463e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, il elle consulta divers spécialistes. Vainement. Un, une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur (e) du ciel.

Inventez la suite sans vous laisser aveugler par la première idée


30 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Mon premier. Ce n’était pas le pied. Pour mes débuts, j’ai eu bien des tracas pour le décollage. « C’est normal, c’est toujours ainsi la première fois. Ce doit être le trac. Il te faut patienter, ne pas renoncer » me rassurait-on. J’étais venue pour m’envoyer en l’air et ne voulais pas rester collée au plancher des vaches si vous me passez l’expression. Pour résoudre ce petit problème, j’avais choisi le premier venu, un simple généraliste qui pourtant avait résolu le problème de l’envol. Mais je n’étais, malgré tout, pas très satisfaite.
    Mon deuxième. Un ratage intégral par la faute d’une seconde main.. Sachant que tout le monde mérite une seconde chance, je fis appel à un pneumologue qui lui donna un second souffle. Le résultat fut un peu poussif toutefois.
    Le troisième. Ah ! Le troisième homme ! Astrologue de son état, il m’avait rebaptisée Vénus, juré que nos planètes étaient dans le même alignement et promis une envolée galactique. Hélas, il ne me fit connaître qu’une pathétique éclipse.
    Le quatrième. Rien ne venait. Je décidai alors de consulter un psychanalyste. Je patientais et analysais mes dysfonctionnements. Finalement, je ne dirais qu’une chose : il m’a larguée en quatrième vitesse. Pas même le temps d’entendre le chœur des anges
    Le cinquième. Pas le zénith. Un médiocre à l’allure spectrale, un peu « cinquième roue du carrosse », un peu dans la nébuleuse. Il ne se préoccupa même pas de la voie lactée et je ne frôlais donc ni les turbulences et ni l’apogée
    Le sixième. A ce stade-là, grâce à la médecine ayurvédique, tous mes sens ont été explorés. Même le sixième. La lévitation suprême. Le nirvana !
    Mais je savais qu’il y avait mieux encore, qu’il existait un septième stade. LE septième ciel et je tenais à l’atteindre, coûte que coûte et vaille que vaille. Hélas ! Je n’y parvenais pas. J’avais pourtant consulté tous les spécialistes de la planète.
    Mon amie Vega me suggéra de m’adresser à un aiguilleur du ciel. Je lui rétorquai que j’avais déjà consulté un acupuncteur. « Mais il contrôlera ta circulation et garantira ta mise sur orbite » m’avait-elle assuré. Je lui répondis que pour le premier point j’avais déjà vu un phlébologue et pour le second un ophtalmologiste.
    Elle persista et de guerre lasse, je me laissai convaincre Mais il était perpétuellement en grève soit pour la préservation de son régime de retraite, soit pour le maintien de son pouvoir d’achat, soit parce on voulait rebaptiser l’Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, soit parce il refusait de voir renommer sa fonction en « surveillant au-dessus-du-sol » et pour tant d’autres prétextes futiles. En fait, je ne le rencontrai jamais.
    Curieusement, ce fut un petit mécanicien qui, avec sa blouse de trail toute crasseuse crasseuse parvint à me sonder, résoudre le problème et me fit atteindre l’apogée.

    « Mémoires de Kourou » par Ariane 1

  2. Kyoto dit :

    La dureté de son père
    Engendra la mollesse du fils.
    Ignorant le septième ciel
    Une spécialiste, il consulta.
    L’aiguilleure du ciel
    Dans son bureau, l’invita.

    ( – Hep ! Attendez ! y’a un truc qui cloche. Vous dites « l’aiguilleure » et pourquoi pas « l’aiguilleuse » ?
    – Houlà ! Doucement ! Nous ne sommes pas réunis pour discutailler sur le féminin des mots masculins !
    – Ni sur le masculin des mots féminins !
    – Alors continuez votre histoire. )

    Cet homme impuissant
    Disons-le franchement
    Pénétra dans l’antre d’Anna
    Qui …

    ( – Anna ? mais d’où elle sort celle-là ?
    – C’est l’aigui…euh la spéci…enfin c’est la pro, quoi ! )

    Une douzaine d’écrans,
    Peut-être treize
    Ou même quatorze,
    Etalaient leur effervescence.

    Ébahi, le malheureux restait coi.
    Bouche bée, les bras ballants.
    Anna le prit par la main
    Et l’emmena devant le premier écran.

    Avec sa zapette,
    Le son, elle haussa.

    1. Ouin ! Ouin ! Ouin ! Ouin !
    Areuh ! Areuh ! Areuh !

    2. B A BA de l’ABC
    Pa-pa Na-na

    (Pour ne pas lasser l’auditeur, ni le lecteur, retrouvons-nous au sixième écran)

    6. Encore ! Encor ! Encorrr !

    (L’homme transpire, ruisselle)

    7. Ouais ! Ouais ! Ouais !
    Mamma mia !

    (L’homme s’évanouit)

    Anna soupire.

    Encore un qui n’a pas résisté à l’effet WAOUH…..

  3. Voyage au septième ciel

    Le septième ciel … Le septième ciel … ils parlent tous du septième ciel, et moi qui suis au bout du rouleau, qui arrive au bout de ma vie, je n’ai jamais réussi à l’atteindre le septième ciel …Pourtant je l’ai toujours désiré … C’est peut-être pour ça qu’on m’a baptisée Désirée ?

    A peine avait-elle proféré ces dernières paroles que Désirée rendit son dernier souffle. Elle allait peut-être enfin l’atteindre le septième ciel !

    Elle errait depuis trois jours près de la tour de contrôle de l’aéroport de St Exupéry, cherchant un avion à destination du septième ciel pour s’envoler loin de cette terre d’amertume.
    Elle était même passée à travers les murs de la tour de contrôle, sans savoir pourquoi, amusée et ravie de cette nouvelle aisance à se déplacer sans frontières. Elle avait regardé les ordinateurs et s’était installée sur le fauteuil vacant d’un aiguilleur du ciel, fascinée par le va et vient qui règnait dans les écrans et sur les pistes qu’elle voyait de là.
    Mais ce jour-là, alors qu’elle était tranquillement installée à compulser les tabeaux de départ des avions, un homme soudain se saisit du fauteil et s’assit sur ses genoux.
    Aïe ! Fit-elle, faut pas vous gêner, vous !
    Y-a quelqu’un ? fit l’homme et regardant de tous les côtés. C’est toi qui m’a appelé Fernand ?
    Moi, non !
    C’est moi fit la voix ? Je cherche un départ pour le septième ciel
    Mais où êtes vous, qui êtes vous ?
    Monsieur, je pense que vous devez être médium pour m’entendre car depuis 3 jours, personne ne m’entend plus. Vous savez, vous êtes assis sur mes genoux ! j’ai pris votre place un moment car je cherche un avion pour le septième ciel… Vous êtes bien un aiguilleur du ciel ? Vous pouvez peut-être m’aider ?
    J’ai jamais entendu une connerie pareille … Un avion pour le septième ciel …
    Je vous en supplie Monsieur, il faut vraiment que je l’atteigne, ce septième ciel
    Mais c’est le domaine des dieux , ça ? Ça n’existe pas ! C’est une fiction ! J’ai lu quelque chose comme ça dans un bouquin de Bernard Werber ?
    Mais bien sûr que si que ça existe . On a marché sur la lune, on doit bien pouvoir l’atteindre le septieme ciel
    Ecoutes Désirée …
    Vous voyez bien que vous pouvez, vous connaissez même mon nom et je ne vous l’ai pourtant jamais dit !
    Heu…C’est vrai, ça … Je vais réfléchir …
    Réfléchissez vite, Monsieur car je ne sais pas où aller dans cette nouvelle existence
    Bon ! J’ai une idée. Accrochez vous aux ailes de l’avion qui part pour Christmas en Océanie et de là-bas, faites-y escale quelques jours le temps pour vous de trouver un avion en direction des îles de l’Apôtre qui t’enverra direct au septième ciel.
    Oh merci, je te contacterai dès que j’arriverai pour que tu m’envoies des partenaires.
    Bon voyage Désirée ! Bye !

    Lecrilibriste

  4. RENATA dit :

    – Allo ! allo ! ici la lune , quelqu’un peut-il m’expliquer qui me dérange avec tous ces « va et vient » continuel en recherche du 7ème ciel ? Placez-vous en orbite et présentez-vous . Attention à l’attraction terrestre qui pourrait bien vous aspirer .
    – Mayday , mayday , Ici l’aiguilleur du ciel , trop tard ! l’attraction est trop forte , je ne maitrise plus rien .
    – Ici la lune , accrochez-vous . Pour votre éducation , si vous me voyez c’est que vous êtes trop haut . Le 7ème ciel que vous recherchez est bien plus bas . Redescendez et vous rencontrerez la volupté .
    – Merci la lune . Je redresse et je pointe sur les nouvelles données en espérant caresser mon objectif .
    – A votre service l’aiguilleur mais attention on me signale un coup de foudre sur votre position . Protégez-vous .
    – Bien reçu la lune ce fut un plaisir de vous effleurer .

  5. oholibama dit :

    Hello
    Que de beaux textes
    bravo. j’admire.

  6. oholibama dit :

    Elle consulta divers spécialistes. Vainement. Un ami lui suggéra de s’adresser à un Aiguilleur du ciel.
    Elle en avait eu assez de voir et d’entendre toujours les mêmes paroles.
    _Vôtre problème est d’ordre …et nia nia nia! Bref elle parla de ce souci avec Maître Jonas qui lui, lui conseilla d’aller voir Alban.

    Sur la porte en lettre d’argent était écrit: » Alban-Aiguilleur du Ciel 3 ème niveau. Elle poussa un léger soupir, son duvet voleta suivant son mouvement. Elle frappa d’abord doucement, attendit, recommença. A la troisième fois, elle osa frappé bien plus fort.

    Une voix d’une douceur trompeuse, se fit entendre…: » La porte étant ouverte, donnez-vous donc la peine d’entrer sans de nouveau frapper. » Elle frissonna, avait ‘elle mis cet Aiguilleur du ciel de 3 ème niveau en colère? La bourde , pourvu que non.Ce n’était vraiment pas le moment.

    Elle entra sur la pointe des pieds laissant derrière elle, un doux nuage de plumetis. Il n’y avait personne, les murs ocre et blanc,les voilages vaporeux, les fauteuils noirs et or ainsi que la table basse et les trois poufs, donnaient à cette pièce immense une belle harmonie.

    Quelques tableaux d’une grande pureté révélaient les ciels et nuages,monts et vallées, cascades et rigoles…apportaient à l’humeur du visiteur ce qu’il fallait pour maîtriser l’appréhension évident pour ce mauvais moment.

    Elle admira toute cette douce lumière, se laissa emporté par l’odeur de miel, d’angélique, de menthe douce et pointe de cannelle. Elle se mit à tourner, se laissant emporter par ce besoin irrépressible de sentir toutes ces douces fragrances.

    Un « hum, hum » la stoppa, les joues rouges, l’air d’un être pris en faute. Elle sautilla sur ses deux pieds puis bloqua le tout. Celui qui se trouvait devant elle, avait des airs du parfait professeur imbu de lui-même, n’ayant aucune envie de perdre du temps avec ces stupides novices qui oubliaient les plus simples enseignements.

    Elle le salua, il ne lui rendit pas son salut. D’un pas vif, elle se retourna et prit la direction de la porte d’entrée.
    _hum, hum, es ce pour me faire perdre mon temps que vous avez osé pénétrer dans la salle de l’éveil aux sens?
    _Non Alban, Maître Jonas 3 ème plan du ciel, m’a fortement recommander votre nom, vos compétences…c’est pour cela que je suis venue…non pas pour vous ennuyez ou pour vous faire perdre votre temps.

    Je le juge trop précieux pour cela.
    _Bien quel est vôtre problème?
    _J’ai beau faire les exercices comme Maître Jonas me les a apprit, il n’y a rien à faire, je retombe toujours sur le même plan.
    _Quel est donc ce plan qui vous attire autant?

    _La planète Bleue.
    _Oh alors là que de souvenirs. Bon venez donc avec moi. Nous allons découvrir ce qui vous aspire sur cette petite planète. Je suppose que vous préféreriez aller sur la septième ou la huitième planète non? Souriant, elle lui dit: » ce n’est pas vraiment cela Alban…mais à cause de cela, je ne peux retrouver le septième ciel-pourquoi?

    _Oui, oui, cela va ensemble. Donc pourquoi? Oui, je peux répondre à cela et vous pourrez reprendre vos heures de vols. Ah mon petit quelle belle journée en perspective vôtre venue l’a éclaircie,je trouve le ciel bien trop bas depuis quelques temps. Enfin suivez-moi.

    Et les voila dans une autre pièce bien plus vaste que la première avec en bout, un marche-pied ou plutôt une avancée.
    _Venez, allons au bout de cette pièce,je dois-être sûr que cela ne vient pas d’un stupide vertige!
    Non, non, non, ne dites rien, faisons les choses selon les règles.

    Devant le marche-pied ou avancée, elle sourit, étendit ses ailes diaphanes. Quelques plumes et plumetis s’en échappèrent, elle voulue plonger mais Alban d’une main ferme la retint.
    _Non mon petit, vous ne pouvez et ne pourrez plonger…cela vous est interdit.
    _Mais pourquoi demanda t ‘elle d’une voix suppliante?

    _Vous êtes un soldat mon petit et de ce fait, vous devez d’abord recevoir une autre formation si spéciale que vos ailes le savent et vous empêchent de subir de trop grave chocs. Elles sont vos meilleures amies, sachez les écoutés à l’avenir, croyez bien que j’aurai aimé vous enseignez mais…ce n’est pas ma compétence qu’il vous faut.

    Jonas a bien fait de vous envoyez vers moi. Je vous recommande Alzaïel Deuxième Gardien du 11 ème ciel…lui vous donnera l’enseignement complet et dans deux belles années de cela, revenez me voir…bien qu’alors vous serez complète, je serais fier de sortir avec vous. Nous irons faire un tour au abords de la planète bleue nôtre première vie et vous m’emmènerez faire un tour chez Jonas. Il y a bien longtemps que je ne l’ai vue. êtes vous avec moi Ange Blanc?

    Elle le salua, son regard vert d’eau brillant comme autant d’émeraudes, sa chevelure argent ondoyant, ses ailes grandes ouvertes , elle lui sourit et répondit de sa voix douce.: » Maître Alban Aiguilleur du Ciel 3 ème niveau, vous venez de passer haut le test avec brio.

    Maître Jonas, Maître Pierre, Maître Alziaël vous invitent à passer sur le plan ou niveau cinq ou vos aptitudes seront les bienvenus afin de formés la toute nouvelle génération de Soldat du segond plan. Moi Alniëlle 10 ème plan j’approuve le choix des Maîtres.

    Dans un grand mouvement de ses ailes parfaites, elle emporta un Alban assez étonné mais surtout très fier vers le tout premier vol des Guerriers du ciel c’est à dire vers la planète bleue. Alban fut heureux, sa joie profonde se répercuta sur l’enseignement qu’il dispensa aux tous nouveaux soldats,il en fit des anges d’élites fier d’être aux ordres de leur Seigneur.

    Alban voyagea avec Alniëlle,il visita tout les plans, ses yeux de mercure furent les seuls à pouvoir voir la puissance de l’Ange Blanc.
    y.l.
    Sur une idée de Pascal Perrat.

  7. Jean-Pierre dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, elle consulta divers spécialistes. Vainement. Une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur du ciel.
    Elle s’est donc adressée à l’hôtesse d’accueil de l’aéroport.
    — Bonjour Madame. Pourrai-je parler à un aiguilleur de ciel ???…
    L’hôtesse rengaina son sourire standard et resta la bouche ouverte et les yeux ronds pendant une bonne seconde.
    — C’est pas possible, reprit-elle (en même temps que ses esprits). Vous n’êtes pas une terroriste, au moins ?
    — Que nenni ! Je v…
    — Que quoi ???
    — Je voulais trouver quelqu’un qui me permette d’atteindre le 7ème ciel. Il me semblait que les mieux placés pour ça étaient les aiguilleurs du ciel.
    — Permettez-moi d’en douter, chère Madame. Le seul ciel qu’ils connaissent, c’est celui de leurs écrans. Les autres, c’est pas leur truc. SUIVANT !

    Un mec qui avait tout entendu la frôla discrètement.
    — Excusez-moi mademoiselle, j’ai peut-être une solution pour vous. Voici ma carte. Samedi 19 heures, c’est possible ?
    — « Ascensoriste », c’est quoi ça ?, lui demanda la fille, méfiante.
    — Le mec qui dépanne les ascenseurs.
    — Vous n’allez pas me coincer la nuit entre deux étages, au moins ?
    — Que nenni ! Trop inconfortable. Et après ça, je serai au chômage. À samedi ! Bouton 7 dans la cabine.

    Au 7ème étage, le mec l’attendait près d’une porte marquée « CIEL » en grandes lettres au milieu d’une feuille de carton en forme de nuage.
    — Je m’appelle Pierre, mais je ne suis pas un saint, fit-il en reprenant son nuage.

    « Ce n’était pas un très bon plan » pensa-t-elle tristement le lendemain matin en descendant l’escalier, car l’ascenseur était tombé en panne. Et le mec déjà au chômage.

  8. françoise dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, il (elle) consulta divers spécialistes. Vainement. Une, (un) amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur (e) du ciel.
    Le premier avec lequel elle put entrer en contact lui demanda son âge ?
    55 ans lui répondit-elle
    Pendant toutes ces années vous n’avez jamais atteint le 7° ciel  l’interrogea t-til ?
    Mais non malgré tous les atlas, les cartes consultés je n’ai jamais trouvé la route si je puis dire. J’ai même interrogé un astrophysicien qui m’a répondu qu’i ne figurait sur aucun document, et il a même ajouté qu’il y allait fréquemment et sans boussole.
    Que puis-je faire insista-t-elle
    Renseignez-vous auprès d’Air France sait-on jamais puis ll tourna les talons.
    Pour passer le temps elle alla s’asseoir sur un banc au jardin du Luxembourg. Un homme passa devant elle puis se ravisant fit demi-tour et lui demanda si elle voulait qu’il l’emmène au septième ciel ?
    Elle n’en crut pas ses oreilles et se leva précipitamment. Il lui prit la main, se dirigea dans un fourré à l’écart et l’emmena au»septième  ciel ».
    Quelque temps plus tard, ebouriffée,tirant sur sa jupe, elle alla se rasseoir sur son banc pour reprendre son souffle et ses esprits. La femme qui s’était absentée et celle qui était,ressortie du fourré étaient différentes. Ce qui s’était passé avait tout changé.

  9. Clémence dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, il elle consulta divers spécialistes. Vainement. Un, une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur (e) du ciel.

    Alors là, celle-là, je ne l’avais pas vu venir  cette proposition !
    Depuis des mois, il nous la jouait tranquille avec ses histoires de poux, d’automne, de futurs lointains, d’écriture noctambule et de fantômes.
    Mais aborder le septième ciel, ça, je ne m’y attendais pas !

    Les autres fois, ma créativité ne faisait qu’un tour : un décor, un personnage, une intrigue et c’était ficelé, emballé.
    Mais aujourd’hui, il en allait tout autrement.
    Les histoires de manche à balai, de garagiste et d’ascenseur ne me disaient rien qui vaille.

    Certes, il y avait bien à puiser quelque chose du côté des contes de fées, mais dans ceux-là, pas la moindre allusion à un aiguilleur du ciel, juste un tout petit aiguillon.

    Il y avait aussi à voir de l’autre côté, plus sulfureux : un petit tour en enfer. Mais l’aiguilleur n’aurait rien à y faire ! Il s’y brûlerait les ailes.

    Alors, où aller ?
    Dans les profondeurs sous-marines ? En apnée, il paraît que l’euphorie vous gagne à partir d’un certaine profondeur.
    Dans le monde de la musique et s’offrir la petite mort de Souchon ? Mais il l’a tellement bien chantée que ce serait un crime de s’y frotter.

    J’en étais donc là dans mes délires, lorsqu’une affreuse mouche vrombit, en basse continue, autour de mon écran. Ah, la coquine, elle avait lu dans mes pensées ! Pas plus polisson qu’Offenbach pour la bagatelle !
    Mais tout cela ne me menait nulle part….
    Et donc, pour une fois, je séchais.
    Comme ce drap de lin sur le fil tendu entre deux oliviers.
    Tout en langueur et se fichant pas mal du septième ciel. Lui, pourvu qu’un rayon de soleil et un petit coup de vent passent par là, cela lui convenait.

    Alors, magie ou coup de génie ? Tout à coup, un subtil jeu d’ombre et de lumière dessinèrent sur sa toile un rond de dentelle. En y regardant de plus près, je décelai la silhouette des Amériques, de l’Afrique, de l’Europe et d’un bout d’Asie.
    Fantastique…
    Le ciel et l’Univers.
    Le monde à portée de main !
    De quoi prendre mon pied !

    Alors, avais-je vraiment besoin d’un aiguilleur du ciel pour jouir de cette extase ?

    © Clémence.

  10. iris79 dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, il elle consulta divers spécialistes. Vainement. Un, une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur (e) du ciel.

    -Bien, reprenons. Peut-être avez-vous négligé ou oublié un ciel avant le 7 ème ?
    -Non je ne crois pas. J’ai appliqué à la lettre les préconisations du manuel, je ne comprends pas où cela cloche !
    -pas de panique, vous êtes là pour ça ! Nous allons tout reprendre calmement.
    -bien. Au 1 er ciel, que faites-vous ?
    -Je prends connaissance de la situation.
    -Très bien, ensuite au 2ème ?
    -je prends la décision d’y aller ou pas.
    -Au 3ème ?
    -je me concentre sur l’objectif.
    -au 4 ème ?
    -je ne pense à rien d’autre.
    -au 5ème ?
    -je m’applique à faire les choses bien.
    -au 6ème ?
    -je me concentre sur le 7 ème…
    -Et bien voilà ! un grand classique ! Ce voyage n’est pas ordinaire ! Il n’est jamais une science exacte, et si vous aviez bien lu le manuel, vous auriez été attentif au fait que ce voyage est unique, jamais tout tracé, pleins de surprises qu’il faut accueillir ! il vous faut être moins scolaire, plus ouvert ! Je vous recommande vivement la lecture d’un ouvrage qui devrait définitivement vous permettre d’atteindre ce fameux 7 ème ciel.
    -…Oui d’accord, merci. Quel est son titre ?

    -« L’abandon, le discret compagnon ».

  11. Grumpy dit :

    « Toute ma vie j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air, de voir le bas d’en haut, d’avoir des talons hauts… d’avoir, d’avoir…. les fesses en l’air »

    Et ça y est, voilà j’y étais ! J’avais réussi tous les échelons de la sélection : du chignon épinglé serré, du foulard noué de côté, de la jupe marine ras du genou, de l’anglais baragouiné, du sourire Gibbs permanent quoi qu’il arrive.

    Alors je suis partie sur Québec Air, Transworld, Nord-East, Eastern,Western puis Pan American…

    J’ai été une volante au rythme si effréné que souvent même je ne savais plus où j’étais rendue. Tête en bas, pieds en haut ou l’inverse ne me dérangeaient pas : je n’avais jamais eu le sens de l’orientation mais l’art de la culbute : un atout pour une profession de voltige.

    Heureusement l’aiguilleur d’en bas pour à chaque atterrissage remettre ma pendule à l’heure et me préciser par exemple que je venais d’atterrir à Nouméa et pas à Cotonou.

    J’étais cependant imbattable dans mon autorité quand nécessaire pour faire attacher les ceintures, éteindre les cigarettes, ma dextérité à servir le champagne, ma rapidité à déployer un toboggan en cas de malheur …….

    Certes, là-haut, lors des 36.000 pieds de croisière il était aussi automatique que le pilote que je prenne le mien. Quand celui-ci estimait que mon temps de pause ne tombait pas forcément au meilleur moment du vol, le copilote, embauché pour le remplacer en cas de nécessité, se disait toujours prêt. Il avait moins d’expérience mais il se débrouillait déjà pas mal. Des fois il me laissait même mener la manœuvre pour redresser la gouverne.

    Surtout ne pas prendre cela au premier degré, des degrés nous en avions du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest (où j’étais souvent), c’était simplement que mes heures de vol m’avaient donné du métier, sur lequel d’ailleurs je remettais sans cesse mon ouvrage chaque fois que je me trouvais sur un nouveau zinc tâtant du nouvel équipage.

    Hé oui,que voulez-vous, déjà à mon adolescence on me surnommait ‘cul chaud’. Mon père qui n’était pas coincé et qui lui aussi appréciait beaucoup « la chose » ne fit que m’encourager, c’est lui qui jugea que le métier qui concilierait le mieux mon tempérament et mon goût pour le planage en haute sphère serait celui d’hôtesse de l’air.

    Papa chéri, parvenue à l’heure de la retraite, je ne te remercierai jamais assez, grâce à toi tant et tant de 7ème ciels et jamais, au grand jamais de 36ème dessous.

  12. durand Jean MARC dit :

    Parvenant difficilement à retrouver son Septième Ciel, Luna déambulait dans la banlieue. Elle avait consulté ses amies. Vainement. Un étranger au quartier, à la ville, au pays, lui avait suggéré de se confier à l’aiguilleur.

    Elle piétinait donc, dans cette rue des Fabriques où, par le passé ,s’alignaient toutes les devantures du bonheur. Pourtant, ce n’était pas si vieux, cette soirée lumineuse, dans les reflets des verres, toutes ces tables qui lui faisaient du pied.

    La nuit n’était pas encore tombée, »comme moi », pensait Luna. C’était juste un jour d’automne qui s’essoufflait. Il n’y avait pas foule dehors. La masse s’était déjà cachée derrière les écrans pour juger dans leur fauteuil de la réalité des mondes, puis l’éteindre, sans bouger le petit doigt.

    Deux chatons lui filèrent entre les jambes. « Mia octobre..Mia..octobre » fit-elle en grinçant un sourire. Elle les suivit, comme l’eau suit le caniveau. Leur mère apparut. Elle était tâchée de partout, comme si un étourneau vicieux lui avait chié dessus. Et surtout, sa queue cassée en son milieu, par une porte, par un hasard, par un sadique, penchait clairement à droite.

    Les chatons s’engagèrent dans la première ruelle à droite, suivi de leur mère et de Luna. Au fond ne clignotait pas dans la réalité mais dans sa tête l’enseigne d’un bateau la poussant du coude, à lever l’ancre.

    C’était bien là, ça sentait déjà la sueur du gras des hommes et des porcs. Là où elle retrouvait toujours pied, son adresse: Le Bar du Septième Ciel. Elle poussa la porte battue depuis longtemps et s’assit dans son coin. Un ventilateur poussif brassait le tabac et l’urine. L’enfance remontait.

    On lui apporta son anis étoilé des Frères Gras. Elle aimait bien ce cousin français de l’ouzo grec et du raki turc. Et cette bouteille carrée avec cette étiquette lui paraissant toujours plus vierge. Ca sentait bon le soleil, le ciel trop bleu des catalogues et les frontières abattues.

    Au premier ciel, elle retrouva le petit nuage, un coin sombre de matelas ramant sous un oncle de passage.

    Au deuxième ciel, elle retrouva son plafond de cave, avec cette roue de vélo qui tournait autour des rires.

    Au troisième ciel, elle devina un gros homme penché sur son avenir dans la boîte.

    Au quatrième, elle flotta autour de la tempête de sa nuit de noces. Il lui avait clairement rappelé que maintenant, elle lui appartenait et lui avait rentré dans le crâne.

    Au cinquième ciel, elle ne se souvenait de rien de précis, juste cette habitude de se faire servir gratuitement contre quelques travaux d’hygiène.

    Au sixième et au septième ciel, il n’ y avait rien…rien…juste cette déambulation quotidienne jusqu’au coin où on l’avait installé, observé et regardé s’étioler.

    Car rien de l’anis ne l’avait porté aux étoiles et sa vie demeurerait une catastrophe aérienne.

  13. Truffier dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, elle consulta divers spécialistes. Vainement. Une amie bien attentionnée lui conseilla d’aller consulter un aiguilleur du ciel.
    Lorsqu’elle rencontra m. Sky pour sa première escale, celui-ci ne la ménagea pas : « Il faut redescendre de votre nuage chère madame, les astres ne sont pas en votre faveur actuellement. Ne s’envole pas qui veut ! »
    Ils consacrèrent dans un premier temps plusieurs escales au choix du co-pilote.
    « Prenez le attentionné, de façon à ce qu’il vous prenne sous ses ailes. Intelligent, mais pas trop. Orageux de préférence, ces hommes là sont plus inventifs. N’hésitez pas à faire l’avion ensemble, en alternant pirouettes et haute voltige. Et pitié, dé-cul-pa-bi-li-sez. Pas de « ciel mon mari », où alors juste pour apporter un grain de fantaisie !
    Vous verrez, ensemble vous allez planer. Vous allez vous rendre indispensable auprès de votre beau pilote, à tel point que lorsque vous serez absente, il se sentira comme un avion sans ailes.
    Prenez parfois les commandes, osez braver la météo. Essayer cirrus, cirro-cumulus, nimbostratus et même stratocumulus. Ô vous allez voir. Ça va secouer ! Tempêtes, ouragans… vous allez en rencontrer des éclairs ma petite dame ! Et surtout, si ça tonne, accrochez-vous à la carlingue ! Le voyage en vaut le détour.
    Après quelques semaines d’entraînement, l’impatiente revint faire un dernier bilan avec son aiguilleur préféré :  » ce n est pas très déontologique ce que nous avons fait m. Sky. Mais quel bonheur tous ces arcs en ciel. Je n étais pas mariée vous savez… m. Sky, voulez-vous m’épouser ? »

  14. Cécile dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7ème ciel, Lauriane consulte divers spécialistes. En vain.
    Un ami, dépité de n’avoir su la transporter à la hauteur de son désir bien que doté d’une solide imagination, lui suggère de s’adresser à un aiguilleur du ciel.
    Lauriane, ne respirant plus que dans la perspective de ce voyage dont la destination lui coupera le souffle, enfile ses escarpins et se précipite à l’aéroport international.
    Une grande inspiration. Elle plonge dans la foule du hall d’embarquement.
    Elle nage efficacement ; la voici au pied d’un grand escalier.
    Elle escalade, grimpe avec ardeur, souffle, inspire, expire, s’essouffle, perd le compte des marches et des étages.
    Son élan heurte une porte barrée d’un petit panneau rond rouge et blanc surmonté de la mention « entrée interdite au public ».
    Lauriane hésite. Palpite. Ferme les yeux. Retiens son souffle. Pousse la porte.
    Une main attrape la sienne, « Enfin ! J’ai cru que tu n’arriverais jamais ! », l’entraîne dans une course folle le long d’un couloir sans couleurs. La main est chaude, la voix est douce et la course excitante, Lauriane glisse et s’envole. Elle s’abandonne.
    La personne stoppe et se retourne. Un regard, un sourire. Une porte discrète ouvrant sur un petit salon. Lauriane s’y laisse inviter. La porte se referme doucement, tendrement. Une pancarte se balance doucement sur la poignée ; « Salle du 7ème ciel, ne pas déranger ».

  15. Blackrain dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, elle consulta divers spécialistes. Vainement. Une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur du ciel, un expert en mécanique des fluides. Comme il avait l’habitude que ses maîtresses décollent, il lui transmit son savoir. Il lui donna quelques instructions pour éviter le trafic et trouver un bon pilote. Il lui promit Mont de Vénus et merveilles si elle suivait ses conseils. Les amants devaient évoluer dans une atmosphère appropriée, fermer les volets tout en évitant les gaz. Comme elle était belle comme un avion, elle ne pouvait que susciter la réaction. Son aérodynamisme et ses ballons dirigeables mis en avant, le navigateur n’avait plus qu’à prendre les commandes. Il devait éviter de planer et d’agir au radar. Après avoir vérifié le fuselage et les instruments de bord, le pilote devait actionner le manche savamment pour négocier la haute voltige. Après les figures imposées, les figures libres obtiendraient plus de points. Atteindre le point G lui donnerait la note maximum, sans qu’il n’atteigne le plafond et n’endommage le moteur. Changer de position était recommandé sans toutefois susciter l’inconfort pour éviter le décrochage. Tout était question de portance et de différence de pression. Si les amants avaient assez de carburant ils éviteraient la panne moteur pour assurer le décollage. Le vol devait être ni trop court, ni trop long pour ne point tomber sur la dérive. Quant aux nuisances sonores, tout était question de voisinage. Une fois le 7e ciel atteint, l’atterrissage devait se faire dans la douceur et le moelleux avant d’entreprendre un nouvel envol vers d’autres destinations. Munis de ces recommandations, elle n’avait plus qu’à débrider son moteur à réactions.

  16. Antonio dit :

    — Bienvenue dans mon aéroplane blindé. Je m’appelle Jacquot et je vais te montrer ce qu’on a sous le capot. Quel est le nom de cette belle effarouchée qui cherche refuge sous mes ailes ?
    — Je m’appelle Mona Lisa et je vis entourée de crocodiles et de fantômes. Je suis tombée de haut ce matin, fauchée en plein rêve, frappée par le glaive de la sonnerie du réveil…
    — Tombée du ciel, quel heureux présage pour un aiguilleur du ciel.
    — Mon bonheur est tombé dans l’oreille d’un sourd qui venait de tomber en amour la veille d’une hôtesse de l’air fidèle. Tu parles du célèbre King Kong, il m’a laissée en plan sur la piste d’atterrissage, seule avec mon trombone. Je suis tellement malheureuse !
    — Attention, gamine, pour le vol du bourdon, va y avoir du frisson dans l’échine. À fond les gaz, on attaque un looping jusqu’à la sortie et…
    — Oh !
    — Et voilà qu’on monte…
    — Oh !
    — Comme un aviateur dans un ascenseur qui s’envole vers l’infini…
    — Oh !
    — À chaque étage, aie du cœur, aie du cœur, baise la vie ! Fais-la jouir à en pâlir d’envie. Jusqu’à ce que la mort la surprenne dans ton lit, noyée de désir, hurlant de plaisir, prise entre jour et nuit.
    — Ooooh, ciel !
    — À toi qui te meurs de trop aimer la vie, je dédie ce vol venu d’un éternel chagrin où le destin t’a condamnée à errer, incertaine, sur les chemins de l’oubli. Laisse le temps, impatient, tuer ta douleur. Et dis-toi qu’il n’est pas de plus grand malheur que de laisser mourir le rire dans ton cœur… Donne ta vie à mort !

    Ils venaient de franchir la canopée céleste pour en redescendre doucement en feuille morte, lovés dans un courant d’air, perdus comme des enfants dans l’œil du firmament, comme deux grains de poussière, fils de la terre et du vent.

    (Paroles et musique de Jacques Higelin à qui je dédie ce sourire matinal dans mon cœur.
    Joyeux anniversaire là-haut, Jacquot, en avance 😉 )

  17. Nadine de Bernardy dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7ème ciel,il consulta divers spécialistes.Vainement.Une amie lui suggéra de s’adresser à une aiguilleure du ciel,une sienne amie,retraitée,qui avait bourlingué d’aéroports en tours de contrôle à travers toute la France.
    En sonnant à la porte de cette dernière,Germaine,le timide Simon fut fort étonné de découvrir une quadragénaire jolie et très sexy.
    – Ah! mon bonhomme, tu ne t’attendais pas à ça! J’ai pris ma retraite à trente cinq ans ,figure toi.J’en avais assez de m’user les yeux sur ces écrans,toujours en alerte,à me faire houspiller par des pilotes exigeants et des chefs irascibles.
    J’ai quitté le métier pour épouser un inspecteur des impôts.
    Les pieds sur terre,au bureau de 9h à 16h. Précision,efficacité,sécurité de l’emploi.Le rêve quoi.
    Le seul hic,c’est pour la bagatelle.Moi,le ciel ça me donnait envie de m’envoyer en l’air du haut de ma tour,j’aimais ça.C’est ce qui m’a le plus manqué.Mais lui,c’est la position de fonctionnaire,18mn chrono,comme pour ses rendez vous. Pas plus de deux fois par mois, le samedi,s’il n’y a pas foot à la télé. »
    Simon,déconcerté,se demandait ce qu’il faisait là,quand une main commença à le caresser savamment,une bouche se posa sur la sienne.Ils se retrouvèrent sur le canapé en train de forniquer sauvagement.
    Il atteignit le septième ciel une fois,trois fois.Une quatrième après une petite pause.La retraitée était insatiable.
     » Je rattrape le temps perdu,ce n’est pas tous les jours que ma copine m’envois une type comme toi.Je ne comprends pas que tu n’ai jamais atteint ces sommets avant. tu es très doué mon petit Simon. »
    Celui ci, tout ému,la remercia,l’emmena une dernière fois franchir le mur du son avant de retourner chez lui avec la promesse de nouveaux transports.
    Il téléphona à son amie pour la remercier elle aussi de son conseil.Elle rit de bon coeur.
     » Je savais que ça marcherait,cette Germaine était célèbre il y a quelques années.Tous les aiguilleurs de France ou presque l’ont intimement connue.On l’appellait la Houri céleste. »

  18. Laurence Noyer dit :

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    1er ciel s’il vous plait
    Et soyez sans délai
    Mon ardent initiateur

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    2ème ciel s’il vous plait
    C’est juste pour un essai
    Environ un p‘tit quart d’heure

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    3ème ciel s’il vous plait
    Au niveau des attraits
    Il existe plusieurs couleurs

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    4ème ciel s’il vous plait
    Y loge à c’qu’il parait
    Un revendeur de bonheur

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    5ème ciel s’il vous plait
    Au sein du grand palais
    Là où se pâment les cœurs

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    6ème ciel s’il vous plait
    Près du plaisir parfait
    Dans l’antre de l’ascenseur

    Bonjour monsieur l’aiguilleur
    7ème ciel s’il vous plait
    A pied, j’y monterai
    Merci, gardez la monnaie

  19. Souris verte dit :

    🐀 PILOTAGE
    Elle avait tout essayé mais n’arrivait jamais au septième ciel.
    Voyant ça, elle commença par quitter le pilotage automatique, se mit en mode manuel et pour finir, prit un copilote, un bon copain qui connaissait bien les moteurs.
    Il a soulevé le capot, fait un peu tourner le ventilo puis a soufflé dans le gicleur…
    Son moteur s’est emballé, elle a décollé et passé le mur du son instanément.

    Moralité, il est bon d’avoir dans ses copains un bon garagiste. 🐀

  20. Camomille dit :

    Ne parvenant pas à atteindre le 7e ciel, il elle consulta divers spécialistes.
    Vainement. Un, une amie lui suggéra de s’adresser à un aiguilleur (e) du ciel.

    Elle en avait marre d’être traitée d’âme errante.
    Pourtant, elle n’aspirait qu’à atteindre le 7e ciel… le nirvana tant escompté !
    Elle en avait consulté des médiums en tout genre qui lui promettaient chaque fois monts et merveilles…. mais en vain !
    Elle n’avait jamais pu dépasser le 6e ciel.
    Alors, elle errait, elle errait et elle se morfondait.
    – Si j’avais su, je serais restée encore un peu sur la piste d’atterrissage, pensait-elle.
    – C’était pas la peine que je me précipite pour en fin de compte errer de la sorte entre deux espaces.
    – Mais c’est de leur faute à ceux d’en bas. Ils m’ont farci la tête en me vantant les merveilles du 7e ciel, le calme, la béatitude, la félicité, la lumière, le paradis quoi ! Alors, ils m’ont tellement donné envie de ce bonheur que j’ai brûlé les étapes et que je suis partie un peu avant l’heure.
    – Une médium m’a dit que c’était pour ça que j’étais coincée entre-deux, et que j’étais punie de ne pas avoir respecté le timing.
    – Ah ! Pour être punie je suis bien punie. Tout le monde me rejette à présent en me disant que je les embête, que je fais des embouteillages et que je n’ai plus rien à faire là, et qu’il faut que je monte.

    C’était donc dans cet état d’esprit morose que notre pauvre âme errait jusqu’au jour où elle croisa une colombe qui s’apitoya sur son sort et lui conseilla de s’adresser à un aiguilleur du ciel.
    – au point où j’en suis, se dit-elle, pourquoi pas ?

    Et c’est comme ça que la rencontre se fit.
    Mais mon Dieu qu’il était beau cet aiguilleur du ciel ! Qu’il était beau !
    Et ces yeux ? Vous avez vu ces yeux ?
    Bref, vous l’avez compris, notre âme errante tomba amoureuse de l’aiguilleur du ciel.
    A ce stade là l’histoire se complique.
    L’âme se mit à regretter de ne pas avoir respecté le timing et se demanda si elle ne pouvait pas faire marche arrière ?
    La colombe l’entendit :
    Une lumière blanche apparu, puis un tunnel dans lequel notre âme s’engouffra.
    La colombe programma le retour.
    Reste à savoir si l’aiguilleur du ciel attendra ?

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