L’imagination prend son temps

comprendre le sens de l’expérience très intéressante menée avec des enfants.


Il ne suffit pas de claquer des doigts pour que notre imagination démarre au quart de tour. Cette belle faculté n’ouvre grand son zèle créatif que lorsque le temps est donné à la songerie, la rêverie, la divagation et même à l’ennui.
C’est une erreur de solliciter le concours de son imagination en voulant qu’elle réponde sur le champ. Il ne suffit pas d’un clic pour qu’elle s’active. Il faut s’armer de patience, ce qui n’est guère dans l’air du temps.

Trouver ou chercher ?

Pour savoir si votre imagination est éveillée ou assoupie quand vous travaillez sur un écrit, observez, lorsque vous avez besoin d’une comparaison, si votre esprit se donne de la peine pour la chercher ou s’il la trouve spontanément. Si votre esprit cherche par élimination parmi les comparaisons meublant votre mémoire, votre imagination dort encore.

Généralement, quand on cherche une comparaison ou une métaphore on s’enferme dans un large glossaire de clichés et de lieux communs. L’inventer, c’est toujours mieux

« L’impuissance créatrice s’appuie sur les clichés »

Richard Brautigan, poète, romancier, nouvelliste américain.