543e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat
JAMÉ-MOUILLET, fabricant de parapluies, recrute écouteur de pluie

JAMÉ-MOUILLET, fabricant de parapluies, recrute écouteur de pluie (homme, femme) expérimenté (e) pour son département recherche.
Votre lettre de motivation prouvera que vous n’êtes pas un manche.
Caractère bien trempé exigé. Références vivement souhaitées

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Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.

65 réponses

  1. Soledad Granger dit :

    Sur la platine, tourne une compile de chansons chantant la pluie,
    Ce soir il tombe des cordes, des chiens et des chats, des hallebardes, bref, toutes les eaux du monde rêveraient de crever mon plafond.
    Le feux crépite dans la cheminée, je relis votre petite annonce, d’un oeil distrait et rêveur. Un bon whisky, lové dans un fauteuil club, j’observe la fumée de ma cigarette : amusant de faire des ronds !
    Mr Jamé-Mouillé, pauvre de vous, et qui recherchez un écouteur de pluie.

    Entre les chansons et le bruit de la pluie qui frappe les carreaux.

    Il peut pleuvoir
    Sur Nantes
    Le jour où la pluie viendra
    Car dans chaque vie, la pluie doit tomber
    Ainsi voilà la pluie

    Hi, Hi,
    Nous sommes les filles du temps,
    Ah, huh,
    Et nous avons de bonnes nouvelles pour vous,
    Ecoutez bien,
    Soyez prêts
    Et laissez ces parapluies à la maison

    Pluie, ô dis-lui de revenir un jour

    Mazette : it’s raining men

    L’humidité augmente, le baromètre baisse

    J’imagine une petite grenouille verte
    En haut de son échelle
    Joli bocal

    Alors la pluie fredonne, sur un rythme joyeux,
    Tip et tap et tip top et tip

    L’envie me prend de me déshabiller

    Je sors, nu, dans le jardin
    Toute la pluie tombe sur moi,
    La pluie fait des claquettes et moi, avec elle
    Sur la terrasse de la maison,
    Comme j’aime l’odeur de l’herbe mouillée et de la terre.

    Et je chante sous la pluie.

    « Ô, ma princesse, tu te fais grenouille,
    Mon amour, tout est beau,
    Et la pluie vadrouille,
    Le long de ton dos »

    Je rêve d’une partenaire,
    À qui donner la main

    Et de danser et sauter à pieds joints
    Dans la gadoue.

    Ce n’est qu’un peu, beaucoup de pluie
    Mais cela me rend fou de joie.

    Bientôt c’est l’orage
    Et j’aime tant le temps orageux

    Tes yeux ferais des éclairs,
    Des éclairs au chocolat.

    Je rentre frissonnant
    Dans la chaleur de mon chez-moi

    Me frictionner près du foyer.

    Bien envelopper dans une couverture
    Je relis votre annonce

    Demain, oui, demain,
    Je vous écrirai sans doute,

    Je suis peut-être un manche, côté précipitations
    Mais j’ai un caractère bien trempé,

    Et patati et patata,
    Je verrai bien ce que je vous écrirai…

    (Merci à tous les auteurs-compositeurs, je sais qu’il faut toujours citer ses sources, mais là j’ai grapillé, c’est un peu méli-mélo, comme la mélodie de la pluie)

  2. Urso dit :

    JAMÉ-MOUILLET, fabricant de parapluies, recrute écouteur de pluie (homme, femme) expérimenté (e) pour son département recherche.
    Votre lettre de motivation prouvera que vous n’êtes pas un manche.
    Caractère bien trempé exigé. Références vivement souhaitée.

    Je vous envoie cette lettre pour l’emploi d’écouteur de pluie.
    J’ai vu l’annonce ce matin dans le journal.
    Je m’appelle Michel Manche.
    Je n’y connais rien en pluie et lorsqu’il pleut je ne prends jamais de parapluie.
    Moi je fais du karaté, je suis 5ème dan.
    Vous allez dire quel est le rapport avec l’annonce.
    Aucun.

    Je voudrais pourtant vous montrer que je suis sportif et que j’aime les défis. Sans rien connaître à la pluie, j’ai un désir immense de venir travailler chez vous d’autant que la salle de karaté dans laquelle je m’entraîne, est à quelques pas de votre société.

    Alors vous voyez en venant chez vous je ferai d’une pierre deux coups.

    Ah j’oubliais. Ma formation initiale est celle de boucher. J’ai aussi travaillé comme fleuriste, et lorsque j’étais plus jeune j’étais sergent dans l’armée de terre. J’y suis resté quelques années, en exerçant notamment dans les territoires d’outre-mer. J’ai donc vu beaucoup de pays.

    Je vous le redis, je n’y connais rien en pluie et en parapluie mais j’ai un vif désir d’apprendre ce nouveau métier d’écouteur de pluie.
    Ce serait un super job pour moi. Ça va me changer d’écouter de la musique classique. En particulier du Mozart, du Brahms et du Vivaldi que j’adore.

    Vous voyez, j’en ai fais des choses dans ma vie.

    Sinon je suis marié, avec deux enfants. J’ai 37 ans. Plutôt beau garçon mais fidèle à ma femme.
    Donc de ce côté vous ne risquez rien. Je ne vais pas séduire les belles demoiselles de votre entreprise.

    Je continue. Le karaté que je pratique à haut niveau : 5ème dan ce n’est pas rien, m’a appris la persévérance, l’esprit d’équipe ainsi que le dépassement de soi.
    Avec tout ça je vous annonce que je suis le nouvel entraîneur du club de karaté du village.

    Voilà je pense vous avoir dit le maximum de choses sur moi.
    Ah oui, paraît-il qu’il faut toujours montrer – lorsque on présente sa candidature à un emploi – ce qu’on va apporter à l’entreprise qui nous recrute.
    Je vous l’ai déjà dit : l’esprit sportif, le défi d’apprendre un nouveau métier ainsi qu’une bonne dose de créativité.
    En effet, j’écris beaucoup de poèmes et j’aime lire surtout ceux de Jacques Prévert.
    Quel est le rapport avec la pluie et les parapluies.
    Je pense que dans votre domaine, il est utile de faire preuve d’imagination.
    Par exemple je souhaite réaliser des parapluies d’une nouvelle génération. Ah ah.
    Ainsi, je verrai bien un parapluie qui apparaît avec la pluie et qui disparaît lorsque celle-ci cesse.
    Ça vous paraît de la science-fiction.
    J’ai eu cette idée avec ma femme.

    Elle, elle est scientifique et, pendant ses loisirs elle fais de la sculpture ; elle travaille la pierre et le bois, et elle invente des trucs inimaginables.
    Que personne sur Terre n’a réalisé jusqu’à présent.
    Lui ayant parlé de votre offre d’emploi, elle a un sac de projets sur des parapluies futuristes, complètement loufoques. Ouah impressionnant la petite.
    Donc, si vous le voulez bien, on pourra occuper le poste à deux, moi et mon épouse.
    Étant extrêmement riche, presque milliardaire, elle bosserai chez vous bénévolement. Et, tous deux, on mettra au point ces parapluies que personne – sur la planète – n’a encore jamais vus ni imaginés.

    Je le sais, je suis un peu long. Généralement une lettre de motivation doit être assez courte, concise et percutante. Je l’ai entendu quelque part. Je ne sais plus où.

    Là je conclus.
    Aussi, au vu de tous ces éléments, ce serait un très grand plaisir pour moi d’avoir un entretien de recrutement avec un haut responsable.
    Pour que j’intègre, au plus vite, votre société dans laquelle je me sens déjà chez moi. Hi hi.
    Vous verrez avec Bibi et mon épouse, vous ne serez aucunement et jamais déçu.
    Car notre entrée chez vous va vous faire gagner beaucoup d’argent, même plusieurs millions d’euros en l’espace de quelques mois.
    Alors au revoir et à la revoyure …
    Votre serviteur Michel Manche.

    Amicalement vôtre.

  3. Michel-denis Robert dit :

    Dans le journal « Le Manchot » de l’entreprise JAMET-MOUILLE, à la date du 26 avril, le directeur de la communication contait l’épopée de sa recherche d’emploi qui ouvrit aux parapluies les portes de la notoriété.

    …  » Elle était sortie bien avant moi pour ne pas avoir à discuter d’un retour ensemble, après la réunion. Si elle m’évitait, c’est qu’elle avait une arrière-pensée. Les freins ! Elle avait trafiqué les freins. Elle connaît parfaitement les voitures et leur point névralgique, sur le moment, je n’eus que cette explication. Nous aurions parlé de notre situation mais elle s’est dérobée. Je fis soudain la relation avec cet accident, cette catastrophe. Dans la descente qui mène au pont des Normands, la seule issue fut que je dus aller tout droit à une vitesse folle, dans l’incapacité de braquer et d’éviter la berge du fleuve. Je heurtai le petit parapet et maintenant, je m’enfonçais doucement mais inexorablement vers un engloutissement certain. Pendant que l’eau montait dans la voiture, j’entendis cette annonce à la radio :

    « Jamet-Mouilé, fabricant de parapluies recrute écouteur de pluie (homme, femme) expérimenté (e) pour son département recherche. Votre lettre de motivation prouvera que vous n’êtes pas un manche. Caractère bien trempé exigé. »

    J’étais encore loin de Cherbourg et cet entrepreneur me tendait la main par l’intermédiaire des ondes, quelle coïncidence, pour me sortir de l’eau ! Pour le caractère bien trempé, ce serait bientôt OK ; il fallait que la voiture se remplisse complètement avant d’ouvrir la portière. Malgré la situation, je pouvais en rire, et, vu mon expérience professionnelle de quinze années de météo, j’étais sûr d’être pris, mais je restais humble. Au-dessus de moi, des cris de sauveteurs potentiels. Pendant ce temps, je réfléchissais à comment je tournerais ma lettre de motivation. Selon la direction des vents, je peux déterminer d’où provient l’eau des nuages, de l’évaporation certes ! mais de quel océan, de quelle mer, de quel fleuve ou de quel lac, allez savoir ! Je le déduisais d’après mes analyses, en dehors, dans mon laboratoire personnel. J’ai même enregistré le cliquetis de l’eau quand elle franchit rebelle, la barrière du joint usagé d’un robinet et qu’elle a le don de révéler l’angoisse du moment que je peux visualiser sur écran. A contrario, quand elles sont des millions à s’encourager, les gouttes de pluie délassent, détendent et reposent. Il suffit d’écouter leur discours que l’on peut transformer en musique pour qu’elles relaxent le plus énervé d’entre nous. Encore quelques secondes et l’inondation atteindrait le toit. J’eus juste le temps de noter l’adresse avant que la radio ne se taise noyée. J’invite tout le personnel à mon pot d’arrivée, vous aurez l’occasion de découvrir mon clip vidéo où des milliers de parapluies musicaux multicolores dansent au rythme des Doors – Riders on the storm. »

  4. Françoise - Gare du Nord dit :

    Retardé par les virgules, voilà que je lambinais sur les voyelles
    et traînassais sur les consonnes.

    Je m’apprêtais à expédier vite fait quelques pointillés, quand tout à coup, j’aperçus un point d’exclamation qui, entre parenthèses, ignorait les règles les plus élémentaires de la syntaxe et m’apostropha le verbe haut :

    « T’es bizarre toi. ! T’as un drole d’accent ! Tu serais pas un comme le point-virgule qui sait pas choisir entre le point et la virgule ! Il faudrait que toi aussi tu apprends une fois pour toutes qui tu es ! »

    « Je sais qui je suis. Grace à moi, la langue française s’est enrichie. Contrairement à toi qui ignore tout de sa finesse et de sa subtilité et qui ne sais que vociférer tempêter, fulminer, tonitruer sur un ton péremptoire. Toujours à jouer les intrus en te glissant entre les guillemets. Tu es un craneur, un becheur et bete avec ça. Maintenant, lache-moi. Point final »

    Je pense lui avoir cloué le bec car sa seule réponse fut : « !!!!! » et « …….. »

    Il n’avait pas complètement tort cependant. Il est vrai que je m’étais égaré entre le subjonctif et l’indicatif, l’imparfait et le plus-que-parfait, les guillemets et les crochets, les virgules et les tirets, les adverbes et les compléments, les épithètes et les attributs, n’ayant surtout jamais su choisir entre le grave et l’aigu

    J’avais perdu mon ame dans l’abime de la linguistique et le labyrinthe de l’orthographe

    Un groupe de jeunes randonneurs-grammériens la retrouva, au mois d’aout dernier, sur la cîme d’un chataignier dans le Rhone. La cîme d’un arbre : peut-etre le seul endroit où je n’aurais jamais du me trouver

    Un accent circonflexe

  5. Françoise Rousseaux dit :

    Cher Monsieur Jamé-Mouillet,

    Suite à votre annonce parue dans la « Gazette des Poules Mouillées », je vous fais parvenir ce courrier afin de postuler pour le poste d’écouteur de pluie disponible dans votre département recherche.
    J’ai travaillé durant une vingtaine d’années pour différentes entreprises de ma région et je peux affirmer sans fausse modestie que mes compétences étaient très appréciées. Les crachins persistants de l’automne, les pluies glacées de Janvier, les giboulées printanières, les tambourinades des pluies d’orage, les averses douces et parfumées de l’été n’avaient plus de secret pour moi. Les fabricants de cirés, d’imperméables et autres capes de pluie faisaient régulièrement appel à mes services et je leur donnais entière satisfaction !
    Alors pourquoi, me direz-vous, suis-je à présent en recherche d’emploi ? C’est que, hélas, l’inéluctable évolution du climat m’a réduit au chômage . Chez nous, en effet, il ne pleut plus du tout ! Dans un ciel inexorablement bleu et limpide, le soleil brille du matin au soir . Pas le moindre petit nuage, pas la plus légère brume ; même plus de rosée matinale, c’est tout dire !
    Alors, Monsieur, vous comprendrez que mon plus cher désir c’est de quitter cette contrée inhospitalière pour aller vivre dans une région plus clémente, où, au lieu d’un ciel constamment azuré, des plafonds nuageux s’étalent au-dessus de vos villes et vos campagnes, dispensant une bienheureuse grisaille. Au gré des averses qui se succèdent, les parapluies fleurissent et l’on patauge joyeusement dans les flaques et la gadoue ! Oh, que c’est beau ! Mais je m’égare, veuillez m’excuser. Cependant, je peux vous assurer que si vous m’embauchez, je ferai preuve d’un zèle et d’un enthousiasme à toute épreuve.
    Et j’ajouterai ceci : si quelques malencontreuses éclaircies apparaissaient un jour chez vous, je suis tout à fait apte à calculer l’impact des rayons solaires sur vos parapluies, qui pourront alors être convertis en parasols. Mais je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvaise augure et je termine en vous souhaitant les pluies les plus torrentielles, avec quelques belles inondations en prime !

    En attente de votre réponse, je vous prie d’agréer etc, etc.

    Jean L’ouïe-Humide

    • Anna G dit :

      A vous lire, je prends conscience de ce magnifique patrimoine naturel qu’est la pluie. combien il nourrit notre culture, notre imagination, et combien cette pluie est précieuse.

  6. Françoise - Gare du Nord dit :

    Madame Barbara CRACHIN
    24 Avenue Pépin le Bref
    29200 BREST

    Entreprise JAME-MOUILLET
    52 rue des Embruns
    89700 TONNERRE

    Monsieur, Madame,

    Objet :
    Candidature au poste de responsable Département Recherche et Développement
     
    Madame, Monsieur,
     
    Actuellement à la recherche d’un emploi, je me permets de vous adresser ma candidature au poste de responsable de votre Département Recherche et Développement
     
    Je suis convaincue que mon profil et mon expérience correspondent à l’offre d’emploi parue dans « Le Parapluie Aujourd’hui en France »
     
    Mes qualités personnelles, ma formation et mon expérience professionnelle (cf. mon curriculum joint) m’ont permis d’acquérir les compétences parmi celles que vous recherchez :

    – rigidité et flexibilité
    – aptitudes
    – structure solide et étanchéité qui m’ont permis de résister aux éléments et aux événements
    – élégance qui peut profiter à l’image de marque de votre société

    Régulièrement confrontée aux aléas de la météo, je suis capable de répondre aux imprévus que celle-ci réserve.
     
    Intégrer votre entreprise qui représente pour moi, représente pour moi un réel enjeu d’avenir dans lequel mon travail et mon honnêteté pourront s’exprimer pleinement.
     
    Restant à votre disposition pour toutes précipitations complémentaires, je suis disponible pour vous rencontrer lors d’un entretien à votre convenance.
     
    Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes pluvieuses salutations.

    Mme Barbara Crachin

    PJ : Curriculum Vitae
    – Perfectionnement, en anglais et en fabrication, dans les Services Techniques de la Société Umbrella LTD
    – Initiation à la technologie des parapluies télescopiques au sein des services secrets bulgares
    – DUT en météorologie – Spécialité Pluviométrie – IUT de Biarritz (ville record :1450 mm/an)
    – Stage intensif durant le festival « Les Giboulées de Mars »
    – Grenouille à Météo France
    – Modèle pour la sculpture « Pluie » de Jean-Michel Folon
    – Militante pacifiste sur le Rainbow Warrior
    – Traductrice en français des paroles du film « Singing in the rain »
    – Chercheuse de rimes pour Jean Richepin pour son poème « Ce que dit la pluie »
    – Animatrice Centre de vacances à la Flotte-en-Ré (17) Eté à la pluviométrie record
    – Figurante dans le film « Les parapluies de Cherbourg »
    – Baleine dans l’Arche de Noé durant le Déluge

  7. Il fut un temps où JAMET MOUILLET aurait pu faire de son nom un slogan publicitaire. Un temps où il pleuvait encore et où le commerce des parapluies prospérait. Mais le bouleversement climatique, en cette fin de 21e siècle, avait changé la donne.
    L’eau était devenue une denrée si rare que lorsqu’il se mettait à pleuvoir, les gens se précipitaient au-dehors, s’ils ne l’étaient pas déjà, pour accueillir cette manne, avec une joie qui frisait l’hystérie.
    Aussi, en ces temps de forte canicule, porter un nom comme le sien sonnait telle une condamnation sans appel pour l’avenir de l’humanité.
    Parfois, JAMAIS MOUILLET subissait quelques quolibets méchants et s’en trouvait profondément affecté. Il n’était pas imperméable. Au contraire, cela le pénétrait si profondément, qu’il se sentait, de l’intérieur, trempé jusqu’aux os.
    Cela le prédisposait soit à devenir fou ou psychothérapeute. Il se rapprocha de la seconde option. Et il rêvait déjà d’ouvrir un énorme « parapluie symbolique » pour aider les autres, comme il l’avait fait pour lui-même, afin d’endiguer les « pluies acides » qui vous rongent de l’intérieur.
    Mais là aussi les temps avaient changé. Les gens ne consultaient plus pour les maladies de l’âme. Encore fallait-il en avoir une âme. Beaucoup l’avaient perdue en échange des promesses délirantes du transhumanisme.
    L’homme « augmenté », grâce à beaucoup d’implants, étudiait à présent le moyen de devenir éternel, en transférant sa conscience sur un support siliconique. Mais cela s’adressait aux privilégiés, à la caste supérieure, aux élus.
    Les autres, les inutiles, les riens, en resteraient au stade de l’homo sapiens. Et, pour les faire se tenir tranquille, il suffirait de leur donner du pain et des jeux. Puis, les coiffer d’un casque et les rendre addicts à la magie virtuelle.
    JAMAIS MOUILLET, désireux de conserver son humanité, n’entrait pas dans la première et deuxième catégorie. Immédiatement marginalisé, il fut rejeté comme ceux de son espèce, hors de l’enceinte des cybervilles. L’homme « sauvage » n’y avait pas sa place.
    Exilé, JAMAIS MOUILLET se raccrocha à son projet de parapluie symbolique contre les pluies acides de l’âme. Quand on a plus comme matières premières que son cœur et ses mains, que reste-t-il ? La créativité.
    Lui vint l’idée de prendre un associé, pourvu qu’il ne fut pas juste « un manche ». Il faudrait qu’il ait de la voile. De belle envergure.
    C’est ainsi qu’il fit la connaissance de NOÉ SAUVÉDÉZO dont le CV se démarquait beaucoup de celles des autres postulants. Tout d’abord, il y avait beaucoup de « fôtes » : il écrivait comme un manche ! Mais sa tournure d’esprit avait de la voile.
    Relatant son parcours, Noé précisa qu’il n’était pas un « bébé à la carte », car sa mère — citoyenne de seconde zone — n’avait pas le droit de perpétuer son espèce devenue obsolète, par quelque moyen que ce fut. Aussi, pour ne pas être exclue, elle avait fait le choix de confier son enfant aux eaux du fleuve qui bordaient sa ville. Elle l’avait emmailloté de telle manière que sa frêle embarcation — un immense parapluie — courut sur le courant, sans chavirer.
    La bonne étoile de Noé la fit accoster près de la baraque d’un couple de pêcheurs, dont la femme qui venait d’avoir un enfant avait assez de lait pour en nourrir un second.
    De ce fait, Noé connaissait toute la gamme des bruits de la pluie. Les « drus » comme le chagrin d’une mère, les « aigus » du désespoir de l’enfant qui l’appelle à lui, comme ceux, plus « indicibles » des larmes refoulées.

    JAMET MOUILLET venait de reconnaître en NOÉ SAUVÉDÉZO, son précieux associé.

    • Françoise - Gare du Nord dit :

      Béatrice
      De la Bible à la fin du XXIe siècle, votre « sonne telle une condamnation sans appel pour l’avenir de l’humanité. »
      J’aimerais croire que ce que vous décrivez soit de la science-fiction mais j’ai bien peut que ce soit de l’anticipation

      Noé Sauvédézo. J’adore ! En plus, ce nom a des relents de Sévéso

      Pessimiste, votre texte m’a malgré tout donné du plaisir à le lire

      • Merci Françoise pour vos ressentis. Ce que j’écris en effet est de l’anticipation qui s’inspire des travaux scientifiques actuels sur le transhumanisme, la révolution de l’intelligence artificielle, un cerveau augmenté grâce à la technologie. Sujets encore récemment abordés lors du forum européen de bioéthique.
        Pour autant, je reste optimiste. J’ai l’audace de croire que l’intelligence artificielle se mettra au service des hommes et non le contraire.

    • Anna G dit :

      Récit vraiment génial, qui m’a beaucoup touchée, on aimerait que l’histoire continue. Cette histoire pourrait faire une nouvelle ou un roman. Merci.

      • Béatrice Dassonville dit :

        Merci Anna pour votre ressenti. 🙂 J’en profite pour vous souhaiter la bienvenue et je vous encourage à nous présenter ce petit enfant joueur en vous, qui ne demande qu’à s’exprimer. 🙂

        • Anna G dit :

          Je vous remercie de la chaleur de votre accueil et je suis heureuse de vous lire, tous, cette belle créativité qui joue en chacun, la richesse et la fantaisie des textes, la qualité de l’écriture. Je suis sous le charme de ce site, et de ces ateliers où l’on gagne l’infinie plaisir de tricoter les histoires à plusieurs et où on ne gagne rien d’autre que le plaisir, combien précieux, d’entrer en écho, en résonances et en correspondances avec d’autres amoureux des mots. Mon petit coup de foudre du web.

  8. Dominique PORHIEL dit :

    Monsieur le Directeur,
    J’ai longtemps (ah oui « le temps » c’est important) hésité à répondre à votre annonce.
    Parce que, vraiment, c’est d’une sottise ces précisions : « pas un manche » – « caractère bien trempé » …
    Pensez-vous un seul instant, qu’un candidat pourrait se présenter comme poule mouillée, baleine à bosse, manchot … ?
    Bien sûr que non !
    Alors, oui ! Le jeu de mots ! C’est un peu facile, non ?
    Enfin, pour revenir à moi, parce qu’il s’agit bien de moi et de mes compétences, sachez que je suis tout à fait la personne qu’il vous faut.
    J’ai vécu, de longues années en plein Sahara, dans une station météo chargée d’enregistrer le bruit de la pluie sur le sable.
    J’en suis revenu, avec des caisses et des caisses de cassettes absolument vierges ! Les ingénieurs en étaient estomaqués. Un tel résultat était tellement probant !
    J’ai reçu les félicitations d’usage en même temps qu’une jolie prime de licenciement au motif que l’entreprise changeait radicalement d’activités.
    Vous voyez donc, à quel point, mon oreille est neuve et toute prête à exercer ses talents à votre service.
    Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de mon ouïe la plus fine.

    A. CEDOT

  9. RENATA dit :

    Prenant connaissance de votre annonce , je vous expédie ma carte qui vous éclairera sur mes compétences et vous fera entendre que c’est moi
    votre futur concepteur de Parapluies Personnalisés .

    Meg -Halo
    Grand-Maitre Pébroc (Marabout , devin , sorcier) vous aide à résoudre tous vos problèmes de protection :
    – En amour , trouver le bon manche , la bonne taille pour qu’il ne vous échappe pas .
    – Pour les pertes , danse de la pluie individualisée pour un retour définitif .
    – Pour la fidélité , rituel d’attachement avant l’achat (au choix bonhomme allumettes glissé dans le manche ou cadenas magique accroché à l’armature)
    – Pour l’impuissance , le bois bandé enduira la toile , l’armature et la housse .
    – Exorcisme de désenvoûtement si vous le trouvez trop souvent possédé par d’autres .
    – Gri-gri porte-bonheur pour conjurer les déluges d’injures .
    – Poudre de perlim-pépin qui permet d’adapter votre objet à vos tenues .
    – Sortilège d’attraction de clientèle pour le commerce .
    Vous saurez immédiatement ce qui convient à vos clients .
    Mes résultats sont rapides et abondants car je suis compétent , sérieux et discret .
    Je vous assure cascade de succès , profusion de chance , avalanche d’argent et quantité de travail .
    Je peux faire la pluie et le beau temps donc ….. jouer sur vos futures ventes !! Réfléchissez !!?
    Précipitez vous .

  10. Maguelonne dit :

    Cher Monsieur JAMET-MOUILLET,
    Vous recherchez un écouteur de pluie. Mais avec tout le respect que je vous dois, c’est un écouteur de la pluie qui tombe qu’il vous faut. Soyons précis car la texture de la matière recevant la pluie change tout.
    Sur les rivières, les fleuves, vous entendez FLOC FLOC floc flocflocfloc…ce sont des jeux d’eau.
    Les terres asséchées bénissent l’eau providentielle qui les ressuscitent.
    Les terres gorgées d’eau recrachent avec violence ces excès tombés du ciel.
    Sur le macadam les gouttes rebondissent durement….
    Donc la matière qui reçoit est très importante, d’où l’intérêt de celle ci.
    La plupart des parapluies sont en polyester, en PVC. C’est d’un vulgaire. À la rigueur un crêpe de soie conviendrait mais trop fragile. Les temps ne sont plus aux pluies romantiques. Et bien trop mièvre pour nous.
    J’ai longtemps travaillé en mégisserie. On m’a viré car j’étais trop bon. Je connais à la perfection le travail de la peau et sait valoriser la fleur de tous les cuirs que nous offre la nature. Je sais aussi très bien l’imperméabilisation qui préserve la beauté et les qualités de la matière d’origine.
    Imaginez un parapluie en peau et fanons de baleine, et vous voilà transporté en voyage dans les mers et océans du monde.
    La peau de phoque aussi serait bien : vous vous sentirez porté par les flots et ferez la sieste sur les rochers ensoleillés.
    Prenez de la peau d’éléphant et des baleines en ivoire et vous voilà parti en Afrique sauvage. À vous les grands espaces.
    Pour les timides je peux créer le parapluie peau de vache qui les emmènera dans la campagne verdoyante et fleurie.
    Des peaux de chiens, peaux de chats, peaux de lapins et les isolés larmoyants oublieront la solitude.
    J’ai plein d’idées dans la tête, des rêves de peaux de toutes sortes, dont je ne peux ici vous livrer les secrets.
    Vous me croyez peut être fou. Mais non ce sont les autres qui sont fous et à moitié morts. Notre devoir est de les réveiller.
    Mais aurez vous assez d’audace pour me suivre ? Là est la question.
    Voici mon 06_ _ _ _

    Albert Folalier

  11. blackrain dit :

    C’est avec hâte mais sans précipitation que je déverse sur vous toutes mes compétences. Dans mes différents emplois je n’ai jamais connu de pépins car j’ai le savoir-faire et la chance avec moi. Je n’ai jamais été mouillé par la moindre faute professionnelle même si la jalousie de certains employés ont parfois versé leur crachin délatoire. Je n’ai jamais été promu par appuis mais grâce à mon seul mérite. Je suis complètement étanche à la corruption et à la compromission. Pour la restauration, j’ai mis en application mes recherches sur les arts de la table. J’ai innové avec ma nappe phréatique et mon poivrier/salière futuriste en sable recomposé que j’ai nommé « poivre et Sahel ». Il parait que j’ai un grain, j’espère qu’il est de génie. Mais ne moussons pas trop ! Tel est ma devise. Derrière cette apparente suffisance je sais me montrer très coulant. Je peux travailler en équipe car je ne suis pas un créatif qui a ses vapeurs. Derrière mon physique un peu grêle se cache une tempête de travail. Si j’étais pêcheur je pourrais chasser huit à dix baleine par jour au harpon. Je suis un chasseur d’idées. Je pense à un pébroc capable de déployer ses baleines en sens inverse, de manière à permettre à un automobiliste de l’ouvrir avant de sortir de sa voiture. Je ne me mouille pas sans une bonne démonstration que je pourrai vous faire dans le prochain entretien que vous allez m’octroyer. Ne passez pas à côté de ma candidature, vous risqueriez de subir des orages et d’envier bientôt le conçurent qui me recruterait. A bientôt

  12. Kyoto dit :

    Monsieur Jamé-Mouillet Ahmed,

    Je viens d’un pays où il pleut rarement.
    Mais quand cela arrive c’est un enchantement.
    Cette eau bienfaitrice gorgeait notre corps, libérait notre esprit, dissolvait les souvenirs cuisants des pluies de sable et de sauterelles.

    Et la nuit, je rêvais de parapluie.
    Aujourd’hui encore, il me fascine.

    J’imagine :
    – Les femmes, possédant autant de parapluies que de paires de chaussures, pour une meilleure harmonie.
    – Le parapluie caméléon pour connaître l’humeur de la personne qui le promène.
    – Le parapluie musicien qui donne envie de danser sous la pluie.
    – Le parapluie qui se retourne facilement pour ceux qui retournent leur veste.
    – Le parapluie en peau de serpent pour les vipères.
    – Le parapluie qui ne goutte pas, car ça dégoûte.
    – Le parapluie arc-en-ciel pour apaiser le ciel.

    Il faut aussi :
    – Egayer ceux des hommes qui sont d’une tristesse à mourir.
    – Améliorer les armatures.
    – Créer de nouvelles formes.

    Il est temps de donner un renouveau au parapluie et je suis prêt à m’investir dans cette révolution, en ayant toujours à l’esprit ma devise :

    « Faites aimer la pluie ! »

    • Anna G dit :

      J’adore ces parapluies. J’ai un goût pour les parapluies de Cherbourg, dernière grande marque française, qui sont d’une grande robustesse, et très beaux également. il faudrait leur proposer toutes ces idées.

  13. Merci tout plein chère Anna G🐀

  14. Souris bleue 🐀 dit :

    Merci tout plein Anna G 🐀

  15. Avoires dit :

    Madame, Monsieur,

    C’est avec un très grand intérêt que je postule pour le poste d’écouteur de pluie.
    Mon denier employeur fut votre concurrent, la société Brassinsse de Sète où le parapluie Paradis connut un énorme succès. C’est moi qui en avais conçu le principe : un parapluie parsemé de petits cœurs sur sa toile. Une fois ouvert, c’était une merveilles. Il était assez grand pour abriter un couple, amoureux de surcroît. Tout type de pluie pouvait l’arroser : les soudaines, les à verse, les à seaux, les cordes, les diluviennes, la toile résistait à toutes les atteintes du ciel, elle ne bougeait pas et les cœurs restaient bien en place.
    Pour les pluies verglaçantes, plus embêtantes, la maison Brassinsse proposait en complément un paire de chaussure antidérapantes , le tout assurant ne protection maximale.
    Pour les averses, on pouvait modifier la voilure : elle se repliait tout de suite après l’ondée.
    Enfin, pour les pluies de cinéma, n’oubliez pas que la maison Brassinsse fut pendant des décennies le fournisseur exclusif de nombreux metteurs en scène, j’avais prévu de ravissants parapluies en taffetas pour les actrices et de larges riflards pour les acteurs. Ces deux modèles ont eu énormément de succès. Ils sont toujours en vente et notamment, celui porté par Alain Delon, un grand parapluie noir en coton galvanisé, en 1974, dans le célèbre film « Le grand ténébreux » qui obtint la Palme d’or à Cannes l’année suivante. Ce pépin-là a largement contribué à la gloire de l’acteur et à l’obtention de la récompense cannoise.
    Actuellement, je travaille sur un modèle à intelligence artificielle et j’aimerais que la maison JAMET-MOUILLET puisse bénéficier de ce nouveau prototype qui connaîtra, je le sais, un succès planétaire. Un modèlr chauffant est aussi à l’étude.
    Si je postule, c’est aussi parce que la société Brassinsse a fermé ses portes suite au décès du derniers des frères, Ernest, sans descendance, qui s’est éteint à l’âge de 103 ans suite à une oubli fatal : une mauvaise bronchite due à une pluie soudaine et surtout glaciale reçue alors qu’il sortait du magasin après avoir compté la recette du jour en oubliant… son parapluie.
    Ne doutant pas de votre perspicacité pour le recrutement, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en mes meilleures intentions.

    Parfait Peydent
    302 Square du Séchoir
    99622 JAMEZYL-NEUPLEUX

  16. Maite P dit :

    Je vivais, jusqu’alors, sur les crêtes aux éclairs.
    Étant spécialiste des phénomènes dépressifs et orageux, je m’étais installé là-haut pour tenter de canaliser ces anomalies. Malheureusement, à force de contenir, des pluies torrentielles ont eu raison de moi et de mon logis; ainsi que le reste de la vallée. J’ai bien vite compris que la contenance et la réserve n’étaient pas la solution pour guérir de ces aléas météorologiques. Mais bien qu’il fallait les laisser venir, les accepter et aussi les anticiper.
    Grandie de mon expérience et riche de mes compétences, en plus d’être doué d’une écoute exceptionnelle, je suis depuis doté de capteurs de pression. Aussi, je prédis chaque goutte de pluie avant même qu’elle ne vous touche. Alors, avec moi, vous êtes garantit d’être préservé de toutes formes d’averses.

    Engagez-moi et je vous promets que je ferai honneur à votre nom.

    JADO LARAJ pour vous servir. »

  17. Anna G dit :

    Amandine Brouillasse
    1, avenue des Tempêtes
    33 000 Cordes

    Chère Madame Hondé,

    Le parapluie est aux Hommes, ce que la coquille est à l’escargot, la partie la plus poétique de nous-mêmes c’est pourquoi je crois beaucoup à son développement.
    Toutes les œuvres des humains sont nées à l’abri d’un parapluie : cet instrument qui est le prolongement de notre bras n’ignore rien des sentiments humains. Les yeux d’Elsa ont notoirement rendu jaloux le ciel d’après la pluie, la jeunesse de Baudelaire ne faut qu’un ténébreux orage, et des cœurs ont pleuré sur les pavés mouillés.
    Pour vous dire que je ne suis pas une poule mouillée, je n’ai peur ni des orages, ni des tempêtes, je peux aussi rester des heures immobile à attendre le plus petit clapotis.
    Je ne suis pas non plus tombée de la dernière pluie, je sais à quoi m’attendre.
    Je connais les dangers pour celles qui, comme moi, ont le cœur sec.
    Je suis fraîchement diplômée de l’Académie de psychologie atmosphérique.
    J’ai d’ailleurs l’oreille pluviométrique absolue, et je sais reconnaître chaque nuance, du crachin jusqu’au déluge : giclures, clapotis, bruine, rumeur sourde des inondations, rien ne m’échappe.
    J’ai aussi le cœur bien accroché. Je sais résister à l’érodement du goutte à goutte, et ne me laisse jamais emporter par un grain qui survient toujours en traître.
    La mélancolie de la bruine, l’entêtement du crachin, le martèlement de la grêle ne me sont pas étrangers. J’ai accompli de nombreux voyages dans les pays de mousson, et j’ai tracé, avec quelques collègues, de nouveaux chemins à travers le brouillard qui enveloppe les corps et fait tressaillir les âmes.
    Grâce à nos recherches, la rosée est devenue espèce protégée, à l’abri des fleurs et des herbes folles.
    Tout ce savoir, je le mets donc à la disposition de votre fabrique de parapluie.

    Pluvieusement vôtre,

    Votre dévouée, Amandine Brouillasse

  18. Nouchka dit :

    Ecouteur de pluie

    JAMÉ-MOUILLET, fabricant de parapluies, recrute écouteur(e) de pluie expérimenté (e) pour son département recherche. Votre lettre de motivation prouvera que vous n’êtes pas un manche. Caractère bien trempé exigé. Références vivement souhaitées.

    Madame, Monsieur,
    Le caractère inédit de votre annonce a retenu toute mon attention. En effet, musicien et technicien du son dans le monde du spectacle, mes connaissances et mon expérience peuvent trouvées à enrichir votre département recherche.
    La pluie a, sous nos latitudes, une connotation plutôt triste et négative. Le cliché de la pluie maussade accompagne les images mentales qui s’y associent et influe sur le manque d’attrait du consommateur pour les produits Jamé-Mouillet.
    Bien sûr, nous pouvons noter des différences suivant le secteur géographique : L’individu qui vit dans une métropole importante, trouvera, sous la pluie, matière à grimacer encore plus qu’à son habitude, associant l’eau du ciel à la grisaille, au déplaisir et aux obstacles ; alors que celui qui vit dans une petite ville ou un village donnera l’impression de ne pas ressentir l’humidité ambiante et ses traits n’en seront pas affectés. Le premier ne voit que désagréments à la moindre ondée et cherche à s’en préserver comme s’il s’agissait d’un cyclone. Le second associe l’évènement aux valeurs de normalité, d’apaisement et de fertilité de la végétation.
    Votre projet d’adjoindre un écouteur de pluie à votre équipe est excellent. Je sais combien les stimulations mentales sont importantes pour le moral des consommateurs et leurs envies de choisir un produit plutôt qu’un autre. Actuellement, les achats de parapluie ne se font que par obligation. C’est l’objet utilitaire par excellence.
    Je suis persuadé que d’y associer le son et pourquoi pas le parfum, pourrait en faire un produit thérapeutique, qui produirait bien-être, équilibre, relaxation. Notre corps, à l’écoute du chant de l’eau, produirait naturellement de l’endorphine, source de plénitude.
    Associer électroniquement, la musicalité de la pluie, aux conditions réelles du climat du jour, de l’heure et du lieu de présence du consommateur deviendra un objet connecté auquel personne n’aura pensé. A titre d’exemple, nous pourrions proposer aux citadins d’entendre sous leur parapluie, la cristalline mélodie d’une pluie légère qui tinte doucement sur un toit métallique avec un effluve de substrats d’argile ou de terre battue. La panoplie pourrait s’étendre à l’infini en fonction des goûts et références de chacun. Autre exemple, en période de chaleur, voire de canicule, l’arrivée d’un souffle de vent léger sous l’ombrelle, par bande son et/ou grâce à un moteur miniature soufflant de l’air frais, ferait des miracles. J’imagine déjà les gains de sérénité acquis sur l’agressivité que génère une journée de forte chaleur. Les produits proposés pourront également s’étendre aux parasols de plage ou de jardin.

    Depuis l’infime son vibratoire de la poudre de pluie bretonne aux tonalités de musique répétitive d’un « grain » en mer pour les amateurs de voile en passant par le réel bruit de fines gouttelettes rebondissant sur le revêtement de tissu ou de matière transparente du parapluie : Murmure, chuchotement, gazouillis, clapotis, bruissement, écoulement, claquement, cliquetis, clapotis, glouglou, tintement, gargouillis, gazouillis, ricochets, tout est à créer, y compris le parapluie réversible qui s’adapterait également à la situation environnementale.
    Le challenge le plus intéressant, sera de limiter le réel bruit de la pluie sur la toile du parapluie et de le transformer en une ritournelle, une aubade ou un tempo de danse pour les amateurs…
    Sans doute serez-vous, par ailleurs, éligible aux subventions des ministères de l’écologie, du bien-être et de la santé.

    Je suis impatient d’évoquer avec vous les idées et techniques que je peux vous offrir. Jamé-Mouillet pourrait y gagner une pluie d’or ! Je sais que cela n’est pas dans les attributions d’un écouteur de pluie, et j’espère surtout, que vous n’y prendrez pas ombrage, mais je suggérerais de créer une filiale que vous baptiseriez différemment, comme : Toujours comblé.

    Dans cette attente, je vous souhaite Madame, Monsieur, bonne réception des diplômes et certificats de travail joints et vous prie d’accepter mes très respectueuses salutations,

  19. LURON'OURS dit :

    UN RIFLARD QUI RIGOLE, ÇA M’A PLU.

    À Messieurs Jam et Mouillé.
    La bourse ou la vie ? La canne ou le parapluie ? La cape ou l’épée ?
    Les parapluies oui, c’est comme l’opérette : désuet, ringard, charmant, vintage ? Oublié « il pleut bergère », l’air des « petits païens » dans Phiphi de Christiné. Jazzy, sentimental, nostalgique ! Fredonné un petit coin de paradis, pardi.
    Une pluie complice, on se rapproche, on se serre, un abri ça sert. L’eau rigole en larmes, éclabousse. Après, on se sèche, on se frotte, on se trotte. On se rappelle. On fredonne un duo, poussez l’escarpolette, j’aime bien mes moutons… Je suggère pour votre waterproof une publicité, sur l’air des tétons… Il était ton petit parapluie qui n’avait ja..ja..jamais été mouillé !🐻

  20. Fanny Dumond dit :

    Votre offre d’emploi en tant qu’écouteur de pluie a retenu toute mon attention, aussi je vous remercie d’étudier mes nombreuses compétences pour intégrer votre département recherche.

    Chez Car-pluie, où je suis restée 2 mois, j’ai imaginé un concept afin que la pluie évite les pare-brise, mais très rapidement les fabricants d’essuie-glace ont intenté un procès à l’entreprise en invoquant une concurrence déloyale.

    Durant 1 mois, chez Style-pluie, j’ai conçu un imperméable déperlant, mais malheureusement les clients détestaient sa couleur vert caca d’oie. J’ai donc démissionné, car j’avais reçu une offre d’une association de protection des animaux.

    Aussi, chez Pet-pluie où j’ai travaillé 15 jours, j’ai inventé un mini-parapluie rétractable fixé sur le collier du chien. Il se déclenchait à la moindre averse. Mais faute à pas de chance, les toutous devenaient fous de frayeur lorsque la protection s’ouvrait au dessus de leur tête.

    Je persiste à croire que je ne suis pas un manche et que je pourrais vous apporter une idée tout droit sortie de mes neurones en ébullition. Il s’agit d’un procédé unique au monde que la planète entière nous enviera. Les Français pourront se balader sans emporter leur encombrant parapluie aux baleines récalcitrantes. Dès la moindre goutte de pluie, de neige ou de matraquage de grêlons, le quidam appuiera sur une application de son téléphone et dans la seconde il sera téléporté dans le désert d’Atacama où il n’a pas plu depuis 400 ans.

    Pour compléter mon CV, je vous indique que j’ai fait un stage de 6 mois chez un chaman pour invoquer la pluie, mais il s’est très vite avéré que je n’avais pas le don pour l’écouter lui et les ondées.

    Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma candidature.

    Madame OMBRELLE

    Réponse : Chère madame Ombrelle. Votre candidature a vivement retenu l’attention de l’ensemble de notre service RH. Nous sommes au regret de vous informer que nous ne pouvons y donner suite et vous souhaitons de trouver un poste à la hauteur de vos ambitions et de votre imagination.

    JAMET-MOUILLET

    • Anna G dit :

      J’ai complètement adoré. je me suis follement amusée à la lecture.

      • Fanny Dumond dit :

        Bonsoir Anna. Merci beaucoup et je suis ravie de vous avoir divertie en ces temps guère propices à voir nos sourires ! N’hésitez pas à rejoindre notre bande d’imaginatifs qui se donnent rendez-vous chaque week-end chez l’ami Pascal que je salue. Bonne fin de semaine à vous deux. Fanny

        • Anna G dit :

          Oui, j’ai découvert ce bel endroit et ces idées d’ateliers vraiment géniales et je participerai avec plaisir. Je vous souhaite également une très bonne fin de semaine et vous remercie de votre accueil.

  21. Antonio dit :

    Bonjour !

    Je m’appelle Jacquot, ne cherchez plus, je suis votre homme-oiseau.

    Depuis trois ans, je parcours le ciel dans mon aéroplane blindé, à travers les nuages. Quel heureux présage ! Pour un aiguilleur de pluie, comme moi, vous ne pouvez pas mieux tomber. Je traque la moindre petite goutte d’eau que j’entends tomber, dehors, par la fenêtre d’un nuage en fête qui éclaire soudain le ciel.

    Je ne suis pas un manche, je le manie plutôt bien pour balayer le ciel, détecter le moindre orage dans l’air et entendre dans le fracas de ses décharges électriques aériennes la pluie de colère et de haine tomber en aversions sur des pauvres têtes de Turc sans parapluie.

    Les amateurs de prodiges, la fleur du meeting aérien, tout le gratin de la voltige vous diront de moi le plus grand bien. Essayez-moi et je vous promets un déluge providentiel sur un petit coin de vos parapluies dans un coin de mon paradis.

    Veuillez recevoir, d’en-haut, mes salutations distinguées.
    L’homme-oiseau

    (à mon père spirituel)

  22. iris79 dit :

    Anne Giboullet
    1 rue des brumes
    Seaux-les-Bains

    Objet : acte de candidature pour le poste d’écouteuse de pluie

    Madame, Monsieur

    Suite à votre annonce, je vous fais parvenir ma candidature pour le poste d’écouteuse de pluie.

    Je pense avoir toutes les qualités requises pour cet emploi qui serait vraiment une opportunité professionnelle pertinente pour moi et votre société.

    Depuis toute petite, je regarde les gouttes s’écouler sur les carreaux dès que le ciel m’en donne l’occasion. J’ai passé de longues heures, des après-midi entiers à observer la pluie qui venait frapper à la fenêtre. Même si je l’avoue au début il s’agissait de tromper mon ennui, cette activité s’est vite transformée en fascination. Je me suis alors beaucoup documentée et ai ensuite effectué des séjours un peu partout en France puis en Europe dès que l’occasion se présentait, dans les zones qui me permettaient de nourrir ma curiosité.

    C’est ainsi que j’ai acquis un certain savoir faire dans la reconnaissance et l’identification des différentes gouttes; les glacées, les printanières, les serrées, les légères, celles qui rafraichissent, celles qui glacent. Je peux les reconnaitre les yeux fermés tant j’ai passé d’heures à les écouter tomber et ce, sur tous types de supports ; le bitume, l’herbe fraîche, le sable, les différentes sortes de fenêtres, tous les revêtements, les passants, les adultes et les enfants, les toitures, les tissus, la terre chaude, les feuilles d’arbre.
    Les nuances, les subtilités, la force et l’intensité sont très intéressantes, très instructives et je me suis attachée à toujours tout noter. J’ai donc déjà acquis un certain nombre de connaissances que je serais ravie de partager avec votre département de recherches si vous m’en donnez l’occasion.

    Je pense donc être la personne de la situation et si vous ne me retenez pas, vous pourriez vous retrouver dans la situation délicate de pleurer toutes les larmes de votre corps dont aucun revêtement de parapluie ne vous protégera.

    Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes sincères salutations et vous remercie pour l’attention que vous accorderez à ma candidature.
    Anne Giboullet
    Ci-joint :
    -CV
    -un extrait de mes notes prises au cours de mes différents voyages entièrement dédiés à la pluie

  23. Nadine de Bernardy dit :

    Cher monsieur Jamet Mouillet

    je réponds à votre annonce en toute sérénité.
    Descendant en ligne directe de Pépin le Bref,je suis certain d’avoir les qualités requises pour le poste proposé.
    Depuis moult générations,ma noble famille oeuvre autour et avec les pébrocs.
    Pour fabriquer ces en cas là il faut,en effet, savoir reconnaître leur qualité au bruit de l’eau sur l’abri lui même conçu en différents supports.
    Hubert le Bref s’est installé,avec sa petite famille,en Irlande,Audebert le Bref de la Flotte a tenté sa chance près des chutes du Niagara mais a malencontreusement perdu l’ouïe à cause du vacarme incessant des cataractes américaines.Ceci pour ne parler que des plus valeureux.
    En ce qui me concerne, Arnaud le Bref de la Grenouille, je suis établi à Rouen,Pot de chambre de la Normandie,où je dirige une petite équipe de douze personnes chargée de fabriquer et tester des Tom Pouce de grande qualité.
    Commençant à prendre de l’âge,j’ai besoin de ne plus avoir autant de responsabilités, mais mon oreille est toujours très affutée.
    Je sais distinguer une pluie rafraîchissante d’un crachin subtil.Une ondée rapide et violente,d’une averse qui pleurera toute la journée.Les gouttes lourdes d’un orage n’ont plus de secret pour moi.
    Il m’est très aisé également de discerner si l’eau tombe sur du gazon,une route bitumée,un toit de tuiles.Si la personne qui marche sous l’averse possède un riflard bon marché ou un article de qualité.
    Bref,si je puis me permettre cette boutade facile,je crois bien être l’homme de la situation,je voudrais juste ajouter que j’ai été élu Meilleure Oreille de France en 2000.
    Je vous remercie de l’intérêt que vous porterez à ma demande de candidature Dans l’attente de votre réponse ,je vous adresse,Monsieur,mes respectueuses salutations

    A. le Bref de la Grenouille

  24. Phanie dit :

    Monsieur,
    La pluie fait partie de ma vie depuis que je suis toute petite.
    Là où j’habite des parapluies colorés surplombent les rues pavées.
    Je sens la pluie arriver avant même les premières gouttes.
    Je peux deviner son intensité.
    Mon oreille est affûtée depuis mes premiers pas.
    Mes parents me disent que j’ai un don.
    Là où j’habite la pluie crépite, partout où je vais l’eau coule à flot, ruisselle dans les caniveaux.
    Je peux rester des heures à l’écouter, j’aime entendre les premiers « ploc, ploc »…, et lorsque le rythme s’accélère, je prends mon harmonica et je l’accompagne sur un air de blues ou de rock, j’improvise…
    Mais pardon je crois que je m’égare…
    Là où j’habite la pluie domine, c’est la raison pour laquelle je réponds à votre annonce car je suis la personne toute désignée.
    Je suis l’écouteur de pluie que vous recherchez.
    Grâce à mon ouïe fine je peux vous aider à concevoir des parapluies de toutes sortes.
    Je serai indispensable à vos techniciens sur le terrain.
    Je peux aider à la fabrique de parapluies résistants aux tempêtes les plus violentes.
    Nous pourrons travailler sur le concept de parapluies intelligents équipés de radars et peu encombrants à des prix défiant toute concurrence car je connais les matériaux nécessaires et très peu chers.
    Mais je vous en dirai plus à l’occasion de notre prochain entretien.
    Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
    Mme TOULÉJOUR-TRAMPÉ

  25. camomille dit :

    Monsieur le Fabricant de parapluies,
    J’ai bien compris votre inquiétude et croyez-moi, je suis l’homme de la situation.
    Le beau temps persiste ?
    Vos affaires déclinent ?
    Qu’à cela ne tienne : ME VOILÀ !
    Moi Jean TATOUCOMPRY, je vous propose mes services hors normes.
    J’ai déjà participé à la résurrection des pompes funèbres « PARTÉZENPÉ » auprès de qui vous pourrez vous renseigner.
    Quelle est ma stratégie vous demandez-vous?
    Sachez que je suis un « influenceur » coté.
    Je vous engage à aller consulter mes comptes instagram et tik tok et vous comprendrez tout.
    Oui, si je me rends à tous les enterrements organisés par « PARTÉZENPÉ » et que je les poste sur mon blog, tous mes abonnés se précipitent pour signer un contrat obsèques chez eux.
    Oui… si à partir de demain je me promène avec un parapluie JAMÉ-MOUILLET alors que le soleil brille, je vous garantis l’explosion de votre chiffre d’affaires.
    Cher Monsieur JAMÉ-MOUILLÉ , ne ratez pas l’aubaine.
    Personnellement vos produits m’intéressent car moins contraignants que les enterrements.
    Sachez que je suis en train de négocier avec l’abbé DÉSANGE dont l’activité tourne de plus au ralenti. Il a perdu plus de 60 % de ses consommateurs et c’est un beau challenge pour moi.
    Je pourrais donc me rendre à chacun de ses offices muni chaque fois d’un parapluie différent de votre nouvelle collection !
    Qu’en pensez-vous ?
    Par contre, sachez que je n’aime pas la couleur verte. C’est ma seule exigence.
    Devenez vous aussi mon follower, vous ne le regretterez pas……

  26. Laurence Noyer dit :

    Je suis écouteur de pluie
    Du pays des têtes en l’air
    J’auditionne les bruits
    Qui traine dans l’atmosphère

    Est-ce toujours de l’eau
    Qui nous tombe du ciel ?
    Il pleut parfois des seaux
    De ragots excrémentiels

    Je suis l’égoutteur de pluie
    Dans les torrents d’injures
    J’essore l’avanie
    Des averses en armure

    Je voudrais que cette eau
    Qui nous tombe du ciel
    Soit pleine de bravo
    Pour cette terre si belle

    Que nos cœurs parapluies
    Demeurent toujours ouverts
    Je suis goutteur de pluie
    Du pays des têtes en l’air

  27. Anna G dit :

    Bonjour Pascal, je participerais avec grand plaisir à cet atelier !

  28. Souris bleue 🐀 dit :

    CHANTEUSE DE PLUIE

    🐀 Bonjour Monsieur

    Pour répondre à votre annonce je vous dirai simplement que je suis dotée d’un nez infaillible pour sentir la pluie. Comprenez-vous je n’aime pas l’eau qui fait rouiller mes vieilles articulations. A la première douleur je me mets à chanter pour moins entendre les os craquer.
    Je l’tenais d’mon grand-père qui l’tenait sa grand-mère qui l’avait r’cu dit-on d’un seigneur du canton.(elle n’était pas chaude que du nez, ça aussi c’est de famille)
    Il avait l’bec d’ivouére bon manche en cornouiller, douze bonnes baleines d’acier couvertes en serge noué-re.
    Comme vous le voyez, c’est de père en fils et en fille maintenant que ça s’transmet.
    Mais si j’entonne le
    Il pleut il pleut bergère…
    C’est trop tard pour acheter l’riflard.
    Moralité
    Un pépin ça s’achète quand il fait beau.
    Je pense correspondre au poste de ‘renifleur de pluie’ .
    Pour info, je vis seule et ne serais pas contre partager un p’tit coin de parapluie avec vous.
    Je pense avoir su vous persuader de mon de mon professionnalisme et de mon dévouement.
    Sylvie Lariflarde. 🐀

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