86400 « euros-secondes »
Imagine que tu as gagné un jeu dont le prix est le suivant. Chaque matin, une banque crédite ton compte de 86 400 euros.
Mais ce jeu a deux règles.
La première règle est que tout ce tu n’as pas dépensé dans la journée t’est enlevé le soir.
Tu ne peux pas tricher, ni virer cet argent sur un autre compte, tu ne peux que le dépenser. Chaque matin, la banque crédite ton compte de 86400 euros pour la journée.
La deuxième règle est que la banque peut interrompre à tout moment ce petit jeu, sans préavis. À chaque instant, elle peut te dire que c’est fini, qu’elle ferme le compte, qu’il n’y en aura pas d’autre.
Cette banque magique, nous l’avons tous, c’est le temps !
La corne d’abondance des secondes qui s’égrènent !
Chaque matin, nous sommes crédités de 86400 secondes de vie pour la journée et lorsque nous nous endormons le soir, il n’y a pas de report. Ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu.
Hier, vient de passer…
Chaque matin, cette magie recommence, nous sommes re-crédités de 86 400 secondes de vie et nous jouons avec cette règle incontournable : la banque peut fermer notre compte à tout moment, sans aucun préavis : à tout moment la vie peut s’arrêter.
Alors, que faisons-nous de nos 86400 secondes quotidiennes ? Comment dépenser ce crédit-vie pendant un confinement imprévu ?
Peut-être en concrétisant enfin ce projet d’écriture qui nous tient à coeur depuis si longtemps…