Gréco interviewée par Bruno

» Juliette Gréco s’est fendue le 2 août 2009 d’un concert triomphal pour son cinquième passage aux Francofolies de Montréal. Emportée par le piano de Gérard Jouannest (son mari), et par l’accordéoniste Jean-Loup Matinier, la chanteuse, face à une salle magnétisée, a rendu hommage à Brel (5 chefs d’œuvre), à Ferré (2), à Gainsbourg (2), enfin à une flopée de compositeurs actuels. Le charme de l’ancienne compagne de Miles Davis n’a pas perdu un atome. Le traitement très personnel de chansons éternelles («Ne me quitte pas», «J’arrive», de Jacques Brel et Gérard Jouannest; «Avec le Temps» de Léo Ferré), ses libertés avec les partitions originales, la rapprochent à la fois des slameurs d’aujourd’hui et des jazzmen éternels. Bruno voulait savoir ce que la vedette gardait comme héritage des figures du Jazz. Retour vers le temps où Saint-Germain-des-Prés tenait pour égérie la fille habillée de noir, qui voulait «transformer la souffrance en beauté »
INTERVIEW DE JULIETTE GRÉCO PAR BRUNO PFEIFFER
Bruno Pfeiffer: Plusieurs standing ovations… Quel est le secret de votre pêche ?
Juliette Gréco : Rien de compliqué. Je pratique depuis soixante ans exactement le même métier: interprète. Le spectacle, ce sont des mots, des chansons. J’essaie d’être lumineuse en servant les compositions des autres. Je me bats pour que la poésie règne dans la rue. Le public m’a renvoyé quelque chose d’extrêmement bon hier soir. Quand j’arrive à Montréal, j’ai l’impression de débarquer dans une France jeune. J’aurais voulu serrer les mains des gens qui ont afflué vers la scène pendant les rappels. Impossible: je me déplace difficilement, à cause d’un problème aux doigts de pieds.
Lire la suite sur Libé

Bruno Pfeiffer, un ami depuis 35 ans : Journaliste depuis 1978 (L’Est éclair, La Nouvelle République, Agrisept, Les Marchés, Le Canard Enchaîné, Le Point). Rubriques Jazz à Marianne, Télérama, Jazzman, Blues Again, Les Dernières Nouvelles du Jazz, So Jazz, et aujourd’hui Jazz News).
Responsable pédagogique (Presse écrite) au CFPJ depuis 1992.
Membre l’Académie du Jazz. Je siège au jury des Victoires du Jazz.
Du blog Ça va jazzer lancé en 2007, il observe le monde à travers le blues et le jazz, deux formes d’expression artistique majeures du XXe siècle, et déjà du suivant. Il partage la passion d’une musique qui a autant évolué en un siècle que le classique en tout un millénaire. Le jazz vibre émouvant, intelligent, joyeux, rebelle.