Je me demande quelle sera ma prochaine bonne idée

Fermez les yeux et dites-vous ceci : « Je me demande quelle sera ma prochaine bonne idée »
GARDIENS DE l’ÊTRE (page 54) éditions Ariane
Un petit album réjouissant et empreint de sagesse.
Les textes sont de Eckhart Tolle et les illustrations de Patrick McDonnel, créateur de MUTTS

c’est ici :

 

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3 minutes 20 de bonheur

Aujourd’hui, Sym’pa, notre fox malicieux, ne s’est pas plongé dans la lecture comme d’habitude. Il m’a conseillé de cliquer sur le lien vidéo envoyé par Daniel, son ami.
3 minutes 20 de bonheur.




Bon rétablissement

Je vous signale un livre que Sylvianne, mon épouse, m’a offert

Il s’agit  de BON RETABLISSEMENT de Marine-Sabine Roger, auteur née à Bordeaux.

De chapitre en chapitre, c’est la vie à l’hôpital ou les émotions et le rires se confrontent sous l’oeil de Jean-Pierre, un accidenté bourru
dont le coeur s’ouvre peu à peu.
Une belle histoire, simple, humaine, réparatrice.
Vous pouvez l’offrir sans peur de vous tromper. Surtout, ne vous fiez pas à la couverture
elle est plutôt nulle. C’est un bon et grand livre où l’humour domine.

La Tête en friche, un livre de Marine-Sabine Roger porté au cinéma

* Comme pour la dyslexie, un problème que je connais bien puisque je suis très dyslexique,
j’accepterai volontiers de parler de l’ablation d’un polype intestinal par colectomie




LIRE POUR PAS CHER, la chronique astucieuse de Jean de Marque (1)

Il existe dans notre pays de littérateurs des lieux où l’on peut dénicher des livres neufs, intéressants.
Des curiosités, parfois des raretés.

Fins de séries, surproductions, vente aux enchères, promotions déguisées ?
Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont évité le pilon.
Les prix peuvent descendre de 70 à 95% du prix neuf
On y trouve de tout : roman policier, érotisme, horreur, humour, de la poésie, des études historiques,
de la BD, du régionalisme, du livre d’art, du pratique, et j’en passe.

Ce bon plan, s’adresse aux gens curieux, peu pressés et peu fortunés.
Je fréquente ces boutiques depuis plus de deux ans.
J’ai acheté des livres pour moi, pour offrir, pour des amis.

J’ai pensé qu’il serait sympathique d’en faire profiter un maximum de personnes.

Dans cette rubrique, LIRE POUR PAS CHER,  je m’engage régulièrement à vous tenir au courant des titres que j’ai repérés et pour lesquels j’ai craqué.

À partager avec vous mes joyeuses découvertes.

Aujourd’hui, pour cette première chronique, je vous propose :

LES VOIX INTÉRIEURES de Robert DESNOS édité chez L’Arganier en 2005.

Il s’agit d’un recueil des textes de chansons que Desnos écrivit et qui furent mis en musique par les plus grands.
(Juliette Greco, Mouloudji, Julos Beaucarne…).

L’autre partie du livre est consacrée aux articles de presse, critiques de disques que
Desnos rédigea de 1928 à 1944 dans divers journaux et revues. Il y parle de tous ses amours, de folklore, de jazz ou de chansons…
passant allègrement de la musique cubaine, à Edgar Varèse jusqu’au jazzman Ted Lewis.
Un régal de fraîcheur, de réflexion et de liberté.

–  Trouvé neuf, dans une solderie NOZ à 0,25€ au lieu de 18€ !

DICTIONNAIRE DES ÉCRIVAINS FRANÇAIS sous l’occupation de Paul Sérant chez Grancher en 2002.

346 pages pour évoquer en 4 ou 6 pages les différents engagements des intellectuels sous l’occupation nazie.
De Alain à Weil, de Aragon à Vercors, de Aymé à Valéry…plus d’une cinquantaine d’auteurs. Passionnant !

–   Trouvé neuf, dans une solderie NOZ à 2 € au lieu de 22 €.

LA GRANDE ENCYCLOPÉDIE DE L’ÉCHEC TOTAL de Yves Hirschfeld et Costric 1er

Chez Ramsay en 2009.

Cette joyeuse récréation naviguant entre Pierre Dac, les Monthy Python et autres Marx Brothers vous déridera (peut être) en ces durs temps d’élection.
À signaler que les auteurs lèguent tous leurs biens au MEDEF (Mouvement Echoueur des Echoueurs Français).
Leur opération éditoriale est une totale réussite de l’échec puisqu’on peut trouver
l’ouvrage neuf dans une solderie NOZ à 1 € au lieu de 17 €.

Renversant non ?

Jean de Marque




Lire à la carte

Désacraliser (un tant soi peu) la lecture

Ce n’est pas parce qu’on ne peut plus, actuellement, tout lire qu’il ne faut plus lire ou lire n’importe quoi, n’importe comment.

N’importe où demeure néanmoins possible, même si je préfère le confort d’un fauteuil et d’un bon éclairage.

Ma mère est une fantaisiste, à sa manière. Elle a cru pendant longtemps avoir le temps de tout lire.
À 87 ans, elle se voit peu à peu rattrapée par l’ouverture sur le monde et la quantité de livres actuellement proposés.

Elle ne se souvient plus d’avoir aimé un poète, elle croit connaître l’essentiel des œuvres théâtrales, son monde se rétrécit,
à l’ombre d’un panthéon de plus en plus riquiqui.

Pourtant, mieux que l’école, elle a su me proposer un panorama littéraire non négligeable et je l’en remercie.

Si la pauvre école a pu grâce au « programme » me faire rêver autour de Molière, Baudelaire… et quelques autres trop rares « appelés », c’est grâce à certains professeurs ouverts et partageurs que j’ai pu croiser Gide, Camus, Shakespeare, Homère,T Mann, Simenon, R Bradbury…etc.

C’est ensuite ma curiosité, mes rencontres qui m’ont permis de découvrir de nombreux écrivains.

Il m’arrive, d’être surpris voire (sans aucun mépris) agacé par le manque de « curiosité » des lecteurs que je croise.
L’esprit routinier semble largement dominer.

Untel n’a lu que des Goncourt, untel n’en lit jamais, tel autre ne lit que du Françoise Bourdin, tel autre, que des polars, un dernier, que des biographies historiques. (Je n’ai encore rencontré personne ayant lu l’œuvre complète de Guy des Cars).

Le choix de lectures est actuellement si vaste que j’ai du mal à comprendre ceux qui se cantonnent à un auteur, à un style, une époque.

Je pense, au contraire, m’être toujours nourri de cette diversité, je la revendique, comme moteur d’appétits littéraires, vinaigrette de salades d’écriture, cour de récréation, école de folies buissonnières, chapardage dans le cerisier des mots.

Aux gens qui me demandent quoi lire, je suis souvent bien embarrassé.
La lecture est une rencontre possible ou pas selon l’âge, la culture, l’envie, le but recherché.
La lecture est une disposition à entendre un « autre », « un autre soi » dont l’alchimie de la rencontre est soumise à trop de hasards
pour que l’on puisse en extraire une quelconque règle.

À défaut donc de conseiller, de « restreindre » donc de tuer la curiosité de ces gens, je leur propose
3 catégories de lectures dans le schéma suivant, construit à partir de mes expériences et de mes observations.

1. Les livres dont on a parlé.

2. Les livres dont on parle.

3. Les livres dont ne parle pas ou peu.

1. Les livres dont on a parlé : Tous ceux que l’on nomme « classiques ». La liste est longue, elle peut paraître pesante. Certains siècles littéraires passent difficilement les années. Néanmoins allez vous y promener. Vous y trouverez des mines d’or.
Si certains auteurs ont une gloire d’époque très surfaite, d’autres ont laissé tant de traces dans tant d’esprits actuels, que l’on ne peut s’y tromper. Il existe des écrivains au-dessus de la mêlée. Mais vous n’êtes pas obligés de les aimer, comme tout le monde.
Il n’est pas nécessaire non plus de lire systématiquement toute l’œuvre d’un écrivain (qui actuellement lira encore tout Balzac…ou tout Zola ?).

Plutôt que de lire tout Tolstoï, allez découvrir Twain ou Cervantès ou  Steinbeck.

 2. Les livres dont on parle : Pour moi c’est bien la catégorie la plus dangereuse. Il n’est rien de plus désolant que ces gens qui ne lisent que tout Nothomb, tout Levy, tout MH Clarck….que ces gens qui ne lisent que les livres primés, télévisualisés, largement critiqués. Attention je ne dis pas que toutes les émissions littéraires et que les critiques soient systématiquement mauvaises, loin de là. Néanmoins, le diktat de certains hits parade de grandes succursales culturelles, magasins ou revues, boutiques ou papiers du « tous semblables » me fatigue.

Ne vous limitez pas à ne lire que les 10% des productions présentées avantageusement sous votre nez,
les têtes de gondole d’un Venise culturel de carnaval.
Restez éveillés, soyez fidèles à vos instincts d’exploration.

3. Les livres dont on ne parle pas ou peu : Il s’agit là, évidemment de la catégorie la moins explorée, la moins exploitée, celle des miséreux de l’édition pour certains, celle des perles oubliées, pour le plus souvent un petit cercle d’amoureux.
Honnêtement, que risquez-vous à vous procurer pour une somme plus que modique, sur une brocante, chez un soldeur un livre dont la couverture, la première page, la 99ème, la quatrième de couverture vous aura tenté ?

Évidemment, vous aurez des déceptions, mais pas plus que dans les deux autres catégories.
Vous aurez d’aimables surprises et d’autant plus attachantes que c’est votre regard, votre personnalité qui aura su détecter dans cet ouvrage
le lien qui vous aura construit au travers d’un échange beaucoup moins attendu.

La lecture, c’est comme aller au restaurant. Il existe quelques très grands chefs, des 3 étoiles surestimés, des sans étoiles sous-estimés, des cabarets joyeux, des brasseries accueillantes mais au menu trop lourd, beaucoup trop de restoroutes, quelques auberges bien secrètes.
Au menu ou à la carte, laissez vous tenter.

Pour terminer, je vous confie très crûment les pourcentages que j’ai personnellement arrêtés, avec toujours quelques dérivations possibles.
50% pour la première catégorie,
25% pour la deuxième
et 25% pour la dernière.

Ce billet vous a été proposé à l’invitation de Pascal Perrat.
Si vous y avez trouvé quelque intérêt, merci de m’en faire part.
Si vous l’avez trouvé négligeable, pauvre, prétentieux, redondant, nul, merci de me le signifier
avec toute la délicatesse possible car je suis un grand sensible !

Jean de Marque.

(Lecteur…entre autres!)




J’ai rarement lu une analyse aussi fine de l’humour juif

Il sort régulièrement des ouvrages fort divers qui rassemblent des histoires juives ou prétendues telles.

Car il faut se méfier des blagues antisémites.


chez Michel Lafon éditeurs.

ces blagues qui circulaient en URSS, elles-mêmes souvent adaptées de blagues racontées
dans l’Allemagne nazie.

quand un personnage, à la cantine de la STASI, commence à raconter une blague sur Walter Ulbricht
et que soudain se retourne un officier…
Pris de panique, il ne peut plus finir sa blague car l’officier le menace, puis l’incite à finir.
Le moment d’effroi passé, l’officier éclate de rire car il connaît mieux que quiconque cette histoire.

Contribution de Gérard Cénec

 




Imaginez votre futur recueil de nouvelles


Si aucune histoire ne les captive vraiment, ils pourront cliquer sur un nuage de mots clés.

Peut-être voudront-ils visiter votre bureau ? Un simple clic leur ouvrira la porte.

Au fait, savez-vous que vous pouvez publier votre roman en à peine une demi-heure sur Amazon ?
Cela grâce au Kindle, leur fameuse liseuse électronique

A midi, vous êtes peut-être déjà célèbre.

Un mot encore, en France nous avons une chance formidable : nous pouvons voyager dans le temps.
Oui, voyager dans le futur !
Car nous avons 5 ou 6 ans de retard par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis.

On peut donc facilement deviner ce qui arrivera bientôt ici.

L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture

« L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture » Un billet de Gérard Cénec

Si j’en crois le dernier billet de Pascal Perrat, nous avons eu chaud !
L’accent circonflexe a donc sauvé sa tête. Une étude du Rohmer devait paraître sans accents circonflexes…
Je croyais que les simplificateurs de la langue française s’étaient calmés depuis 1991.
Il faut croire que non.
La guillotine qui voudrait couper tout ce qui dépasse de nos lettres est toujours en place !
François de Closets raconte en détail la tentative avortée de simplification dans son livre « Zéro Faute ».

J’ai sous les yeux « L’accent du souvenir »*, le livre qu’a consacré Bernard Cerquiglini,
ancien délégué à la Langue française à ce brave accent circonflexe.
Savez-vous que c’est en 1740 seulement que l’Académie française introduisit l’accent circonflexe dans l’orthographe du français,
à l’occasion de la publication de la troisième édition de son dictionnaire ?

En 161 pages, l’auteur retrace le difficile itinéraire de ce signe typographique remis encore aujourd’hui en question.
On ne peut trouver plaidoyer plus complet pour sa défense. « Signe visuel, idéographe labile, le circonflexe résume et illustre pour les conservateurs modernes la part la plus noble de l’orthographe française, celle qui, au-delà de la notation des sons, dépose sur le papier, admirable et provocante, toujours quelque figure… ».

Méfions-nous des simplificateurs de l’orthographe.
À force de vouloir simplifier, on va tout compliquer.

Comment  ne pas citer ce mot de Jules Renard, relevé par l’auteur :

«  Hirondelles. Sourcils épars dans l’air.

L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture ».  8 mai 1901.

En plus, cette citation n’est-elle pas de saison ?

Gérard Cénec

* L’accent du souvenir, Bernard Cerquiglini, Les Éditions de Minuit, 1995.




Emballez votre esprit en lisant ce message

Emballez votre esprit en lisant le message ci-dessous, envoyé par l’un de nos abonnés :

C3 M355463 53RT 4 PR0VV3R QV3 N0TR3 35PR1T P3VT F41R3 D’1MPR35510N4N735 CH0535 ! 4V D3BVT C’3T41T D1FF1C1L3 M415 M41NT3N4NT, 4 P4RT1R D3 C3TT3 L16N3, V0TR3 35PR1T 3ST 3N TR41N D3 L1R3 C3C1 4VT0M4T1QV3M3NT 54N5 M3M3 Y P3N5ER. 50Y3Z F13R5 ! S3VL5 C3RT41N3S P3RS0NN3S P3VV3NT L1R3 C3C1. R3P05TEZ-L3 51 V0V5 P0VV3Z C0MPR3NDR3 C3 M355463, M41S N3 D1T3S 4 P3R50NN3 C3 QV’1L S16N1F13 !




Je viens de lire un livre qui m’a beaucoup agacé

Je viens de lire un livre* qui m’a beaucoup agacé
Non par son contenu mais par ses nombreuses notes en bas de page.

Vous savez, ces informations écrites en très petits caractères…
Ces rajouts qui stoppent notre lecture parce qu’on ne peut pas s’empêcher d’y aller voir.
Sais-ton jamais ! Dès fois qu’on manquerait quelque chose d’important.
Ce qui est rarement le cas.

Chaque fois que j’ai quitté le fil de la narration pour jeter un œil sur les notes, c’était pour rien, ou presque.
Évitez ce genre de notes énervantes pour le lecteur.
Ces notes en bas de page font perdre le fil et cassent le rythme de la lecture.
Quand on a quelque chose de plus à dire, autant incorporer cela dans le corps du texte.
C’est une question de bon sens.

* Livre dont je ne donnerai pas le titre pour ne pas être désagréable.