Vous lisez tout faux !

Êtes-vous sûr que le texte que vous lisez sur votre téléphone, une tablette ou un ordinateur n’est pas falsifié ?
Pouvez-vous assurer qu’il a été rédigé par une personne digne de foi ?

Demain, l’intelligence artificielle permettra à quiconque, doté des outils nécessaires, d’écrire parfaitement n’importe quel texte traitant de n’importe quel sujet.

Déjà des articles truffés de fausses statistiques assénées par des experts bidons pullulent sur Internet et les autres médias. Déjà, de faux amis
« pensent » beaucoup à nous et nous proposent leurs faux profils sur les réseaux, tandis que les fakes news des malintentionnés répandent l’angoisse et la haine sur la planète.

Une lettre est une petite oeuvre

Interrogez-vous. Est-ce que vous mettez le même soin à écrire un courriel ou un SMS, qu’une vraie lettre ? Dans le premier cas on écrit mécaniquement. Dans le deuxième, on s’applique à écrire une correspondance qui peut s’apparenter à une petite oeuvre. On tient beaucoup plus compte du destinataire.

Faudra-t-il revenir aux textes manuscrits ?

C’est fort possible, car un document écrit à la main sera le seul moyen de garantir son contenu. L’encre indélébile a peut-être un bel avenir devant elle. Le stylo aussi. Apprendre l’écriture cursive aux petits ce n’est pas fini.


Nos abonnées écrivent et publient aussi

Malaise, le nouveau livre de Laurence Marino.
Après, « Neuf mois ou presque »

(…) Un matin, tu te lèves et il est là assis face à ton bol de thé. Niché dans ta tête, collé aubide. Ça fait même pas mal, c’est à cause de cette raison que tu vas le laisser faire.Bientôt, il envahira tous les pans de ta vie et tu n’y pourras plus rien. T’as l’âge mur, celui de la femme épanouie. Celle qui connaît son corps, lit Marie Claire et sait ce qu’elle veut. Foutaises. C’est l’âge où tu sais que tu n’as plus vingt ans. Tes espoirs sont morts.(…)


Claire Bretécher est décédée

Son éditeur, les éditions Dargaud, a publié ce communiqué.
« Parmi les pionniers de ce genre littéraire, Claire Bretécher va imposer un style, un ton, un regard décalé d’une originalité totale. Observatrice détachée (vraiment très détachée) de son époque, elle en croque les travers avec une immense autodérision. […] Au point qu’en 1976, Roland Barthes dira qu’elle est la “sociologue de l’année”. A son style graphique unique répondait un langage Bretécher (ou l’inverse). […] Personnalité aussi dérangeante qu’attachante, Claire Bretécher a tracé un chemin unique dans la BD. Son humour et sa liberté d’esprit étaient immenses, ils manqueront à tous ses lecteurs, ils nous manquent déjà. »

Hommage à la grande créatrice

Hommage à cette artiste à laquelle j’ai souvent emprunté cette planche lors de mes ateliers d’écriture créative.