3 minutes 20 de bonheur
Aujourd’hui, Sym’pa, notre fox malicieux, ne s’est pas plongé dans la lecture comme d’habitude. Il m’a conseillé de cliquer sur le lien vidéo envoyé par Daniel, son ami.
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LIRE POUR PAS CHER
*L’ESPRIT ROULOTTE de Stéphane Caumont (textes) Franck Fouquet (photos) aux éditions Rustica.
Tout ce qui a pu vous faire rêver, d’un déplacement ou d’une retraite tranquille pour rédiger vos écrits,
dans le style de la cabane à Pascal…
4,99€ au lieu de 35€ chez NOZ ! Le bois pour construire VOTRE roulotte sera plus élevé !
*LA STRATÉGIE DU COLIBRI de Séverine Milet aux éditions Minerva en 2008.
Un petit livre salutaire pour vous aider à gérer vos envies de mieux respecter la planète.
Agir à son niveau et ensemble, dépasser les freins de l’autre, c’est déjà peser beaucoup.
1,99€ au lieu de 15€.
*CHINE de Yann Layma aux éditions de la Martinière 2008.
(format moyen, il doit en exister un très grand, comme souvent chez cet éditeur)
Un très très beau livre de REMARQUABLES photos sur la Chine,
pour les passionnés de photos, de Chine, de beau livre…ou des trois !
4,95€ au lieu de 24€ chez NOZ.
*LE NOUVEAU DICTIONNAIRE DES IDEES RECUES, des propos convenus et des tics de langages
de Alain Schiffres chez Pocket 2000.
Un régal…pour nous prouver qu’il ne faut jamais perdre une occasion de …se taire !
20 centimes d’€ au lieu de 5€ en Ressourcerie.
Hollandais, hollandistes ou hollandiens… Bienvenue en Hollandie
Par Gilles Fumey, géographe *
Le 7 mai 2012, les Français se réveillent avec un roi qui porte le nom d’une province des Pays-Bas. Savent-ils qu’ils sont devenus hollandais, ou hollandistes, ou hollandiens ? Valérie, la dame de cœur, tranche pour nous : «Je suis hollandaise depuis longtemps.» (1) Dont acte de géographie. Et finalement de bon sens : les Français auraient-ils adopté un François Finlande, un François Irlande, un François Groënland, un François Maryland ou même un François Nouvelle-Zélande ? Et on ne parle pas d’une Valérie qui se serait prénommée Rolande ou Yolande.
Terre sous le niveau de la mer, la Hollande est surtout un objet politique, petit royaume fondé par Napoléon en 1806 et qui disparaît quatre ans plus tard, confisqué par le même Français. Gloire à la Hollande qui se confond avec les Pays-Bas !
Et sa géographie ? Grâce aux fromages, la Hollande se consomme en plats au gouda et à l’édam, au frison et au maasam, à l’old Amsterdam et à la mimolette AOC, au maasland et tant d’autres comme le texelaar-kollumer, le leyden ou le leerdammer.
L’histoire de la famille Hollande est moins gourmande. Les ancêtres de François ont fui les guerres de religion fomentées par les Espagnols au milieu du XVIe siècle. En France, ces rebelles calvinistes craignent les bûchers de l’Inquisition et marquent leur attachement à la terre natale en prenant le nom de Hollande. Garde-moulins, valets de ferme, coquetiers qui collectent le beurre dans les fermes de la région d’Arras pour le revendre sur les marchés, «ces hérétiques, pour se fondre dans la population, deviennent de bons catholiques » (2) . Mais leur village du Pas-de-Calais, Plouvain, est rayé de la carte par des bombardements allemands en 1917.
François Hollande n’est donc pas hollandais, mais normand. De Seine-Maritime où sa famille a émigré du Nord. Son nid politique est la Corrèze où il est aussi Tulliste. Comme tous les présidents de la Ve République, François s’est fait les tripes dans la géographie. Et pour le premier d’entre eux, la géopolitique : De Gaulle pestait comme un Gaulois et fut le premier des résistants. De la pouponnière de chefs d’Etat qu’est le Massif Central, Pompidou nous vient de Montboudif mais élit domicile sur l’ancienne Ile-aux-Vaches à Paris, l’élégant Giscard au destin si cruel vit à Paris mais pêche en Auvergne, le terrible Mitterrand plante ses drilles en Morvan et le claquant Chirac se ressource au cul des bêtes en Corrèze. Comme François.
Seul Nicolas Paul Stéphane Sarkozÿ de Nagy Bocsa, né à Paris le 28 janvier 1955 sous le signe astrologique chinois de la chèvre, ne sut rien du terroir français avec ses racines hongroises, son carré de soie neuilléen et ses mariages mondains dont le dernier avec une Italienne fortunée. Une effronterie nationale payée cash cinq ans plus tard.
Hollande, joli olé-olé de consonnes et de voyelles, contraction de «holt» «Land», le pays du bois (holt, hout, bois), a vécu le hold-up du FN sur les terroirs. Ils étaient pourtant socialistes, les terroirs français, leur velours côtelé et le clocher de la force tranquille. Le Breton Bernard Poignant, maire de Quimper, avait sermonné notre président normand : «Un président n’est pas un Premier ministre. Il doit montrer aux Français qu’il a embrassé leur histoire et leur géographie.» (3).
Pouvait-il dire mieux ? S’y connaissant en miracles de la Sainte Ampoule, les Rémois ont pu voir le nouveau thaumaturge François Hollande embrasser la géographie jusqu’à guider les éléments météorologiques. Le 22 avril, peu après 22 heures, Hollande s’apprête à clore le match nul contre Troyes lorsque, soudain, Reims marque un but. Julien Dray commente : «C’est incroyable : on arrive tout à l’heure à Charleville où il pleut des cordes, et quand François prend la parole, le soleil brille ; on arrive au stade et un but est marqué. François, tu ne veux pas nous emmener au casino d’Enghien maintenant ? » Sourire de l’intéressé : «Du calme, du calme, on va d’abord attendre dimanche.»
Dimanche 6 mai 2012 : c’est Hollywood pour Hollande. Après une longue route sinueuse de la campagne, un vrai Mulholland Drive français. Désormais, la voix de la France, ses signatures en bas des traités seront «hollandaises». Lorsque notre président s’ennuiera à la énième cérémonie sous l’Arc de triomphe, il pourra lever et cligner les yeux pour y voir inscrit «Louis Bonaparte, roi de Hollande». En hommage aux émigrés accueillis par une France qui pratiquait le droit d’asile au XVIIe siècle, c’est aujourd’hui François Hollande, roi de France.
Sources : Libération
(1) «Libération», 7 avril 2012.
(2) Serge Raffy, «François Hollande, itinéraire secret», Fayard, 2011.
(3) «Libération», 17 octobre 2011.
* Gilles Fumey soutien amicalement notre association
Gérard Cénec, qui prépare un livre sur la ponctuation,
avait remarqué que le titre du best-seller de Stéphane Hessel
INDIGNEZ VOUS ! était mal rédigé.
Il manquait un tiret entre INDIGNEZ et VOUS.
Notre ami en a fait part à l’éditeur, par écrit, bien sûr.
Ce dernier, peut-être indigné, n’a jamais répondu.
Mais cette grossière faute d’orthographe est aujourd’hui corrigée dans l’édition revue et augmentée… d’un tiret
Désacraliser (un tant soi peu) la lecture
Ce n’est pas parce qu’on ne peut plus, actuellement, tout lire qu’il ne faut plus lire ou lire n’importe quoi, n’importe comment.
N’importe où demeure néanmoins possible, même si je préfère le confort d’un fauteuil et d’un bon éclairage.
Ma mère est une fantaisiste, à sa manière. Elle a cru pendant longtemps avoir le temps de tout lire.
À 87 ans, elle se voit peu à peu rattrapée par l’ouverture sur le monde et la quantité de livres actuellement proposés.
Elle ne se souvient plus d’avoir aimé un poète, elle croit connaître l’essentiel des œuvres théâtrales, son monde se rétrécit,
à l’ombre d’un panthéon de plus en plus riquiqui.
Pourtant, mieux que l’école, elle a su me proposer un panorama littéraire non négligeable et je l’en remercie.
Si la pauvre école a pu grâce au « programme » me faire rêver autour de Molière, Baudelaire… et quelques autres trop rares « appelés », c’est grâce à certains professeurs ouverts et partageurs que j’ai pu croiser Gide, Camus, Shakespeare, Homère,T Mann, Simenon, R Bradbury…etc.
C’est ensuite ma curiosité, mes rencontres qui m’ont permis de découvrir de nombreux écrivains.
Il m’arrive, d’être surpris voire (sans aucun mépris) agacé par le manque de « curiosité » des lecteurs que je croise.
L’esprit routinier semble largement dominer.
Untel n’a lu que des Goncourt, untel n’en lit jamais, tel autre ne lit que du Françoise Bourdin, tel autre, que des polars, un dernier, que des biographies historiques. (Je n’ai encore rencontré personne ayant lu l’œuvre complète de Guy des Cars).
Le choix de lectures est actuellement si vaste que j’ai du mal à comprendre ceux qui se cantonnent à un auteur, à un style, une époque.
Je pense, au contraire, m’être toujours nourri de cette diversité, je la revendique, comme moteur d’appétits littéraires, vinaigrette de salades d’écriture, cour de récréation, école de folies buissonnières, chapardage dans le cerisier des mots.
Aux gens qui me demandent quoi lire, je suis souvent bien embarrassé.
La lecture est une rencontre possible ou pas selon l’âge, la culture, l’envie, le but recherché.
La lecture est une disposition à entendre un « autre », « un autre soi » dont l’alchimie de la rencontre est soumise à trop de hasards
pour que l’on puisse en extraire une quelconque règle.
À défaut donc de conseiller, de « restreindre » donc de tuer la curiosité de ces gens, je leur propose
3 catégories de lectures dans le schéma suivant, construit à partir de mes expériences et de mes observations.
1. Les livres dont on a parlé.
2. Les livres dont on parle.
3. Les livres dont ne parle pas ou peu.
1. Les livres dont on a parlé : Tous ceux que l’on nomme « classiques ». La liste est longue, elle peut paraître pesante. Certains siècles littéraires passent difficilement les années. Néanmoins allez vous y promener. Vous y trouverez des mines d’or.
Si certains auteurs ont une gloire d’époque très surfaite, d’autres ont laissé tant de traces dans tant d’esprits actuels, que l’on ne peut s’y tromper. Il existe des écrivains au-dessus de la mêlée. Mais vous n’êtes pas obligés de les aimer, comme tout le monde.
Il n’est pas nécessaire non plus de lire systématiquement toute l’œuvre d’un écrivain (qui actuellement lira encore tout Balzac…ou tout Zola ?).
Plutôt que de lire tout Tolstoï, allez découvrir Twain ou Cervantès ou Steinbeck.
2. Les livres dont on parle : Pour moi c’est bien la catégorie la plus dangereuse. Il n’est rien de plus désolant que ces gens qui ne lisent que tout Nothomb, tout Levy, tout MH Clarck….que ces gens qui ne lisent que les livres primés, télévisualisés, largement critiqués. Attention je ne dis pas que toutes les émissions littéraires et que les critiques soient systématiquement mauvaises, loin de là. Néanmoins, le diktat de certains hits parade de grandes succursales culturelles, magasins ou revues, boutiques ou papiers du « tous semblables » me fatigue.
Ne vous limitez pas à ne lire que les 10% des productions présentées avantageusement sous votre nez,
les têtes de gondole d’un Venise culturel de carnaval.
Restez éveillés, soyez fidèles à vos instincts d’exploration.
3. Les livres dont on ne parle pas ou peu : Il s’agit là, évidemment de la catégorie la moins explorée, la moins exploitée, celle des miséreux de l’édition pour certains, celle des perles oubliées, pour le plus souvent un petit cercle d’amoureux.
Honnêtement, que risquez-vous à vous procurer pour une somme plus que modique, sur une brocante, chez un soldeur un livre dont la couverture, la première page, la 99ème, la quatrième de couverture vous aura tenté ?
Évidemment, vous aurez des déceptions, mais pas plus que dans les deux autres catégories.
Vous aurez d’aimables surprises et d’autant plus attachantes que c’est votre regard, votre personnalité qui aura su détecter dans cet ouvrage
le lien qui vous aura construit au travers d’un échange beaucoup moins attendu.
La lecture, c’est comme aller au restaurant. Il existe quelques très grands chefs, des 3 étoiles surestimés, des sans étoiles sous-estimés, des cabarets joyeux, des brasseries accueillantes mais au menu trop lourd, beaucoup trop de restoroutes, quelques auberges bien secrètes.
Au menu ou à la carte, laissez vous tenter.
Pour terminer, je vous confie très crûment les pourcentages que j’ai personnellement arrêtés, avec toujours quelques dérivations possibles.
50% pour la première catégorie,
25% pour la deuxième
et 25% pour la dernière.
Ce billet vous a été proposé à l’invitation de Pascal Perrat.
Si vous y avez trouvé quelque intérêt, merci de m’en faire part.
Si vous l’avez trouvé négligeable, pauvre, prétentieux, redondant, nul, merci de me le signifier
avec toute la délicatesse possible car je suis un grand sensible !
Jean de Marque.
(Lecteur…entre autres!)
Des règles, des conseils, des outils et des méthodes,
Il sort régulièrement des ouvrages fort divers qui rassemblent des histoires juives ou prétendues telles.
Car il faut se méfier des blagues antisémites.
chez Michel Lafon éditeurs.
ces blagues qui circulaient en URSS, elles-mêmes souvent adaptées de blagues racontées
dans l’Allemagne nazie.
quand un personnage, à la cantine de la STASI, commence à raconter une blague sur Walter Ulbricht
et que soudain se retourne un officier…
Pris de panique, il ne peut plus finir sa blague car l’officier le menace, puis l’incite à finir.
Le moment d’effroi passé, l’officier éclate de rire car il connaît mieux que quiconque cette histoire.
Contribution de Gérard Cénec
« L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture » Un billet de Gérard Cénec
Si j’en crois le dernier billet de Pascal Perrat, nous avons eu chaud !
L’accent circonflexe a donc sauvé sa tête. Une étude du Rohmer devait paraître sans accents circonflexes…
Je croyais que les simplificateurs de la langue française s’étaient calmés depuis 1991.
Il faut croire que non.
La guillotine qui voudrait couper tout ce qui dépasse de nos lettres est toujours en place !
François de Closets raconte en détail la tentative avortée de simplification dans son livre « Zéro Faute ».
J’ai sous les yeux « L’accent du souvenir »*, le livre qu’a consacré Bernard Cerquiglini,
ancien délégué à la Langue française à ce brave accent circonflexe.
Savez-vous que c’est en 1740 seulement que l’Académie française introduisit l’accent circonflexe dans l’orthographe du français,
à l’occasion de la publication de la troisième édition de son dictionnaire ?
En 161 pages, l’auteur retrace le difficile itinéraire de ce signe typographique remis encore aujourd’hui en question.
On ne peut trouver plaidoyer plus complet pour sa défense. « Signe visuel, idéographe labile, le circonflexe résume et illustre pour les conservateurs modernes la part la plus noble de l’orthographe française, celle qui, au-delà de la notation des sons, dépose sur le papier, admirable et provocante, toujours quelque figure… ».
Méfions-nous des simplificateurs de l’orthographe.
À force de vouloir simplifier, on va tout compliquer.
Comment ne pas citer ce mot de Jules Renard, relevé par l’auteur :
« Hirondelles. Sourcils épars dans l’air.
L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture ». 8 mai 1901.
En plus, cette citation n’est-elle pas de saison ?
Gérard Cénec
* L’accent du souvenir, Bernard Cerquiglini, Les Éditions de Minuit, 1995.
De nombreux adultes dyslexiques ont déjà témoigné sur mon blog, mais aucun enfant ou adolescent.
L’été dernier, j’ai longuement discuté au téléphone avec Danaé, une enfant dyslexique.
Nous avions parlé de nos difficultés scolaires causées par la dyslexie.
Suite à ces échanges, j’avais demandé à Danaé si elle voulait bien témoigner, par écrit, sur mon blog.
Courageusement, elle m’avait dit oui.
Son témoignage est arrivé ce matin. Il m’a beaucoup touché.
Merci Danaé
J’ai une amie, auteure de plusieurs livres jeunesse, qui a un truc quand elle manque d’idées.
Elle retourne chez ses parents et s’enferme dans la petite cabane en bois que son père avait aménagée pour elle quand elle était enfant.
« Parfois j’y reste deux heures » m’a-t-elle confié dernièrement, » là, assise au milieu de mes vieilles peluches, je ferme les yeux et je retrouve peu à peu mes fantasmes d’enfant, ceux avec lesquels je m’inventais une vie extraordinaire. Après, quand je reviens sur terre, mon cerveau est en effervescence, j’ai plein d’idées nouvelles ».
Vous pensez que votre vie n’est pas très « sexy », pas originale, que vous n’avez pas grand-chose d’intéressant à dire.
Peu importe !
Emmenez votre mémoire faire un tour dans les terrains de jeux de votre enfance pour renouer avec votre enfant créateur.
Puis affabulez une vie très imaginaire, arrangez la réalité à votre manière, comme vous saviez si bien le faire, avant, quand vous rêviez d’être grand…
Imaginez que vous avez découvert le plus étrange pays du monde, accompagné en secret les premiers hommes sur la lune, capturé l’insaisissable yeti, cet abominable homme des neiges, dirigé un cirque lilliputien, rencontré le fantôme de Jules César.
Et racontez vos aventures « mensongère »s en décrivant des lieux et des gens inconnus, des événements incroyables, des situations étonnantes, des anecdotes surprenantes.
Romancez votre vie tel un escroc de grande envergure.
Mais ne restez pas dans l’approximation, donnez des détails, des particularités, des développements.
Écrivez plusieurs fois cette vie fabuleuse en l’amplifiant avec des rebondissements, d’autres péripéties, d’autres rencontres.
Tout ça sous la forme d’un brouillon, d’un premier jet.
Après quoi, laissez reposer quelques jours puis corrigez les erreurs et les incohérences.
Une fois cette mythomanie réalisée, vous devriez être prêt à écrire une nouvelle, voire un roman
Le site de notre amie : Sophie Ducharme, auteure jeunesse