J’aurai une question à vous poser quand…
J’aurai une question à vous poser quand vous aurez eu la patience ce lire ce texte :
« Imaginez : vous êtes invité par la FFR à assister à un match international de rugby à XV en Nouvelle Zélande. Pays des Maoris en Océanie, célèbre pour ces fameux All Blacks qui ont remporté la coupe du monde en 2011, mais pas seulement, puisque c’est aussi une nation de grand navigateurs, nul n’a oublié, concernant la voile, la Team New Zealand qui a remporté en 1995 et en 2000 la de l’América.
La rencontre arbitrée par Monsieur Wayne Barnes est retransmise en direct à la télévision elle est suivie par plus de 10 millions de spectateurs dans l’hémisphère nord et 8 millions dans l’hémisphère sud. Aujourd’hui, par cette belle journée d’automne austral, plus de 40 000 supporters sont réunis dans ce magnifique stade d’Auckland, environ 50% pour chaque camp.
Oui, je sais c’est nul, mais continuez quand même.
On compte 30 joueurs sur le terrain et presque autant sur les bancs des remplaçants. La tenue de la première équipe qui reçoit est composée d’un tee-shirt blanc, d’un short noir et de chaussettes grises, alors que la seconde équipe est vêtue d’un maillot rouge, d’un short bleu et de chaussettes blanches. La photo qui illustre cet article ne concerne pas ce match comme vous pouvez le constater par rapport aux couleurs dont on vient de parler. La photo est là pour que l’on puisse visualiser le terrifiant Haka des All Blacks face à leurs adversaires.
Encore un petit effort, c’est bientôt fini.
Ensemble, les joueurs présents ont plus de 120 ans d’expérience sur divers terrains et au moins 400 sélections en équipe nationale. Sur les 60 joueurs des 2 équipes, 18 s’appellent David, 12 se prénomment Chris, 23 John et 7 Michael. Les juges de touche se prénomment Bob et Doguen. »
QUESTION : Quel est le prénom de l’arbitre ?
Si vous n’êtes pas capable donner le prénom de l’arbitre sans relire le texte, ne vous inquiétez pas, c’est normal. Cela prouve que plus un texte contient d’informations moins elles frappent l’esprit. Quand un texte est gorgé de détails, il embrouille la penése et on ne retient presque rien de ce que l’on a lu.
Pensez-y lorsque vous racontez une histoire et tenez en compte.
Arrangez-vous pour que vos lecteurs soient toujours en présence d’un fait, d’une action ou d’un dialogue,
jamais d’un chapitre creux ou emberlificoté.
Dans le même ordre d’idée, ce clin d’oeil aux masochistes : lisez les 100 premières pages du Prix Renaudot 2013 et cherchez le fil…
Naissance, Yan Moix, Editions Grasset