient une particularité étonnante : des yeux aux fesses.
Ils ne lisaient qu’avec leur postérieur.
Tout était prévu pour faciliter la lecture, mais on ne peut penser à tout. En effet…
Les tempêtes de sable, les inondations, les grands froids, les grands vents, les coupures d’électricité qui pouvaient traverser l’ile compliquaient fortement la tâche et il n’était pas rare que les habitants soient contraints de s’abstenir de lire pendant plusieurs jours le temps que le climat s’apaise. L’utilisation de bougies , de groupes électrogènes d’un grand secours sur l’île voisine des Debouts n’était pas pertinente ici) Cela rendait les journées très compliquées. Plus d’histoires pour les enfants, plus de romans à dévorer pendant les heures de détente, plus de découvertes, retard dans l’apprentissage de la lecture pour les plus jeunes, des panneaux de lecture à hauteur de fesses arrachés (pourtant conçus dans des matériaux résistants).
Mais comme leur particularité étonnante avait attiré nombres de touristes (à tel point qu’ils avaient été contraints de réguler les flux). Ils avaient accueilli entre autres sur leur île des scientifiques de tout bord et des demandes considérables d’observation et d’études étaient à l’étude. Même si cela interpellait une certaine frange des habitants, les hautes autorités qui avaient conservé quelques con-tacts qu’ils devinaient devenir utiles dans un avenir indéterminé firent appel à l’un de leurs hôtes prestigieux…
C’est ainsi qu’un jour, les Assis virent débarquer sur leur île d’éminents scientifiques de la Nasa qui restèrent plusieurs semaines. On leur déroula le tapis rouge et les traita comme des princes aussi flattés que soucieux de voir que ces gens aussi importants puissent accorder autant de temps et d’énergie à cette île atypique.
Les habitants ne furent pas déçus. Quelques semaines après leur départ, les spécialistes de cette institution revinrent avec un chargement étonnant. Les maires de toutes les communes organisèrent des réunions publiques afin de présenter des prototypes d’habits, de lunettes étonnantes équipés des dernières innovations technologiques les plus incroyables permettant aux habitants d’avoir des protections pour les yeux, quel que soit les circonstances. Ultra résistantes, ces sortes de lunettes qui n’en étaient pas vraiment étaient équipées de verres ultra souples et permettaient toutes les corrections et protections possibles.
Les habitants furent fiers et très reconnaissants de cet objet hautement performant qui eut pour con-séquence d’attirer sur leur île de nouvelles populations très curieuses des rumeurs qui circulaient bien au-delà de leur archipel. Les Debouts, les Couchés, les Accroupis, les Penchés organisèrent donc des séjours découverte dans le respect des populations qui avaient souffert tout comme elles, de bien des aléas (et pas uniquement climatiques). Bien conscients qu’un tel événement traumatisant pouvait toucher d’autres populations et convaincus maintenant que le partage des connaissances des uns pouvait sauver le quotidien des autres, l’appréhension des Assis se mua en empathie envers les étrangers qui débarquèrent sur leur île. Il fallut modifier les infrastructures pour accueillir tout ce joli monde qui permis de riches échanges multiculturels donnant lieu à des amitiés solides et des échanges fructueux et durables.