L’anecdote escamote les murs

Qui n’a pas vécu, à un moment de son existence, des petites aventures pittoresques, drôles ou piquantes ? Des petits faits inattendus survenant au cours de la vie. Nous avons tous des anecdotes à raconter. Il suffit de prospecter le sous-sol de notre mémoire pour les exploiter.
C’est ce que je vous propose ce mercredi
Aujourd’hui, 16e jour de confinement, je vous propose de passer un bon moment en 2 temps :
1 – Fouiller minutieusement les poches de sa mémoire et trouver une anecdote amusante à raconter.
2 – La raconter par écrit en soulignant sa drôlerie, sa cocasserie ou son piquant. Sans s’interdire de l’enjoliver, ni soucis d’exactitude. Comme pour une nouvelle.
2 anecdotes parmi d’autres
L’orchidée de bureau
Depuis plusieurs mois, j’admire une plante dans le bureau d’une collègue. Une orchidée blanche. Au fil du temps, elle reste toujours belle.
Un jour, cette collègue quitte mon service. Fait du rangement et me propose ses plantes. Je me réjouis.
Je place l’orchidée devant la fenêtre. Je suis bien contente de ce cadeau. Je ne manque pas de l’arroser régulièrement
Pendant des semaines, j’admire sa force de vie.
Un jour, une amie passe alors que je l’arrose délicatement.
Elle se met à rire. Etonnée, je me retourne.
« Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu arroses une fausse plante ? » Je suis stupéfaite, je ne la crois pas. Je touche, je tâte.
C’est une fausse plante !
J’arrose et admire une fausse plante depuis des semaines. Je me sens bête. On éclate de rire.
Le vrai camembert

J’aime le camembert, le vrai. Celui qui n’a rien à voir avec l’industriel.
Un ami m’a donné une bonne adresse en Normandie. Un fermier y produit encore un véritable camembert au lait cru, fait avec du lait de vaches normandes qui mangent de l’herbe.
Nous demeurons encore à Paris à l’époque.
Sitôt le week-end venu, nous prenons la route pour la Normandie et acheter cette rareté.
Deux heures plus tard nous sommes devant la porte du réputé producteur. Elle est fermée ! Zut ! Il ne travaille pas le week-end.
Il est presque 13 h, nous décidons de manger dans l’unique restaurant du village. Avec l’espoir de trouver ce trésor normand sur le plateau de fromage. On s’illusionnait, il n’y a qu’un Caprice des Dieu plâtreux et un gruyère jaunissant.
Nous espérions nous promener dans le village après le repas. Il se mit à pleuvoir à seaux.
Nous regagnâmes Paris en mettant le chauffage dans la voiture.
Revenus à la maison, chacun s’empressa de téléphoner à la famille ou aux amis pour rire de notre mésaventure.
Plus tard, alors que nous finissions de souper, mon épouse s’est alors souvenu qu’elle avait acheté un camembert, quelques jours auparavant, quelque part chez un crémier. Elle ouvrit la porte du frigo. C’était ce fameux camembert ! Ce must pour lequel nous avions fait 400 km, nous attendait chez nous.
Cet exercice basé sur l’anecdote est une évasion pour oublier, pendant un temps d’écriture créative, le confinement imposé par ce vicieux virus
Mais ce n’est pas moi qui vais commenter les textes enclenchés par mon idée.
Ce sera aux auteurs de commenter
Toute personnes abonnée qui publiera une anecdote devra réagir positivement par rapport à l’une des anecdotes racontée. Je n’interviendrais pas, sauf si une personne ne respecte pas la règle.
Le but est de vous faire interagir entre abonnés (es) à ce blogue. D’oublier un peu son confinement en se distrayant.