TIL  : Trouble de l’Imagination Limitée.

Savez-vous ce que les geôliers font à leurs oiseaux en cage ?  Ils leur coupent les ailes leur permettant de voler. Sous prétexte qu’un oiseau en cage risquer de se blesser contre les barreaux s’il tente de s’envoler.
Un oiseau sans ailes n’est plus un oiseau, c’est un poulet, une volaille élevée pour sa chair et ses œufs.

Notre imagination, tel un oiseau, est faite pour s’envoler quand ça lui chante.

C’est notre mode de production d’idées le plus rapide.
Bien plus véloce que l’intelligence artificielle, ces algorithmes qui imitent la nature, mais n’ont pas le souffle divin.
L’imagination est une prédisposition naturelle que des anesthésistes malavisés : parents, famille, école, employeurs se chargent de réfréner.
Sitôt la naissance, les anesthésistes parentaux sont à l’œuvre. Endormeurs involontaires, ils commencent à juguler la spontanéité de leurs enfants.

Après quoi, les pédagogues prennent le relais. L’école s’empresse de nous faire quitter le monde de l’imaginaire. L’imagination est la première chose qu’elle nous enlève. Du CP à l’université, nos maîtres à penser endorment, à leur insu, une grande part de notre créativité.

Jusque-là, malgré tout, notre imagination ne dort que d’un œil.
Mais, si on n’y veille pas, elle risque un coma profond. Au Trouble de l’imagination limitée. Car plus on devient adulte, plus on se conforme aux règles, à la morale, à la pensée du milieu dans lequel on vit et plus on perd sa candeur, sa fraîcheur et son indépendance d’esprit.

D’autant plus que les anesthésistes médiatiques, politiques, d’entreprise et d’internet se chargent de chloroformer notre esprit.

Faites très attention, on ne voit pas venir la date de péremption de son imagination.
Rassurez-vous, sur ce blogue, vous ne risquez rien.
Bon Noël, en veillant à ne pas être le dindon de la farce.