Pour un compagnonnage littéraire.
L’an dernier, j’ai donné une conférence sur la dyslexie chez les Compagnons du Devoir et du tour de France à Nimes. Les jeunes gens qui intègrent la Grande École des hommes de métier en compagnonnage ont la chance, au cours de leur formation, d’apprendre les secrets des meilleurs et des plus passionnés artisans de France.
Quand nous avons fait bâtir notre cabane à écrire dans les arbres par la Ste Amabois, ce sont des jeunes compagnons qui ont œuvré. Nous avons découvert des jeunes gens passionnés par leur métier et heureux d’apprendre auprès d’un tuteur expérimenté.
Depuis, je rêve qu’une organisation littéraire s’inspire des compagnons pour créer une sorte de compagnonnage ouvert aux futurs écrivains.
Que cette organisation mette en place un compagnonnage spécifique permettant aux aspirants écrivains d’effectuer un tour de France des auteurs reconnus.
L’écriture littéraire est un art comme la musique ou la peinture, on devrait pouvoir l’apprendre auprès des meilleurs (es).
Avoir la possibilité de trouver sa voix et son propre style auprès d’eux. Bénéficier de leurs conseils et de leur expérience.
En attendant que ce rêve se réalise, on peut pallier ce manque en voyageant de livres en livres, d’auteur en auteur.
En commençant par exemple par lire :
- Voyage au bout de la nuit, (Céline)
- Les voyages de Gulliver,
- Voyage au centre de la terre, (Jules Vernes)
- Voyage au bout de la solitude, (Jon Krakauer)
- Voyage à Naples ( Sade)
- Journal de voyage (Montaigne)
- Écrits de voyages ( Stéphan Zweig)
Puis, passer à l’Odyssée…
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« Les plus grands voyages sont immobiles »