Exercice inédit d’écriture créative 215

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat
je-tu-il-elle

JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps
qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
Et…

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34 réponses

  1. Dominique dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois. Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps qu’il est plongé dans un profond sommeil ? Et bathypélagique et bathysphère qui l’encadrent dans tous les dictionnaires ?

    Ceux-là, ils ne sont pas trop fatigués par un usage intensif ! On ne les sort que dans des jeux comme celui des « 1000 euros », juste pour demander leur orthographe aux candidats. On veut les garder intacts pour continuer à enquiquiner les générations futures et conserver les particularités de notre belle langue.

    On les retrouve dans des « ouvrages de référence » lus uniquement par des spécialistes, des maniaques du détail.

    Il paraît qu’une personne érudite utiliserait aux environs de trente mille mots, un locuteur moyen trois mille, et un jeune sans culture à peine trois cents ! Alors, JE, TU, IL, ELLE et MOI, NOUS allons fouiller dans les vieux livres pour retrouver et remettre en service quantité de mots perdus aux oubliettes. Fini le long sommeil dans les pages jaunies !

    C’est comme les conjugaisons. Qui donc dit encore : il eut fallu, que nous dussions, que vous missiez et autres formes verbales connues seulement de quelques lettrés pointilleux ? Quel dommage qu’elles ne se trouvent que dans les manuels de grammaire !

    NOUS allons commencer par réhabiliter le passé simple. J’allai, nous tînmes, vous aimâmes, vous sentîtes, ne trouvez-vous point cela agréable ?

    C’est comme en cuisine : vous aimez la nouveauté sans renier le passé, vous utilisez des ingrédients de base et vous agrémentez de toutes sortes de saveurs. Vous comprenez ce que nous voulons dire ?

    Nous sommes quelques mots passe-partout, mais nous avons besoin de la compagnie de tous les autres. Allez, vous tous, faites un effort quand vous écrivez. Variez votre vocabulaire et vos tournures de phrases. Ne nous laissez pas nous crever à la tâche. Plus nous serons de fous, plus nous rirons.

  2. Clémence dit :

    PS:
    Je remercie tout particulièrement Bathyscaphe qui m’a permis de voyager en toute sécurité au milieu des arcanes des figures de style de la langue française.

  3. Clémence dit :

    215 JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
    Et… Pas sûr qu’ils ne bossent qu’une fois tous les 36 du mois! C’est une litote !

    Je m’en vais vous écrire, écrire comme Amélie , Alexandre ou Jacky (mon ami)… introduire aussi dans une de mes œuvres « un mot », « le » mot…., et pourtant, vous écrire comme on parle aujourd’hui ! Comme on parlera encore dans une semaine, dans un mois, dans une année ! Prenez cela, c’est une gradation !
    Et pour que mon texte soit plus compréhensible, je prendrai ma plus belle plume comme une allégorie et Corneille imiterai dans ses rimes et ses funestes présages ! Me voilà à écrire un zeugma.
    Et donc, disais-je, je vais vous écrire comme on parle … peut-être un oxymore ? Reste à vérifier dans ce mastodonte qui réunit en ses pages tous les petits et grands trésors littéraires . Bien placée cette périphrase !

    Et mon texte terminé, rempli de figures de styles et de mes élucubrations , destiné à être partagé et commenté, (l’ellipse est placée, mine de rien) , je m’en irai jardiner ! Ah… il fallait oser cette anacoluthe !
    Je persévère, je suis en train de gagner mon paris et le paradis . Encore un zeugma ! Mais, n’est-ce point une allégorie qui brille là ? … Gagner le paradis, cela ne veut-il pas veut dire (litote encore)… mourir (avec un r alors que nourrir en prend deux, de r).
    Mes phrases , effectivement, sont d’une beauté à couper le souffle ; je m’en réclame, c’est une antiphrase .
    Et cependant, jamais, jamais, au grand jamais je ne me prendrai la « grosse tête »….
    Deux d’un coup, en premier, l’anaphore, en second, une métonymie !

    Je me dois encore de trouver quelques phrases afin de placer….
    – l’antithèse, comme mon compagnon et moi, assis face à face, dont les mimiques évoquaient pour l’un, la concentration pour l’autre, l’hilarité .
    – le chiasme, (à prononcer Ki et non chi ) pour placer : «  Les jours les plus longs étaient trop courts pour lui, et les nuits les plus courtes trop longues. », j’ai fait appel à Frederick Douglass que je ne connais pas personnellement !
    – la comparaison, je tape sur mon clavier, je tape comme le pivert tape sur le tronc….
    – et l’euphémisme, celui qui m’amuse le plus, pour parler de cimetière, c’est :  »La rue des orangers ( faut-il vous expliquer ? La -rue- des – os – rangés) …. mouais…..
    auxquels se joindront , à la manière de la tirade du nez de Cyrano :
    – l’hyperbole : « Faut-il vous demander mille fois d’être clément à mon égard….
    – la métaphore , ….et de m’emmener à Bruges, la Venise du Nord où il peut des cordes en automne….
    – et la synecdoque, cinq fois sollicitée ici : …..et où nous passerons nos jours à regarder les mains faire danser le fuseau tandis que le cygne glissera doucement sur les eaux… »
    Vous voyez, ces mots bien planqués dans le dico, l’homme ne les prononce pas, mais l’homme s’en sert …pour mieux se faire comprendre par ses pairs.
    J’ai gagné, dans chacune de mes phrases, j’ai introduit « mon » mot !
    Amélie, c’était entre autre zinzolin, je m’en souviens !
    Alexandre, c’était foutraque, ça m’a bien fait rire et je parviens parfois à le glisser au cours d’un repas !
    Quant à Jacky, mon ami, il m’a, ainsi qu’à mes maîtres ( pas sûre qu’épisème soit le terme exact ) offert un palimpseste, sur lequel s’animent les plus fantasques coquecigrues !

    Toute ressemblance avec un texte déjà écrit n’est que pure coïncidence, j’en suis certaine, ceci est un apax (ou hapax)

  4. Bonnet-Seigue dit :

    « Je, tu, il et moi, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois… »

    – Tu grailles* ? Môsieur se prend pour une corneille sur un surin* printanier les jours de syzygie* !

    Dans la bonzerie de tous ces mots- zénitude, un dodécaphonisme* à vous éclater la ventrière du cervelet. « Ventre Saint gris ! » s’écrie le je, avec un égo -égrefin*tandis qu’une élégie d’elles à hélipanthe*elléboracée* déploya ailes et grâce.

    Trilogie du je, tu, il, se prenant pour des maringouins* en île vierge ! Bref, un réveil de dico inspiré du trudgeon* dans une mare à canards.

    – Oui ! Oui ! Crièrent en chœur tous ces maudits mots laissés aux oubliettes des pages jaunies du Littré poussiéreux.

    -Nom d’un raton laveur de bibliothèque ! Nous avons notre mot à dire !

    A mots couverts tous ces vieux routards pélasgiques sortirent mot à mot des lustres d’un dico. Railleurs, sarcastiques, à demi-mot, tirant grammaire en grimelin*.

    Puis, des mots de gueule gras et gros : morbleu, palsambleu, morguienne, s’imposèrent en délégation.
    Ah ! Ils avaient belles touches les pronoms personnels pas réfléchis à marier tous ces mots d’aujourd’hui chelous et chibrants qui kiffaient dur dans le dico nouvelle génération !

    Motus ! Une motacille* sortit avec silence et élégance incitant les ancêtres bavards à se taire.

    -Moi, je pense, donc, je suis ! s’exclama le je égocentrique.

    -Tu penses, donc, tu es ! reprit avec admiration le tu qui se tut…

    -Ils pensent, donc, ils sont ! répétèrent ensemble les troisièmes personnes du pluriel avec leur flegme indifférent.

    -Ça suffit ! répliqua une voix d’outre-tombe avec intermission. Je suis lagan*, un jouteur de la haute, j’ai droit de parole sur des vaisseaux- fantôme et j’ai l’art du laguis*. Tandis qu’il étouffait un moi avec insistance, le je le pressa de le desserrer. Le moi devint si effacé, qu’il supplia son agresseur de le lâcher, lui promettant en échange de ne plus se prendre au sérieux.

    C’est ainsi que les je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles firent désormais bon ménage avec les ancêtres du dico qui moutonnèrent grave.

    *Graillement : le cri de la corneille.
    *Surin : jeune pommier pas encore greffé.
    *Syzygie : opposition de la lune et du soleil.
    *Dodécaphonisme : langage musical fondé sur l’emploi systématique des 12 sons de la gamme.
    *Egrefin : intrigant
    * Ellipanthe: Terme botanique, fleur incomplète

  5. Marie Pierre Robert dit :

    Eux! Encore! heu! Ho! Ah!non ,c’est pas possible!impensable, insoutenable, Ça fait mal dans les entrailles de la peau, ça brûle à la gorge, ça coupe le souffle, des interjections à n’en plus finir, des phrases toutes faites, car les mots manquent, je suis très en colère, tu m’as blessée, ils t’ont tué, elles pleurent, émoi, et moi, et moi, je me sens impuissante avec mon cœur d’artichaut, ma sensibilité à fleur de peau et vos fusils comme seule langue.

  6. Kacyne B. dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.

    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps, qu’il est plongé dans un sommeil profond?

    Et alors, où est le problème?

    Si Bathyscaphe est endormi au fond des flots, sourd aux agitations terrestres, c’est sans doute son destin.

    Que dire de Bathysphère, son ancêtre, dont on parlera peut-être à la Saint Glinglin!

    D’ailleurs, en voici toute une armée, de ces mots obsolètes, qui se précipite dans l’encre du stylo et en brise la plume.

    Mais qu’importe! Les mots rares sont précieux et racontent des histoires.

    Soudain, quelques chuchotements, bruissements, viennent survoler la quiétude de la maison.

    Puis, ce n’est plus qu’un trumutu!

    Hé, oui! Les mots régionaux veulent également vivre en pleine lumière.

    Interdits d’oubli!

    « -Dis donc, Kacyne, c’est bientôt fini ton discours sur ces mots que tu sembles apprécier! Et nous?

    -Qui ça, nous?

    -Moi, Elle, Il, Je…

    – Ah! C’est Vous qui faites tout ce trumutu?

    -Oui, car tu nous as complètement ignorés!

    -Vous aviez besoin d’une leçon de savoir vivre, de partage, de tolérance. Et pas besoin de muler! »

    JE souris, TU ris, ELLE pouffe, IL rioche…et …TOI?

  7. Gwenaëlle dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
    Et d’autres ne sont pas forcément bien planqués mais on en perd l’usage : Respect, Politesse, Galanterie. C’est sûr, un peu désuet peut être mais que leur emploi ferait du bien à ces JE et MOI qui se croient tout permis. Ce TU qui arrive inopinément à la place d’un VOUS et vous laisse bouche bée de cette familiarité volée, ce TU accusateur qui vous laisse pantelant de rage et d’incompréhension, ne devrait il pas rejoindre plus souvent le sein d’attiTUde pour se montrer respectable ou gentiment inquisiteur.. TU m’aimes ? Ah ce verbe Aimer qui devrait bien lui aussi s’imposer sur le devant de la scène et rivaliser avec ces mots Guerre, Terrorisme, Atrocité qui nous envahissent au jour le jour. Que fait il Aimer ? Que font Amour, Douceur, Tendresse actuellement ? Ils hibernent !  Partage et fraternité sont également aux oubliettes ? Ils ont été renversés dans un duel au sommet par Individualisme et Egocentrisme. Et ceux là n’ont pas l’intention de se laisser faire et ils se sont bien entourés avec Consommation, Mondialisation, Pouvoir, Profit à tout prix, Exploitation.. Parlons en d’Exploitation de l’homme par l’homme, des richesses de notre terre, Exploitation aveugle jusqu’à épuisement des ressources.. À quand un NOUS qui sorte du lot pour NOUS retrouver Ensemble autour de ces mots oubliés ou maltraités : Humanité, Échange, Communication, Parcimonie, Nature, Lien, Union, Regard, Bonheur, Partage.. Ensemble pour les associer, les faire vivre, les faire accepter, les user .. Oui, les user !
     
    NOUS a tant besoin de nous pour s’imposer, chasser les JE et les TU, vivre et mettre en musique TOUS les mots dont le Monde à besoin pour retrouver le Sourire.

    © Gwenaëlle Joly

  8. Nadine de Bernardy dit :

     » Bah tu n’as pas trop à te plaindre,si ma mémoire est bonne on parlait encore de toi quand le commandant Cousteau, dans les années 70, faisait des siennes à la télé avec son bonnet rouge  »
    râlait le président de l’ APLSMORP ( Association pour la sauvegarde des mots obsolètes rares et précieux ) Tellement précieux que personne n’osait plus les utiliser , ils suscitaient trop de réactions et mimiques déplaisantes chez ceux qui avaient le privilège de les entendre.
    Ainsi ABSTEME et son petit air privé de tout, ACROMEGALIE ressemblant à une vilaine maladie, EFFEMELER qui faisait hurler de rire dans les casernes.
    Que dire de CASTRAMETRATION et les rires gras qu’elle provoquait.
    Et tout cela par pure ignorance bien sûr, car il aurait suffit d’ouvrir un dictionnaire pour que cessent ces malentendus.
     » Vous reprendrez bien de ma petite MANIGUETTE avec du sucre pour le dessert ?
    – Heu non merci, j’opterai plutôt pour une DARIOLE servie par un FILETOUPIER en queue de pie amarante  »
    C’est à cause de cette incompréhension qu’un REGROS se pendit : on le prenait pour un éternel obèse, qu’une MOURTADELLE se vit interdire de charcuterie et que la FASCIATION n’osait plus se regarder dans un miroir.
    Pour clore ce triste chapitre, l’association apprit qu’une OCHROSIE avait disparue dans la nature sans laisser de trace.
    Bref,presque aucun de ces mots n’était sorti indemne de cette relégation organisée au profit d’anglicismes réducteurs,de termes techniques réservés aux initiés.
    Le président de l’association est très âgé à présent, ses membres honoraire ou actifs aussi. Qui va assurer la relève ? Moi,toi, eux ? Déjà qu’ils se prétendent avoir trop de boulot,qu’ils osent nous traiter de planqués.
    Sortez-nous du placard ! On ne demande qu’à « bosser » comme ils disent.Vous allez voir ce dont nous sommes capables, screugneugneu !!!!

  9. ourcqs dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois. Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps
qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
Le minitel muet, refoulé dans les combles des télécom …. Les poinçonneurs ne poinçonnent plus Les phaétons brinquebalants ne s’égarent plus dans les fagnes avec les derniers hobereaux et tout leur st Frusquin. Greluches et péronnelles ont abandonné les hâbleurs falots. DIsparus, les rêves de feulements mystérieux dans les landes sauvages. Même les calames ne jouent plus avec les gérondifs…. Mais foin de ratiocinations , les petits nouveaux (dico-2015 ), sont là pour votre zénitude
    animatronique, hipster,gif, multivers et autres selfie ……..

    • Perrat Pascal dit :

      Votre petit texte nostalgique se termine avec une proposition optimiste.
      Vous nous offrez un bon départ pour 2015.
      Merci Odile

  10. Françoise -Gare du Nord dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.

    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps qu’il est plongé dans un profond sommeil ? Probablement, car il préfère laisser le sous-marin plonger en apnée dans des profondeurs abyssales et qui, se trouvant à bout de souffle, nous appelle au secours.

    Et Chrysanthemum leucanthemum qui abandonne cette vulgaire marguerite au triste sort d’effeuilleuse, elle-même contrainte, de nous interpeller lorsqu’elle se retrouve entièrement dépouillée.

    Ou encore la littorine, toute savante qu’elle est, ne parvient pas à assumer son identité de misérable bigorneau qui, le pauvre, demande notre assistance

    Sans oublier la phlyctène qui lâchement se défausse derrière la pitoyable ampoule qui sollicite notre appui

    Maintenant, ça suffit ! Epuisés et excédés, nous souhaiterions nous reposer et que chacun assume enfin ses responsabilités

    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
    Mais ce n’est pas possible ! Que ces pronoms sont fatigants avec leurs incessantes jérémiades.

    Que devrais-je dire ? MOI qui suis né sous x ! JE suis condamné à un anonymat éternel. De genre indéfini, JE ne suis ni IL ni ELLE et donc condamné à demeurer asexué et plus neutre que tous les cantons suisses réunis.

    Mais pourtant, ON n’hésite pas à me fait porter la responsabilité de tous les vices, maux et péchés :
    – « ON dit de bien vilaines choses sur lui »
    – « ON ne nous dit pas tout en hauts lieux »
    – « ON a brûlé 68 voitures lors de la nuit de la St Sylvestre »
    – « ON a encore volé pour des milliers d’euros»
    – « ON a tué une énième personne dans le quartier de Belleville »

    Maintenant, ça suffit ! Epuisé et excédé, je souhaiterais me reposer. Je veux que l’ON cesse de m’utiliser à tort et à travers. Je veux que l’ON m’oublie !

    Extrait de « Mémoires d‘un vieux ON » de Roland Tapator

    • Perrat Pascal dit :

      « JE ne suis ni IL ni ELLE et donc condamné à demeurer asexué et plus neutre que tous les cantons suisses réunis »
      Un beau programme scolaire…

      Cet extrait de « Mémoires d‘un vieux ON » de Roland Tapator est un petit bijou créatif. Denaules de première classe

  11. Bruno dit :

    « Règle d’airain :

    Toujours remettre au lendemain

    la possibilité d’un IL ».

  12. PPerrat dit :

    Bonjour !

    Aujourd’hui, j’ai reçu 768 spams dans les commentaires.
    Je suis donc obligé de réactiver le petit exercice de calcul, qui, pour l’instant interdit aux aux robots spameurs de publier n’importe quoi.

  13. Perrat Pascal dit :

    J’ai tenté de tout retenir, mais c’est manqué. Mon cerveau doit être mnéno-posé

  14. JETUILELLE en a marre de se taper tout le boulot
    Tandis que d’autres mots bien planqués dans le dico bossent le 36 de chaque mois.
    MES SES TES NOS VOS LEURS !
    Maintenant CQQCOQP !
    MAIS OU ET DONC ORNICAR ?
    Dans son DOMISILADORE.
    Et BATRI ? Parti en bateau
    Avec NESO sur la boussole
    Et JACO ? Au théâtre

    Bathyscaphe, peut rester plongé dans un profond sommeil.
    CQFD

  15. Christine Macé dit :

    – Holà ! Qu’est-ce que cette jactation de vilains ?
    – Euh… c’est qui ce vioque ?…
    – Bonjour mon brave ! Quelle hâblerie céans et quel tintamarre dans la chaumière dès le patron Jacquet ! Qui sont ces jeunes blancs-becs qui grouillent et jacassent, tue-diable !
    – Eh mec, tu sais à qui tu as à faire ? Je suis le JE, voui Môsieur ! Celui qui cause à la première personne, toujours devant, la tête dans le guidon pour emmener le peloton jusqu’au point final, mon pote le verbe collé à son c…, enfin juste derrière !
    – Pédale douce, la vedette ! Je me présente : je suis le TU, sensible, altruiste. Celui qui s’’efface devant l’autre pour mieux en parler (de toi, par exemple !), son interprète, son miroir en quelque sorte…
    – Pfff ! Regardez-moi plutôt : le IL ! Éternel amoureux, d’ELLE, ma moitié, ma gironde – comme qui dirait celle avec qui je fais la paire ! Et s’il y a nécessité, je peux aussi user du langage des seigneurs et des rois, ceux-là même qui parlent d’eux à la troisième personne : la classe, non ?!
    – VOUS, vous : toujours vous ! Et NOUS alors, les ILS et les ELLES : une sacrée équipe !
    – Comme vous jabotez, messires ! De mon temps, de mon temps…
    – Ouais, mais le temps il a passé, papy ! Faut rentrer gentiment dans ton dico de vieux mots « inusités » (traduisez : qui ne servent plus à rien) : même pas sûr qu’ils s’en soient aperçu là-bas que tu t’es fait la belle !… Un vieux mot de plus ou de moins, qui s’en soucie !
    – Ah ça, Monsieur, vous m’insultez : voici mon gant, vous m’en respondrez sur le pré !
    – Au secours, l’ancêtre se dessape !
    – Voilà à quoi ça mène toutes vos jactances : pendant ce temps-là, les « English » occupent le terrain et le langage sms, renégat de la langue de Molière, prolifère dans l’indifférence générale ! Je vous le dis : ça vous pend au nez de vous y retrouver, tôt ou tard, dans un de ces dicos collector qui finissent dévorés par des rats de bibliothèque peu regardants sur la nourriture ! Allez, qui se dévoue pour ramener le vieux débris à son thésaurus ?
    – MOI !

    Bonne année à tous ! Christine

    • Perrat Pascal dit :

      Idées en pleine forme. C’est vif et emporté. Tout le contraire d’une écriture en hibernation.
      L’année démarre sur les chapeaux de mots.

  16. Catherine M.S dit :

    Un JE en émoi

    Je, tu, il, elle et moi
    On en a marre de se taper tout le boulot
    Tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico
    Bossent une fois tous les trente six du mois !

    Foi d’écrivaillon, d’où vient cette révolte
    Que le diable les emporte !
    En général ils ont plutôt la part belle
    Tous ces pronoms personnels
    Ils savent se mettre en valeur
    Etre indispensables, être à la hauteur
    Surtout le JE d’ailleurs
    De quoi se plaint-il celui-là
    Son Ego trop repu n’en peut plus ?
    Il s’est fâché avec le TU ?
    Planqué dans sa tour d’ivoire
    Il reste prostré à broyer du noir ?
    Mais combien de temps va-t-il tenir
    Au risque de n’être plus qu’un vieux souvenir ?
    Pendant combien de temps va-t-il s’exclure de tout sabir
    Et peut-être finir par mourir ?
    Attend-il que les autres fassent le premier pas
    Pour tout à coup resurgir ?
    Coucou me revoilà, c’est moi, moi, moi
    Comment avez-vous pu vous passer de moi, moi, moi ?
    Laissez donc tous ces planqués continuer à dormir
    Comme le bathyscaphe au milieu des navires
    JE suis de retour, cessez vos soupirs.

  17. Françoise -Gare du Nord dit :

    Merci à Pascal pour ses voeux. A mon tour, je vous adresse les miens pour une traversée paisible de l’année 2015

    Quelques conseils pour une heureuse et paisible année 2015

    – Pour sauvegarder la paix dans votre famille changez à Concorde
    – Pour un week-end transalpin inoubliable, empruntez les stations Rome puis Place d’Italie
    – Pour 365 jours de réjouissances sortez à Place des fêtes
    – Pour vous protéger de la canicule, faites un séjour à Glacière et à Château d’eau
    – Pour conserver une marée toujours fraîche, entreposez-la à Poissonnière
    – Pour vos dimanches au bon air, choisissez l’itinéraire Chemin vert – Bel Air – Sentier
    – Pour ne pas faire tapisserie, évitez les Gobelins
    – Pour le rétablissement de la monarchie, manifestez à Couronnes.
    – Pour préparer votre voyage en Egypte, réservez à Pyramides
    – Pour faire fructifier votre patrimoine, placez-vous à Bourse
    – Pour ménager vos proches, postez votre courrier à Bonne-Nouvelle
    – Pour ne pas souffrir d’un handicap moteur, contournez Invalides
    – Pour offrir des fleurs, achetez-les à Jasmin ou à Port des Lilas.
    – Pour manger vos 5 fruits et légumes par jour, plantez-les à Maraichers ou à Notre-Dame- des-Champs
    – Pour soutenir l’équipe de France, achetez votre tenue à Porte Maillot et chantez la Marseillaise à Nation
    – Pour que vos enfants réussissent leurs études, inscrivez-les Rue du Bac
    – Pour un trajet direct et rapide, n’allez pas par Quatre-Chemins
    – Pour ne pas vous trouver confronté(e) à des casse-pieds, évitez Rue des Boulets

    Que 2015 vous épargne les retards, les grèves, les perturbations, l’affluence, les personnes prioritaires et le mauvais sort. Pour cela n’empruntez pas la ligne 13
    Meilleurs vœux métropolitains pour les abonnés franciliens

    Quant aux abonnés résidant en région, je vous souhaite
    – Du tonus et une absence de valgus si vous allez pédibus
    – Des abribus pour vous protéger des cumulo-nimbus si vous choisissez l’autobus
    – Des périples sans prunus ni malus si vous conduisez une Ford Taunus
    – Des voyages sans blocus ni trous d’anus si vous préférez l’omnibus
    – Des atterrissages sans encombres au terminus si vous avez opté pour l’Airbus

    Bonne année à tous

    • Perrat Pascal dit :

      Merci Françoise pour ce voyage en Métro, rien de tel que ces analogies pour se bouger la tête mais en se bouchant le nez lors de ces voyages où l’on cherche souvent le bout du tunnel. Surtout quand on arrive du pays…

  18. Antonio dit :

    – Et si vous la rameniez moins, vous, les sujets de sa Majesté l’Ecriture ! Toujours à se pavaner devant dès qu’un verbe caméra sur le complément se pointe. MOI JE, MOI JE ! Toujours les premières personnes à se la raconter !

    – Mais qui vous êtes, vous ?

    – CEPENDANT, NEANMOINS, TOUTEFOIS, POURTANT et N’EMPECHE QUE, on se marre à vous voir monopoliser l’écran litté.

    – L’écran litté ?

    – Littérature, litté, vous lisez sur une autre planète ou quoi ? Dès qu’on ouvre un livre du vingtième siècle, on ne lit que vous, bien des mots ont postulé mais IL, ELLE passaient mieux, LUI brillait plus à l’écran forcément.

    – Mais…

    – Oh, toi… TU, tu ferais mieux de te taire. Pour descendre ton voisin de son piédestal, avoue que ça te plait bien !

    – Mais on ne demande qu’à laisser la place justement. On est fatigué de faire tout le boulot.

    – On vous voit venir avec cette nouvelle mode du petit peuple à l’écran… De la « litté-réalité », ça vous plairait ça, hein ? … de jeter aux livres des pauvres mots comme Bathyscaphe, oubliés dans les profondeurs lacustres. Ah, je vois ça d’ici, animé par Nagui dans son édition « N’oubliez pas les définitions » …

    « Ah, je sais c’est LUI… ou ELLE, c’est féminin ? … non ! … Piochez dans le dictionnaire ! »

    – Mais non ! … Pourquoi n’auraient-ils pas leur paragraphe de gloire ?

    – Quelle gloire ? … Celle que vous voulez leur faire croire ? … A peine lus, ils seront oubliés, même pas regardés dans le fond des yeux, à peine effleurés de leurs sens.

    « Whouahou ! l’autre jour j’ai lu un mot ça finit en « aphe » … non non, pas épitaphe, ça je sais quand même ! … non impossible à me rappeler, un vrai spécimen, je l’ai pris en photo dans mon carnet, attends ! … Ce que ça voulait dire ? … aucune idée ! »

    – DE TOUTE FACON, dis-leur toi, à tes amis syndiqués, que notre volonté c’est de partager la scène. Regarde ON, c’est l’Omar Sy du dictionnaire, il est devenu intouchable maintenant !

    • Perrat Pascal dit :

      CEPENDANT, NEANMOINS, TOUTEFOIS, POURTANT, N’EMPECHE QUE Antonio
      a toujours une bonne idée sous le pied. Ce n’est pas faute d’être occupé, ses BREVES D’OVALIE chaque semaine séduisent les amoureux du rugby : 

  19. Jean Louis Maître dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps
    qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
    Et…

    … Du fin fond de mon Obsolète
    J’ai reçu votre appel Perrat !
    En agitant ma comprenette,
    Ma métromanie opéra :

    Permettez que je vous dodine
    Sans plus vous emberlucoquer
    Patrociner, lantiponner
    A grands renforts de tortillage,
    De bernicles, de schibboleth !

    Pour cette année qui babillonne
    Gobelottez ribon-ribaine !
    Sans malenchère ou malencontre
    Dans un ragoulement pernne
    Et vivez en roger-bontemps

  20. Maryvonne dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d’autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps
    qu’il est plongé dans un profond sommeil ?
    Et si j’allais l’en sortir… attend un moment je vais voir ce qu’il fabrique ce matin ! Eh oh ça bouge la dedans.. on va pas passer la journée au plumard quand même Y’a nous autres on n’a pas que ça à faire ! Allez hop hop on va chercher les labadens… Ya du bois à épamprer ce matin si tu veux qu’on s’chauffe Ah là tu vois…là, bien ça t’fais remuer un peu les méninges ! tu vas donc sortir la tête de d’sous l’eau à moins tu veuilles qu’on te laisse bashticapher tout seul dans ta cambuse marmoréenne… pendant qu’on va souhaiter une très bonne année aux beaux mots cachés…

    • Perrat Pascal dit :

      Merci Maryvonne pour cette façon originale de nous souhaiter une bonne année.
      Que la votre réponde à vos souhaits les plus chers.

  21. Durand Jean Marc dit :

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que

    d’autres, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six-du-

    mois.

    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps qu’il est plongé dans un

    profond sommeil ?

    En 2015, Tout le monde dans la même galère. Chacun la même rame, les

    semblables horaires. Les écrits vont sortir du cabotage, se risquer dans les

    grands vents, les démâteurs de romans fleuve, vaincre les vagues à l’âme pour

    surfer sur les lames aiguisées du flot littéraire.

    Allez…gymnastique du petit matin!

    Je bathyscaphe l’envie de me recoucher!

    Tu bathiscaphes le petit déjeuner!

    Il bathiscaphe tous les volets de la maison!

    Elle bathiscaphe longuement sous la douche!

    Moi, oser batiscapher, oui, j’assume!

    Je ribote mon envie d’écrire!

    Tu ribotes la confiture sur les biscottes!

    Il ribote les hommes, le Rimbaud!

    Elle ribote la plante de ses pieds!

    Moi, riboter un exercice, pourquoi pas ??

    Je valétudinaire de rien!

    Tu valétudinaires d’une feuille de salade!

    Il valétudinaire dans les rues!

    Elle valétudinaire son envie de champagne!

    Moi, valétudinaire, égaré des mots ??

    En 2015, on en recause, et pas juste pour babillarder entre gandins littéraires.

    Trêve de momeries, on cesse de barguiner, on rédige….et sans débagouler!

    Je tue il.

    Elle est moi.

    • Perrat Pascal dit :

      Gueule de bois, gueule de mots ? Jean-Marc a peut-être un peu forcé sur le jus de crayon. Sa gouaille, en ce début d’année, nous inspire de drôles d’idées.

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