« Français à la maison, alsacien dans la rue et allemand à l’école »
Un fabuleux brigand de la créativité s’en est allé illustrer les cieux
Auteur, sculpteur, dessinateur, satiriste et illustrateur strasbourgeois Tomi Ungerer est mort il y a quelques jours, en Irlande.
Tomi Ungerer, né dans les années 30, a subi l’endoctrinement nazi. Son enfance fut marquée par l’annexion de l’Alsace par les « boches » lors de la dernière guerre mondiale.
Une période où les petits alsaciens parlaient le français en catimini à la maison et contraints de parler allemand à l’école « Hitlerisée ».
J’ai toujours admiré Tomi, ce « mauvais élève dyslexique », orphelin à 4 ans, parvenu, en empruntant divers chemins de traverse, à exprimer sa créativité innée.
Notamment dans de grands journaux, tels le New York Times et le magazine Life.
Ses affiches contre la guerre du Vietnam et ses dessins pour adultes ont fait le tour du monde.
Un créateur engagé
Marqué par la guerre, Tomi Ungerer était un homme engagé pour la paix. Un fervent défenseur de l’Europe et de toutes les libertés.
Son célèbre dessin contre la ségrégation raciale Black Power/White Power a frappé les esprits.
Ses ouvrages érotiques dérangèrent aussi…
Si vos pas vous conduisent à Strasbourg, prenez le temps de découvrir ses œuvres et ses collections personnelles : 11.000 dessins, 6500 jouets, de nombreux jeux, etc.
Ses livres pour les enfants, « Les Trois Brigands » , « Le géant de Zeralda », et « Jean de la Lune », vous séduiront.
Musée de la ville de Strasbourg, exposition Tomi Ungerer
Puisque qu’il est question de Strasbourg et de l’Alsace. « Dys de coeur » le livre de Odile Basler est sous presse. J’ai hâte d’avoir le plaisir de le lire.
Dans sa pratique d’orthophoniste à Mommenheim, l’auteure rencontre de nombreux enfants et adultes qui vivent avec le sentiment d’être nuls, voire anormaux. Ils n’imaginent pas toutes les ressources créatives qui sont en eux. Parole de vieux dys !