Cultivez l’art de la narration
À votre avis, que faisaient nos aïeux lorsque la nuit tombait et qu’il n’y avait pas encore l’électricité dans les rues et les maisons ?
Peut-être imaginez-vous qu’ils se couchaient comme les poules et se levaient au chant du coq pour s’adapter à la durée du jour ? Eh bien, vous vous trompez.
Nous, le soir, nous regardons passivement la télévision, un film ou une vidéo. Nous écoutons la radio ou nous lisons un livre. Quelques uns écrivent…
Nos aïeux, quant à eux, se réunissaient autour du feu pour bavarder de choses et d’autres et se racontaient des anecdotes et des histoires pendant des heures.
Ce n’est que lorsque la nuit était bien avancée qu’ils allaient dormir.
Pourquoi aborder ce sujet apparemment anodin ? Parce qu’il est rare que nous passions une soirée à partager des histoires en famille. Á cultiver l’art de la narration orale, « de faire une parlotte », comme nos anciens.
Généralement, chaque membre, isolement, met son cerveau en mode lessivage et le soumet aux détergents de notre époque : télé, réseaux, tablette, consoles, etc.
« Et pourquoi pas ? direz-vous, chacun son époque ! »
Oui, sauf que parmi nous certains tentent d’écrire des fictions : nouvelles, contes, romans, etc.
Mais n’ayant pas ou peu l’occasion de pratiquer l’art de raconter des histoires, faute de mieux, ils parlent d’eux, de leur petite vie. Manquant de pratique narrative, Ils sont incapables d’inventer une histoire originale, de faire vivre des personnages et d’entraîner d’éventuels lecteurs dans une belle aventure.
Nous avons perdu le goût des veillées au coin du feu, c’est ainsi. Mais il est toujours possible de cultiver l’art de la narration en d’autres occasions. Ne serait-ce qu’en racontant de mini-événements à ses proches dès que l’occasion se présente; voire, des histoires drôles entre amis. Á condition, bien sûr, de s’appliquer à donner une image, une voix, un physique aux acteurs qu’on met en scène.