AVOIR et ÊTRE

AVOIR et ÊTRE

Loin des vieux livres de grammaire,

Écoutez comment un beau soir,

Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,

Il est deux verbes originaux.

Avoir et Être étaient deux frères

On pouvait les croire jumeaux,

Tant leur histoire est singulière.

Mais ces deux frères étaient rivaux.

À ne vouloir ni dieu ni maître,

Son frère Avoir était en banque

Et faisait un grand numéro,

Souffrait beaucoup dans son ego.

Et faisait ses humanités,

De son côté sans rien lui dire

Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes

En avoirs, en liquidités,

Avoir était ostentatoire

Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.

Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,

Le verbe Être est tout en pudeur,

Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères

Pour parvenir à un accord,

Entre verbes ça peut se faire,

Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face

Au milieu des mots rassemblés,

Ils se sont répartis les tâches

Pour enfin se réconcilier.

Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables

En arguties alambiquées,

Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.

Joli non ?

Texte transmis par une abonnée amoureuse de la langue française.

Auteur inconnu, dommage.